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Un

Simple

Commentaire

Sur

1 Timothée

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(Écrit par Rénald Leroux©)

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Page d’informations

 

Leroux, Rénald Jr. (2023) « Un simple commentaire sur la première épître de Paul à Timothée© »

 

Vous pouvez utiliser ce commentaire pour usage personnel ou comme outil d’enseignement, en autant que vous ne changiez pas le texte et que vous donniez crédit à l'auteur pour cette œuvre. Vous pouvez copier ou photocopier ce texte, mais vous ne pouvez le vendre. Ce commentaire vous est offert gratuitement.

 

Le texte de 1 Timothée provient de la traduction de Louis Segond (1910), ainsi que les autres versets utilisés dans ce commentaire ; sauf quand cela est indiqué.

 

Je désire remercier Monique Desrosiers ainsi que Zak Kenney pour leur aide respective dans le ministère de Zeloo pour l’avancement et d’édification des vrais chrétiens dans le monde entiers.

BIBLIOGRAPHIE

 

Bengel, John A. New Testament Word Studies. Grand Rapids, Michigan : Kregel Publishers.

 

Constable, Thomas L. (2023). « Notes on 1 Timothy : 2023 Edition. » https://planobiblechapel.org/tcon/notes/pdf/1timothy.pdf

 

Green, Jay (Éd.). Interlinear Hebrew / Greek English (N-T). Lafayette, Indiana : Ass. Pub. and Authors Inc.

 

Strong, James. Exhaustive concordance of the Bible. Nashville, Tennessee : Abingdon Publishers.

 

Tenney, M. C. (Éd.) Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible. Grand Rapids, Michigan : Zondervan Publishing House.

 

Vincent, Marvin R. Word Studies in the New Testament. Grand Rapids, Michigan : Eerdmans Pub. Co.

 

Vine, W.E. Expository Dictionary of New Testament Words. Nashville, Tennessee : Thomas Nelson Publishers.

 

Winter, R. D. et R. H. Winter (Éds.). World study concordance. États-Unis : Pub. Cooperatively by William Carey Library and Tyndale House Pub.

 

Winter, R. D. et R. H. Winter (Éds.). World study New Testament. États-Unis : Pub. Cooperatively by William Carey Library and Tyndale House Pub.

 

Zodhiates, Spiros (Éd.). Complete Word Study New Testament. Chattanooga, Tennessee : A.M.G. Publishers.

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TABLE DES MATIÈRES

 

1. Introduction générale .................................................. ........ p. 001

2. Salutations (1:1,2) …………………………………………………………….. p. 002

3. Les fausses doctrines dans l'église (1:3-11) ……………………… p. 007

4. Paul est reconnaissant envers Dieu (1:12-17) …………………… p. 019

5. Combattez le bon combat (1:18-20) …………………………………. p. 028

6. Instructions générales concernant la prière (2:1-8) …………… p. 033

7. Les femmes dans l'église (2:9-15) ……………………………………… p. 043

8. Qualifications pour les futurs anciens (3:1-7) …………………… p. 052

9. Qualifications pour les futurs diacres (3:8-13) …………………… p. 060

10. La raison de la lettre de Paul (3:14-16) ……………………………. p. 068

11. Description des faux enseignants (4:1-5) …………………………. p. 074

12. Description des vrais serviteurs (4:6-11) …………………………. p. 081

13. Prenez garde à votre ministère (4:12-16) ………………………... p. 088

14. Timothée et son rôle dans l'exhortation générale (5:1,2) … p. 093

15. Timothée et les veuves plus âgées (5:3-10) …………………….. p. 096

16. Timothée et les jeunes veuves (5:11-16) ………………………… p. 106

17. Timothée et les anciens dans l'église (5:17-20) ……………… p. 113

18. Deuxième charge de Paul à Timothée (5:21-25) ……………… p. 119

19. Timothée et les esclaves (6:1,2) ……………………………………… p. 125

20. Les dangers des faux docteurs (6:3-5) ……………………………. p. 131

21. Le vrai contentement dans ce monde (6:6-10) ………………. p. 137

22. Poursuivez ces choses (6:11-16) ………..…………………………… p. 145

23. Instructions aux riches (6:17-19) ………………………….………… p. 154

24. Conclusion (6:20,21) ……………………………………………………… p. 159

Page frontispice ………………………………………………….………………… p. a

Page d'informations .................................................. .............. p. b

Bibliographie ....................................................... .................... p. c

Table des matières ............................................... ................... p. d

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INTRODUCTION

1 Timothée

 

AUTEUR

 

Les trois lettres qui forment les épîtres pastorales, c’est-à-dire 1 Timothée, 2 Timothée et Tite) ont été écrites par Paul. Nous pouvons le remarquer dès l’introduction. De plus, les Pères de l'Église (Irénée, Polycarpe, Justin Martyr, Tertullien) croyaient également que 1 Timothée provenait de Paul.

 

 

ARRIÈRE-PLAN

 

Au cours du dernier voyage missionnaire de Paul, il a dit à Timothée de rester à Éphèse pendant que lui, Paul, se rendait en Macédoine (Éph. 1:3). Paul a été retardé (Éph. 3:14,15) et a écrit sa première lettre à Timothée.

 

BUT

 

Paul appelle Timothée à réfuter les faux enseignements et à superviser aussi la croissance de l'Église en nommant des anciens et des diacres. Il y avait aussi un problème majeur qui se posait concernant les hérésies gnostiques, le judaïsme corrompu et la fausse ascèse. Il appelle Timothée à se lever et à protéger la vérité.

 

DATE

 

Il semble que cette lettre ait été écrite peu de temps après le premier emprisonnement de Paul, ce qui nous amènerait vers l'an 63.

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02-1tim

1 Timothée

02 – Salutations

 

1 Timothée 1

1 « Paul, apôtre de Jésus-Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance, »

2 « à Timothée, mon enfant légitime en la foi : que la grâce, la miséricorde et la paix, te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur ! »

(LSG)

 

Comme dans toutes ses lettres, Paul les commençait en se nommant. Il est étrange que, dans nos lettres modernes, nous écrivions notre nom à la toute fin au lieu du début. Lorsqu'une personne lisait une lettre, cette personne savait dès le début qui s’adressait à elle. Paul s’identifiait comme « apôtre de Jésus-Christ. » Le mot « apôtre » (apostolos) signifie un délégué, un ambassadeur ou celui qui est envoyé. Dans les différentes salutations de ses épîtres, Paul s’est décrit comme « apôtre » (apostolos), sept fois (1 et 2 Corinthiens, Galates, Éphésiens, Colossiens, 1 et 2 Timothée) ; comme

« esclave » (doulos), trois fois (Romains, Philippiens, Tite) ; comme

« prisonnier » (desmios), une seule fois (Philémon). Finalement, à deux reprises, il n’y a aucune description attachée à son nom (1 et 2 Thessaloniciens). Dans les mêmes salutations, Paul a mentionné Dieu le Père, onze fois (dans toutes les épîtres sauf Romains et Philémon). On peut se demander pourquoi le Saint-Esprit n'est jamais mentionné dans ses salutations ! Dans Premier Timothée, Paul s’est décrit comme ambassadeur du Christ, quelqu'un qui est envoyé pour le représenter. Cela me rappelle que non seulement Paul, mais TOUS les vrais disciples du Christ sont aussi ses ambassadeurs :

 

2 Corinthiens 5

19 « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. »

20 « Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! »

 

Paul a maintenant décrit où repose l'autorité de son apostolat :

​

1 « […] par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance »

 

Son apostolat ne se trouve pas dans l'homme, mais en Dieu lui-même, car aucun homme, quel que soit son titre humain, ne peut donner un tel titre à quelqu'un. C'était un « ordre » (epitage : une injonction, un décret). C'était la décision de Dieu et de Dieu seul. Paul a été choisi par Dieu pour faire son œuvre. Nous pouvons lire les paroles de Dieu lui-même lorsque cela s'est produit :

 

Actes 9

15 « Mais le Seigneur lui dit : Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël ; »

16 « et je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom. »

17 « Ananias sortit ; et, lorsqu'il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. »

 

Les croyants peuvent espérer faire telle ou telle chose pour le Seigneur, mais c'est Dieu qui décide qui fera quoi ! Cet « ordre » vient de « Dieu notre Sauveur. » Le mot « sauveur » (soter : un libérateur, un sauveur). C'est le Seigneur Dieu qui sauve et personne d'autre !

 

Esaïe 43

11 « C'est moi, moi qui suis l'Éternel, Et hors moi il n'y a point de sauveur. »

 

C'est encore une autre preuve que Jésus est divin, le grand « JE SUIS », car il est aussi appelé le Sauveur dans le Nouveau Testament (Luc 2:11 ; Jean 4:42; Actes 5:31 ; Éph. 5:23 ; Phil. 3:20 ; 2 Tim. 1:10 ; Tite 1:4). Il semble que ce commandement provienne aussi de « Jésus-Christ notre espérance. » Le mot « espérance » (elpis : anticiper, généralement avec plaisir). L'espérance qui est donnée à tous les disciples se trouve en Jésus. C'est un piège de croire que notre espoir se trouve dans ce que le monde peut nous donner, car toutes choses passeront. Si nous nous appelons de vrais disciples du Christ, rappelons-nous que seul notre Sauveur bien-aimé détient notre espérance dans cette vie et dans la vie à venir.

 

2 « à Timothée, mon enfant légitime en la foi : que la grâce, la miséricorde et la paix, te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur ! »

 

Timothée est appelé « mon enfant légitime en la foi. » Tite est le seul autre collaborateur à recevoir cet appel de Paul (Tite 1:4). Si vous lisez ce verset, vous verrez que Paul lui souhaite également « grâce, miséricorde et paix. » Le mot « légitime » (gnesios : légitime et authentique). Naturellement, il n'était pas l'enfant de Paul dans la chair, car sa mère était Eunice (2 Tim. 1:5) et son père était un non-croyant grec qui n'est pas nommé, mais qui est mentionné deux fois (Actes 16:1,3). Timothée était un véritable enfant spirituel de Paul. Depuis qu’il était un jeune adulte, Timothée était avec Paul (Actes 16:3) et le suivrait dans son ministère, jusqu'à la toute fin de la vie de Paul. Je crois qu'il est appelé « mon enfant légitime en la foi » simplement parce que Paul l'a personnellement façonné pour qu'il devienne un homme de Dieu et un ministre dans la foi. Il y a trois choses que Paul désire que Timothée reçoive :

 

1) La « grâce » (charis : « la grâce » comme un don ou une bénédiction apportée à l'homme par Jésus-Christ, une faveur, une gratitude, un remerciement, une gentillesse). La grâce est aussi la faveur imméritée de Dieu. Dans sa vie et dans son ministère, Timothée avait besoin que la faveur du Seigneur Dieu soit sur lui. Puis-je vous rappeler que, pour tous les enfants de Dieu, sa « grâce » est désespérément nécessaire. Il n'y a rien que nous puissions accomplir, recevoir ou même être sans la grâce de Dieu.

 

Psaumes 106

4 « Éternel, souviens-toi de moi dans ta bienveillance pour ton peuple ! Souviens-toi de moi en lui accordant ton secours, »

 

2) La « miséricorde » (eleos : une compassion active, humaine ou divine). Timothée avait besoin que le Seigneur le regarde avec une tendre miséricorde. Nous avons tous besoin que la miséricorde et la compassion de Dieu descendent sur nous. Nous échouons encore et encore. Nous sommes souvent faibles à cause de notre chair. Nous sommes fragiles et notre ossature est délicate. Nous pouvons tous dire comme le Psalmiste :

 

Psaumes 86

15 « Mais toi, Seigneur, tu es un Dieu miséricordieux et compatissant, Lent à la colère, riche en bonté et en fidélité ; »

16 « Tourne vers moi les regards et aie pitié de moi, Donne la force à ton serviteur, Et sauve le fils de ta servante ! »

17 « Opère un signe en ma faveur ! Que mes ennemis le voient et soient confus ! Car tu me secours et tu me consoles, ô Éternel ! »

 

3) La « paix » (eirene : réunir, paix, prospérité et repos). Lorsque Timothée était fatigué et troublé, il avait besoin du repos de Dieu. Quand il était surmené et fatigué, à cause du ministère, il avait besoin de la paix céleste. Lorsque ses ennemis spirituels lui lançaient leurs flèches enflammées pour le décourager, il avait besoin de la paix que seul Dieu pouvait lui apporter, mais d'où viennent cette grâce, cette miséricorde et cette paix ?

 

Romains 15

13 « Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! »

2 « […] te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur ! »

 

Encore une fois, nous pouvons voir par ces versets que Jésus est divin, car la grâce, la miséricorde et la paix viennent de « Dieu le Père. » Remarquez que Paul appelle Dieu « Père » (pater : un père, un parent). Le vrai croyant a une relation très personnelle avec Dieu. Dieu n'est plus seulement le créateur et le soutien, qui peut sembler loin et inaccessible, mais il est devenu « un

père, » proche et attentionné. À cause de son grand amour pour ses enfants (Rom. 5:8), Dieu les soutient avec sa grâce, sa miséricorde et sa paix. Nous voyons qu'il y a quelqu'un d'autre qui pourvoit aussi et c'est « Christ Jésus notre Seigneur. » Jésus est appelé à la fois « Christ » et « Seigneur. » Jésus est le Christ, ce qui signifie oint. Il est le roi, le prophète et le prêtre oint du Père ! Il est le Rédempteur, le Sauveur de tous ceux qui placeraient leur foi en lui, mais il est aussi le « Seigneur » (kurios : suprême en autorité, Dieu, Seigneur et maître). Il a tous les droits sur son peuple et est l'autorité suprême en toutes matières. Tels étaient les souhaits de Paul pour son enfant spirituel dans la foi.

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03-1tim

1 Timothée

03 – Les fausses doctrines dans l’église

 

1 Timothée 1

3 « Je te rappelle l'exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t'engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d'autres doctrines, »

4 « et de ne pas s'attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu'elles n'avancent l'œuvre de Dieu dans la foi. »

5 « Le but du commandement, c'est une charité venant d'un coeur pur, d'une bonne conscience, et d'une foi sincère. »

6 « Quelques-uns, s'étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours ; »

7 « ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu'ils disent, ni ce qu'ils affirment. »

8 « Nous n'ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu'on en fasse un usage légitime, »

9 « sachant bien que la loi n'est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, »

10 « les impudiques, les infâmes, les voleurs d'hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine, »

11 « -conformément à l'Évangile de la gloire du Dieu bienheureux, Évangile qui m'a été confié. »

(LSG)

 

Il est étonnant de voir comment l'Église primitive était déjà en proie à de fausses doctrines. Quelques années ont suffi pour infecter l'Église de son poison mortel ! Nous pouvons voir, par l'ouverture de l'épître de Paul, l'urgence de la question.

 

3 « Je te rappelle l'exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t'engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d'autres doctrines, »

4 « et de ne pas s'attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu'elles n'avancent l'œuvre de Dieu dans la foi. »

 

Comme l'a écrit Paul, l'affaire était urgente « Je te rappelle » (parakaleo : appeler près, inviter, invoquer). Cela ressemble plus à une commande qu'à une simple suggestion ! Paul s'est rendu en Macédoine. Le mot « départ » (poreuomai : voyager, partir, s'en aller). Paul partait pour la Macédoine, qui est la partie nord de la Grèce, mais il a laissé Timothée à Éphèse. Il y avait des choses sérieuses dont il fallait s'occuper et Timothée était celui qui était appelé à les accomplir. Je vois que Paul ne pensait pas qu'il était lui-même appelé à tout faire. Il a confié à Timothée cette grave affaire. Que tous les croyants, en particulier ceux qui détiennent l'autorité, aient la même vision. Nous ne sommes pas appelés à « tout faire. » D'autres sont là et ils sont également bien équipés pour faire l'œuvre de Dieu.

 

Timothée est invité à « rester à Éphèse. » Cette ville faisait partie de l’Empire romain, située dans la province d’Asie mineure, près de l’embouchure de la rivière Cayster. Étant l’une des porter d’entrée de cette province, Éphèse était une ville portuaire de grande importance et située à environ 65 kilomètres de Smyrne. Dans cette ville, se dressait le temple de la déesse Diane, qui était l’une des sept merveilles du monde antique. C’est aussi l’une des sept églises auxquelles une lettre est écrite par le Seigneur dans le livre de l’Apocalypse (2:1-7). Aujourd’hui, il ne reste que des ruines de cette grande ville.

 

Il y avait différentes raisons pour lesquelles Paul a demandé à Timothée de rester à Éphèse.

 

1) Il voulait que Timothée enseigne.

 

3 « […] lorsque je t'engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d'autres doctrines »

 

Le mot « enseigner » (paraggello) signifie transmettre un message. Il y avait un travail important à faire et le premier était de « recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines. » Cela semble être plus qu'un simple enseignement, mais plutôt une exhortation à fortement ARRÊTER d’« enseigner d'autres doctrines. » Seules « certaines personnes » faisaient cela, mais même si elles étaient peu nombreuses, il fallait les arrêter. Nous voyons ici que, même pendant que Paul était à Éphèse, il y avait certaines personnes qui bifurquaient de la sainte doctrine et enseignaient leur vision des choses. Imaginez aujourd’hui, vingt siècles plus tard, comment le monde est saturé de fausses doctrines ! Les Corinthiens avaient aussi le même problème et Paul leur rappelle ceci :

 

1 Corinthiens 5

6 « C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte ? »

 

Certains enseignaient une autre « doctrine. » Les mots « autre doctrine » (heterodidaskaleo) signifient instruire différemment. Il y avait des gens qui ne sont pas restés dans la doctrine chrétienne. Ces faux prophètes et enseignants sont vus partout dans la Bible : en commençant par les avertissements que Dieu a donnés à Moïse, juste avant qu'ils n'entrent dans la Terre promise (Deut. 18:17-22), jusqu'au dernier livre de la Bible avec le Faux Prophète prononçant des mensonges. (Apoc. 16:13 ; 19:20 ; 20:10). Aujourd'hui, ces faux enseignants sévissent et vous pouvez les trouver à la télévision, sur Internet et dans tous les moyens de communication possibles. Plus tard, Paul parlera des « doctrines des démons » (1 Tim. 4:1).

 

2) Afin que Timothée ne « s’attache » pas, personnellement ainsi que d'autres à travers lui.

 

4 « et de ne pas s'attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu'elles n'avancent l'œuvre de Dieu dans la foi. »

 

« S'attache » (prosecho) signifie tenir l'esprit vers, prendre garde, aux fausses doctrines. Pendant son séjour à Éphèse, Timothée a été averti de faire attention aux « fables » (Muthos signifie un conte, une fiction ou une fable.) Aujourd'hui encore, tant de fables et de fausses histoires circulent parmi les frères. Les gens croient à peu près tout ce qu'ils appellent « spirituel » et l'ennemi le sait. Ils ne prennent pas le temps de voir si c'est conforme aux Saintes Écritures. Un exemple parfait de ceci est l'histoire d'un petit garçon qui a dit qu'il était allé au ciel et a donné des informations exactes à ses parents, donc cela devait être vrai ! Un livre et un film ont même été réalisés à ce sujet. Le père du garçon a avoué, plus tard, que ce n'était qu'un canular.

 

En ce qui concerne les « généalogies sans fin, » Timothée enseignait de se méfier des autres. Le mot « sans fin » (aperantos) signifie inachevé, interminable et sans fin. Le mot « généalogies » (genealogia) signifie la recherche par générations. Il est bien connu que, pour le peuple juif, les généalogies étaient très importantes, car elles pouvaient ainsi retracer et confirmer leurs origines en tant que personne juive. Matthieu et Luc en sont des exemples, puisqu'ils ont tous deux écrit la généalogie du Messie. Toutefois, il y avait des « généalogies sans fin, » où les gens se disputaient concernant celles-ci. Cela n'avait absolument aucun avantage :

 

4 « […] qui produisent des discussions plutôt qu'elles n'avancent l'œuvre de Dieu dans la foi. »

 

La seule chose que ces arguments incessants apportaient étaient des

« discussions » (zetesis : l'acte de chercher une dispute). Encore une fois, nous voyons que ces disputes sans fin, concernant certains sujets, prospèrent dans nos cercles chrétiens. Avez-vous vu les fruits qu'ils portent ? Les familles sont en désaccord, les églises se divisent et les confessions sont affaiblies. Les discussions sans fin sur les styles d'adoration, sur la musique, sur les codes vestimentaires, sur la dîme… n'ont aucun avantage. Elles affaiblissent simplement le corps de Christ.

 

Paul a parlé de « l'œuvre de Dieu dans la foi. » Des spéculations inutiles vont à l'encontre de « l’œuvre » de Dieu (oikodomeo : être constructeur de maisons, édifier). Dieu désire édifier chacun de ses enfants et il y a une chose certaine qui peut bloquer cela, c'est la dispute sans fin sur des sujets non essentiels. Nous voyons que l’œuvre de Dieu est de faire progresser le vrai croyant « dans la foi. » Tout ce qui peut retarder cette croissance ne vient pas du Seigneur.

 

5 « Le but du commandement, c'est une charité venant d'un coeur pur, d'une bonne conscience, et d'une foi sincère. »

6 « Quelques-uns, s'étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours ; »

7 « ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu'ils disent, ni ce qu'ils affirment. »

 

Le but des spéculations inutiles est d'amener un croyant à s'éloigner du plan de Dieu. Ceux qui font cela peuvent même ne pas savoir ce qu'ils font réellement. Ils croient que ce qu'ils font est très important - mais ce n'est pas le cas ! Paul révélait le véritable objectif que Timothée doit garder à l'esprit. Le mot « but » (telos) signifie partir vers un point défini.

 

Le premier élément précis, que Timothée devait avoir (comme tous les vrais croyants), était :

 

5 « Le but du commandement, c'est une charité venant d'un coeur pur, d'une bonne conscience, et d'une foi sincère. »

 

Le mot « commandement » (paraggelia) signifie un mandat, une charge et un commandement. Le mandat de Timothée était d'enseigner le vrai sens de la « charité » (agape : affection, bienveillance et charité). Il avait besoin d'enseigner le véritable amour, mais aussi de le faire d'une manière aimante. La seule façon dont Timothée pouvait manifester et enseigner l'amour était d’avoir « un cœur pur. » Son « cœur » (kardia : au sens figuré, les pensées ou les sentiments de l'esprit) devait être « pur » (katharos : propre et pur). Paul a dit à Timothée que pour être capable d'enseigner le plan de Dieu, il devait avoir un « cœur pur. » Cela n'a pas changé, si vous êtes, sous quelque forme que ce soit, un enseignant de la Bible, votre cœur doit également être pur. Il faut s'examiner soi-même avant d'enseigner aux autres au nom de Dieu.

 

Le deuxième élément que ceux qui instruisent ont besoin est d’avoir « une bonne conscience. » Le mot « conscience » (suneidesis) signifie la conscience de toute chose ou la conscience morale. Votre conscience doit être bonne et pure devant le Seigneur. C'est ce que Paul a écrit aux Corinthiens concernant le fait d'avoir une bonne conscience.

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2 Corinthiens 4

2 « Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n'avons point une conduite astucieuse, et nous n'altérons point la parole de Dieu. Mais, en publiant la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d'homme devant Dieu. »

 

Le dernier but quand on enseigne devrait être de le faire avec « une foi sincère. » Le mot « sincère » (anupokritos) signifie sans hypocrisie. S'il y a une chose que le Seigneur déteste, ce sont les hypocrites spirituels. Six fois le Seigneur dit : « Malheur à vous, scribes et pharisiens, hypocrites » dans Matthieu 23 ! Si vous vous demandez ce qu'est exactement un hypocrite, voici la définition de Jésus :

 

Marc 7

6 « Jésus leur répondit : Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu'il est écrit : Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son coeur est éloigné de moi. »

7 « C'est en vain qu'ils m'honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. »

 

Un hypocrite spirituel est quelqu'un qui honore Dieu des lèvres, mais son cœur est loin de lui ! Il faut être honnête avant de s'avancer et d'enseigner la parole de Dieu. Est-ce fait en amour avec un cœur pur ? Avez-vous une conscience pure devant le Seigneur ? Y a-t-il des péchés dont vous ne vous êtes pas repentis ? Enfin, êtes-vous un hypocrite spirituel, prétendant aimer Dieu, mais agissant différemment en réalité ?

 

6 « Quelques-uns, s'étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours ; »

 

Tout le monde n'était pas comme Paul ou Timothée, car les enseignants avec de fausses doctrines avaient un sens « détournés » (astocheo : manquer la cible ou dévier). Heureusement, que seuls « quelques-uns » ont dévié, et seulement quelques-uns, mais c'est plus que suffisant pour corrompre une église entière. Certains enseignants, qui étaient en dehors de l'orthodoxie, se sont « détournés » (ektrepo : faire défaut, se détourner). Ils ont tourné le dos à ce qu'ils avaient appris et ont suscité de « vains discours. » Paul a continué de parler du même thème : les mythes, les généalogies sans fin et les spéculations inutiles (v.4). Tout cela n'apporte que de « vains discours » (mataiologia : des paroles vaines, des paroles insensées).

 

7 « ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu'ils disent, ni ce qu'ils affirment. »

 

Il semble que ceux qui ont dévié voulaient « être docteurs. » Ils voulaient probablement avoir l'honneur, la gloire ou l'autorité d’être un enseignant. Il y avait un désir en eux, car le mot « veulent » (etheleo : déterminer, désirer ou avoir). Ils désiraient être connus et admirés comme « docteurs de la loi » (nomodidaskalos : les interprètes de la loi juive). Cependant, il y avait un problème : « ils ne comprennent ni. » Le mot « comprendre » (nooieo) signifie observer, comprendre. Vous avez peut-être vu ces personnes – M. ou Mme Je-sais-tout. Elles ont une réponse pour chaque question concernant la Bible, et elles aiment parler et être entendues ! Ces « docteurs » ne comprennent « ni ce qu'ils disent, ni ce qu'ils affirment. » Le mot

« affirment » (diabebaioomai : confirmer entièrement par des mots). Ils ignorent tout simplement la parole de Dieu, mais ils aiment manifester et projeter l'image qu'ils sont intelligents. Cela me rappelle ce qui suit :

 

Proverbes 10

19 « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, Mais celui qui retient ses lèvres est un homme prudent. »

20 « La langue du juste est un argent de choix ; Le cœur des méchants est peu de chose. »

 

Au verset sept, Paul a écrit que ces hommes voulaient être des enseignants de la loi, mais ils l'ont mal compris. C'est pourquoi, dans les versets suivants, Paul parlera de ce qu'est la Loi.

 

8 « Nous n'ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu'on en fasse un usage légitime, »

9 « sachant bien que la loi n'est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, »

10 « les impudiques, les infâmes, les voleurs d'hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine, »

11 « -conformément à l'Évangile de la gloire du Dieu bienheureux, Évangile qui m'a été confié. »

 

Paul a donné une déclaration générale concernant la loi - elle est « bonne. » La loi, dont il a parlé, était la Loi de Moïse. Les lois données par le Tout-Puissant à Moïse et, plus tard, à ses prophètes, sont bonnes. Pourquoi la loi est-elle bonne ? C'est bon parce que cela reflète le caractère de Dieu. Si la loi est bonne, comment peut-elle devenir mauvaise pour moi ? Paul y a répondu dans son épître aux Romains :

 

Romains 7

9 « Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. »

10 « Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. »

11 « Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. »

12 « La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. »

 

La loi est toujours bonne, mais quand je suis confrontée à elle, le péché en moi réagit et j'enfreins la loi, et donc je pèche contre Dieu et j'attends donc un jugement. C'est pourquoi Paul a écrit : « pourvu qu'on en fasse un usage légitime. » La loi est bonne et utile et, lorsqu'elle est utilisée comme il se doit, elle me révèle que je suis un pécheur et que, sachant cela, je dois me précipiter vers le Sauveur Jésus pour recevoir la rédemption.

 

9 « sachant bien que la loi n'est pas faite pour le juste »

 

Nous savons d'abord que la loi est bonne (lorsqu'elle est bien utilisée). Paul a maintenant dit que nous savons aussi que « la loi n'est pas faite pour le juste. » Qu'est-ce qu'une personne juste ? Comment devient-on juste ? La réponse de Paul à cela était très simple :

 

Philippiens 3

8 « Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, »

9 « et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, »

 

Une personne juste n'a aucune justice personnelle en observant la loi, mais la justice lui est accordée par la foi en Christ. Cette justice « s'obtient par la foi en Christ, » car cette personne est devenue un enfant de Dieu par sa rédemption trouvée uniquement en Christ. La loi « n'est pas faite pour le juste. » La loi n'est pas pour lui parce qu'il a reçu la justice du Christ, qui lui a été donnée dans son salut. Le croyant est devenu juste puisque son Sauveur est juste, il est caché en lui et est passé de la mort à la vie.

 

Jean 5

24 « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. »

 

Si la loi n'est pas donnée pour un juste, à qui est-elle donnée ? Paul a donné une liste de péchés que commettent les pécheurs non repentis. Cette liste n'est pas exhaustive, mais elle donne une bonne idée pour qui la loi est destinée.

 

9 « […] mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, »

10 « les impudiques, les infâmes, les voleurs d'hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine, »

 

Les gens « méchants » (anomos) sont des personnes anarchiques, non soumises à la loi. Cela décrit les personnes qui disent ouvertement que la loi de Dieu ne les lie pas. Elles rejettent ouvertement toutes les lois de Dieu. Cela peut être le cas d'une personne athée, d'une autre religion ou d’une philosophie de vie. Paul a également utilisé ce mot dans 1 Cor. 9:2 ; 2 Thes. 2:8.

 

Les gens « rebelles » (anupotaktos) sont des personnes insoumises, désobéissantes, indisciplinées. Ce sont les gens qui connaissent la loi, mais qui désirent ouvertement désobéir. Ils rejettent l'autorité de Dieu sur eux. Paul a utilisé ce mot dans Tite 1:6,10.

 

Les gens « impies » (asebes) sont des personnes irrévérencieuses, impies, méchantes. Ce sont les gens qui se moquent de Dieu en paroles et par leur style de vie. Ils peuvent même être heureux de le faire. Paul a utilisé ce mot dans Rom. 4:5 et 5:6.

 

Les gens « pécheurs » (hamartolos) sont des personnes pécheresses, dépravées, détestables. Ceci est une description générale de ceux qui, sciemment ou non, pèchent contre Dieu. Toutes les personnes entrent dans cette catégorie (Rom. 3:23). Paul a utilisé ce mot dans de nombreux versets, tels Rom. 3:7 ; 5:8,19.

 

Les gens « irréligieux » (anosios) sont des personnes impies, profanes. Cela décrit ceux qui vont à l'encontre de la sainteté de Dieu, qui préfèrent les fruits des ténèbres à ceux de la lumière. Paul a utilisé ce mot dans ce verset et dans 2 Tim. 3:2.

 

Les gens « les profanes » (bebelos) sont les personnes païennes ou profanes. Cela parle de ceux qui aiment le monde et les choses de ce monde, et qui ne vivent que pour ce que le monde et la chair leur offrent. Paul a utilisé ce verset dans des versets tels que 1 Tim. 4:7 ; 6:20.

 

Les « parricides » sont ceux qui « tuent leur père » (patroloas : les meurtriers de pères) ainsi que pour ceux qui « tuent leur mère » (meetraloees : les meurtriers de mères). Cela se comprend très facilement. Ce mot est utilisé seulement dans ce verset par Paul.

 

Les « meurtriers » (androphonos) sont des meurtriers, des assassins. Je crois que Paul parle des meurtriers en général.

 

Les « impudiques » (pornos) sont des débauchés, des fornicateurs. Cela parle de personnes qui ont des relations sexuelles en dehors du mariage, qui ont des relations sexuelles sans être mariées, qui ont des relations sexuelles avec des animaux, etc. Paul a utilisé ce mot dans 1 Cor. 5:9,10,11 et Éph. 5:5.

 

Les « infâmes » (arsenokoites) sont des personnes sodomites, des personnes qui ont des relations sexuelles avec des personnes du même sexe que soit. Cela se comprend facilement. Paul a utilisé ce mot dans 1 Cor. 6:9.

 

Les « voleurs d’hommes » (andrapodistes) sont des esclavagistes, des voleurs d’hommes. Ici, Paul a parlé de ceux qui volent les gens pour leur propre profit. Il s'agit d'un APAX, ce qui signifie que ce mot n'est utilisé qu'une seule fois dans le Nouveau Testament.

 

Les « menteurs » (pseutes) sont des falsificateurs, des menteurs. Cela va à l'encontre de l'un des 10 commandements. Ce mot est également utilisé dans Rom. 3:4 et Tite 1:1.

 

Ceux qui se « parjures » (epiorkos) sont des personnes qui font un faux serment, qui se parjurent. Cela parle de ceux qui mentent volontairement sous serment. Paul a utilisé ce mot seulement dans ce verset.

 

En ce qui concerne « tout ce qui est contraire à la saine doctrine, » les mots « contraire » (antikeimai) signifie être opposé ; « saine » (huigiaino) signifie avoir une bonne santé, être non corrompu ; « doctrine » (didaskalia) signifie instruction, doctrine et enseignement. Cela parle de ceux qui s'opposent aux enseignements du Seigneur.

 

C'est à ceux-là que la loi s'oppose. Encore une fois, ce n'est certainement pas une liste exhaustive des différents types de pécheurs.

 

11 « conformément à l'Évangile de la gloire du Dieu bienheureux, Évangile qui m'a été confié. »

 

Ce n'est PAS selon les pensées personnelles ou la théologie de Paul. On ne peut pas dire : « C'est ce que pense Paul ! » Ceci EST selon « l'Évangile de la gloire du Dieu bienheureux ». C'est ce que dit Dieu et tous ceux qui vont à l'encontre de cela seront condamnés par la loi. C'est pourquoi TOUS les hommes ont besoin du salut en Jésus-Christ - parce que tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (Romains 3:23).

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04-1tim

1 Timothée

04 – Paul est reconnaissant

 

1 Timothée 1

12 « Je rends grâces à celui qui m'a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu'il m'a jugé fidèle, (1:13) en m'établissant dans le ministère, »

13 « moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j'ai obtenu miséricorde, parce que j'agissais par ignorance, dans l'incrédulité ; »

14 « et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ. »

15 « C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. »

16 « Mais j'ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je servisse d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. »

17 « Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles! Amen ! »

(LSG)

 

Dans cette section, Paul éclatait de gratitude envers son Seigneur et son Sauveur Jésus-Christ. Il a rappelé à Timothée ce que le Seigneur a fait pour lui et l'utilisait comme un outil puissant pour encourager son fils dans la foi à poursuivre les ministères qui lui ont été confiés. Tous les croyants ne devraient-ils pas aussi se rappeler de la grâce qu'ils ont reçue ? Ne devraient-ils pas aussi glorifier le Seigneur et être témoins de la miséricorde qu'ils ont reçue ?

 

12 « Je rends grâces à celui qui m'a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu'il m'a jugé fidèle, (1:13) en m'établissant dans le ministère, »

 

Paul a écrit : « Je rends grâce » (charis : gratitude, être reconnaissant). Cela montre que Paul n'a pas oublié ce qu'il a reçu de Dieu. Cela semble être constant dans son esprit et il est rempli de gratitude. C'est probablement l'une des forces motrices de la constance de Paul dans sa vie chrétienne et dans son ministère. La pensée de la grâce qui lui a été donnée est solidement ancrée dans son cœur. Paul rend grâce « à celui qui m’a fortifié. » Il a une personne en tête et c'est celle qui « m’a fortifié. » Le mot « fortifié » (endunamoo) signifie habiliter, permettre, rendre fort. Le pouvoir, le dynamisme, la force qui le soutient ne sont pas d'origine humaine, mais divine, car elles proviennent de « Jésus-Christ notre Seigneur. » Jésus est la source de sa persévérance. Comme le buisson ardent qui ne s'est jamais consumé (Exode 3:3), le feu dans le cœur de Paul était constamment alimenté par l'amour de Christ. Qui ou quoi vous fortifie dans la vie ? Qui brûle dans votre cœur et vous porte vers l’avant ? Puissions-nous tous être comme Paul et avoir Christ vivant dans nos cœurs.

 

Paul a également rendu grâce « de ce qu'il m'a jugé fidèle, (1:13) en m'établissant dans le ministère. » De tous les Juifs, Dieu l'avait personnellement considéré ! Le mot « jugé » (hegeomai) signifie juger, considérer, ordonner. Après toutes ces années, Paul n'a pas surmonté le fait que le Seigneur Dieu l'avait choisi. Si vous êtes croyant, ne devriez-vous pas aussi avoir les mêmes pensées ? Vous interrogez-vous, de temps en temps, sur le mystère de votre choix pour devenir enfant de Dieu ? Comment Dieu pourrait-il le considérer comme « fidèle ? » Le mot « fidèle » (pistos) signifie digne de confiance, véridique et fidèle. Paul connaissait son cœur ainsi que ses faiblesses. Il a vu qui il était à l'intérieur, moi fidèle - non ! Il ne se sentait pas digne d'un tel appel !

 

Paul a également pensé à ce que Dieu a fait « en m'établissant dans le ministère. » Dieu l'avait placé dans son plan global, exactement là où il voulait qu'il soit – « dans le ministère. » Le mot « ministère » (diakonia) signifie l’assistance en tant que serviteur, aide. Paul ne s’est jamais glorifié d'être dans le ministère - il savait qu’il n’était qu’un serviteur de Dieu et il a servi là où son Seigneur voulait qu'il soit. Rappelez-vous ce que Jésus a dit :

 

Matthieu 20

25 « Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. »

26 « Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ; »

27 « et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. »

 

Je crois que l'une des raisons pour laquelle Paul a été si étonné de la grâce de Dieu, qui l'a amené à servir parmi les frères, était le fait qu'il n'a jamais oublié qui il avait été AVANT d'être né de nouveau.

 

13 « moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j'ai obtenu miséricorde, parce que j'agissais par ignorance, dans l'incrédulité ; »

 

Paul se souvenait exactement de qui il était avant de venir à la croix et il n'essayait pas de le cacher à Timothée. J'aime le mot « autrefois » (proteron), qui signifie auparavant, avant et ancien. Il y avait un avant et un après dans sa vie – avant, quand il était sans Christ, et après, quand il avait Christ. Y a-t-il aussi un avant et un après dans votre vie ? Si vous dites : « J'ai toujours été chrétien, » alors il manque quelque chose ! Vous n'avez ni d’avant ni d’après – pas de naissance spirituelle. Prenez un moment pour sonder votre cœur et, si vous en avez besoin, venez à Christ tout de suite !

 

Paul a peint une image de lui-même et il a utilisé trois couleurs. La première est « un blasphémateur » (blasphemo : injurieux, parlant mal). En tant que pharisien, il est difficile d'imaginer Paul comme un blasphémateur, mais il l'était. Il parlait et enseignait des choses qui appartenaient aux traditions des pères (Gal. 1:14) mais pas à Dieu. Rappelez-vous ce que Jésus a dit :

 

Marc 7

7 « C'est en vain qu'ils m'honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. »

8 « Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. »

9 « Il leur dit encore: Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. »

(LSG)

 

La deuxième couleur, qu'il a choisie pour se décrire, était « persécuteur » (dioktes : un persécuteur). Les souvenirs étaient encore frais dans l'esprit de Paul quand il est allé de maison en maison pour essayer de capturer ceux qui suivaient Jésus de Nazareth (Actes 8:1-3 ; 22: 4 ; 22:11). Comme il a dû se sentir terrible quand il a réalisé toute la douleur qu'il avait causée. La troisième couleur est « violent » (hubristes : un insulteur, un maltraitant). Il n'a épargné aucune énergie, aucune parole et aucune action pour se débarrasser de ces « chrétiens. » Son zèle pour les traditions et pour ce qu'il pensait être Dieu, l'ont amené à devenir un homme violent. Aujourd'hui, Paul aurait été considéré comme un radical, un fanatique et un terroriste !

 

13 « […] Mais j'ai obtenu miséricorde, parce que j'agissais par ignorance, dans l'incrédulité »

 

J'ai toujours aimé le mot « mais ! » Pouvez-vous imaginer, s'il n'y avait pas eu un tel mot dans la vie de Paul, il aurait continué dans ses voies et serait mort dans ses péchés. Si le mot « mais » n'existait pas dans ma vie, je marcherais aussi sur le large chemin qui mène à la mort. S'il y a un mot tel que « mais » dans votre vie, soyez éternellement reconnaissant au Seigneur pour la miséricorde qu'il a manifestée en votre faveur.

 

Paul a écrit : « j'ai obtenu miséricorde. » Le mot « miséricorde » (eleeo) signifie obtenir, recevoir de la compassion. La miséricorde a été donnée à Paul, c'était une faveur qui lui a été accordée. Ce n'était pas sa religion, ni ses actes, qui lui ont obtenu cette miséricorde, bien au contraire. Il le savait et c'est pourquoi il écrira aux Éphésiens :

 

Ephésiens 2

8 « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. »

 

Il a écrit ensuite pourquoi la miséricorde a été accordée : « parce que j'agissais par ignorance, dans l'incrédulité. » Bien que nous sachions que le choix des élus est un mystère (Éph. 1:3-6), Paul croyait que Dieu avait négligé son ignorance. Or, le mot ignorance (agnoeo) signifie ne pas savoir, ignorant, ne pas comprendre. Pensez simplement que Paul était parmi les étudiants les plus brillants et les plus actifs de la loi de son époque (Actes 22:1-5). Toutes ses connaissances, toutes ces années d'études sous Gamaliel, toutes les traditions des anciens - tout ce qu'il a toujours aimé et pour lequel il a travaillé, il le considérait maintenant comme de l'ignorance !

 

Philippiens 3

8 « Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, »

 

Il a dit aussi qu'il a agi « dans l'incrédulité » (apistis : incrédulité, infidélité, méfiance). Paul a été radicalement changé lors de sa conversion. Il était alors certain que la VÉRITÉ, qu'il avait crue, était en fait de l'incrédulité, que c'était fausseté ! Jésus de Nazareth était vraiment le Messie. Le rideau, qui couvrait ses yeux, avait été enlevé et Paul pouvait maintenant écrire :

 

Corinthiens 3

15 « Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs; »

16 « mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. »

 

Paul reconnaissait qu'il avait reçu la miséricorde et il comprenait aussi qu'il avait reçu autre chose de Dieu.

 

14 « et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ. »

 

La « grâce de notre Seigneur » était en Paul. L'une des significations du mot « grâce » (charis) est être en grâce avec, trouver grâce avec. La grâce de Dieu est une faveur imméritée, accordée au pécheur. Paul était devenu le bénéficiaire de la grâce de Dieu. Si vous êtes un vrai croyant, n'oubliez jamais que toute la faveur de Dieu est donnée par la grâce. Or, cette grâce « a surabondé » (huperpleonazo : être extrêmement abondant). Lorsque la faveur de Dieu est tombée sur Paul, le Seigneur Dieu lui a donné une super dose de « foi et charité » (foi (pistis) signifie une croyance, une conviction et une persuasion ; « amour » (agape) signifie l’amour, l’affection, la bienveillance). Paul a reçu une mesure, une mesure extraordinaire de foi et de charité lorsqu'il a été sauvé (Rom. 12:3 ; Éph. 4:7). Tout cela se trouvait dans « Christ Jésus. » Tous les trésors de la vie se trouvent en Christ.

 

15 « C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. »

 

Paul a continué de se dévoiler à Timothée. Il élevait le Christ tandis qu'il s'abaissait. N'est-ce pas ce que Jean-Baptiste a fait (Jean 3:30) ? N'est-ce pas ce que nous devrions tous faire ? Paul a appelé cette parole certaine

« entièrement digne de confiance » (pistos : digne de confiance, confiant et vrai) ; « digne » (axios : méritant, convenable et vrai). Il y a beaucoup de poids placé ici (à propos de la venue de Christ) et cela devrait être considéré avec le sens d'être « reçu » (apodoche : acceptation ou acceptable).

 

15 « […] que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. »

 

C'est peut-être l'une des phrases les plus importantes que Paul n’ait jamais écrites sur lui-même et sur le Seigneur. Jésus « est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. » Cela montre le but de la venue du Christ ici, sur Terre – « sauver les pécheurs. » Le mot « sauver » (sozo) signifie sauver, délivrer, protéger et le mot « pécheurs » (hamartolos) signifie un pécheur ou un transgresseur, un dépravé, une personne détestable. Il est venu pour ceux qui étaient ennemis de Dieu, pour les sauver du jugement à venir (Luc 5:32). C'est pourquoi il est impératif que toute évangélisation inclût la pensée de pécher contre Dieu. Si la personne ne croit pas qu'elle soit un pécheur, alors elle n'aura pas besoin d'un Sauveur ! Paul savait que le Christ était venu pour sauver les pécheurs, mais il savait aussi autre chose – « dont je suis le premier. » Voici sa confession : « Je suis le premier. » Le mot « premier » (protos) signifie premier dans le temps ou dans l'espace, meilleur, chef. En d'autres termes, il a dit qu'il était le PLUS GRAND PÉCHEUR sur toute la planète ! Paul a pu non seulement voir les profondes ténèbres de son cœur, mais il a également su les confesser ! C'est peut-être l'une des raisons pour laquelle la grâce de Dieu l'a suivi tout au long de sa vie, comme l'a écrit Jacques :

 

Jacques 4

6 « Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente; c'est pourquoi l'Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. »

 

Que tous les vrais croyants s'humilient devant le Seigneur, confessent qu'ils sont de grands pécheurs et affirment qu'ils sont reconnaissants pour la grâce qu'ils ont reçue.

 

16 « Mais j'ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je servisse d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. »

17 « Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles ! Amen ! »

 

« J’ai obtenu miséricorde » fait référence au fait que Paul était un si grand pécheur et à la grâce qui se trouve en Jésus-Christ qui lui a été donnée. Paul a écrit : « il m'a été fait » (eleeo : obtenir, recevoir compassion). Une fois de plus (comme au v.13), il parlait de la miséricorde et de la compassion que le Seigneur Dieu avait pour lui. Cette fois, il a révélé POURQUOI cette miséricorde lui a été accordée. C'était « afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier, » encore une fois le mot « premier » (protos) qui signifie le premier dans le temps ou dans l'espace, le meilleur, le chef. Dieu avait un plan spécial pour la vie de Paul et une partie de celui-ci était que « Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité. » Dieu voulait que le monde voie à quel point il était patient envers l'humanité. Le mot « toute » (pas) signifie tout, le tout, toutes sortes de. Le mot « longanimité » (makrothumia) signifie être extrêmement patient, courageux. Dieu a voulu manifester, à travers Paul, sa grande patience et sa longanimité. Paul a écrit qu'il sait qu'il est :

 

16 « […] pour que je servisse d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. »

 

En tant qu'enfant de Dieu, puissions-nous aussi ne jamais oublier que nous sommes aussi des exemples que le Seigneur Dieu utilise pour manifester sa longanimité envers l'humanité. Le mot « exemple » (hupotuposis) signifie une typification, une esquisse, un motif. Les croyants sont l'œuvre des mains de Dieu et nous devons être considérés comme des exemples de ce que le Seigneur peut faire avec une personne qui se laisse transformer par Dieu. Le Seigneur Dieu n'est-il pas le potier et son peuple l'argile (Esaïe 64:8) entre ses mains ?

 

Cet exemple d'une vie changée et de la longanimité du Seigneur était « à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. » Paul est un exemple pour vous et moi. Il est là pour que nous méditions et pour que nous voyions la grâce et l'immense patience de Dieu. Nous voyons aussi la récompense pour ceux qui croient en Jésus-Christ – la « vie éternelle » (aionios zoe : une vie perpétuelle, éternelle). Enfin, Paul jaillissait en louanges :

 

17 « Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles! Amen ! »

 

Cette phrase est un bel exemple de ce qu'on appelle une doxologie. Paul a commencé par énumérer qui est Dieu. Tout d'abord, Dieu est « le Roi des siècles. » Le mot « Roi » (basilius) signifie un fondement du pouvoir, un souverain. Dieu est le fondement de tout et il est le souverain de tout. Il est le Tout-Puissant auquel toute chose et tout le monde est soumis. Il est l'Alpha et l'Oméga, le grand JE SUIS. Il est le roi des « siècles » (aion : un âge, une perpétuité, toujours plus). Son trône est pour toujours. Puis, Dieu est le seul immortel, dans le sens où il n'a ni commencement ni fin. Il l'a toujours été et le sera éternellement. Le mot « immortel » (aphthartos) signifie incorruptible. Ensuite, Dieu est « invisible » (aoratos). Le mot « invisible » signifie invisible, que l’on ne voit pas. Par cela, Paul expliquait que Dieu est un esprit. Il n'est pas comme un homme de chair et de sang. Enfin, Dieu est « seul Dieu. » Le mot « seul » (monos) signifie seul. Il n'y a pas d'autre Dieu que YHWH. Au Monarque absolu, qui a éternellement été, qui est un esprit et le seul Dieu qui soit - c'est ce que Paul lui donnait comme louange.

 

Il a continué en disant qu’à Dieu l’« honneur » (temps : une valeur, une estime du plus haut degré). L'honneur est ce que Dieu reçoit actuellement au ciel.

​

Apocalypse 5

13 « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! »

 

Il a poursuivi en disant qu’à Dieu soit la « gloire » (doxa : dignité, gloire, honneur, louange et adoration). La gloire n'est pas pour les croyants ou pour les anges, c'est pour Dieu seul. Encore une fois, nous voyons cela se faire dans les cieux devant le trône de Dieu.

 

Apocalypse 4

9 « Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, »

10 « les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant : »

11 « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées. »

 

Il a terminé en disant « Amen » (le dernier mot de sa doxologie) qui signifie ainsi soit-il. Et donc, cela devrait être dans nos vies aussi. Donner honneur et gloire au Dieu Tout-Puissant !

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05-1tim

1 Timothée

05 – Combattez le bon combat

 

1 Timothée 1

18 « Le commandement que je t'adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c'est que, d'après elles, tu combattes le bon combat, »

19 « en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. »

20 « De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan, afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer. »

(LSG)

 

Paul était absent et a écrit à son fils spirituel la vision qu'il devait défendre en tant que leader spirituel dans sa communauté chrétienne. Il a écrit : « Le commandement que je t'adresse. » Le mot « t’adresse » (paratithemi) signifie déposer, engager, fixer avant. Il a déposé aux pieds de Timothée « le commandement » (paraggelia : un mandat, une charge, un commandement). Paul avait un mandat précis à confier à Timothée, quelque chose dont il devait se souvenir jour après jour. Ce serait l'une des règles importantes dont il avait besoin de garder vivante dans son cœur. Avant de lui donner cet ordre, Paul a appelé Timothée « mon enfant. » Nous voyons la tendresse et aussi la proximité que Paul et Timothée partageaient.

 

Paul mentionnait la source de cette charge - pourquoi il la donnait, « selon les prophéties. » Le mot « selon » (kata) signifie selon, se rapportant à. Paul avait entendu les « prophéties » (propheteia : une prédiction, une prophétie). Paul savait ce que Dieu avait en tête pour Timothée et lui livrait une charge à ce sujet. Ces prophéties ont été « faites précédemment à ton sujet. » Nous pouvons comprendre que, à ce un moment donné, un prophète ou des prophètes ont parlé au nom du Seigneur et Paul était présent ou avait entendu parler d'eux. Le mot « faites » (proago) signifie conduire en avant, précéder, aller devant. Le temps était venu, Timothée était maintenant seul et Paul se souvenait de ce qui avait été dit à son sujet.

 

18 « […] c'est que, d'après elles, tu combattes le bon combat, »

 

C'était la prophétie dont Paul voulait que Timothée se souvienne : « combattes le bon combat. » Il existe de nombreuses causes que l'on peut adopter dans la vie : de l'aide aux pauvres à la prévention de la propagation des maladies. Mais Dieu avait un plan spécial pour Timothée et c'était de « combatt[re] le bon combat. » Le premier mot « combatte » (strateuomai) signifie servir dans une campagne militaire, aller à la guerre. Ce qui était demandé n'était pas une tâche facile, Timothée devait être prêt à partir en guerre ! Une guerre civile – non ! Plutôt une guerre spirituelle. Dans Mat. 13:39, Jésus nomme l'ennemi - le diable. Dans Luc 10:19, Jésus donne à ses disciples l'autorité sur la puissance de l'ennemi. Les croyants sont en guerre et les anges déchus sont nos ennemis. Timothée a été appelé pour se battre, mais qu'était-il censé faire ? Il devait mener « le bon combat ». Le mot

« bon » (kalos) signifie beau, bon, précieux. Il y a différents combats auxquels les chrétiens participent - principalement en théologie. Certains se battent contre tous ceux qui ne pensent pas exactement comme eux. Ils détruisent honteusement la réputation des frères. Ce n'est PAS ce dont parlait Paul ! Timothée devait combattre ce qui était bon à combattre.

 

Matthieu 6

33 « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. »

 

Le « bon » combat était pour le royaume de Dieu, dans tous ses aspects. Maintenant, le deuxième mot « combat » (strateia) signifie le service militaire, la guerre. En effet, Timothée avait besoin de se préparer à la guerre et d'être impliqué dans la guerre. Il ne devait pas prendre les armes et combattre un ennemi de chair parce qu'il ne défendait pas les mêmes opinions religieuses (comme le font certains terroristes). Il devait combattre en enseignant, en prêchant et en priant, tout en étant un modèle pour les autres. Ce n'est pas seulement le combat de Timothée, c'est le combat de tous les vrais enfants de Dieu.

 

19 « en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. »

 

Il y a deux armes principales que Timothée devait posséder pour être efficace. La première est la « foi » (pistis : la persuasion, la croyance ou la conviction). Sa foi :

 

- l’empêchait d'avoir peur (Mat. 8:26) ;

- lui apportait le courage (Mat. 9:22) ;

- l’empêchait de douter (Mat. 14:31) ;

- le protégeait des raisonnements insensés (Mat. 16:8) ;

- pouvait déplacer des montagnes (Mat, 17:20) ;

- lui donnait la paix (Marc 5:34) ;

- etc.

 

Sa foi sera sa plus grande arme et, avec elle, Timothée serait capable de se dresser contre l'ennemi et tout ce qu'il pourrait lui être lancé.

 

La seconde est « une bonne conscience. » Le mot « bonne » (agathos) n'est pas le même que « bon combat » (kalos). Le mot « bon » (agathos) signifie bon, avantage, bien. Le mot « conscience » (suneidesis) signifie la conscience de toute chose, le témoignage rendu de sa conduite par la conscience, le sentiment de culpabilité devant Dieu. Paul parlait de sa propre conscience aux Corinthiens :

 

2 Corinthiens 1

12 « Car ce qui fait notre gloire, c'est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu. »

 

Une « bonne conscience » est ce à quoi Paul s'était accroché pendant toute sa vie et Timothée devait faire de même. Que se passe-t-il lorsqu'un disciple du Christ néglige de garder une bonne conscience devant le Seigneur ? Que se passe-t-il s'il endurcit son cœur et ne se repent pas d'une mauvaise attitude ou garde des péchés secrets sans aucune repentance ?

 

19 « […] Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. »

 

Paul parlait de ceux qui ont « perdu » (apothemai : bousculer, pousser, rejeter). Il parlait de ceux qui ont mis de côté leur « bonne conscience, » ils fermaient les yeux et plus que cela ils accueillaient même le péché dans leur vie. C'est ce qui leur arrivait, ils « ont fait naufrage par rapport à la foi. » Ils ont fait « naufrage » (nauageo : faire naufrage, s'échouer) parce qu'ils ont négligé d'avoir une bonne conscience devant Dieu. Leur bateau (leur foi) a heurté des rochers, la coque s’est brisée, leur bateau a coulé et ils se sont échoués ! Les chrétiens ne peuvent pas se maintenir à flot s’ils ne gardent pas une conscience pure devant le Seigneur. L'apôtre Jean en a parlé et en a donné le remède.

 

1 Jean 1

8 « Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous. »

9 « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. »

10 « Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous. »

 

La confession est la clé pour garder une bonne conscience. Lorsqu'un croyant pèche, il doit se confesser afin d'être soulagé du danger imminent d'être spirituellement naufragé. Combien d'hommes et de femmes sont devenus inutiles pour le Seigneur, étant devenus (tièdes) ou même froids dans la foi ? Combien perdent des années de leur vie à vivre loin de celui qui donne la vraie vie ? Pourtant, pour d'autres, la discipline du Seigneur est bien plus grande !

 

20 « De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan, afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer. »

 

Paul parlait de deux chrétiens auxquels il a dû faire face. Le premier est Hyménée (humenaios : le dieu des noces). Il est également mentionné dans la deuxième lettre de Paul à Timothée :

 

2 Timothée 2

16 « Évite les discours vains et profanes ; car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l'impiété, »

17 « (2:16) et leur parole rongera comme la gangrène. (2:17) De ce nombre sont Hyménée et Philète, »

18 « qui se sont détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns. »

 

Ici, nous voyons qu'Hyménée était (où était devenu) un faux enseignant, s'éloignant de la vérité et « disant que la résurrection est déjà passée. » Il semble qu'il ait été persuasif, car « il a renversé la foi de certains. »

 

L'autre personne, Alexandre (alexandros : un homme défenseur) a été un partenaire dans le naufrage de leur foi. Rien n'est dit de lui sauf dans ce passage (1:20). Ce que nous savons, c'est qu'il a subi la même discipline qu'Hyménée. Maintenant, que veut dire Paul quand il a écrit :

 

20 « […] que j'ai livrés à Satan, afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer. »

 

Le terme « livrés » (paradidomi) signifie se rendre, céder, jeter. Il semble que la discipline pour ces deux hommes, qui avaient abandonné leur « bonne conscience, » devait être « livrée à Satan. » Le mot « Satan » (santanas) signifie l'accusateur, le diable. Seul Paul l’a fait dans les écrits du Nouveau Testament et très peu est mentionné à ce sujet. Puisque nous savons qu'Hyménée est mentionné dans 2 Timothée, cela signifie qu'il était toujours en vie et continuait dans ses mauvaises voies. Cela signifie que « livrer à Satan » ne signifie pas que Satan avait la permission de le tuer. Il s'agit probablement d'un certain type de discipline de l'Église, comme nous le voyons avec l'homme qui a couché avec l'une des concubines de son père (1 Cor. 5:1-5), qui a également été livrée à Satan. Cette discipline a porté ses fruits. L'homme s'est repenti et a été réinséré dans l'église (2 Cor. 2:5-11). De cela, nous pouvons comprendre que le point d'être livré à Satan est un moyen de discipline dans l'espoir que la personne se repentira.

 

20 « […] afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer. »

 

Leur péché contre le Seigneur était grand, car c'était un « blasphème » (blasphemo : vilipender, diffamer, injurier, dire du mal de). À notre avis, Hyménée et Alexandre ne se sont jamais repentis.

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06-1tim

1 Timothée

06 – Instructions générales concernant la prière

 

1 Timothée 2

1 « J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, »

2 « pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. »

3 « Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, »

4 « qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. »

5 « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, »

6 « qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son propre temps, »

7 « et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, -je dis la vérité, je ne mens pas, -chargé d'instruire les païens dans la foi et la vérité. »

8 « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées. »

(LSG)

 

Paul a maintenant commencé sa section concernant l'église locale. Nous savons que Timothée était à Éphèse (1:3) et qu'il avait des choses à régler par rapport à l'église. Paul a déjà parlé des faux docteurs et, maintenant, il parlera de l'importance de la prière dans la vie de l'église.

 

1 « J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, »

 

Il a commencé en disant : « j’exhorte donc. » Paul considérait la prière comme essentielle et il soutenait Timothée à ce sujet. Le mot « exhorte » (parakaleo) signifie appeler près, inviter ou invoquer. Ce n'est pas une suggestion que Paul était sur le point de faire. Paul a écrit « avant tout » (proton : premier dans le temps, le lieu, l'ordre ou l'importance). C’est comme si Paul disait que la prière devrait être en haut de ta liste de priorités. Il nommait ensuite quatre choses concernant l'invocation du Dieu béni d'Israël.

 

D’abord, il parlait des « prières » (proseuche : une prière à Dieu). C'est le mot le plus courant pour la prière dans le Nouveau Testament. Il est également utilisé dans des versets tels que Mat. 21:13 ; Marc 9:29 ; Actes 2:42 ; Rom. 12:2.

 

Puis, il parlait de « supplications » (deesis : une pétition, une supplication, un vouloir, un besoin). Ce mot grec s'adresse toujours à Dieu. Il est par ailleurs utilisé dans des versets tels que Actes 1:14 ; Rom. 10:1,2 ; Cor. 1:11.

 

Ensuite, il parlait de « requêtes » (enteuxis : un éclairage sur, une rencontre avec, une conversation, une requête). Il n'est utilisé, par Paul, que dans deux versets 1 Tim. 2:1 ; 4:5.

 

Enfin, Paul a terminé avec un autre aspect de la prière – des « actions de grâces » (eucharistia : la reconnaissance, la gratitude). Il est également utilisé dans des versets tels que 1 Cor. 16:16 ; Éph. 5:4 ; Phil. 4:6.

 

Devons-nous comprendre par là qu'il y a quatre types ou quatre parties ou niveaux de prière ? Je ne crois pas. Ce que je vois, c'est que Paul parlait de prier, peu importe comment vous le faites. Les prières sont de nature différente et selon l'importance ou l'urgence de celles-ci. Elles peuvent être d'intensité différente. Un exemple de cela est lorsque le Christ a prié dans le jardin de Gethsémané. Cette prière était plus intense que dans toute autre situation qu'il avait vécue, car c'est le seul endroit enregistré où il a réellement prié si intensément que des gouttes de sang sont tombées de son visage sur le sol !

 

Luc 22

40 « Lorsqu'il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. »

41 « Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria, »

42 « disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. »

43 « Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. »

44 « Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. »

 

Que ce soit pour de petites pétitions ou des pétitions très importantes, Paul voulait que tout le monde prie.

​

1 « […] pour tous les hommes »

 

Personne ne devait être laissé de côté, chaque chrétien devrait prier

« pour » (poieo : rassembler une foule). Ceci doit être fait « pour tous les hommes, » pas seulement certaines personnes (celles que vous aimez et dont vous vous souciez) mais pour tout le monde. Tout le monde a besoin de l'aide ou de l'intervention de Dieu dans sa vie. Dieu se soucie réellement de tous les hommes, pas seulement les « bonnes personnes ! » 

 

Matthieu 5

45 « afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes »

 

Au verset 2, Paul a ordonné à Timothée de ne pas oublier ce qui suit et donnait la raison pour laquelle les chrétiens devraient prier pour eux.

 

2 « pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. »

 

Paul ciblait « les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité. » Vivre dans l'Empire romain n'était pas facile pour les chrétiens du premier siècle. Les chrétiens étaient déjà détestés, comme on peut le lire dans les Actes :

 

Actes 18

1 « Après cela, Paul partit d'Athènes, et se rendit à Corinthe. »

2 « Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d'Italie avec sa femme Priscille, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome. Il se lia avec eux ; »

 

Les chrétiens devaient prier en faveur des « rois » (huper : au-delà de supérieur à). Il n’a pas mentionné s'ils étaient de vrais croyants ou non. N'oubliez pas qu'au verset un, il a écrit que les prières devaient être faites pour TOUTES les personnes. Des prières devraient également être faites en faveur « pour tous ceux qui sont élevés en dignité. » Le mot « dignité » (huperoche) signifie la prééminence, la supériorité en rang. Cela pourrait inclure toute personne ayant un statut supérieur au nôtre et dans n'importe quel contexte. Il y a une raison donnée pour laquelle les vrais croyants devraient prier pour les rois et les personnes en position d'autorité.

 

2 « […] afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. »

 

La pensée derrière le mot « menions » (diago : passer le temps ou la vie). Paul a établi ici un lien direct entre notre façon de vivre et la prière. Paul encourageait les croyants à prier Dieu, afin que leur vie soit remplie de quatre choses. La première est « paisible » (eresmos : l’immobilité). Il s'agit d'un APAX, ce qui signifie qu'il n'est utilisé qu'une seule fois dans le Nouveau Testament. Ce mot signifie une paix provenant de l'extérieur. Ce n'est pas la paix intérieure du Seigneur, mais un cadre social paisible. La seconde est la vie « tranquille » (hesuchios : rester assis, immobile, paisible). Cela dénote une tranquillité intérieure qui ne dérange pas les autres. Cela pourrait se manifester par la paix intérieure qui vient du Seigneur. Ce mot n'est utilisé que deux fois dans le Nouveau Testament. Pierre l'a utilisé dans le verset suivant :

 

1 Pierre 3

4 « mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. »

 

La troisième est pour une vie en « toute piétée ». Le mot « piété » (eusebeia) signifie la sainteté, la piété [envers Dieu], la dévotion. Tous les croyants sont appelés à prier pour ceux qui détiennent l'autorité, pour une vie tranquille, mais aussi pour l'aspect spirituel de notre vie quotidienne. Cela fait toute une différence lorsque les autorités acceptent le christianisme et donnent aux gens le droit de pratiquer librement leur culte, et lorsqu'ils ne le font pas! Les croyants devraient prier pour la liberté de religion en demandant au Seigneur de toucher le cœur de ceux qui sont à la tête des gouvernements. La quatrième est pour une vie d’« honnêteté » (semnotes : vénérable, la gravité et l’honnêteté). Ce serait la manifestation de notre foi en Christ. Nous devons prier non seulement pour être en sécurité en tant que chrétiens, mais aussi pour pouvoir vivre ouvertement notre foi au Seigneur Jésus-Christ. Alors, prions !

 

3 « Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, »

 

Ce qui est « bon et agréable, » c'est le fait que tous les enfants de Dieu devraient prendre le temps de prier, comme Paul l'a déclaré ci-dessus. Dieu dit que c'est « bon » (kalos : bon, précieux, vertueux). Si Dieu le considère comme « bon, » les croyants ne devraient-ils pas être actifs dans ceci ? Le mot « agréable » (apodektos) signifie acceptable dans le sens où il est agréable et bienvenu. Une fois de plus, cela devrait encourager les croyants à passer du temps à prier. Dieu est appelé « notre Sauveur » (soter : un libérateur, un sauveur). Ce mot n'est utilisé que pour Dieu - le Père et Dieu - le Fils dans les Écritures. Ceci est une autre preuve de la divinité de Jésus-Christ. Dieu est le seul Sauveur :

 

Esaïe 43

11 « C'est moi, moi qui suis l'Éternel, Et hors moi il n'y a point de sauveur. »

 

Et la Bible déclare aussi très ouvertement que Jésus-Christ est le Sauveur :

 

Luc 2

10 « Mais l'ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie : »

11 « c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. »

12 « Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. »

 

Le verset suivant est difficile si nous n'avons pas l'état d'esprit théologique approprié.

 

4 « qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. »

 

Ce même Dieu, qui veut que tous ses enfants prient pour tout le monde, parle encore une fois de « tous les hommes. » Maintenant, le mot « tout » (pas) signifie tout, le tout, toutes sortes de. Le mot « hommes » (anthropos) signifie un être humain. Nous savons que Dieu a deux types de « volontés. » La première est sa volonté absolue, ce qui serait un décret de sa part. Il a voulu que l'univers soit créé et il l'a été. Il a voulu que les plantes, les animaux et les humains soient créés et ils l'ont été. Ce type de volonté ne peut être contrecarré par personne. La deuxième volonté est une volonté permissive ; elle émane de son caractère et n'est pas un décret. Comme Dieu est un Dieu de paix (Rom. 15:33), il désire que tous les hommes vivent en paix, mais n'intervient pas et n'impose pas la paix sur la terre. Paul a écrit : « Dieu notre Sauveur. » Puisqu'il est Sauveur, il « veut que tous les hommes soient sauvés. » Le mot « sauvé » (sozo) signifie sauver, délivrer, protéger. Ce n'est pas un décret, car il n'ordonne pas que tout le monde soit sauvé, mais c'est son désir que tous soient sauvés.

 

Un exemple de ceci serait celui d'un parent qui est prêt à offrir de l'aide à son enfant en difficulté. Il donne son aide, mais l'enfant doit faire sa part et accepter l'aide offerte. Le salut est offert à tout le monde, mais tout le monde n'accepte pas ce merveilleux cadeau de Dieu :

 

Jean 5

38 « et sa parole ne demeure point en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu'il a envoyé. »

39 « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. »

40 « Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »

 

Ainsi, Dieu désire que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, » mais tous ne sont pas disposés à le faire. Dieu veut que les gens soient sauvés et « parviennent à la connaissance de la vérité. » Le mot « connaissance » (epignosis) signifie la connaissance, plein discernement. Le mot « vérité » (aletheia) signifie vraiment, en vérité, la vérité. C'est seulement quand on est « sauvé » qu'on peut arriver à la VÉRITÉ - la vérité de Dieu. Ce verset NE SIGNIFIE PAS que TOUS SERONT SAUVÉS, comme certains l'interprètent.

 

5 « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, »

 

Dans ces versets, Paul a expliqué comment on peut être sauvé. Il a commencé en disant qu'il n'y a qu'un seul Dieu. N'oublions pas que Paul a écrit à Timothée, qui vit à Éphèse. Éphèse était un centre religieux, avec le temple d'Artémis (Diane) comme principale attraction. Ce temple était le plus grand temple du monde connu et faisait au moins deux fois la taille du Parthénon ! Il a été construit au 6ᵉ siècle avant J.-C. par le roi Crésus de Lydie. Il a été détruit deux fois et était considéré comme l'une des sept merveilles du monde antique ! Cependant, il y avait de nombreux autres temples dédiés à diverses autres idoles. Éphèse était la ville principale de la nécromancie et de l'exorcisme. Plusieurs autres dieux et déesses étaient également vénérés à Éphèse, notamment : Aphrodite, Apollon, Athéna, Dionysos, Héraclès, Pan, Zeus…

 

C'est pourquoi Paul a commencé en disant qu'il n'y a qu'un seul Dieu. Les chrétiens ne croient pas qu'il y ait plusieurs dieux, mais croient à un seul (nous sommes donc monothéistes). Nous croyons à un seul Dieu trinitaire (Père, Fils et Esprit). Ceci est un grand mystère et n'est pas le sujet de ce commentaire. Paul poursuit avec « et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes. » À cause de la nature pécheresse de l'homme, il ne peut pas être dans une position qui est juste devant Dieu. Le mot « homme » (Anthropos) signifie un être humain. Paul a écrit ailleurs :

 

Romains 3

9 « Quoi donc ! sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché, »

10 « selon qu'il est écrit : Il n'y a point de juste, Pas même un seul ; »

 

Parce que TOUTE l'humanité est sous l’empire du péché, nous avons tous besoin « d'un médiateur entre Dieu et les hommes. » Le mot « médiateur » (mesites) signifie un intermédiaire, un intercesseur. Encore une fois, veuillez noter qu'il n'y a qu'UN seul médiateur et c'est « Jésus Christ homme. » Le mot « homme » est le même mot (anthropos) qui est utilisé avec « hommes » (v.5) et aussi « hommes » (v.4). Pourquoi Paul met-il l'emphase sur le mot « homme » (anthropos) en parlant de Christ Jésus ? Pourquoi l'humanité du Christ et non sa divinité est-elle mentionnée comme importante ? Paul en a parlé aux disciples de Galates :

 

Galates 4

4 « mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, »

5 « afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l'adoption. »

 

Pour pouvoir racheter ceux qui étaient sous la loi (l'humanité), Dieu - le Fils devait devenir pleinement homme et vivre sous la loi (en tant qu'homme) et l'accomplir parfaitement (Matt. 5:17). Ainsi, seulement son sacrifice serait accepté par le Père.

 

6 « qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son propre temps, »

 

Ce verset parle de ce qui s'est passé lorsque le Christ s'est offert à la croix, « qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. » Le mot « donner » (didomi) signifie donner, accorder. Jésus s'est offert librement, c'est son amour pour le Père et pour les hommes qui l'a poussé à devenir l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde (Jean 1:29,36). En mourant sur la croix, Jésus est devenu « une rançon pour tous. » Le mot « rançon » (antilutron) signifie un prix de rachat, une rançon. En d'autres termes, Jésus a payé le prix afin que tous ceux, qui viendraient à lui pour la rédemption, la reçoivent gratuitement. Encore une fois, nous voyons le mot « tous. » La rédemption est pour tous ceux qui se repentent de leurs péchés et demandent à Christ de les sauver du jugement à venir. C'était « le témoignage rendu en son propre temps. » Le mot « témoignage » (marturion) signifie un témoignage donné, le témoin. La croix est toute la preuve nécessaire pour que tous les hommes se repentent auprès de Jésus pour le salut.

​

Actes 17

30 « Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir, »

31 « parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts. »

 

Paul a expliqué ses obligations données par Dieu envers la « Bonne Nouvelle. »

 

7 « et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, -je dis la vérité, je ne mens pas, -chargé d'instruire les païens dans la foi et la vérité. »

 

Jésus est le seul médiateur entre Dieu et l'homme ! Personne d'autre n'est capable de le faire, car seul le Christ s'est donné en rançon parfaite. La prédication de ceci était l'appel de Paul – « J'ai été établi » (tithemi : placer). Dieu lui-même a placé Paul dans ce ministère. Il était « un prédicateur et un apôtre. » Le mot « prédicateur » (kerIux) signifie un héraut de la vérité divine. Tout comme Jean-Baptiste a proclamé l'arrivée du Messie, Paul a proclamé son saint sacrifice ! Il était aussi un « apôtre » (apostolos : un délégué, un ambassadeur de l'évangile). Il a été envoyé, « chargé d'instruire les païens dans la foi et la vérité. » Comme Pierre a été envoyé vers les Juifs, Paul a été envoyé aux « païens » (eIthnos : une race, une tribu particulièrement, étrangère aux Juifs). C'est pourquoi Paul a toujours travaillé en dehors d'Israël lors de ses voyages missionnaires. Comme il l'a écrit, il a enseigné

« la foi et la vérité » aux non-Juifs. De cela, il a témoigné : « Je ne mens pas. » Le mot « mens » (pseudomai) signifie dire une non-vérité.

 

Paul est maintenant revenu sur son sujet principal, qui est les instructions générales concernant la vie de prière du croyant.

 

8 « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées. »

 

Voici la conclusion de Paul concernant la prière : « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu. » Le mot « hommes » n'est pas anthropos (signifiant la race humaine), qui en déduirait que tout le monde doit prier, mais le mot « homme » est aner (signifiant un homme, un compagnon). Ici, il y a un appel spécial pour les hommes à prier. Ils devaient prier « en tout lieu. » Le mot « tout » (pas) signifie tout, le tout, toutes sortes de. Tous les hommes sont appelés à prier « en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées. » Les mains et les cœurs des hommes doivent être

« sans colère ni mauvaises pensées. » Le mot « colère » (orge) signifie des désirs s'élevant avec l'excitation de l'esprit. Cela ne doit pas être considéré comme une bonne chose, comme la colère ne l'est jamais, à moins que ce ne soit une sainte colère ! L’homme a besoin de prier sans avoir de « mauvaises pensées» (dialogismos : un débat, une dispute). S’il doit « élever des mains pures, » son cœur doit être exempt de toute colère et de disputes verbales inutiles. Si vous devez prier, vous devez avoir le cœur pur devant le Seigneur.

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07-1tim

1 Timothée

07 – Les femmes dans l’église

 

1 Timothée 2

9 « Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, »

10 « mais qu'elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. »

11 « Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. »

12 « Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. »

13 « Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite ; »

14 « et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression. »

15 « Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. »

(LSG)

 

Dans notre dernière section, Paul a commencé à donner des directives générales à Timothée concernant la prière et il a terminé avec une mention spéciale pour les hommes et l'attitude qu'ils devraient avoir. Il a continué à donner ses directives mais, cette fois, il a tourné son attention vers les femmes croyantes.

 

9 « Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, vêtues d'une manière décente avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, »

10 « mais qu'elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. »

 

Le mot « aussi » (hosautos) signifie de la même manière, de même. Cela donne l'idée que les hommes doivent agir d'une certaine manière en relation avec la prière et que les femmes doivent agir d'une certaine manière non pas avec la prière, mais avec la mode. Paul a parlé aux « femmes » (gune : une femme, en particulier une épouse). Certains pensent que cette section n'est destinée qu'aux épouses et non aux femmes célibataires. Je crois que le contexte pointe dans l'autre sens. Cela devrait inclure toutes les femmes, mariées ou non. Si ce n'était pas le cas, cela voudrait dire que certaines femmes auraient besoin de s'habiller pudiquement, tandis que d'autres pourraient s'habiller comme elles le souhaitent, même si c'était impudique ! Cela n'a aucun sens théologique !

 

Alors, comment les femmes doivent-elles s'habiller ? Paul a écrit « les femmes, vêtues, » et le mot « vêtus » (kosmeo) signifie mettre en ordre, décorer). C'est là que nous obtenons le mot cosmétique. On peut facilement comprendre où Paul voulait en venir. Il semble, en général, que les femmes ont tendance à vouloir être plus belles par toutes sortes de moyens. Ce n'est pas nouveau – la mode semble avoir eu sa place même des siècles avant la naissance du Christ ! Malheureusement, pour certaines, c'est allé un peu trop loin et Paul devait régler cette situation. En fait, Pierre a également écrit au sujet des femmes et de la mode (1 Pierre 3:3-5). Alors, comment les femmes nées de nouveau devraient-elles s'habiller ?

 

9 « […] vêtues d'une manière décente »

 

Paul a d’abord écrit : « vêtues d'une manière décente. » Ce serait une déclaration générale, car le mot « descente » (kosmios) signifie ordonné, convenable, de bonne conduite. En d'autres termes, cela devrait être de bon goût, la norme étant naturellement la pensée de Dieu.

 

9 « […] avec pudeur »

 

Paul a poursuivi sa description « avec pudeur » (aidos), qui signifie timide, pudeur (c'est-à-dire envers les hommes). Cela donne l'idée de ne pas porter quelque chose sans vergogne ou quelque chose qui attirera l'attention et sera scandaleux. Les femmes doivent s'habiller avec « pudeur. »

 

9 « […] et modestie »

 

Il a aussi écrit : « modestie » (sophrosune : bon sens, santé mentale ; maîtrise de soi, sobriété). Paul et Pierre sont en fait les seuls auteurs d'épîtres qui parlent de « maîtrise de soi ! » Luc l’a mentionnée dans Actes 24:25, mais le livre des Actes n'est pas une épître à proprement dit. Les femmes doivent s'habiller avec le contrôle de soi. Pour Paul, la maîtrise de soi est absolument nécessaire, si l'on veut devenir un bon disciple du Christ. Dans 1 Cor. 7:5, Paul a écrit que, sans maîtrise de soi, Satan vous attaquera facilement. Dans 1 Cor. 7:9, Paul a dit que, si vous manquez de maîtrise sexuelle, vous devriez vous marier. Dans Gal. 5:23, la maîtrise de soi est un fruit du Saint-Esprit. Dans 1 Tim. 2:15, il a encore parlé de maîtrise de soi dans la vie des femmes. Dans 2 Tim. 3:3, il a parlé de la nature de l'humanité à la fin des temps ; un aspect de ceci est le manque de maîtrise de soi. Les femmes doivent se contrôler par rapport à ce qu'elles portent. Comme nous l'avons vu, la maîtrise de soi est un fruit du Saint-Esprit. Cela signifie que les femmes qui ne s'habillent pas modestement ne marchent pas selon l'Esprit, mais selon la chair.

 

9 « […] ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, »

 

Paul a parlé des cheveux en disant : « ni de tresses. » C'était une coutume, dans les pays païens, que les femmes ornaient leurs cheveux, même avec des pièces d'or, simplement pour montrer leur statut social ! Puisque les croyants en Christ devaient être humbles, comme l'était leur Sauveur, cela éliminait tout ce qui était contre la pudeur, même avec des coiffures élaborées ou des cheveux « tressés. » N'oubliez pas qu'il s'agissait de femmes utilisant leurs cheveux pour se glorifier et se rendre plus attirantes, et non de la simple fabrication d'une tresse et de telles choses.

 

L’habillement chrétien, pour les femmes, ne doit pas inclure « d’or » (chrusos: de l'or, un article en or, un ornement en or). Encore une fois, ce serait un manque évident de « maîtrise de soi, » désirant la beauté extérieure qui est une vanité au lieu des qualités intérieures comme l'a écrit Pierre :

 

1 Pierre 3

3 « Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, »

4 « mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. »

5 « Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris, »

 

Certains accessoires ne sont pas les bienvenus pour un disciple du Christ.

 

9 « […] ni de perles, ni d'habits somptueux, »

 

Des choses, comme « ni de perles, ni d'habits somptueux. » Le mont « perles » (margarites) signifie une perle, une huître. Encore une fois, nous voyons le désir de nous orner pour nous faire voir. Le mot « somptueux » (poluteles) signifie extrêmement cher, coûteux, très précieux. Pourquoi un humble disciple (homme ou femme) voudrait-il s'habiller d'une manière qui contredit l'un des piliers de la foi qui est l'humilité ?

 

10 « mais qu'elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. »

 

Ce N'EST PAS la façon dont les femmes chrétiennes devraient s'habiller, mais ce dont elles devaient se couvrir. Paul a écrit : « de bonnes œuvres. » Le mot « bonnes » (agathos) signifie bon dans tous les sens, bénéfice, bien. On ne devrait pas se souvenir d'une femme par ses vêtements scandaleux ou par son apparence extérieure, mais plutôt pour ses bonnes œuvres. Le mot

« œuvres » (ergon) signifie le travail, le labeur, l’effort. C'est pour cela qu'on doit se souvenir d’elle. Vous souvenez-vous de la croyante Dorcas ? Elle était morte et les gens avaient convoqué Pierre. Écoutez ce qui est écrit sur elle :

 

Actes 9

36 « Il y avait à Joppé, parmi les disciples, une femme nommée Tabitha, ce qui signifie Dorcas: elle faisait beaucoup de bonnes œuvres et d'aumônes. »

37 « Elle tomba malade en ce temps-là, et mourut. Après l'avoir lavée, on la déposa dans une chambre haute. »

38 « Comme Lydde est près de Joppé, les disciples, ayant appris que Pierre s'y trouvait, envoyèrent deux hommes vers lui, pour le prier de venir chez eux sans tarder. »

39 « Pierre se leva, et partit avec ces hommes. Lorsqu'il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l'entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu'elle était avec elles. »

 

C'est exactement ce dont a parlé Paul. On devrait se souvenir des femmes pour leurs bonnes œuvres et pour leurs actions charitables.

 

10 « […] comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. »

 

Parlons maintenant de ces bonnes actions qui « convie[nne]nt à des femmes qui font profession de servir Dieu. » Le mot « convient » (prepo) signifie être convenable ou approprié. Ces bonnes actions conviennent aux femmes « qui font profession de servir Dieu. » En d'autres termes, si vous déclarez être une chrétienne née de nouveau, si vous « professez » (epaggello : annoncer, vous engager à faire quelque chose), c'est ainsi que vous devriez vous habiller. Ce code vestimentaire n'est pas quelque chose de nouveau, comme le disent certains. Il a été établi dans l'Ancien Testament, où Dieu établit ses règles concernant ce que les hommes et les femmes pouvaient ou ne pouvaient pas porter. Se parader avec toutes sortes de vêtements et d'habits extravagants n'est pas dans le cadre du caractère de Dieu.

 

11 « Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. »

12 « Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence. »

13 « Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite ; »

14 « et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression. »

15 « Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. »

 

Une note rapide pour toutes les fois que Paul a écrit le mot « femmes » dans notre langue, ce mot est traduit du même mot grec (gune) qui signifie toute femme célibataire ou mariée.

 

 

11 « Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. »

 

Paul a maintenant tourné son attention vers un autre aspect de la vie chrétienne des femmes. Je voudrais que vous remarquiez que Paul a dit :

« Que la femme écoute l'instruction. » Ce qu'il a écrit est quelque chose qui peut être accompli, quelque chose qu'une femme peut « écouter » (manthano), c'est-à-dire apprendre de quelque manière que ce soit, comprendre. Nous sommes tous appelés à apprendre du Seigneur et à changer notre façon de vivre. Nous devons tous mettre de côté le « vieil homme » et revêtir le « nouvel homme » (Rom. 6:6 ; Éph. 4:22 ; Col. 3:9), que nous soyons fils ou fille du Tout-Puissant !

 

Ce que les femmes avaient besoin d’apprendre est d’écouter « l'instruction en silence, avec une entière soumission. » Il semble que ce serait dans le contexte d'un rassemblement des croyants, où l'enseignement était donné pour l'édification. Il est possible que certaines femmes prissent toute la place et exprimaient leur opinion sur tout. Paul a dit que cela ne devait pas être le cas. L'apprentissage devait se faire en « silence » (hesuchia : l’immobilité, le silence). Quand j'étais jeune, l'apprentissage, en classe, se faisait aussi dans le silence et le respect. Le chaos verbal, dans une salle de classe, n'est certainement pas la bienvenue, si vous désirez apprendre. Les femmes devaient aussi apprendre « avec une entière soumission. » Le mot

« soumission » (hupotage) signifie la sujétion, ranger sous. Il s'agit principalement d'un terme militaire. Elles devaient reconnaître que quelqu'un d'autre avait un rang plus élevé qu'elles et que c'était cette personne qui parlait et non elles.

 

12 « Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. »

 

Au verset 12, Paul a apporté des éclaircissements au commandement qu'il venait de donner : « Je ne permets pas à la femme. » Le mot « permets » (epitrepo) signifie se tourner vers, s'engager, confier (je permets, cède). Il y avait quelque chose que Paul ne voulait pas que les femmes fassent, qui impliquait deux choses : « d'enseigner, […] de prendre de l'autorité sur l'homme. » Le mot « enseigner » (didasko) signifie simplement enseigner, être à l'avant-plan et être l'enseignant au-dessus des élèves. La deuxième chose était « de prendre l’autorité sur un homme. » Les mots « exercer l'autorité » (authenteo) signifient agir par soi-même, dominer, usurper l'autorité. Cela donne l'idée de prendre la juste place de quelqu'un et ce serait « sur un homme » (Aner : un homme, un mari).

 

La place légitime d'un enseignant, dans une communauté chrétienne, est pour les hommes et non pour les femmes. Maintenant, cela ne signifie pas que les femmes ne sont pas capables d'enseigner aux enfants et aux adolescents. Cela ne signifie pas non plus qu'une femme ne peut pas enseigner aux autres femmes de l'église. Cela signifie que, lorsque la congrégation est réunie (hommes et femmes), ce sont les hommes qui ont la place légitime d'enseigner. Paul a dit aux femmes que, lorsque cela se produit (le rassemblement), elles doivent « demeurer dans le silence. » Le mot

« silence » (husechia, comme au verset 11) signifie l’immobilité, le silence. Elles sont appelées à être de bonnes élèves et à se taire quand quelqu'un enseigne.

 

13 « Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; »

14 « et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression. »

15 « Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. »

 

Dans les versets 13-15, Paul a expliqué POURQUOI cela doit être ainsi. Certains pensent que Paul détestait les femmes, qu'il était misogyne. C'est loin d'être vrai et quiconque qui étudie sérieusement ses épîtres confirmera que ce n'est pas le cas. Pour expliquer POURQUOI il rappelait aux femmes de ne pas enseigner et de ne pas avoir d'autorité sur les hommes, il est retourné au jardin d'Éden.

 

Son premier argument est « Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite. » Adam a été « formé » (plasso : mouler, façonner ou fabriquer). Le Tout-Puissant a créé Adam avant de créer Ève. Nous savons qu'Ève a été créée pour aider Adam, car il n'a pas pu trouver une compagne qui lui convienne dans toute la création de Dieu. Ève a été créée pour Adam et non l'inverse. Ainsi, Paul a utilisé l'argument de qui est venu en premier - Adam. Parce qu'il était le premier, il était impossible pour Ève d'être la première.

 

Son deuxième argument est « ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme. » Ce n’est pas Adam qui a été « séduit » (apatao : tricher, tromper) mais Ève. Satan a séduit Ève en la faisant pécher contre le Seigneur Dieu. Plus tard, elle a séduit Adam pour qu'il en mange aussi (le fruit). Il y avait un prix à payer d’avoir été à l'encontre de la volonté du Seigneur. Adam deviendrait maintenant sa tête dirigeante.

 

Son troisième argument suit le second en ce que « la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression. » Le mot « transgression » (parabase) signifie violation, rupture, transgression. Après avoir été séduite, elle a agi et a mangé le fruit et, à cause de cela, elle a péché contre le Seigneur.

 

Les arguments ne sont pas sociaux, mais plutôt historiques. La relation parfaite entre le premier homme et la première femme a été détruite et LES DEUX ont subi le jugement de Dieu (Gen. 3:14-24). Ce jugement continuera jusqu'à ce que notre âme ET notre corps soient sauvés. Lorsque nous serons avec le Seigneur, nous serons comme des anges (avec un corps céleste) et le jugement terrestre sera une chose du passé (Mat. 22:30,31).

 

15 « Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. »

 

Ce verset est l'un des plus « difficiles » que nous trouvons dans la Bible mais, lorsqu'il est compris dans son contexte, il devient beaucoup plus facile à comprendre. Qui est cette « elle » dont a parlé Paul ? Si cette « elle » doit être comprise comme n'importe quelle femme ou comme chaque femme, alors ce verset irait à l'encontre de TOUT ce que la sotériologie (l'étude du salut) déclare, car TOUTES les femmes auraient besoin d'avoir des enfants pour être sauvées ! Toutefois, si « elle » est la femme qui est dans notre contexte (v.13,14), alors nous pouvons comprendre. Qui est « elle » à laquelle Paul venait de faire référence – Ève. Si nous voyons
Ève dans ce verset, nous pouvons comprendre. Dieu avait promis que quelqu'un dans la lignée d'Ève, sa descendance, ferait ce qui suit à Satan (le serpent) :

 

Genèse 3

15 « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. »

 

Pour que le salut soit apporté, Ève devait avoir des enfants (teknogonia : la naissance d'un enfant, la maternité, la procréation). C'est à travers sa lignée que Christ le Sauveur viendrait et serait vainqueur sur Satan, par son sacrifice parfait sur la croix. Maintenant, pour être en règle avec le Seigneur Dieu, Ève, qui venait de pécher contre lui, avait besoin de « persévérer » (meno: rester, demeurer, continuer dans ces choses) : Premièrement, dans la « foi » (pistis : la persuasion, la croyance, la conviction). Deuxièmement, dans la « charité » (sophrosune : le sain d'esprit, l’auto-contrôlé). Finalement, dans la « sainteté » (hagiasmos : la purification, la sainteté).

 

Ève avait été sauvée de ses péchés (Gen. 3:21), mais elle avait besoin d'avoir une bonne relation avec le Seigneur pour être heureuse dans la vie en vivant ces trois choses. Ce n'est pas surprenant, car TOUS les enfants de Dieu doivent également avoir ces trois choses : la foi, la charité et la sainteté afin d'avoir une bonne communion avec Dieu.

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08-1tim

1 Timothée

08 – Les qualifications pour les futurs anciens

 

1 Timothée 3

1 « Cette parole est certaine: Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une œuvre excellente. »

2 « Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement. »

3 « Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. »

4 « Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; »

5 « car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ? »

6 « Il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti, de peur qu'enflé d'orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. »

7 « Il faut aussi qu'il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans les pièges du diable. »

(LSG)

 

Ceci est l'une des sections les plus importantes de cette épître ! Malheureusement, tant d'églises n'appliquent pas les commandements de la Bible pour l'établissement des Anciens. Tant de combats, de scissions et de fermeture d'églises peuvent être enracinés dans l'absence d'anciens spirituels - des hommes de Dieu qui possèdent le caractère de Christ. Aujourd'hui, c'est devenu une sorte de concours de popularité. Si vous êtes bien connu et généralement accepté par la congrégation, vous avez de bonnes chances de devenir ancien : ceci est une grande tragédie et tellement insensé. Vous souvenez-vous quand Samuel est allé oindre le futur roi - l'un des fils d'Isaïe ? Il pensait que c'était Éliab l'aîné des garçons, pourtant voilà ce que le Seigneur a dit :

 

1 Samuel 16

7 « Et l'Éternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur. »

 

Les enfants de Dieu regardent trop souvent ce qu’est la personne, ce qu'elle fait dans la vie, son succès ou ses capacités humaines, AU LIEU de regarder

« le cœur » de celle-ci (v.7). À cause de cela, les conseils d'église échouent lamentablement et sont remplis de conflits et de batailles pour le pouvoir. Si, aujourd'hui, vous occupez une position de leadership dans l'église, soyez assez courageux pour vous évaluer afin de voir si vous avez les qualifications spirituelles d'un ancien. Si ce n'est pas le cas, alors soyez assez honnête pour démissionner pour le bien de l'église !

 

1 « Cette parole est certaine: Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une œuvre excellente. »

 

Cette parole que Paul a dite est « certaine » (pistos : fidèle, vrai, sûr). Paul s’est tenu devant le Seigneur quand il a écrit et dit : « c'est la vérité. » Il voulait que Timothy ouvre ses oreilles et son cœur et nous devrions aussi !

 

1 « […] Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une œuvre excellente. »

 

Il a alors commencé à expliquer la valeur de désirer devenir un évêque (ancien) : « Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque. » Les mots « si quelqu’un » (ei tis) signifient s'il y en a, soit celui-là, qui que ce soit. Comme nous le verrons, cela ne signifie pas n’importe qui (homme ou femme), car nous avons déjà vu, dans notre dernière section, que Paul ne voulait pas que les femmes aient autorité sur les hommes ni ne prêchent. « Si quelqu’un » est réservé aux hommes, si un homme « aspire » (oregomai : s'étirer, tendre la main après). Cela donne l'idée de quelqu'un qui est ou voudrait marcher vers la charge de superviser l'église. Le mot « évêque » (episkope) signifie un surintendant, la fonction d'évêque ou d'ancien. C'est un homme qui a un profond désir de prendre soin de l'église de Dieu. Si ce désir profond est à l'intérieur d'une personne, alors « il désire une œuvre excellente. » Il

« désire » (epithumeo) signifie mettre le cœur sur, désirer. Ce désir ou cette envie sincère est « une œuvre excellente. » C'est « excellent » (kalos : beau, bon, précieux, vertueux). Si le cœur est droit devant Dieu, alors ce désir est vertueux devant le Seigneur, mais les intentions intérieures doivent être pures.

 

Pour le reste de cette section, Paul donnera une série d'ABSOLUS qu'un homme DOIT REMPLIR s'il désire superviser une communauté chrétienne.

 

2 « Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement. »

 

Paul a appelé cette personne un « évêque » (episkopos : un surintendant, un surveillant d'une église). Certaines versions ont le mot « épiscope » (la bible Osty, Votre Bible, Bible de Jérusalem) ; certaines utilisent « le dirigeant » (La bible en français courant) ; certaines utilisent « le proposé » (un pacte neuf); certaines utilisent « ce responsable » (la bible Parole de Vie) ; certaines utilisent « le surveillant » (Darby).

 

Il est à noter que, dans sa lettre à Tite, quand Paul parlait du même sujet (évêque), il utilisait un autre mot en grec presbuteros, qui signifie un ancien, un membre du Sanhédrin, un ancien d'une assemblée chrétienne. Ce qui donne l'idée d'avoir quelqu'un qui a une expérience dans les choses du Seigneur. Qu'il soit appelé un surveillant, un évêque ou un ancien, il semble que ce soit le même type de personne, faisant le même type de travail pour le Seigneur.

 

La prochaine pensée importante est que l’évêque « doit être » (dei) signifie il est nécessaire, être satisfait. C'est là où de nombreuses églises sont en faute; elles négligent le fait qu'un surveillant « doit être. » Les qualités spirituelles énumérées « doivent être » chez cet homme. Si elles ne le sont pas, ce sera un désastre pour toute l'église. Si un homme, qui n'est pas spirituellement qualifié, reçoit l'autorité dans l'église, il n'utilisera pas ce pouvoir ou cette autorité à bon escient, car c'est une personne non-qualifiée ! Voici les qualifications qu'un homme qui aspire à devenir surveillant DOIT AVOIR :

 

Il doit être « irréprochable » (anepileptos), c'est-à-dire non arrêté, inculpable, irréprochable. Cela parle de sa position publique dans la vie. Est-il irréprochable devant la loi, la police est-elle après lui ? Est-il moralement irréprochable, est-ce que les gens ont des problèmes avec lui ? A-t-il fait du mal aux gens ? Quelqu'un, dans la congrégation ou en dehors de l'église, peut-il porter plainte contre lui ? Pour devenir surveillant, cet homme doit être blanc comme neige ! Ce mot n'est utilisé que par Paul et seulement dans Premier Timothée (3:2 ; 5:7 ; 6:14).

 

Il doit être « mari d'une seule femme. » Le mot « une » (mia) signifie une et le mot « femme » (gune) signifie une femme, une épouse. Ceci est interprété de deux manières (selon votre théologie de base ou votre dénomination d'église). Certains pensent que cela signifie que vous ne pouvez-vous marier qu'une seule fois et que si votre conjoint décède, vous restez célibataire ou démissionnez si vous vous remariez. D'autres croient que cela donne l'idée d'avoir une femme à la fois. Dans l'Empire romain, un homme ayant une femme et des concubines n'était pas mal vu mais pas avec le Seigneur. Un homme (ou une femme) avait un conjoint à la fois. La grande majorité des gens croient que Paul enseignait qu'un homme, pour devenir évêque, ne doit avoir qu'une seule femme et pas de concubines ou de « filles esclaves » pour satisfaire sa pulsion sexuelle. Ils croient aussi largement que si sa femme meurt, il peut se remarier comme le Seigneur le permet à tous les croyants. L'idée d'une « seule femme » est donnée que par Paul (1 Tim. 3:2,12 ; Tite 1:6).

 

Il doit être « sobre » (nephaleos : sobre, circonspect). Cela parle de l'état d'esprit général du surveillant. Est-il sobre dans ses pensées ? Sa théologie s'aligne-t-elle sur la Parole de Dieu ? A-t-il un caractère stable ou a-t-il des haut et des bas, et parfois est-il un peu partout ? Est-il prévisible et stable ? Ce mot n'est utilisé que par Paul (1 Tim. 3:2,11 ; Tite 3:2).

 

Il doit être « modéré » (sophron), c'est-à-dire sain d'esprit, sobre, discret. Est-il capable de contrôler son discours ? Est-ce qu'il « explose » lorsqu'il est confronté ? Comment réagit-il lorsqu'il est placé dans une situation difficile ? Contrôle-t-il ses habitudes alimentaires ? Comment conduit-il – trop vite ? A-t-il son être sous contrôle – toute sa personne ? Ce mot n'est utilisé que par Paul (1 Tim. 3:2 ; Tite 1:8 ; 2:2,5).

 

Il doit être « réglé dans sa conduite » (kosmios : décent, honnête, ordonné, de bonne conduite). Comment agit-il avec les gens ? Veut-il faire ce qu'il veut à tout prix et est-ce que ça se voit ? Est-il poli et est-il une personne que les gens aiment côtoyer ? Sait-il quand agir d'une manière ou d'une autre selon les circonstances ? Ce mot n'est utilisé que par Paul et seulement dans Premier Timothée (1 Timothée 2:9 ; 3:2).

 

Il doit être "hospitalier" (philoxenos : aimant les invités, amoureux des étrangers, hospitalier). Comment agit-il avec les nouvelles personnes dans l'église ? Est-il un ami de tout le monde dans la congrégation ? Est-ce qu'il ouvre sa maison à la fraternité ? Aime-t-il les gens ou préfère-t-il ne pas se mêler aux autres ? Ce mot est également utilisé ailleurs (Tite 1:8 ; 1 Pierre 4:9).

 

Il doit être « propre à l’enseignement » (didaktikos : apte à enseigner). Est-il un bon professeur ? Ses sermons inspirent-ils les gens ? Est-il capable d'analyser correctement la Bible ? Est-il apparent qu'il ait « travaillé » son sermon et qu'il sache comment le livré ? Ce mot n'est utilisé que par Paul (1 Tim. 3:2 ; 2 Tim. 2:24).

 

3 « Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. »

 

Il ne doit pas être « adonné au vin. » Le mot « ni » (me) signifie jamais, non, aucun. Les mots « adonné au vin » (paroinos) signifient rester près du vin, adonné au vin. Nous pouvons facilement voir que la pensée de Paul n'est pas qu'une personne ne puisse pas prendre de vin, car nous voyons que Paul a même ordonné à Timothée d’en prendre du vin à cause de son indisposition (1 Tim. 5:23), mais plutôt qu'une personne aspirant à devenir un évêque ne doit pas s'attarder sur le vin ou avoir la mauvaise habitude de consommer du vin, en dehors de son contexte naturel (manger). Le livre des Proverbes nous avertit de rester à l'écart de tout excès de vin (Pr. 20:1 ; 23:20,21). Ce mot n'est utilisé que par Paul (1 Tim. 3:3 ; Tite 1:7).

 

Il ne doit pas être « violent. » Le mot « violent » (plektes) signifie un bagarreur, un querelleur, un attaquant. Cela donne l'idée d'une personne qui perd la tête facilement et qui est violente en paroles ou en action. Cet homme reste-t-il calme et posé ? Est-ce que sa bouche rabaisse les autres ? Est-il violent physiquement ? Ce mot n'est utilisé que par Paul (1 Tim. 3:3 ; Tite 1:7).

 

Il doit être « indulgent » (epieikes : approprié, doux, patient, juste). Cela contraste avec le fait d'être controversé. Est-ce une personne raisonnable ? Insiste-t-il fortement trop souvent ? Analyse-t-il les faits qui lui sont présentés avant de réagir ? Cela parle du caractère général de la personne. Ce mot est également utilisé par Jacques (3:17) et Pierre (1 Pierre 2:18).

 

Il doit être « pacifique » (amachos : pas un bagarreur). Cherche-t-il des « combats ? » Aime-t-il se disputer et avoir des polémiques incessantes avec les gens ? A-t-il une forte opinion et cela devient-il déplaisant avec le temps ? La paix le suit-il chaque fois qu'il entre dans une pièce ou agite-t-il et irrite-t-il les gens ? Ce mot n'est utilisé que par Paul (1 Tim. 3:3 ; Tite 3:2).

 

Il doit être une personne « désintéressé » (aischrokerdes : donné ou avide de lucre sale et pas être une personne qui aime l'argent). Jésus a dit qu'un homme ne peut pas aimer à la fois Mammon et Dieu (Matt. 6:24). Cet homme aime-t-il l'argent ? Qu’est-ce qu'il désire dans la vie ? Aime-t-il ce que l'argent peut lui apporter ? Est-il matérialiste ? Ce mot n'est utilisé que par Paul (1 Tim. 3:3,8 ; Tite 1:7).

 

4 « Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; »

 

Il faut qu’il « dirige bien sa propre maison. » Le mot « dirige » (proistemi) signifie se tenir devant, pratiquer, maintenir. Un tel homme doit gérer sa propre « maison » (oikoso : une habitation, une maison, une famille). Ici, Paul parlait de la façon dont l’homme doit être en tant que mari et en tant que père. Jetez un coup d'œil sur sa famille, comment est-elle ? Comment se comportent ses enfants ? Quelle est sa relation avec sa femme? Tout cela doit être « bien » (kalos), c'est-à-dire bon, honnête, ce qui est bien fait. Paul est allé un peu plus loin et a donné un exemple de ce qu'il voulait dire : « et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté. » Le mot « soumission » (hupotage) signifie la subordination, la sujétion. Les enfants respectent-ils leurs parents, les personnes et les choses ? En toute « honnêteté » (semnotes) signifie la probité, la gravité, l’honnêteté. Si la situation familiale n'est pas la meilleure, si les enfants sont indisciplinés, cela signifie qu'il manque quelque chose dans le caractère de cette personne.

 

5 « car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ? »

 

Il a maintenant donné l'argument de si quelqu'un « ne sait pas diriger sa propre maison. » Le mot « diriger » est le même qu'au verset quatre, montrant une continuation de la pensée. Si un homme ne peut pas prendre soin et gérer sa propre maison, « comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ? » Les mots « prendre soin » (epimeleomai) signifient prendre soin de. Ceci est votre preuve : s'il ne sait pas comment s'occuper de sa famille, comment peut-il alors s'occuper de la famille de Dieu ? Il ne peut pas !

 

6 « Il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti, de peur qu'enflé d'orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. »

 

Il ne doit pas être « un nouveau converti. » Les mots « ne faut pas » (Me) signifie une négation, un déni absolu. Encore une fois, nous ne pouvons pas échapper à la sagesse et aux désirs de Dieu. Il ne peut pas être un « nouveau converti » (neophutos : nouvellement planté, fig. un nouveau chrétien). Si vous devez enseigner, montrer la voie et protéger l'église, vous ne pourrez pas le faire si vous êtes un bébé en Christ ! Les églises ne doivent pas être pressées de donner ce genre de ministère à un jeune. Il a besoin de grandir, d'être entouré, d'apprendre et d'avoir de l'expérience dans le Seigneur avant de pouvoir le faire. Il s'agit d'un APAX, ce qui signifie que ce mot grec est utilisé qu’une fois dans tout le Nouveau Testament.

 

Paul a dit à Timothée les raisons pour lesquelles il ne devait pas être un jeune converti. Il y a deux raisons possibles. La première est « de peur qu'enflé d'orgueil. » Le mot « orgueil » (tuphoo) signifie se gonfler de suffisance, d'esprit élevé. En d'autres termes, cela va lui monter à la tête et lui faire croire qu'il est plus important qu'il ne l'est. La deuxième raison est qu’il

« tombe sous le jugement du diable. » Le diable le regardera comme une proie facile (1 Pierre 5:8). Il « tombe » (empipto : tomber dessus, être piégé par). Sa jeunesse sera pour lui un piège et il tombera dans « le jugement du diable. » Le diable se battra contre lui, apportera une lourdeur spirituelle sur le jeune homme et il tombera.

 

7 « Il faut aussi qu'il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans les pièges du diable. »

 

Ce sont les derniers ordres de Paul à Timothée concernant les hommes placés comme responsables de l'église.

 

Il doit avoir un « bon témoignage de ceux du dehors. » Non seulement Paul est préoccupé par ce que les gens pensent de lui à l'intérieur de l'église, mais aussi de gens de « l’extérieur » (Exothen : externe, extérieur). Il est important de savoir ce que les gens pensent de l'homme, même s'ils ne sont pas chrétiens. Il a besoin d'un « bon témoignage. » Remarquez que Paul n'a pas écrit un témoignage parfait (car personne n'est parfait) mais un « bon » (Kalos signifiant : beau, bon, vertueux). En général, les gens devraient avoir une image positive d’un tel homme. Si les gens pensent que votre nouvel évêque est un escroc, un paresseux, un coureur de jupons, un avare ou sans-cœur, cela ne projettera certainement pas le genre d'image chrétienne dont le Christ serait satisfait.

 

Paul a écrit les raisons pour lesquelles il devait en être ainsi : « afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans les pièges du diable. » Il serait une

« opprobre » (Oneidismos signifiant insolent dans le langage ou dans l'action, reproche). Les gens le pointeraient du doigt et il serait la risée, ce qui nuirait à la réputation de l'église. Notez qu'une fois de plus « les pièges du diable » sont mentionnés. Le mot « pièges » (Pagis) signifie un piège, un leurre, une ruse. Être placé dans une telle position n'est qu'un piège ouvert pour tout homme qui n'est pas spirituellement qualifié.

 

Si vous voyez que vous N'AVEZ PAS ces qualifications et que vous faites partie de la direction de l'église à ce niveau, veuillez démissionner ! Ce ne sera qu'un piège pour vous, cela nuira à l'église et déshonorera le Seigneur.

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09-1tim

1 Timothée

09 – Qualifications pour les futurs diacres

​

1 Timothée 3

8 « Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d'un gain sordide, »

9 « conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. »

10 « Qu'on les éprouve d'abord, et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche. »

11 « Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. »

12 « Les diacres doivent être maris d'une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons ; »

13 « car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s'acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ. »

(LSG)

 

Le mot « diacres » (diakonos : faire des courses, un serveur sur des tâches subalternes) a une variété d'utilisations dans le Nouveau Testament. Il est principalement traduit en deux mots différents :

 

- serviteur (Mat. 20:26) ;

- ministre (Rom. 13:4).

 

Le Nouveau Testament ne donne pas de « description de tâche » pour les diacres (serviteurs). Certains pensent que les premiers diacres se trouvent dans Actes 6:1-7, lorsque sept hommes ont été appelés pour répartir équitablement la nourriture entre les veuves juives et hellénistes. À mon avis, cela ne semble pas être le même cas que les serviteurs dont parle Paul. Dans Actes 6:1-7, nous voyons que l'élection des diacres découle d'un problème particulier qui devait être résolu. Une fois cela fait, le problème (répartition inégale de la nourriture) disparaîtrait et le besoin de ces sept hommes ne serait plus nécessaire. Quant à Paul, il semble que les diacres dont il parle sont des personnes qui servent dans différents ministères de l'église. Cela supposerait que ces ministères sont en continuité. Si tel est le cas, alors la Bible ne nous dit pas ce qu'ils font exactement, à part être des serviteurs, en aidant dans l'église. En dehors des lettres pastorales (1 & 2 Timothée, Tite), les diacres ne sont mentionnés qu'une seule fois et c'est dans Phil. 1:1.

 

Philippiens 1

1 « Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres : »

 

Parce que les hommes, dans nos églises modernes, ont mis de côté le vrai sens du mot diakonos (un simple serviteur), les diacres ont pris une position beaucoup plus grande (et dangereuse) dans les églises de Dieu. Dans certains cercles, ils ont même plus d'autorité que le(s) pasteur(s) ou les ancien(s) ! C'est une grave erreur ! C'est toujours une erreur de déformer la parole de Dieu ou de faire prévaloir la tradition de l'Église sur les Saintes Écritures.

 

8 « Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d'un gain sordide, »

 

Le mot « aussi » (hosautos) signifie de la même manière, de même. Ceci est en rapport avec ce que Paul vient d'écrire concernant les évêques (3:1-7). Tout comme les évêques doivent être des hommes spirituels, les diacres doivent l’être aussi. Comme il l'a fait avec les anciens, Paul a donné une liste des traits de caractère des diacres. Notez que, comme pour les anciens, l'idée de « doit être » est également présente. Il n'y a pas d'autre option. Chaque trait de caractère doit être présent dans la vie de cette personne si elle est appelée à servir l'église comme diacre.

 

Il doit être « honnêtes » (semnos : honorable, sérieux, intègre, honnête). Cela donne une image générale du caractère de la personne. S'il est honorable dans la vie, il peut être considéré comme un modèle pour les autres croyants. En d'autres termes, cette personne est un vrai disciple du Christ. On lui demande de servir non pas pour CE qu'il a (talents, capacités, etc.) mais pour ce QU’IL est.

 

Le mot « éloignés » (me) signifie ni, jamais, non. C'est le même mot grec qui est également utilisé pour les anciens dans notre section précédente. Il doit être éloigné de la « duplicité » (dilogos : raconter une histoire différente, en double langue). Son cœur doit être vrai et droit comme une flèche. Son « oui » doit être « oui » et ne pas changer pour un « non » un peu plus tard. Cela signifie qu'il est digne de confiance. Il fera ce qu'il dit et dira ce qu'il a fait !

 

Il doit être éloigné « des excès du vin. » Le vin est-il dans sa tête ? Aime-t-il prendre un « verre ? » A-t-il l'air de boire un peu trop ? Est-ce que cela devient incontrôlable ? Son caractère change-t-il avec un peu de vin ? Un serviteur du Seigneur ne devrait pas se soucier du vin. Veuillez noter que Paul a écrit : « excès de vin, » prouvant que cela ne signifie pas qu'il doit être abstinent, mais que le vin à sa place (aux repas) dans sa vie. C'est à la quantité de vin que Paul se réfère et non à la prise de vin comme boisson.

 

Il doit être éloigné « d'un gain sordide » (aischrokerdes : avide de gain crasseux ou de gain sordide). Cela parle de sa relation avec l'argent. Quelle place à l'argent dans la vie du serviteur ? Est-ce une partie importante de sa vie ? Fera-t-il certaines choses ou négligera-t-il l'œuvre de Dieu pour un gain monétaire ? Va-t-il flatter les gens pour les avoir de son côté et les utiliser pour un gain monétaire ?

 

9 « conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. »

 

Ils doivent « conserv[er] le mystère de la foi. » Le mot « conservant » (echo) signifie tenir, pouvoir, capacité. Ils doivent être des gens capables de conserver « le mystère » (musterion : se taire, silence imposé de la foi). Le

« mystère de la foi » a été révélé :

 

Colossiens 1

26 « le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, »

27 « à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l'espérance de la gloire. »

 

Le mystère qui a maintenant été révélé est que Dieu, par Christ, accueillerait les païens dans son royaume par l'œuvre salvatrice de Christ à la croix. Les Juifs et les païens deviendraient UN en Christ, le Messie !

 

Un diacre doit garder le sens de la « foi » (pistis : la persuasion, la croyance, la conviction morale). Cela DOIT ÊTRE CONSERVÉ avec une « conscience pure. » Le mot « pure » (katharos) signifie propre, clair, pur et le mot

« conscience » (suneidesis) signifie la conscience de toute chose, la conscience morale. Il doit être transparent et honnête devant le Seigneur. Sa conscience remplie de l'Esprit Saint doit marcher dans la lumière. Il ne doit pas aller à l'encontre de la volonté du Seigneur. Il devrait s'accrocher de toutes ses forces à ce qu'il sait être vrai.

 

10 « Qu'on les éprouve d'abord, et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche. »

 

Voici une autre manière dont de nombreuses églises ne prennent pas le temps d'obéir à la volonté du Seigneur. Par exemple, une personne joint l'église et elle est comptable puis, en quelques mois, elle devient trésorier de l'église. Un autre exemple, un nouveau croyant qui est professeur d'école, après seulement quelques semaines, est invité à devenir professeur d'école du dimanche. Cette approche ne devrait même pas exister ! Le Seigneur dit que la personne doit être « éprouvée. » Les dirigeants de l'Église n'ont pas le choix. Ils doivent suivre la voix du Seigneur ! Toute personne qui aura un ministère dans l'église doit être d’abord être « éprouvée » (dokimazo : tester, approuver, examiner). Une nouvelle personne, qui joint une église, doit passer l'épreuve du temps ! C'est seulement le temps qui manifestera l'authenticité du cœur de la personne. Souvent, les gens sont placés en autorité et, plus tard, cela devient un choix regrettable.

 

10 « […] et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche. »

 

Ils peuvent servir UNIQUEMENT « s'ils sont sans reproche. » Les mots « sans reproche » (anegkletos) signifient irréprochable, non accusé. Si leur témoignage dans la vie est irréprochable, alors, et SEULEMENT ensuite, ils pourront « servir » (diakoneo : être préposé, c'est-à-dire servir). Puissions-nous tous nous souvenir de cette leçon importante concernant quand demander à quelqu'un de devenir serviteur dans l'église.

 

11 « Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. »

 

Il existe deux visions concernant ce verset : l’une considère que « les

femmes » sont les épouses des diacres ; l’autre considère que « les

femmes » sont des diaconesses. Les arguments pour les deux visions sont fort et c’est pour cela que certaines églises n'ont pas de diaconesses et d’autres en ont. Dans un tel cas, nous devons agir en harmonie avec notre connaissance biblique ainsi que notre conscience. Voici donc les deux visions (je dois dire que ma vision a changé depuis que j’ai écrit ce commentaire en anglais).

 

Vincent a écrit ce qui suit concernant ce verset :

Un diacre, dont la femme manque les qualités requises, ne

doit pas être choisi. Elle devrait entretenir une relation

active avec ses propres ministères et augmenterait ainsi

l’efficacité du ministère de son mari.  [Traduction libre]

 

Mais de l’autre côté, il y a des arguments qui sont très forts et logiques. Dans son commentaire sur 1 Timothée, Constable (2023) écrit :

Ce verset fait-il référence aux femmes diacres ?

[Remarque : Robertson, 4 : 575 ; Towner, Les Lettres…, p. 265 ;

et al.]. Historiquement, la plupart des interprètes ont préféré

ce point de vue. [Note : Mounce, pp. 203, 207-12]. D'autres

pensent qu'il fait référence aux épouses des diacres masculins.

[Note : Knight, p. 171-72 ; Mounce, p. 204 ; et al.]. D'autres

encore pensent qu'il s'agit de femmes non mariées qui assistent

les diacres. Exégétiquement, il est très difficile de trancher.

[Note : Voir Robert M. Lewis, « The "Women" of 1 Timothy

3:11, » Bibliotheca Sacra. 136:542 (avril-juin 1970) : 167-75 ;

Charles C. Ryrie, La place des femmes dans l'Église, pp. 85-91 ;

et Herbert Frohnhofen, « Women Deacons in the Early

Church, » Theology Digest 34:2 (Summer 1987) :149-53].

Je pense que cela fait probablement référence aux femmes

diacres pour les raisons suivantes. Premièrement, il n'y a rien

dans ce ministère (servir) en tant que tel qui exclurait une

femme. Deuxièmement, il semble inhabituel que Paul ait

prescrit des qualifications pour les femmes de diacres, mais pas

pour les femmes d'anciens. Troisièmement, le fait qu'il ait inséré

des qualifications spéciales pour les femmes dans sa liste

de qualifications de diacre semble indiquer qu'il considérait

ces femmes comme des diacres. [Traduction libre]

 

Oui, pourquoi Paul aurait-il mentionnée les qualités nécessaires pour les épouses des diacres, MAIS qu’il ait « oublier » de le faire pour les épouses des anciens ? Est-ce que le Saint-Esprit aurait fait une erreur en négligeant l’importance d’une bonne épouse pour les anciens – évidemment non. Pour moi, j’arrive maintenant à la conclusion que les femmes diacres ont leur place dans l’église.

 

11 « Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. »

 

Tout comme pour un diacre (v.8), la femme diacre doit être « honnête » (semnos : honorable, sérieux, intègre, honnête). Elle doit également manifester les traits généraux d'un bon caractère chrétien. Sa présence et son style de vie devraient encourager les autres à marcher dans le Seigneur.

 

Elle doit être « non médisante » (diabolos), c'est-à-dire fausse accusatrice, traductrice ou calomnieuse. Elle doit être capable de garder sa langue pour elle et de ne pas répandre des commérages ou de mensonges concernant les gens. Cela montre qu'elle est capable de retenue et de maîtrise de soi. Pouvoir « tenir sa langue » est la manifestation de la maturité chrétienne (Jacques 3:1-12).

 

Elle doit être « sobres » (nephaleos : sobre, circonspecte). Être sobre donne l'idée de ne pas être rempli de toutes sortes de bêtises dans son esprit. Être « clair d'esprit », être capable de voir la réalité à travers le brouillard de la vie est une qualité merveilleuse. Rappelez-vous ce que Paul a écrit :

 

1 Thessalonicien 5

6 « Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. »

7 « Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent s'enivrent la nuit. »

8 « Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l'espérance du salut. »

 

La dernière recommandation pour les femmes diacres est qu'elles soient « fidèles en toutes choses. » Cela n'est pas surprenant, car TOUS les disciples du Christ sont appelés à être fidèles, non seulement dans les choses qu'ils aiment, mais aussi en TOUTES choses.

 

Matière à réflexion – pourquoi est-ce qu'il n'y a pas de recommandations pour les épouses des anciens ?

 

12 « Les diacres doivent être maris d'une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons ; »

13 « car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s'acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ. »

 

Comme pour les anciens, « les diacres doivent être les maris d'une seule femme. » C'est exactement le même principe que l'on retrouve pour les anciens (3:2). De plus, ce sont exactement les mêmes mots utilisés pour les anciens que pour les diacres. Un diacre doit avoir une et une seule femme à la fois. Si elle meurt, alors il peut se remarier.

 

Un diacre doit « diriger bien [ses] enfants et [sa] propre maison. » C'est aussi la même chose avec les anciens (3:4,5). Il est évident que si quelqu'un ne peut pas garder sa famille sur le chemin de la foi, comment peut-il être une aide (et un modèle) pour les autres ? Je crois que, lorsqu'un enfant atteint un certain âge et lorsqu’il arrive à un point où il peut prendre des décisions par lui-même, le parent n'est alors plus responsable de cet enfant et ne devrait pas être critiqué par les autres à cause de cet enfant devenu un jeune adulte.

 

13 « car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s'acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ. »

 

Paul a terminé en nous rappelant les raisons pour lesquelles il est si important de bien servir. Le mot « convenable » (kalos) signifie dans un bon endroit, honnêtement, moralement bien. Lorsque les serviteurs du Seigneur font ce qu'on leur demande et d'une manière qui honore leur Sauveur, ils acquièrent pour eux-mêmes deux choses. La première est « un rang honorable. » Le mot « acquérir » (peripoieomai) signifie acquérir, obtenir, posséder, acheter. Ce mot n'est utilisé que deux fois dans le Nouveau Testament : l'autre fois est dans Actes 20:28, où il est écrit :

​

Actes 20

28 « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l'Église du Seigneur, qu'il s'est acquise par son propre sang. »

 

En travaillant bien, vous vous acquérez un « rang honorable » parmi les frères. Le mot « rang » (bathmos) signifie une marche (d'un escalier) ; donc une étape dans une carrière, un poste. Le respect et l’estime seront accordés au bon serviteur du Seigneur. Ces personnes seront hautement considérées comme des hommes ou des femmes spirituels de Dieu.

 

La deuxième chose qu'ils acquièrent est une « grande assurance dans la

foi. » Le mot « grande » (polus) signifie beaucoup, largement. Ainsi, il y a une grande quantité de quelque chose qu'un bon serviteur acquiert et c'est « l’assurance » (parrhesia franchise, assurance, confiance). Lorsqu'un serviteur suit son Maître et voit sa gloire, sa puissance et sa majesté, il est automatiquement fortifié dans sa foi. Il sait que le Seigneur pourra prendre soin de N'IMPORTE QUELLE situation.

 

Comme je l'ai écrit concernant les anciens, si vous êtes un diacre ou un serviteur dans l'église et que certaines de ces qualités vous manquent, je vous encouragerai à devenir cette personne ou à quitter votre ministère jusqu'à ce que vous le soyez.

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10-1tim

1 Timothée

10 – La raison de la lettre

 

1 Timothée 3

14 « Je t'écris ces choses, avec l'espérance d'aller bientôt vers toi, »

15 « mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité. »

16 « Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire. »

(LSG)

 

Pour tous ceux qui se demandent les raisons pour lesquelles Paul aurait cette lettre, ces versets vous donneront la réponse. Paul a y ouvertement déclaré les raisons. Cette lettre n'est pas comme une carte postale de vacances, qui dit : « je passe un bon moment. » Il y a un but à cette lettre.

 

14 « Je t'écris ces choses, avec l'espérance d'aller bientôt vers toi, »

 

Le mot « écris » (grapho) signifie écrire, décrire ; ceci est le seul moyen de communiquer en dehors de la parole. Alors, Paul a écrit à Timothée, mais il n'a pas écrit sans but, il est très précis. Soit dit en passant, n'oublions jamais que c'est en fait le Saint-Esprit à travers la plume de Paul qui a écrit cette lettre.

 

2 Pierre 1

20 « sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, »

21 « car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

 

« Ces choses » sont le contenu de la lettre. Tout ce que nous appelons Premier Timothée a été écrit dans un but. Il exprimait d'abord son anticipation « avec l'espérance d'aller bientôt vers toi. » C'était le désir de son cœur. Le mot « espérance » (elpizo) signifie attendre, se confier, faire confiance. Paul avait confiance qu'il pourrait bientôt sortir de prison et être libéré. Il espérait venir « bientôt » (tachion : plus rapidement). Comme un parent qui a hâte de voir ses petits-enfants, Paul était tout simplement impatient de voir Timothée en personne et de le serrer dans ses bras.

 

15 « mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité. »

 

(Note : L'endroit où Paul a écrit cette lettre à Timothée n’est pas certain. Il y a des hypothèses différentes concernant l’exactitude de l’endroit ainsi que la date).

 

Pour ma part, je tiens pour acquis qu’il est probablement en prison. Voici ce que Albert Barnes a écrit dans son commentaire :

Dans la diversité d'opinion qui prévaut au sujet de l'époque où

l'épître a été écrite, il est impossible de déterminer la question

de manière à ne laisser aucune place au doute. Après l'examen

le plus minutieux que j'ai pu donner à ce sujet, il me semble

cependant que la première opinion est correcte, qu'elle a été

écrite peu de temps après que Paul ait été chassé d'Éphèse

par le tumulte causé par Démétrius, comme rapporté dans Actes

19:0 ; Actes 20:1.

 

La supposition, que l'épître a été écrite à l'époque supposée, s'accorde mieux avec le caractère de l'épître et avec le dessein pour lequel Timothée a été laissé à Éphèse, que les autres. Il ressort clairement de l'épître que l'église était, à certains égards, dans un état instable et il semblerait aussi qu'une partie du devoir de Timothée était de veiller à ce qu'elle soit placée sous une organisation appropriée. Cela, Paul avait évidemment proposé de l'accomplir lui-même, mais il ressort clairement de 1 Timothée 1:3, qu'il a laissé son travail inachevé et qu'il a remis ce qu'il avait proposé de faire entre les mains de Timothée pour qu'il soit perfectionné. Toutefois, après le premier emprisonnement de Paul à Rome, il y a lieu de supposer que l'église était complètement organisée. Même lorsque Paul est allé de Macédoine à Jérusalem (Actes 20:17), il y avait des « anciens » placés dans l'église d'Ephèse, que Paul a réunis à Milet, et à qui il a donné sa charge d'adieu et ses instructions finales concernant l'église.

 

D'autre part, Paul était un réaliste. Il savait qu'il y avait une possibilité qu'il reste en prison plus longtemps qu'il ne l'espérait. Il écrit « si je tarde. » Si, effectivement, Paul était en prison, il ne revendiquerait pas la liberté au nom de Jésus ! Il n'a pas ordonné que les portes s'ouvrent et que ses chaînes tombent. Les gens, (qui le disent et le proclament) qui croient cela, ne sont pas sérieusement fondés sur la parole de Dieu ! Paul espérait sortir, mais savait qu'il pouvait rester en prison. Ce que nous voyons, c'est que Paul, même s'il est emprisonné, continuait d'avoir des projets dans l'œuvre du Seigneur. Ce que nous voyons aussi, c'est qu'il se prosternait devant la volonté du Seigneur. Cela devrait être l'attitude de chaque croyant. Nous espérons le meilleur et, quoi qu'il arrive, nous acceptons la situation et continuons à travailler pour le royaume de Dieu. Le mot « tarde » (braduno) signifie retarder, relâcher, s'attarder.

 

Il y avait une possibilité que Paul resterait en prison, si cela se produisait, alors j'écris : « comment il faut se conduire dans la maison de Dieu. » Dieu est un Dieu d'ordre et de conduite (1 Cor. 14:40 ; Col. 2:5 ; Tite 1:5). Certaines églises n'ont pas d'ordre, disant qu'elles ne font que suivre l'Esprit et Sa direction. Ce n'est pas biblique. Le désordre n'est pas la façon dont fonctionne ! Les dirigeants, qui disent cela, sont de faux enseignants – méfiez-vous d'eux !

 

Paul désirait que Timothée « saches » (eido : savoir, être conscient, considérer. Je suis certain que, après avoir suivi Paul toutes ces années, Timothée savait ces choses, mais Paul lui a rappelé l'importance de la conduite chrétienne. Le mot « conduire » (anastrepho) signifie s'occuper, vivre, demeurer, se comporter. Ainsi, c'est ainsi que TOUS les disciples du Christ doivent se comporter. N'oublions pas que nous ne nous appartenons plus.

 

1 Corinthiens 6

19 « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? »

20 « Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »

 

La « conduite » dont parle Paul doit être vue « dans la maison de Dieu. » Le mot « maison » (oikos) signifie une habitation, une famille, un foyer. Les croyants doivent se conduire d'une manière spéciale dans la maison de Dieu. Nous ne sommes pas libres de faire ce que nous désirons et de nous comporter comme nous le souhaitons ! Notre conduite doit refléter qui nous sommes et où nous sommes !

 

15 « […] qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité. »

 

La « maison » de Dieu « est l'église » (ekklesia : un appel, une congrégation religieuse). Les croyants sont la maison de Dieu, nous sommes sa famille, nous sommes sa demeure. Pierre a écrit, concernant ce que sont devenus les vrais croyants en Jésus-Christ :

 

1 Pierre 2

9 « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, »

10 « vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n'aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde. »

 

Notre Dieu est un « Dieu vivant ! » Amen qu'il est vivant, il l'a toujours été et le sera toujours. Il n'est pas mort et ses enfants ne mourront jamais comme l'explique Jésus :

 

Matthieu 22

31 « Pour ce qui est de la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit : »

32 « Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n'est pas Dieu des morts, mais des vivants. »

 

C'est parce que l'église est « la colonne et l'appui de la vérité » que notre conduite doit être sainte. L'église est la « colonne » (stulos : un support, un pilier). Les croyants en Christ doivent être ceux qui soutiennent « la vérité » (aletheia : la vérité, mais pas simplement la vérité telle qu'elle est dite ; la vérité d'idée, la réalité, la sincérité, la vérité dans le domaine moral, la vérité divine révélée à l'homme, la droiture). La vérité doit être clairement vue et vécue dans la vie des enfants de Dieu. Ce n'est pas notre vérité, mais LA vérité qui se trouve dans les Saintes Écritures. Si les gens ne voient pas la vérité chez les croyants, où les autres la verront-elle ? Les croyants sont aussi un « appui » de la vérité. Le mot « appui » (hedraioma) signifie une base, un sol. C'est là que devrait résider la vérité – dans l'enfant de Dieu.

 

Paul a rappelé à Timothée que la conduite des croyants doit refléter la vérité du Seigneur Dieu. Il n'y a pas d'exception à cela. Si vous avez la vie éternelle par le sacrifice du Seigneur Jésus sur la croix, ALORS vous êtes appelés à avoir une conduite qui reflète cette vérité. Pierre l'a écrit ainsi :

 

1 Pierre 1

15 « Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, »

16 « (1:15) selon qu'il est écrit: (1:16) Vous serez saints, car je suis saint. »

17 « Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l'œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, »

 

Paul a terminé cette section avec ce que certains considéreraient comme une doxologie, tandis que d'autres pensaient qu'il s'agissait d'un hymne très ancien :

 

16 « Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : celui qui a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire. »

 

Voici une interprétation de ce verset donnée dans la Bible interlinéaire hébreu/grec en anglais, par Green :

 

Et certes, grand est le mystère de la piété,

Dieu s'est manifesté en chair,

A été justifié en Esprit,

A été vu par des anges,

A été proclamé parmi les nations,

A été cru dans le monde,

A été élevé dans la gloire.

[traduction directe]

 

Nous devrions tous avoir un cœur qui désire glorifier le Seigneur par des cantiques et vivre pour le glorifier, soit en paroles ou en actions.

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11-1tim

1 Timothée

11 – Description des faux enseignants

 

1 Timothée 4

1 « Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, »

2 « par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, »

3 « prescrivant de ne pas se marier, et de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés pour qu'ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. »

4 « Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, »

5 « parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. »

(LSG)

 

Comme pour toutes les autres églises dont Paul s'est occupé, il y a des paroles de précaution qui leur sont données. Cette section parle de l'infiltration des ennemis de nos âmes au sein des congrégations. C'est la même chose aujourd'hui et nous devons également tenir compte de ce qui est écrit. Les faux enseignants sont monnaie courante et il y en a de plus en plus. Ils communiquent à travers la page écrite, les livres et les pamphlets. Vous pouvez les voir à la télévision. Vous pouvez les entendre à la radio. Ils ont leurs sites Web et infectent Internet – YouTube, Facebook, Twitter – ils sont partout. Certains viennent même frapper à votre porte ! Le travail de l'ennemi est implacable et les enfants de Dieu doivent être conscients du danger qui les guette.

 

1 « Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, »

 

Remarquez que Paul reçoit ce que dit l'Esprit comme étant la Parole de Dieu ! Ceci est une autre preuve de la divinité du Saint-Esprit. C'est la prophétie donnée par le Saint-Esprit et elle commence par « Esprit dit expressément. » Le mot « expressément » (rhetos) signifie franc, distinct, expressif. Ce dont l'Esprit parlera n'est pas comme un enfant timide, qui murmure ce qu'il veut, et vous devez lui demander de parler plus fort. Le discours de l'Esprit est fort, clair et facile à comprendre. Maintenant, qu'est-ce qu'il dit – « dans les derniers temps ? » Il parle du futur, car le mot « dernier » (husteros) signifie plus tard, dernier et le mot « temps » (kairos) signifie une occasion, un temps fixé. Ainsi, plus tard, « quelques-uns abandonneront la foi. » Amen qu'il ne s'agisse pas que « tous abandonneront la foi, » mais que « quelques-uns » (tis : tout, n'importe quoi, en partie, certains). Il y aura un certain groupe de personnes qui seront au milieu des frères, qui « abandonneront »

(aphistemi : enlever, retirer). Cela me rappelle ce qui s'est passé dans la vie de Christ, lorsque ce qu'il a enseigné était si difficile à recevoir : beaucoup l'ont abandonné (Jean 6:54-66).

 

Il y en aura qui s'écarteront « de la foi » (pistis : la persuasion, la croyance, la conviction morale. Ils laisseront derrière eux ce qu'ils ont appris concernant le Christ, le Messie, la rédemption qu'il apporte et la nouvelle vie qui se trouve en lui. Ils tourneront le dos au Christ et l'abandonneront. Comment est-ce arrivé ?

 

1 « […]pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons »

 

Voici ce qui arrivera : au lieu de garder les yeux et le cœur sur l'enseignement du Seigneur et de s'accrocher à Jésus et de ne regarder que vers lui, quelque chose va arriver :

 

Luc 9

57 « Pendant qu'ils étaient en chemin, un homme lui dit : Seigneur, je te suivrai partout où tu iras. »

58 « Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids: mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. »

59 « Il dit à un autre : Suis-moi. Et il répondit : Seigneur, permets-moi d'aller d'abord ensevelir mon père. »

60 « Mais Jésus lui dit: Laisse les morts ensevelir leurs morts ; et toi, va annoncer le royaume de Dieu. »

61 « Un autre dit: Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d'aller d'abord prendre congé de ceux de ma maison. »

62 « Jésus lui répondit : Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu. »

 

Certains l'abandonneront et retourneront à leurs anciennes façons de vivre, mais certains iront encore plus loin et commenceront à marcher dans les ténèbres et à marcher ouvertement avec le diable ! Comme Ève, qui a été séduite par le serpent, ces personnes seront également séduites par des « esprits séducteurs. » Tout commence quand ils commencent à « s’attacher. » Le mot « attacher » (prosecho) signifie tenir l'esprit, faire attention, s'appliquer à. Leurs esprits, n'étant plus fixés sur le Seigneur de la Lumière, tournèrent leur attention vers le prince des ténèbres. Ils sont devenus captifs et asservis à des « doctrines de démons. » Le mot

« doctrine » (didaskalia) signifie la doctrine d'instruction, l’apprentissage, l’enseignement. Rappelez-vous ce que Paul a écrit à propos de notre ennemi spirituel :

 

2 Corinthiens 11

13 « Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. »

14 « Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. »

15 « Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. »

 

Ces personnes se tournent non seulement vers les « esprits séducteurs, » mais aussi vers les « doctrines de démons. » Abandonnant les enseignements du Christ, ils s'attachent aux « doctrines » de démons. Ils acceptent, comme vrais, les mensonges des « démons » (daimonion : un être démoniaque, un diable. Souvenez-vous de l'avertissement du Seigneur Dieu

 

Esaïe 5

20 « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume ! »

 

Paul a continué de parler de ces faux docteurs et prophètes.

 

2 « par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience »

 

Les doctrines des démons sont enseignées par des gens qui ont abandonné la foi. Ils reçoivent joyeusement de ces esprits démoniaques et deviennent des portes paroles de l'enfer ! Paul a dit qu'ils sont remplis d « d’hypocrisie » (hypokrisis : agir sous un faux rôle, la tromperie, la dissimulation). Ce sont des acteurs qui jouent un rôle ! Ils sont aussi appelés « faux » (pseudologos : mensongers, malhonnêtes, menteurs). Il se peut même qu'ils ne sachent pas que ce qu'ils enseignent sont des mensonges ou des ruses du monde des ténèbres !

 

Le problème, avec ceux qui ont abandonné le Seigneur, est qu'ils « port[e]nt la marque de la flétrissure dans leur propre conscience. » Le mot

« flétrissure » (kauteriazo) signifie rendre insensible (au sens figuré), saisir avec un fer chaud. Leurs cœurs sont devenus insensibles et froids, comme dans la parabole du semeur, où Jésus explique les raisons pour lesquelles certains, qui entendent la « bonne nouvelle, » la rejettent :

 

Matthieu 13

15 « Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur coeur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. »

 

C'est leur « conscience » (suneidesis : la conscience de toute chose, la conscience morale. C'est cette partie de leur être qui est devenu glaciale et qui n'est plus sensible à la vérité. La parole de Dieu nous dit de garder notre cœur par-dessus tout.

 

Proverbes 4

23 « Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie. »

 

Paul a maintenant commencé à donner une description de ce que ces enseignants de doctrines démoniaques offrent à leur auditoire.

 

3 « prescrivant de ne pas se marier, et de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés pour qu'ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. »

 

Dans leurs doctrines démoniaques, ils « prescriv[e]nt de ne pas se marier. » Les mots « ne pas » (kuluo) signifient empêcher, interdire. Ceci est totalement contraire à la volonté générale de Dieu car, lorsque Dieu a créé Adam, il a dit plus tard :

 

Genèse 2

18 « L'Éternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. »

 

Ces doctrines démoniaques tentent d'éloigner l'homme du plan de Dieu. En fait, TOUTES les doctrines ou TOUS les enseignements qui vous détournent des Saintes Écritures sont inspirés par le diable ! Une autre doctrine est « de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés. » Il est bien connu que, dans l'Ancien Testament, certains aliments ne devaient pas être consommés, car ils étaient considérés impurs par le Seigneur, mais ce n'est pas le cas ici. Premièrement, les chrétiens ne sont pas sous l'Ancienne Alliance et deuxièmement, la plupart des personnes dont s’occupait Timothée n'étaient pas d'origine juive. Ce à quoi Paul semblait faire référence était qu'ils enseignaient que les aliments légitimes ne devaient pas être consommés. Certaines sectes étaient végétariennes ou végétaliennes, d'autres s'abstenaient de certains aliments spécifiques. Ils enseignaient qu'en faisant cela, on serait purifié et plus proche de Dieu !

 

Paul soutenait que ceci était faux et il a écrit : « Dieu a créés [les aliments] pour qu'ils soient pris avec actions de grâces. » Pourquoi Dieu nous dirait-il de ne pas les manger alors qu'il désire que cela soit « pris » (metalepsis : la participation, la nourriture les uns avec les autres.) Au contraire, nous lisons « pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. » Ici, Paul parlait des frères et des sœurs, les vrais enfants de Dieu, qui doivent manger leur nourriture avec « actions de grâces » (eucharistis : la gratitude, la reconnaissance). Les enfants de Dieu devraient se réjouir dans la gratitude pour la nourriture qu'ils ont et la partager avec les autres. Puissions-nous retenir ces paroles, ouvrir nos cœurs et inviter nos frères et nos sœurs dans nos foyers pour un bon repas.

 

4 « Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, »

5 « parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. »

 

Ici, Paul a continué son argumentation contre l'abstinence de certains aliments. Il évoquait que « tout ce que Dieu a créé est bon. » C'est le principe général en relation avec l'alimentation. Cela signifie-t-il que « tout » (pas : tout, le tout, toutes sortes de) peut être mangé ? Bien sûr que non, les champignons vénéneux ne se mangent pas ! Mais TOUS les aliments, qui ont été créés pour être mangés, doivent être considérés comme « bon » (kalos), c'est-à-dire correctement, beau, moralement bon. Nous n'aimons peut-être pas le goût de certaines choses, mais si ce n’est pas le cas, c'est bon pour nous d'en avoir.

 

Paul a écrit : « et rien ne doit être rejeté. » Le mot « rien » (oudeis) signifie pas même un, aucun, rien. Donc, si un enseignant dit qu'un seul type de nourriture ne doit pas être pris (rejeté), alors c'est un faux enseignant. Paul a écrit que chaque aliment doit être pris « pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces. » Il y a une condition que Paul a établie concernant la consommation de toutes sortes d'aliments. Les croyants doivent les recevoir « avec actions de grâces. » Au lieu d'être « rejeté[e] » (apobletos : rejeter, être rejeté, être refusé), la nourriture doit être reçue avec « actions de grâces. » Le mot « reçu » (lambano) signifie prendre, se saisir. Ainsi, les croyants reçoivent la nourriture qu'ils doivent manger avec reconnaissance. C'est le même mot que nous trouvons au verset trois. Par deux fois, Paul rappelait aux chrétiens d'être reconnaissants pour toute la nourriture qu'ils avaient. Mangeons ce qui est placé devant nous et remercions le Seigneur pour sa provision. C'est ce que les doctrines démoniaques ne veulent pas que vous fassiez. Rappelons-nous aussi que ce n'est pas une nourriture qui nous rapproche de Dieu, mais seulement le sacrifice parfait de Jésus-Christ !

 

5 « parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. »

​

Le « tout » est la nourriture dont parlait Paul. Ici, nous constatons que la nourriture n'est tout simplement pas de la nourriture, mais quelque chose de bien supérieur, elle est « sanctifiée. » La nourriture, lorsqu'elle est reçue avec reconnaissance, devient une chose « sainte ! » Le mot « sanctifié » (hagiazo) signifie rendre saint, consacré. Le pain de proposition, dans l'Ancien Testament, était saint devant le Seigneur et ne pouvait être mangé que par le prêtre, pour qui était venu le temps de servir le Seigneur. La nourriture des enfants de Dieu (car nous sommes tous prêtres – 1 Pierre 2: 9) devient également sainte pour nous par « la parole de Dieu et la prière. » La parole de Dieu ainsi que notre « prière » (enteuxis : une supplication, une intercession) sanctifient notre nourriture quand on rend grâce avant que l’on mange.

 

Que tous les vrais croyants soient attentifs pour reconnaitre ceux qui enseignent les doctrines du diable, même si elles semblent aussi insignifiantes que de ne pas manger certains aliments.

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12-1tim

1 Timothée

12 – Description des vrais serviteurs

 

1 Timothée 4

6 « En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie. »

7 « Repousse les contes profanes et absurdes. (4:8) Exerce-toi à la piété; »

8 « car l'exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. »

9 « C'est là une parole certaine et entièrement digne d'être reçue. »

10 « Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. »

11 « Déclare ces choses, et enseigne-les. »

(LSG)

 

Il semble que l'apôtre Paul passe le « bâton » à Timothée. Il partage son expérience de serviteur de Dieu avec son fils spirituel. Le conseil qu'il a offert à son poids en or et tous ceux qui professent servir le Seigneur au même titre que Timothée doivent également tenir compte de ce qui a écrit. Ceci est pour tous les dirigeants dans l’église de Dieu.

 

6 « En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie. »

 

Une grande partie du ministère de Timothée consistait à enseigner, « expos[er] » (hupotithemi : suggérer, établir, mettre en mémoire). C'est ainsi que les gens apprennent, cela a toujours été ainsi et le sera toujours. Personne ne naît avec la connaissance, elle s'acquiert quand on l'enseigne. L'enseignement et l'apprentissage sont si importants qu'il n'est pas surprenant que l'ennemi se mêle de ce processus. Combien de chrétiens résistent à l'enseignement ? Combien n'iront pas systématiquement aux conférences, à l'école du dimanche, aux petits groupes et sauteront le service du dimanche. Beaucoup ont le syndrome du « je sais tout. » De plus, souvent les enseignants s'abstiendront de parler ou les frères ne s'exhorteront pas les uns les autres. Pour l'apôtre Paul, l'enseignement était essentiel et il devrait en être de même pour tous les enfants de Dieu.

 

Quelles sont « ces choses » dont parle Paul ? C'est ce qu'il vient d'écrire dans la dernière section concernant les faux docteurs. Le mot « frères » (adelphos) signifie un frère, proche ou lointain. En Jésus-Christ, nous sommes tous frères et sœurs. Nous sommes tous devenus des enfants adoptifs de Dieu (Rom. 8:15 ; Gal. 4:5 ; Éph. 1:5).

 

En enseignant ces choses aux frères, Paul a dit à Timothée : « tu seras un bon ministre de Jésus-Christ. » Ce devrait être le désir de tous les vrais croyants d'être de « bon[s] ministre[s]. » Le mot « bon » (kalos) signifie beau, moralement bon, vertueux, tandis que le mot « ministre » (diakonos) signifie: faire des courses, un préposé. Dans sa parabole, concernant les trois ouvriers, voici ce que Jésus a dit aux bons ouvriers :

 

Luc 19

17 « Il lui dit: C'est bien, bon serviteur; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes. »

 

Jésus est satisfait de "bons serviteurs" et il leur promet une récompense pour tout le bon travail qu'ils font. Paul enseignait aussi que le Seigneur récompensera ses disciples, quand ils apparaitront à son tribunal, pour tout ce qu'ils ont fait en son nom et pour sa gloire.

 

Romains 14

10 « Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. »

 

2 Corinthiens 5

10 « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps. »

 

Paul continue…

 

6 « […] nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie. »

 

Pour pouvoir enseigner « ces choses, » Timothée (et nous aussi) avait besoin d'être « nourri » (entrepho : éduquer, nourrir). Avant de pouvoir enseigner aux autres, il faut d'abord apprendre ! Il y a tellement de faux prédicateurs qui n'ont aucune idée de ce qu'ils prêchent - qui peuvent parler pendant une heure sans rien dire de constructif. Timothée avait été « nourri dans les paroles de la foi » par Paul lui-même. Imaginez être enseigné par Paul ! Paul lui a enseigné les matières « de la foi » (pistis : la persuasion, la croyance, la conviction morale. Si vous êtes un enseignant ou un prédicateur, ce qu'il faut enseigner, ce sont des choses qui se rapportent à la foi. Paul appelait cela

« bon » (kalos : beau, moralement bon, vertueux). Lette partie suivante de cette phrase, « que tu as exactement suivie, » est également très importante.

 

Non seulement devons-nous être de bons étudiants de la foi et ensuite devenir de bons enseignants de la foi, mais nous devons aussi être de bons pratiquants de la foi ! Paul a écrit : « tu as exactement suivie. » Les mots

« exactement suivie » (parakoloutheo) signifient se conformer à, suivre, connaître pleinement. Les pharisiens du temps de Paul connaissaient la loi et enseignaient la loi, mais ils ne suivaient pas la loi et cela faisait d'eux des hypocrites spirituels !

 

Matthieu 23

1 « Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples,

2 (23:1) dit : (23:2) Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. »

3 « Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent ; mais n'agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas. »

 

Paul continuait d'exhorter Timothée concernant son ministère d'enseignement. Nous voyons ici le revers de la médaille de l'enseignement. Le premier est d'enseigner, le second est de reprendre. On peut dire à un enfant les dangers de faire quelque chose et, s'il n'écoute pas, il s'attire des ennuis ; il faut le réprimander, car il savait déjà ce qu'il aurait dû faire, mais a refusé de le faire.

 

7 Repousse les contes profanes et absurdes. (4:8) Exerce-toi à la piété;

 

(Certaines versions parlent ici de femmes plus âgées : Nouvelle version Segond révisée, la Bible Osty, Votre Bible, La Bible de Jérusalem et autres)

 

Il semble que certaines femmes plus âgées avaient une mauvaise habitude (une habitude pécheresse, devrais-je dire), et c'était de commérer et de répandre de vieilles histoires qui n'étaient pas fondées.

 

Paul a dit à Timothée de « repousser » (paraiteomai décliner, fuir, éviter, refuser) tout cela. Il y avait quelque chose que Timothée devait faire de toute urgence envers certaines femmes âgées. Les mots « personnes âgées » (graodes) signifient une vieille femme, de vieilles femmes idiotes (ces mots manquent dans la version originale de Louis Segond). Il se peut qu'un groupe de femmes âgées se soit réuni et ait bavardé à propos de certaines personnes ou d’événements mais, au lieu de s'édifier, elles parlaient de « contes. » Au lieu de glorifier le Seigneur et de le remercier par des chants ou des prières, elles parlaient de contes « profanes » (bebelos : des choses païennes, mauvaises et profanes). Le mot « absurdes » (muthos) signifie un mythe, une fable, une fiction. Elles répandaient des nouvelles ou racontaient des histoires qui n'étaient pas vraies et Timothée devait mettre un terme à cela.

 

On pourrait penser que Timothée avait atteint le sommet de l'échelle chrétienne ! Il avait été instruit par Paul, à ses pieds, et, pendant de nombreuses années, l'avait suivi dans ses voyages et avait été enseigné dans la Vérité. Pourtant, Paul lui a dit : « exerce-toi à la piété. » Même avec tout cet apport spirituel, Timothée avait encore besoin d'une formation spirituelle! Le mot « exerce » (gumnazo) signifie s'entraîner nu (comme un athlète de l’époque), s'entraîner, faire de l'exercice. Sa formation n'était pas physique, mais dans la discipline de la « piété » (eusebeia : la piété et la sainteté. Beaucoup de gens vont au gymnase presque tous les jours mais, pour les disciples du Christ, nous devons aller au gymnase de Dieu et nous entraîner à la « piété. »

 

8 « car l'exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. »

 

Ici, Paul expliquait sa déclaration concernant son besoin de se former à la piété. Il a poursuivi avec le thème de « l'exercice » (gumnazia : l’entraînement, l’exercice). D'un côté, on voit l'entraînement du « corps » (somatikos : corporel, physique). Paul a dit que l'entraînement du corps est « est utile à peu de chose. » Cependant, il n’a dit pas que ce n'était pas bon, mais « peu » (oligos : un peu, une saison, petit, un moment). Le résultat de l'exercice physique ne dure que peu de temps – ici, sur terre, tout au plus ! De l'autre côté, nous avons l'exercice spirituel de la « piété » (eusebeia : la piété envers Dieu, la dévotion et la sainteté). Or, la formation à la « piété » est « utile » (ophelimos), c'est-à-dire rentable, bénéfique, utile, non seulement pour quelques années comme pour le corps, mais la formation à la piété est profitable « à tout » (pas), c'est-à-dire tout, le tout, toutes sortes de. Ainsi, l’exercice est profitable pour tous les aspects de votre vie. Il débordera et touchera chaque partie de votre être.

 

Pourquoi la formation à la piété du vrai croyant est-elle si importante ? Paul écrit : « ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. » La piété a, en elle-même, et offre à tous ceux qui la pratiquent un sens de

« promesse » (epaggelia : un assentiment, un gage, une promesse). Cette promesse de Dieu n'est pas seulement pour « la vie présente, » comme pour la pratique de l'exercice physique. Le mot « présente » (nun) signifie maintenant, présent et immédiat. C'est aussi pour la vie qui est « à venir » (mello : être sur le point de). C'est pour la vie après cette vie sur terre – la vie éternelle.

 

9 « C'est là une parole certaine et entièrement digne d'être reçue. »

 

Est-ce vraiment si important de pratiquer la piété ? Y a-t-il vraiment une promesse donnée par Dieu pour ceux qui marchent dans la sainteté ? Paul y a répondu fermement. Il a dit que cette parole « est certaine et entièrement digne d’être reçue. » Le mot « certaine » (pistos) signifie confiant, fidèle, sûr et vrai. Oui, vous pouvez placer votre confiance en cela – le Seigneur a promis et tiendra sa promesse. Non seulement sa parole est « entièrement digne de confiance, » mais elle mérite « d'être reçue. » Le mot « reçue » (apodoche) signifie l’acceptation, l’appréciation, l’approbation. Il n'y a aucune réserve à avoir concernant la pratique de la piété - rappelez-vous ce que le Seigneur Dieu a dit :

​

1 Pierre 1

15 « Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, »

 

Le verset suivant peut prêter à confusion, s'il est compris en dehors du cadre théologique biblique.

 

10 « Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. »

 

Paul venait de parler à Timothée concernant une vie de piété constante et il continuait de l'encourager à ce sujet. « Nous travaillons, en effet, et nous combattons. » Les mots « en effet » (eis) signifient vers où dans un but. Donc, c'est le but de vivre une vie pieuse. C'est pour cela que « nous travaillons » (kopiao : se sentir fatigué, travailler dur). C'est pourquoi nous travaillons et combattons si dur même si les gens se moquent de nous et nous diffament. Tout cela est « parce que nous mettons notre espérance ; » le mot « espérance » (elpizo) signifie attendre, se confier, faire confiance. En qui Paul place-t-il sa confiance – « le Dieu vivant ! » Le mot « vivant » (zao) signifie vivre, vivant. Son Dieu et, espérons-le, votre Dieu est vivant. Il n'est pas mort, il est souverain et soutient toutes choses. Il ne dort ni n’est absent !

 

10 « […] qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. »

 

Cette partie peut porter à confusion pour certains. Oui, Dieu « est le

Sauveur » (soter : un libérateur, un sauveur). Dieu est le « Sauveur de tous les hommes, » dans le sens où il a pourvu à tous le chemin de la Rédemption par le sacrifice de son Fils bien-aimé Jésus-Christ. Il est aussi le Sauveur

« principalement des croyants. » Le mot « principalement » (malista) signifie principalement, surtout. Il est le sauveur « des croyants (pistos : digne de confiance, fidèle, croyant). C'est parce qu'ils ont accepté l'offre du salut par (et seulement par) Jésus. Ce verset NE SIGNIFIE PAS que tous seront sauvés, mais que le salut est offert à tous et que ceux qui l'acceptent le recevront.

​

11 « Déclare ces choses, et enseigne-les. »

 

Tout comme au verset six, Paul a dit à Timothée : « Déclare ces choses, et enseigne-les ; » il a dit « déclare » (paraggello), ce qui signifie transmettre un message, charger, commander. Cela fait référence à tout ce que comprend notre texte. Il devait aussi « enseigner » (didasko : enseigner dans une large application).

 

Il se peut que Timothée fût un peu timide dans son ministère d'enseignement. Et nous, sommes-nous un peu timides pour enseigner, encourager et exhorter les autres ?

 

Avez-vous remarqué que le mot « déclare » au verset 11 (paraggello : transmettre un message, enjoindre, donner une charge) ? Cela m'a frappé et j'ai découvert que ce mot grec est utilisé cinq fois dans cette épître (1:3; 4:11; 5:7: 6:13,17). Par contre, le mot « enseigner » (didasko : enseigner dans un sens large) est utilisé trois fois (2:12 ; 4:11 ; 6:2). L'importance de la répétition de ces mots ne doit pas être négligée. Nous pouvons voir par cela que le ministère principal de Timothée était d'enseigner aux gens et de les enjoindre à suivre la parole de Dieu. Si tel est le cas, alors l'un des principaux objectifs de la vie d'un disciple du Christ est de recevoir cette instruction et de l'appliquer à sa vie.

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13-1tim

1 Timothée

13 – Prends garde à ton ministère

 

1 Timothée 4

12 « Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. »

13 « Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. »

14 « Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t'a été donné par prophétie avec l'imposition des mains de l'assemblée des anciens. »

15 « Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. »

16 « Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t'écoutent. »

(LSG)

 

Parmi les difficultés auxquelles Timothée a dû faire face, il y avait la façon dont certaines personnes le regardaient. Malheureusement, la perception, que nous avons des autres, dilue ou augmente souvent l'importance de ce qu'il a dit. Le mot « personne » (medeis) signifie pas même un, aucun, pas du tout. Il se peut que Timothée fût un peu timide et avait besoin d'être plus respecté par ceux d'Éphèse. Son âge n'exigeait pas le respect des autres, en particulier, dans sa charge de chef d'église. Certaines personnes pouvaient le « mépriser » (kataphroneo : penser contre lui, le mépriser), à cause de sa « jeunesse » (neotes : nouveauté, jeunesse. Timothée n'était pas un jeune homme selon nos normes, car on pense qu'il avait environ 35-40 ans ! Le mot grec utilisé ici désigne une personne âgée de moins de quarante ans. Il se peut que Timothée ait hésité à enseigner, à commander et à exhorter des personnes plus âgées que lui, surtout si ces personnes le méprisaient à cause de son âge ! Dans la culture dans laquelle Timothée vivait, les gens, en général, honoraient les personnes âgées dont il ne faisait pas encore partie.

 

12 « […] mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. »

 

Étant donné que son âge « travaillait contre lui, » Timothée avait vraiment besoin de travailler deux fois plus dur pour obtenir le respect de son bureau en tant que chef d'église. C'est pour cela que Paul lui a donné le conseil suivant : il devait avant tout « être un exemple pour les croyants. » Timothée devait être un « exemple » (tupos : un dé, un tampon, un exemple). Les membres de l'église avaient besoin de voir la sagesse de Dieu vivre dans Timothée. Cet exemple devait se manifester dans cinq aspects différents de sa vie :

 

1. « En parole » (logos : quelque chose dit, raisonnement, faculté mentale). Puisque l'un de ses principaux ministères traitait des « paroles » (l’enseignement, l’exhortation.), il est raisonnable que Paul ait appelé Timothée à faire très attention à ce qu'il disait. Il avait besoin de parler à tout moment avec sagesse, connaissance et perspicacité. Son discours devait être mature et intelligent.

 

2. « En conduite » (anastrophe : le comportement ; la façon dont il vivait, dont il était en relation avec les autres, se tenait et se maniait). Il était important pour Timothée de se rappeler que, en tant que dirigeant, les gens le regardaient et tiraient des conclusions. Sa conduite devait être sainte.

 

3. « En charité » (agape : une fête d’amour, la charité, l’amour). Il devait traiter les gens avec soin, avec compassion, avec sympathie et avec empathie. Les frères avaient besoin de voir Jésus dans Timothée. Rappelez-vous comment Jésus a traité la femme surprise en adultère (Jean 8), la femme de peu de vertu (Luc 7:37), le démoniaque (Luc 8:30) et l'homme dont le fils était aussi démoniaque (Luc 9:38).

 

4. « En foi » (pistis : la persuasion, la croyance, la conviction morale). En d'autres termes, les gens avaient besoin de voir la RÉALITÉ de la foi de Timothée. Il ne devait pas seulement enseigner, mais aussi VIVRE ce qu'il enseignait ! Il n'y a rien de plus facile que de dire aux autres quoi faire. Timothée avait besoin de se souvenir de ce que Jésus avait dit dans Mat. 7:12 : « C'est pourquoi, tout ce que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-le-leur aussi, car c'est la loi et les prophètes. »

 

5. « En pureté » (hagneia : la propreté, la chasteté et la pureté). Cela fait référence à la sainteté spirituelle et aussi à la pureté physique. Timothée devait « garder ses mains » pour lui et être un bon ministre du Seigneur envers son peuple. Vous souvenez-vous des deux fils de Samuel et comment ils n'étaient pas purs en pensée et en action ? 1 Samuel 8:3 dit : « Mais ses fils n'ont pas marché dans ses voies ; ils se sont détournés après un gain malhonnête, ont accepté des pots-de-vin et ont perverti la justice. »

 

13 « Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. »

14 « Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t'a été donné par prophétie avec l'imposition des mains de l'assemblée des anciens. »

15 « Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. »

16 « Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t'écoutent. »

 

Si nous tenons pour acquis que Paul était emprisonné, il espérait vraiment qu'il serait libéré, car il a dit : « Jusqu'à ce que je vienne. » Le mot

« jusqu'à » (heos) signifie (a) conjonction : jusqu'à ; (b) préposition : jusqu'à, autant que. En d’autres termes, Paul a écrit, entre la réception de cette lettre et (espérons-le) le moment qu’il vienne à Timothée, quand je viendrai à toi, de prioriser ces choses :

 

1. « Applique-toi à la lecture. » Les mots « applique-toi » signifient garder l'esprit vers, être prudent. Timothée devait donc garder cela à l'esprit, c'est-à-dire le faire régulièrement. Le mot « lecture » (angnosis) signifie l'acte de lire. Ce mot grec n'est utilisé que trois fois dans le Nouveau Testament (Actes 13:15; 2 Cor. 3:14; 1 Tim. 4:13) et il semble qu'il soit toujours utilisé avec l'acte de lire publiquement les Saintes Écritures. Il se peut que, à Éphèse, une partie du rassemblement comprenne la lecture de la parole de Dieu.

 

2. « À l'exhortation » (paraklesis) signifie l’imploration, la consolation, l’exhortation. Nous avons déjà vu que Timothée avait besoin d'enseigner et d'ordonner au peuple de suivre son Seigneur et Sauveur.

 

3. « Enseignement » (didaskalia) signifie l’instruction, la doctrine et l’enseignement. Tout comme l'exhortation, c'était aussi un aspect principal de son ministère. Timothée devait profiter de chaque occasion pour éduquer le peuple de Dieu dans les voies de Dieu.

 

4. « Ne néglige » (ameleo) signifie être négligent, se moquer de et le mot

« pas » (me) signifie négation, déni et non. Timothée a peut-être négligé quelque chose d'absolument nécessaire pour son ministère et c'est « le don qui est en toi. » Le mot « don » (charisme) signifie une gratuité divine, une dotation spirituelle. Comme tous les vrais croyants, Timothée avait reçu au moins un don spirituel. Pour une raison quelconque, il aurait pu prendre ces dons pour acquis ou les utiliser d'une manière moindre. Il les avait reçus

« par prophétie avec l'imposition des mains de l'assemblée des anciens. » Les anciens de l'église (nous ne savons pas quels anciens ou quelle église) avaient imposé leurs mains, et prié pour Timothée et pour son ministère. C'est par le biais de la « prophétie » (prophêteia : une prédiction ou une prophétie) que Dieu avait révélé son plan pour Timothée. L'imposition des mains des anciens était un signe visible de ce que Dieu avait déjà fait de manière invisible.

 

5. « Occupe-toi de ces choses » (isthi) signifie se donner entièrement à. Tout ce que Paul avait enseigné à Timothée, soit en pratique, soit en théologie, devait être mis en pratique. Il y a une obligation pour chaque enfant de Dieu : ne pas négliger ce qu'il sait qu'il doit faire. C'est de cela qu'il s'agit dans toute l'épître de Jacques !

 

6. « Donne-toi tout entier à elles. » Un second aspect est amené ici et c’est d’être assidu. Les mots « donne-toi » (meletao) signifient méditer d'avance, préparer, se lever, préméditer). Cela donne l'idée que Timothée avait besoin de garder son ministère, ce qu'il avait appris et tout ce que Paul lui avait écrit. Il ne devait pas négliger ce qu'il avait reçu, soit de Dieu (les dons spirituels), soit de Paul (la connaissance et l'exemple de la pratique). Que tous les croyants gardent à l'esprit ce qu'ils ont reçu.

 

7. « Afin que tes progrès soient évidents pour tous. » Timothée avait encore besoin de grandir dans le Seigneur. Son « progrès » (prokopa : le progrès, l’avancement, le profit) devait être « évident » (phaneros : brillant, apparent, manifeste). Tout le monde avait besoin de voir Timothée vivre dans la lumière et grandir spirituellement. De plus, les gens ont besoin de voir que cela est possible, que les gens peuvent vivre d'une manière pieuse. Ils ont aussi besoin de voir que Dieu est vivant et prend soin de ses enfants. Vivre ainsi encouragera les gens à faire un pas de foi – comme l'a fait Timothée.

 

8. « Veille » (epecho) signifie retenir, détenir. Les yeux de Timothée devaient se tourner vers le Seigneur, comme Jésus l’a enseigné à tous ses disciples (Luc 9:62). Le monde offre de nombreuses choses que nous pouvons regarder et apprécier, mais une seule mérite notre attention ! L'attention doit être fixée « sur toi-même et sur ton enseignement. » Timothée avait besoin de regarder toutes ses « poutres » dans ses yeux avant de pouvoir retirer la paille de l’œil de quelqu'un d'autre (Mat. 7:4,5).

 

9. « Persévère dans ces choses. » Le mot « persévère » (epimeno) signifie persévérer, demeurer, continuer. Tout cela devait être vivant en Timothée et pas seulement emmagasiné dans sa mémoire. Il avait besoin de bien marcher quotidiennement et pas seulement le jour du Seigneur, quand il se rassemblait avec d'autres croyants. POURQUOI Timothée devrait-il faire cela? Paul a répondu en disant : « car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t'écoutent. » Encore une fois, c'est un verset que certains tordent en disant que, si vous faites de « bonnes œuvres, » vous serez sauvé de l'enfer. Ce N'EST PAS ce que cette phrase enseigne. Si Timothée a fixé son attention sur sa marche comme homme de Dieu devait le faire, ALORS « tu te sauveras » (sozo : sauver, délivrer, protéger [de manière figurative et littérale]). Ce N'EST PAS le salut éternel (car il est déjà sauvé), mais plutôt un salut présent contre les ruses du diable. Vous serez sauvé de nombreuses calamités, mésaventures et tragédies de la vie simplement en faisant la volonté de Dieu au lieu de la volonté de la chair. C'est bon pour tous, pas seulement pour Timothée, mais pour « ceux qui t'écoutent. »

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14-1tim

1 Timothée

14 – Timothée et son rôle dans l’exhortation générale

 

1 Timothée 5

1 « Ne réprimande pas rudement le vieillard, mais exhorte-le comme un père ; exhorte les jeunes gens comme des frères, »

2 « les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, en toute pureté. »

(LSG)

 

Dans cette nouvelle section, Paul se tournera maintenant vers un autre aspect pastoral du ministère de Timothée. L'église est une question de relations qui sont souvent très délicates. C'est pourquoi il fallait rappeler à Timothée de la manière de se comporter avec les frères. Ceci est un aperçu général, une déclaration d'ouverture de ce qui est à venir. Je sais que ces deux versets sont normalement placés dans la section 5:1-10, mais je préfère les avoir seuls. Cela ne change rien ni ne nuit théologiquement.

 

Paul a commencé par « ne réprimande pas ; » le « ne-pas » (me) signifie une négation, aucune, rien. Ce mot est utilisé 17 fois dans cette lettre ! Il y a des choses que nous devrions faire et d’autres que nous ne devrions pas faire. Paul a dit à Timothée des choses qu'il ne devrait pas faire. Puis-je vous encourager à vous rappeler que ceci est pour tous les vrais croyants. Ce qui est écrit, c'est aussi à nous de ne pas le faire !

 

Voici ce que Timothée ne devait pas faire. La première section concerne « le vieillard. » Le mot « vieillard » (presbuteros) signifie plus âgé, un aîné. Qu'est-ce que Timothée ne doit pas faire envers un homme plus âgé ? Il ne doit pas le « réprimander » (epiplesso : châtier avec des mots, faire des reproches). En tant que ministre, Timothée devra éventuellement parler aux gens à cause de leur comportement et il se peut que ce soit un vieil homme. Timothée doit comprendre que le respect et la déférence sont très importants (Lévitique 19:32 ; Pr. 16:31 ; 20:29). Les personnes âgées ont besoin d'être honorées et bien prises en charge. Ainsi, on ne peut pas réprimander durement un homme âgé.

 

Alors, que devrait faire Timothée s'il a affaire à un homme plus âgé qui a besoin d'être exhorté ? Paul a écrit « mais exhorte-le comme un père. » Le mot « exhorte » (parakaleo) signifie appeler de près, inviter, réconforter. Dans ce cas, il faut se rendre auprès du vieil homme et lui parler gentiment. Au lieu de l'écraser avec notre autorité, encouragez-le à agir de la bonne façon. Notre approche fera toujours la différence, alors faites-en une bonne différence.

 

1 « […] exhorte les jeunes gens comme des frères »

 

Paul parlait maintenant des « jeunes gens. » Le mot « jeune » (neos) signifie nouveau, jeune, frais. Ce groupe de personnes peut souvent perturber nos vies, car elles sont pleines d'énergie et manquent de sagesse. Elles sont prêtes à essayer des choses insensées juste pour le plaisir sans penser aux conséquences de leurs actes. Ces personnes peuvent causer de nombreux maux de tête ! Alors, comment Timothée devait-il s'occuper de ces « jeunes gens ? » La réponse de Paul à cela est « comme des frères. » Le mot

« frères » (adelphos) signifie un frère proche ou éloigné. Timothée avait besoin de voir ces « jeunes gens » comme son propre frère et non comme un étranger avec qui il devait traiter ! Il devait réagir à leur bêtise et à leur manque de sagesse avec autant d'amour et de compassion qu'il le ferait avec son propre frère.

 

2 « les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, en toute pureté. »

 

Paul s’est maintenant tourné vers la relation de Timothée avec les « femmes âgées. » Le mot « âgées » (presbuteros) est le même que celui utilisé par Paul pour désigner les hommes plus âgés. Dans nos églises, aujourd'hui, il y a souvent plus de femmes âgées que d'hommes âgés. Donc, c'est important de comprendre ceci. Les femmes plus âgées peuvent également avoir besoin d'être encouragées et exhortées. Elles ne marchent pas nécessairement comme le Seigneur le désire. Quelle est l'attitude dont a besoin Timothée lorsqu'il les approche ? Paul a écrit : « comme des mères. » Le mot

« mères » (meter) signifie une mère immédiate ou éloignée. Timothée avait besoin de les voir avec ses yeux spirituels, comme si elles étaient sa propre mère. Certes, cela changerait notre façon d'agir et de parler ! Dans ses relations avec les femmes plus âgées, Timothée devait être respectueux, attentionné et gentil. Cela n'a aucun sens de blesser quelqu'un avec notre discours ou nos actions maladroites. Bien au contraire, c'est un péché si nous le faisons.

 

Paul a terminé en disant : « celles qui sont jeunes. » Le mot « jeune » (neos) est le même que pour « les hommes plus jeunes. » Il s'agit ici de femmes non mariées, certainement pas de jeunes veuves. Les jeunes femmes peuvent également avoir des ennuis à cause de leur manque de sagesse ou de maîtrise de soi. Elles peuvent être occupées à faire des choses qu'elles ne devraient pas faire ! Comment Timothée devrait-il approcher ces jeunes femmes pour les exhorter dans les voies du Seigneur ? Paul a écrit « comme des sœurs » (adelphe : une sœur immédiate ou lointaine). Traitez ces jeunes femmes comme si elles étaient vos propres sœurs. Soyez prudent avec vos mots, ne blessez pas leurs sentiments par la façon dont vous les traitez. Avec ce groupe de jeunes femmes, Paul a ajouté quelque chose de différent : non mentionnée pour les hommes et les femmes plus âgés ainsi que pour les hommes plus jeunes. Paul a prévenu Timothée en utilisant les mots « en toute pureté. » Le mot « tout » (pas) signifie tout et le mot « pureté » (hagneia) signifie propreté, chasteté et pureté. Cela pourrait être une situation dangereuse pour Timothée d’aborder de jeunes femmes. Elles n'étaient pas mariées et lui non plus ! La chair et les désirs de la chair sont très forts et on peut tomber dans le péché. C'est pourquoi Paul a ajouté « en toute pureté » en relation avec les jeunes femmes. Combien d'hommes tombent dans le péché à cause de leur manque de maîtrise de soi – beaucoup trop ! Timothée devait être très prudent ainsi que TOUS LES HOMMES, en autorité ou non.

 

Avez-vous remarqué que Paul voit les gens d'une congrégation comme une famille ? Il parlait d'hommes et de femmes plus âgés, puis d'hommes et de femmes plus jeunes. Ce sont des membres d'une famille et c'est ce que nous sommes - une famille spirituelle. Nous devons tous faire attention à la façon dont nous agissons les uns envers les autres. Nous devons choisir soigneusement nos mots et la façon dont nous nous approchons, les uns les autres.

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15-1tim

1 Timothée

15 – Timothée et les veuves plus âgées

 

1 Timothée 5

3 « Honore les veuves qui sont véritablement veuves. »

4 « Si une veuve a des enfants ou des petits-enfants, qu'ils apprennent avant tout à exercer la piété envers leur propre famille, et à rendre à leurs parents ce qu'ils ont reçu d'eux ; car cela est agréable à Dieu. »

5 « Celle qui est véritablement veuve, et qui est demeurée dans l'isolement, met son espérance en Dieu et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières. »

6 « Mais celle qui vit dans les plaisirs est morte, quoique vivante. »

7 « Déclare-leur ces choses, afin qu'elles soient irréprochables. »

8 « Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. »

9 « Qu'une veuve, pour être inscrite sur le rôle, n'ait pas moins de soixante ans, qu'elle ait été femme d'un seul mari, »

10 « qu'elle soit recommandable par de bonnes œuvres, ayant élevé des enfants, exercé l'hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les malheureux, pratiqué toute espèce de bonne œuvre. »

(LSG)

 

Dans chaque église, il y a différents groupes de personnes qui ont quelque chose en commun. Cette section parle des femmes âgées qui sont veuves. Paul expliquait que l'église à des responsabilités envers elles, mais que c'est la famille qui doit d'abord prendre soin des siens.

 

3 « Honore les veuves qui sont véritablement veuves. »

 

Timothée (ainsi que tous les croyants) devait donner aux veuves leur dû devant le Seigneur et c'était pour les « honorer. » Le mot « honorer » (timao) signifie révérer, honorer, valoriser. Il est réconfortant de voir que dans la pensée de Dieu, les personnes âgées doivent être honorées. Dans de nombreuses sociétés modernes, lorsqu'une personne vieillit, elle est simplement mise de côté, comme si elle avait perdu toute sa valeur. Souvent oubliés par leurs propres familles, elles se retrouvent abandonnées et seules – mais pas avec le Seigneur !

Timothée devait honorer « les veuves qui sont véritablement veuves. » Cette phrase semble un peu bizarre ! Si vous êtes veuve, n'êtes-vous pas veuve ? Nous verrons que Paul parlait en termes de prise en charge des veuves comme étant une charge pour l'église. Une veuve est une veuve, car elle est sans mari. Le mot « veuves » (chera) signifie une veuve sans mari. En écrivant « veuves qui sont véritablement veuves, » nous verrons que Paul a fait certaines distinctions entre celles qui n'ont plus de mari.

 

Or, le mot « véritablement » (ontos) signifie certainement, en acte, d'une vérité, en vérité. Dans l'esprit de Paul, par rapport à l'église locale, il y avait des veuves qui ne devaient pas être considérées comme des veuves qui seraient sous la responsabilité de l'église.

 

4 « Si une veuve a des enfants ou des petits-enfants, qu'ils apprennent avant tout à exercer la piété envers leur propre famille, et à rendre à leurs parents ce qu'ils ont reçu d'eux; car cela est agréable à Dieu. »

 

Au verset quatre, Paul décrivait, pour Timothée, le type de veuves dont il doit prendre soin. Nous voyons d'abord que la famille immédiate a une responsabilité à leur égard. C'est la charge des « enfants » (teknon : un enfant, une fille ou un fils). Ils sont les premiers appelés à prendre soin de leur mère. Ceci reflète l'un des dix commandements :

 

Exode 20

12 « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. »

 

L'église ne devrait pas avoir à s'occuper d'une veuve si elle a des enfants. Il est de leur devoir de prendre soin et de fournir de la nourriture, un abri et du réconfort à leur vieille mère. L'idée que les enfants prennent soin de leur mère ne s'arrête pas là. Paul responsabilisait jusqu’à la troisième génération de faire de même, car il parlait de « petits-enfants » (ekgonon : un descendant, surtout des petits-enfants). Lorsque les petits-enfants sont grands et capables de le faire, il est également de leur devoir de prendre soin de leur grand-mère. Ils doivent le faire parce que c'est une chose honorable. Ces mères ou grands-mères ont pris soin de leurs enfants et souvent de leurs petits-enfants ; il est maintenant temps de s'occuper d'elles.

Paul a écrit que les enfants et petits-enfants « apprennent avant tout à exercer la piété envers leur propre famille. » Paul insistait sur ce point en écrivant « avant tout » (proton : premier dans le temps, lieu ou ordre). Dans la vie, prendre soin de votre famille est la priorité absolue ! Les gens, en général, ont besoin d'apprendre à montrer un profond respect, pas avec des soins désinvoltes, mais avec « piété » (eusebeo : être pieux, respecter, soutenir). C'est une bonne œuvre spirituelle d'aimer et de prendre soin des personnes âgées de votre famille, surtout si elles sont seules. Paul a écrit à propos de « leur propre famille » (oikos : une habitation, une famille, une maison). La manifestation de bonnes œuvres spirituelles devrait avant tout se concentrer sur notre propre famille. Elle ne devrait pas être une responsabilité pour les autres simplement parce que vous les négligez.

 

4 « […] et à rendre à leurs parents ce qu'ils ont reçu d'eux; car cela est agréable à Dieu »

 

L'idée derrière le mot « rendre » (apodidomi) signifie redonner comme équivalent, récompenser. Les enfants et petits-enfants doivent se souvenir de tout le bien que leur mère ou grand-mère leur a fait. Maintenant qu'ils sont grands, c'est à leur tour de redonner un peu de ce qu'ils ont reçu. Remarquez que Paul a écrit « leurs parents » (progonos : un ancêtre, un parent). Je crois que cela laisse entendre que les enfants et les petits-enfants ne doivent pas seulement prendre soin de leurs mères ou leurs grands-mères, mais aussi de « leurs parents, » ce qui inclurait naturellement leurs pères ou leurs grands-pères. Quand Dieu a dit : « Honore ton père et ta

mère, » il pensait à ce qu'il disait ! Paul donnait la raison pour laquelle les enfants doivent prendre soin de leurs parents : « car cela est agréable à

Dieu. » Le mot « agréable » (kalos) signifie beau, bon, précieux. C'est pourquoi il faut prendre soin de sa vieille mère ou grand-mère, parce que cela plaît à Dieu que nous le fassions. Ici, nous voyons un aperçu du caractère de Dieu. Il est bien content quand nous agissons de cette façon. Il n'y a pas de meilleure raison pour qu'un enfant de Dieu agisse que lorsque c'est fait pour le bon plaisir de son Seigneur ! Puis-je vous demander si vous vous occupez de vos parents ou grands-parents ? Les appelez-vous ou Leur écrivez-vous ? Prenez-vous le temps de leur rendre visite et de faire des choses avec et pour eux ?

 

5 « Celle qui est véritablement veuve, et qui est demeurée dans l'isolement, met son espérance en Dieu et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières. »

 

Encore une fois, nous voyons l'idée d'une veuve qui en est vraiment une. Nous avons vu cela au verset trois. C'est le même mot grec ontos, l’équivalent de « véritablement » en français, qui est utilisé dans les deux versets. Paul continuait à donner une description d'une veuve qui devrait être prise en charge par l'église. Il y a trois critères pour ces veuves.

 

Le premier est « qui est demeurée dans l'isolement. » Les mots « demeurée dans l’isolement » (monoo) signifient isoler, deuil, être désolé. Comme nous l'avons vu, si la veuve a des enfants ou des petits-enfants, ces derniers ont la responsabilité de prendre soin d'elle – non PAS l'église. Mais si elle n'a pas de famille et est pauvre (car elle peut être une veuve riche), alors elle a atteint le premier critère.

 

Le critère suivant est: « met son espérance en Dieu. » Le mot « espérance » (elpizo) signifie attendre ou se confier, espérer, faire confiance. L'église n'est pas censée prendre soin de TOUTES les veuves qui s'y trouvent. Il est impossible de faire cela. Ici, nous voyons qu'elles doivent avoir placé leur

« espérance en Dieu. » Elles doivent être de vraies croyantes. Cela ne veut pas dire que même si l'église le peut, elle ne devrait pas aider les veuves pauvres. Cela signifie simplement que l'église doit d'abord s'occuper des siennes.

 

Le troisième critère parle de sa spiritualité : « persévère nuit et jour dans les supplications et les prières. » Ces veuves doivent manifester leur spiritualité. Le mot « persévère » (prosmeno) signifie rester en place, persévérer. Ce sont des veuves plus âgées, qui ont manifesté leur foi et qui continuent de le faire au quotidien. Elles ne doivent pas être acceptées si elles viennent à l'église de temps en temps ou seulement lorsque de la nourriture est distribuée. Elles doivent être connues pour leur « supplications et les prières. » Elles sont ce que nous appellerions des guerrières de la prière parce qu'elles prient « nuit et jour. »

 

Ce n'est que, si une veuve répond à ces trois critères, qu'elle est considérée comme éligible pour être prise en charge par l'église. Tout d'abord, n'y a-t-il personne dans sa famille pour s'occuper d'elle ? Deuxièmement, est-elle une vraie chrétienne ? Troisièmement, manifeste-t-elle une spiritualité

constante ? Si elle ne le fait pas, il ne faut pas s'occuper d'elle ! Maintenant, quelqu'un pourrait demander - pourquoi ? Paul a donné la réponse dans le verset suivant.

 

6 « Mais celle qui vit dans les plaisirs est morte, quoique vivante. »

 

Le mot « mais » (de) est important, car il signifie de plus, mais, sinon. Paul a expliqué à Timothée les raisons pour lesquelles certaines veuves n’étaient pas éligibles. Certaines veuves, au lieu de vivre pour le Seigneur et de manifester les fruits de l'Esprit, « vi[vaien]t dans les plaisirs. » Les mots « vit dans les plaisirs » (spatalao) signifient être voluptueux, vivre dans le plaisir. En d'autres termes, il y avait des veuves qui ont décidé de vivre pour la chair au lieu de vivre de l'Esprit. Certaines se sont détournées et marchaient sur le chemin large. Elles appartenaient à l'église, mais vivaient dans le monde. Paul a écrit qu'une telle veuve « est morte, quoique vivante. » Elle est

« morte » (thnesko : mourir au sens propre ou figuré). Elle est spirituellement morte et est retournée à son état d'avant d'être sauvée. L'église doit la regarder, même si elle « vit » (zao : vivre au propre ou au figuré), comme si elle était morte. C'est un grand péché de tourner le dos au Seigneur une fois que nous avons goûté à son salut. Les croyants ne doivent pas accueillir ceux qui abandonnent le Seigneur. Cela ne ferait que récompenser leur péché ! ENCORE, je ne dis pas que, si une telle personne est sur le point de mourir, elle ne devrait pas être aidée, mais elle ne devrait certainement pas être récompensée par l'amitié et par la nourriture lorsqu'elle vit dans le péché.

 

7 « Déclare-leur ces choses, afin qu'elles soient irréprochables. »

 

C'est le moment où nous voyons que Paul a ordonné à Timothée de « déclare[r] » (paraggello : transmettre un message, charger. Ces enseignements, concernant les veuves âgées, ne devaient pas être pris à la légère. Timothée a dû appliquer ce qu'on lui avait enseigné. Je peux imaginer que cela a dû être difficile, pour Timothée, de refuser de l'aide aux veuves qui vivaient dans la chair, mais il devait le faire. Il en est de même pour tous les vrais croyants qui doivent faire ce que le Seigneur leur dit. Ce n'est peut-être pas facile, mais il faut le faire. L'idée derrière cela est d'être « irréprochable » (anepileptos), c'est-à-dire non arrêté, (par implication) inculpable ; irréprochable. Il se peut que ce refus d'aide soit un réveil pour ces veuves et qu'elles se tournent vers le Seigneur avec repentance. C'est le but de toute discipline chrétienne – que la personne abandonne son mode de vie, se repente et retourne au Seigneur.

 

8 « Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. »

 

Une fois de plus, Paul s’est tourné vers les membres de la famille, car il peut y avoir quelqu'un qui refuse de faire ce qui est pieux et qui « n'a pas soin des siens. » Les mots « n’a pas » (ou) signifient ni l'un ni l'autre, jamais, non, un négatif absolu. Certains pourraient tourner le dos à leur pieuse mère ou grand-mère. Le mot « siens » (idios) signifie se rapportant à soi, à soi-même. Encore une fois, nous voyons qu'il est du devoir d'une personne de prendre soin de SA PROPRE « famille » (oikeios : un parent, ceux de sa maison. Si une personne refusait l'aide dont sa mère ou sa grand-mère avait besoin, voici la comment Paul considérait cette personne :

 

8 « […] il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. »

 

Paul considérait d'abord que cette personne a « renié la foi. » Le mot

« renié » (arneomai) signifie contredire, désavouer, rejeter. Un croyant qui ne se soucie pas des siens a « renié » la foi. Jésus a dit :

 

Marc 9

35 « Alors il s'assit, appela les douze, et leur dit : Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. »

 

Jean 15

13 « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »

​

Jean 13

35 « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. »

 

Lorsqu'un chrétien renie ces instructions de base, il « est pire qu'un infidèle! » Cette affirmation est très forte ! Le mot « pire » (cheiron) signifie plus mauvais, plus douloureux, pire. Dieu n'est pas content d'une telle personne et ne la regarde plus avec des yeux favorables ! Cette personne est devenue bien plus méchante « qu'un infidèle » (apistos : un mécréant, un païen, un infidèle). En n'aidant pas nos mères ou nos grands-mères (ou nos pères ou nos grands-pères, si c'est le cas), nous perdons notre lumière et marchons sur le chemin des ténèbres. Puissions-nous tenir compte des avertissements de l'apôtre Paul !

 

9 « Qu'une veuve, pour être inscrite sur le rôle, n'ait pas moins de soixante ans, qu'elle ait été femme d'un seul mari, »

10 « qu'elle soit recommandable par de bonnes œuvres, ayant élevé des enfants, exercé l'hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les malheureux, pratiqué toute espèce de bonne œuvre. »

 

Nous pouvons considérer le verset huit comme une parenthèse concernant le sujet de Paul sur les veuves âgées. Avec les versets neuf et dix, il est revenu sur les qualifications nécessaires pour être considéré comme éligible à l'aide de l'église. Au verset neuf, nous voyons deux autres qualifications nécessaires.

 

Paul a parlé des conditions « pour être inscrite sur le rôle » (katalego : déposer, prendre en compte, s'inscrire). On peut imaginer qu'il devait y avoir une liste des veuves âgées qui nécessitaient une attention particulière. Si vous étiez placé sur cette liste, l'église s'occuperait de certains de vos besoins. Premièrement, pour figurer sur cette liste de veuves plus âgées, il fallait avoir « pas moins de soixante ans. » Les mots « pas moins » (elasson) signifient plus petit en taille ou en âge. Ici, nous constatons qu'aucune personne de moins de soixante ans ne pouvait figurer sur cette liste. Il se peut que, si vous étiez plus jeune, vous pourriez travailler pour gagner votre vie. Deuxièmement, elle devait être « femme d'un seul mari. » Cela est dans la même idée qu’avec les anciens ou les diacres, qui devaient être mariés à une seule personne à la fois. Cela parlait aussi de ne pas être infidèle ou démontrer de la promiscuité en tant que veuve. Une telle personne n'obtiendrait pas l'aide de l'église, puisqu'elle vivait dans le péché ouvertement. Troisièmement, dans sa vie spirituelle, elle devait être « recommandable » (martureo : être un témoin, donner des preuves). Elle devait témoigner de ses « bonnes œuvres. » Or, le mot « bonnes » (kalos) signifie beau, bon, précieux et le mot « œuvres » (ergon) signifie un travail, une tâche, un emploi; un acte, une action ; ce qui est ouvré ou fabriqué, une œuvre. Il devait être évident, pour tout le monde, que cette femme marchait étroitement avec le Seigneur ! Paul a énuméré cinq choses qui aideraient Timothée à évaluer si une veuve plus âgée devait être mise sur la liste :

 

La première est « ayant élevé des enfants. » Toutes les femmes ne sont pas capables d'avoir des enfants avec leur mari mais, normalement, elles le peuvent. Si ce n'était pas le cas, je ne crois pas que cette exigence s'appliquerait. Le mot « élevé » (teknotropheo) signifie être porteur d'un enfant. Nous pouvons supposer que sa spiritualité se verrait à travers l'éducation de ses enfants.

 

La seconde est « exercé l'hospitalité. » Le mot « hospitalité » (xenodocheo) signifie être hospitalier, héberger des étrangers. Sa vie a-t-elle manifesté de la compassion, de l'empathie et de la gentillesse envers les autres ? Si elle n'a pas pris soin des autres, comment peut-elle demander à l'église de prendre soin d'elle ? Certes, prendre soin des autres est un trait de base d'un vrai croyant !

 

La troisième est « lavé les pieds des saints. » Cela montrait de l'humilité, puisque laver les pieds des gens, lorsqu'ils entrent dans une maison, était fait par la classe la plus basse d'esclaves. Rappelez-vous du moment où Jésus a lavé les pieds de ses disciples et de ce qu'il a dit ?

 

Jean 13

12 « Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? »

13 « Vous m'appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. »

14 « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; »

15 « car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. »

 

La quatrième est « secouru les malheureux. » Le mot « secouru » (eparkeo) signifie se prévaloir de, aider, soulager. Était-elle une personne qui ouvrait son cœur aux autres ? Se souciait-elle non seulement de ses amis, mais aussi des gens « malheureux » (thlibo : affligé, subir des tribulations) ? Sa maison était-elle ouverte à ceux qui avaient besoin d'un abri, de nourriture ou de réconfort ?

 

La cinquième est : « pratiqué tout espèce de bonne œuvre. » Cela semble être une « clause générale. » Le mot « pratiqué » (epakoloutheo) signifie accompagner, suivre. Cela laisse croire qu'une telle veuve ne faisait pas de bonnes œuvres de façon sporadique ou par obligation (parce que c'est à son tour de le faire). Une telle veuve n'a pas essayé de se défaire d'être une personne attentionnée. Elle aimait authentiquement les autres et faisait ce qu'elle pouvait pour les aider.

 

Si une veuve âgée demandait à être inscrite sur la liste de l'église, elle devait remplir ces conditions :

 

- Ne pas avoir d'enfants ou de petits-enfants ;

- Être seule dans la vie ;

- Placer son espoir en Dieu ;

- Continuer dans les supplications et dans les prières ;

- Ne pas vivre pour le plaisir sensuel ;

- Ne pas avoir moins de soixante ans ;

- D’être la femme d'un seul mari à la fois et ne pas démontrer de promiscuité;

- Être bien attestée dans de bonnes œuvres ;

- Avoir élevé des enfants ;

- Faire preuve d'hospitalité ;

- Avoir lavé les pieds des saints ;

- Avoir aidé les malheureux ;

- S’être consacrée à de « bonnes œuvres. »

 

Comme vous pouvez le constater, toutes les veuves âgées n'ont pas pu être inscrites sur la liste. Puissions-nous prendre soin des personnes âgées de notre famille, car cela plaît au Seigneur.

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16-1tim

1 Timothée

16 – Timothée et Les jeunes veuves

 

1 Timothée 5

11 « Mais refuse les jeunes veuves ; car, lorsque la volupté les détache du Christ, elles veulent se marier, »

12 « et se rendent coupables en ce qu'elles violent leur premier engagement. »

13 « Avec cela, étant oisives, elles apprennent à aller de maison en maison; et non seulement elles sont oisives, mais encore causeuses et intrigantes, disant ce qu'il ne faut pas dire. »

14 « Je veux donc que les jeunes se marient, qu'elles aient des enfants, qu'elles dirigent leur maison, qu'elles ne donnent à l'adversaire aucune occasion de médire ; »

15 « car déjà quelques-unes se sont détournées pour suivre Satan. »

16 « Si quelque fidèle, homme ou femme, a des veuves, qu'il les assiste, et que l'Église n'en soit point chargée, afin qu'elle puisse assister celles qui sont véritablement veuves. »

(LSG)

 

Dans notre section, Paul a continué de parler des veuves mais, cette fois-ci, il s’est occupé des plus jeunes. La vie, dans l'Empire romain, était difficile et, pour différentes raisons, une femme pouvait devenir une jeune veuve très facilement. C'était le cas à Éphèse, où Timothée avait un ministère. Ayant fini de parler des veuves âgées, Paul a poursuivi ses enseignements.

 

11 « Mais refuse les jeunes veuves ; car, lorsque la volupté les détache du Christ, elles veulent se marier, »

12 « et se rendent coupables en ce qu'elles violent leur premier engagement. »

 

Ces deux versets, accompagnés du verset 14, sont quelque peu difficiles à comprendre et semblent ouvertement se désavouer. Ce n'est que lorsque nous comprenons vraiment le contexte que nous pouvons apprécier ce que Paul a écrit. Il a commencé par « refuse » (paraiteomai : refuser, éviter). Paul parlait de la liste des veuves âgées. Il ne voulait pas que les « jeunes

veuves » soient enregistrées. Le mot « jeunes » (neos) signifie nouveau, jeune, frais et jeune. À cause qu'elles étaient plus jeunes, Paul avait un plan différent pour ces veuves.

 

11 « […] car, lorsque la volupté les détache du Christ, elles veulent se marier »

 

Pour comprendre la différence entre les jeunes et les vieilles veuves, il faut se rappeler que, dans notre dernière section, les veuves plus âgées se sont consacrées à l'œuvre du Seigneur (1 Tim. 5:3-10) en accomplissant de bonnes actions et en étant des « guerrières de prière. » Avec les jeunes veuves, c'était différent. Paul parlait de leurs désirs physiques. En raison de leur jeune âge, leurs désirs étaient différents de ceux des veuves plus âgées. Leur « volupté, » commune à tous les humains, pouvait les « détaché du Christ. » L'idée est que leurs désirs charnels les éloignaient du Seigneur. Les mots grecs donnent l'idée de ressentir l'impulsion sexuelle. En d'autres termes, leur désir de trouver un mari les a grandement détournées de leur vie pour Christ. Dans certains cas, ce désir les a même amenées à la porte du péché et elles y sont entrées ! Au lieu d'être mariées au Christ et de vivre pour lui, dans leur cœur, elles « veulent se marier. » Le désir de le faire est très fort ; il était si fort qu'il les a éloignées du Seigneur !

 

12 « et se rendent coupables en ce qu'elles violent leur premier engagement. »

 

Ce verset parle de la conséquence de l'abandon de leur amour pour le Christ, pour suivre leur désir sexuel d'avoir un mari à tout prix. Elles se rendaient

« coupables » (krima : la damnation, le jugement, la condamnation). En d'autres termes, elles portaient en elles-mêmes un jugement de Dieu et l'apportaient dans leur nouveau mariage. Il semble que certaines des jeunes veuves n'aient pas attendu le Seigneur pour qu'il leur amène le bon mari pieux. Le résultat fut un mariage sans la bénédiction du Seigneur ! Quelle tragédie ! Suivre la chair est toujours un désastre spirituel. La condamnation est prononcée « en ce qu'elles violent leur premier engagement. » Il est important de se souvenir de cela lorsque nous arriverons au verset 14. Le mot « violent » (atheteo) signifie désestimer, mépriser, rejeter. Il y avait quelque chose à laquelle elles ont tourné le dos et c'était « leur premier engagement. » Le mot « engagement » (pistis) signifie la persuasion, la croyance, la conviction morale ; ce mot grec est l’équivalent du mon « foi » en français. En suivant leurs désirs charnels et en se mariant, elles ont abandonné leur conviction morale chrétienne d'attendre le Seigneur. Un exemple parfait de cela est lorsque Saraï a dit à Abram de coucher avec sa servante (Genèse 16), afin qu'elle puisse leur donner un enfant. Elle aurait dû s'attendre le Seigneur. Au lieu de cela, elle a pris les choses en main et quel gâchis cela a apporté, non seulement à leur couple, mais au monde entier ! Nous en voyons encore aujourd'hui les conséquences, car la nation juive (descendants d'Isaac) est détestée par les nations arabes (descendants d'Ismaël) !

 

13 « Avec cela, étant oisives, elles apprennent à aller de maison en maison; et non seulement elles sont oisives, mais encore causeuses et intrigantes, disant ce qu'il ne faut pas dire. »

 

Certaines veuves, qui étaient plus jeunes et insatisfaites par la convoitise de la chair, se rassemblèrent, « elles apprennent à aller de maison en maison. » Elles étaient occupées, mais avec les mauvaises choses ! Elles allaient de maison en maison pour se rendre visite. Il n'y a rien de mal avec la fraternité mais, malheureusement, ce n'était pas une fraternité spirituelle, mais plutôt charnelles pour les raisons suivantes :

 

Premièrement, « elles sont oisives. » Il est si important de comprendre que quoi que nous fassions, nous enseignons aux autres. Si nous nous rassemblons pour être utiles et gentils avec ceux qui ont besoin d'aide, nous enseignons que c'est une bonne chose de le faire. Toutefois, si nous nous rassemblons simplement pour être « oisifs » (argos : inactifs, chômeurs, paresseux), alors nous enseignons qu'il est tout à fait normal de le faire. Le livre des proverbes a beaucoup de choses à dire concernant le péché de la paresse (Pr. 12:24,27 ; 13:4 ; 15:19 ; 19:24 ; 20:4 ; 21:25 ; 22:13 ; 24:30 ; 26:13-16). Ces jeunes veuves devaient être occupé avec leurs enfants, aider les autres et dans l'église, mais elles étaient inactives. Elles aimaient aller d'une maison à l'autre.

 

Deuxièmement, elles étaient « causeuses et intrigantes » (phluaros : une bavarde, parler bêtement, babiller). Elles ne se réunissaient pas pour l'édification ou la prière, mais pour passer du temps à parler des gens et des choses. Elles ont répandu de nouvelles choses, dont elles n'avaient aucune preuve et dont elles avaient entendu « à travers les branches. » Elles avaient des difficultés avec leur langue et n'étaient pas capables de la maîtriser. Cela me rappelle ce que Jacques a dit :

 

Jacques 3

2 « Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu'un ne bronche point en paroles, c'est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride. »

3 « Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier. »

4 « Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote. »

5 « De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt! »

6 « La langue aussi est un feu ; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. »

 

Troisièmement, elles « all[aient]. » Le mot « aller » (periergos) signifie se promenant partout, occupé. Elles ne s'occupaient tout simplement pas de leurs propres affaires. Elles mettaient leur nez dans la vie des autres, en étant toujours prêtes à bavarder et à commenter tout ce qui se passait autour d'elles. Elles étaient toujours prêtes à faire des déclarations, fondées ou non. Elles ont fixé leur attention sur les autres plutôt que sur leur propre vie.

 

 

Quatrièmement, « disant ce qu'il ne faut pas dire. » Elles ne se sont pas abstenues de parler ! Le mot « disant » (laleo) signifie parler, prononcer des mots, prêcher. Il semble qu'elles aient eu du mal à garder les choses pour elles-mêmes. Elles étaient impatientes de bavarder sur tous les sujets qu'elles pouvaient trouver. Elles parlaient de choses « qu'il ne faut pas dire. » Il y a de bonnes choses à dire et des choses dont il faut taire. Les mots « ne faut pas » (me) signifient un négatif qualifié, non. Des choses négatives étaient sur leurs lèvres. Rappelez-vous ce que Paul a écrit :

​

Ephésiens 4

29 « Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. »

 

Il semble que presque 2000 ans n'aient rien changé ! Nous trouvons ce genre de péché dans presque toutes les églises aujourd'hui !

 

14 « Je veux donc que les jeunes se marient, qu'elles aient des enfants, qu'elles dirigent leur maison, qu'elles ne donnent à l'adversaire aucune occasion de médire ; »

 

À cause de ce qu’il a attesté à Timothée, Paul est arrivé à une conclusion en écrivant « donc » (oun : certainement, en conséquence, de même, alors). Alors, qu'est-ce que Paul veut que les jeunes veuves fassent ?

 

D’abord, « [j]e veux donc que les jeunes se marient. » Cela peut sembler être le contraire de ce qui est écrit au verset 11 mais, en réalité, ce n'est pas le cas. Au verset 11, leur désir de se marier était à cause des désirs de la chair. Au verset 14, on leur dit de se marier mais, cette fois-ci, pour les bonnes raisons ! Au lieu de bavarder et d'être des gens affairés, allant de maison en maison et disant des choses qui n'édifient pas, mariez-vous. Pour Paul, cela signifiait naturellement « dans le Seigneur. »

 

Puis, « qu'elles aient des enfants. » Comme elles étaient de jeunes veuves, elles étaient encore capables d'avoir des enfants. En fait, il était tout à fait normal qu'une jeune veuve se remarie, c'était même prévu ! Les mots « aient des enfants » (teknogoneo) signifient être porteur d'enfants. Avoir des enfants allait tout changer dans leur vie. Elles deviendraient très occupées et ARRÊTERAIENT d'être paresseuses et bavardes.

 

Enfin, « qu'elles dirigent leur maison » (oikodespoteo : être le chef d'une famille). Elles devaient être comme la femme de Proverbe 31:10-31, en se concentrant sur sa famille, en aidant les autres et en étant capable de gérer le revenu de la famille. Les personnes peu occupées essaient toujours de gérer tout le monde, Paul leur disait d'être occupés à gérer leur propre ménage. En plus d'honorer le Seigneur, en faisant tout ce qui est écrit, pourquoi les jeunes veuves devraient-elles suivre ces exhortations ?

 

v.14 … qu'elles ne donnent à l'adversaire aucune occasion de médire

 

Il y a un « adversaire » (antikeimai : mentir en face, être adverse). Il veut vous garder sur le mauvais chemin et déshonorer le Seigneur. Ici, Paul a déclaré que ces jeunes veuves « donnent, » littéralement, (didomi : donner dans une application très large), en étant des intrus, l'ennemi. Donner à l’adversaire est la meilleure façon de détruire votre témoignage chrétien ! Ce que vous récolterez, c'est le « médire » (loidoria : calomnie et injure contre vous) !

 

15 car déjà quelques-unes se sont détournées pour suivre Satan.

 

Paul savait de quoi il parlait et, même s'il était en prison, il avait eu des nouvelles de ce qui se passait avec certaines jeunes veuves ! Le mot « déjà » (ede) signifie même maintenant, déjà, à cette heure. Timothée devait agir vite, car ce péché était bien vivant dans l'église d'Éphèse ! Certaines s'étaient déjà « détournées » (ektrepo : détourner, dévier, éviter). Certaines avaient renié leur foi et choisi de marcher sur un chemin différent, un chemin

mortel ! C'est ce que firent certaines veuves plus jeunes, « pour suivre Satan. » Au lieu de suivre leur Sauveur et de marcher dans la lumière, elles ont tourné le dos à Christ et ont suivi Satan.

 

16 « Si quelque fidèle, homme ou femme, a des veuves, qu'il les assiste, et que l'Église n'en soit point chargée, afin qu'elle puisse assister celles qui sont véritablement veuves. »

 

Paul a terminé avec ce que j'appellerai une déclaration générale, spécialement destinée aux femmes croyantes dans la congrégation. À toutes les femmes croyantes de l'église, toutes celles qui ont une vraie foi dans le Seigneur, voilà ce qu'elles doivent faire, elles doivent « assister » les veuves. S'il y a de jeunes veuves dans l'église, les femmes pieuses doivent les « assister. » Le mot « assister » (eparkeo) signifie se prévaloir de, aider, soulager. Remarquez que Paul appelle les femmes de l'église à aider ces veuves et non les hommes. Cela démontre la sagesse du Seigneur Dieu. Étant donné que beaucoup avaient des problèmes pour contrôler leurs impulsions sexuelles, ce n'était pas une bonne idée que les hommes se déplacent pour les aider. Il ne faut pas jouer avec le feu !

 

En ayant des femmes aidant ces veuves, cela aiderait l'église, à « n'en soit point chargée. » Le mot « chargé » (bareo) signifie alourdir, peser, presser. Cela soulagerait l'église d'avoir à s'occuper d'elles et lui permettrait de faire d'autres choses. Ces autres choses étaient :

 

16 « […] afin qu'elle puisse assister celles qui sont véritablement veuves. »

 

En aidant les jeunes veuves, ces femmes de foi rendaient un grand service à la congrégation. L’église pouvait désormais se concentrer sur « celles qui sont véritablement veuves, » les plus âgés, celles qui n'ont ni soutien ni soins familiaux. Ce sont ces veuves dont il fallait spécifiquement s'occuper.

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17-1tim

1 Timothée

17 – Timothée et les Anciens de l’église

 

1 Timothée 5

17 « Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement. »

18 « Car l'Écriture dit: Tu n'emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l'ouvrier mérite son salaire. »

19 « Ne reçois point d'accusation contre un ancien, si ce n'est sur la déposition de deux ou trois témoins. »

20 « Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. »

(LSG)

 

Dans le troisième chapitre de la lettre de Paul, nous avons vu les qualifications nécessaires pour devenir un ancien ; Paul revient maintenant sur ce sujet. Être un ancien, un pasteur ou un ministre dans une église est un ministère difficile et souvent solitaire. Les frères ont tendance à manquer de respect et à porter rapidement des accusations contre eux. Cela ne devrait pas être le cas et cette section le dénote clairement.

 

17 « Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement. »

 

« Anciens » (PRESBUTEROS) signifie un ancien, un membre du Sanhédrin, un ancien d'une assemblée chrétienne. C’était ceux qui étaient responsables, devant le Seigneur, de la santé de l'église (Actes 20:28). Les anciens étaient appelés à bien diriger le peuple de Dieu. Le mot « dirigent » (proistemi) signifie se tenir devant, pourvoir, gouverner. C’était ceux qui étaient les bergers du troupeau de Dieu. Pierre a donné une description du ministère pour ces hommes :

​

1 Pierre 5

1 « Voici les exhortations que j'adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : »

2 « Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; »

3 « non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. »

4 « Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. »

 

Quand Paul a écrit : « qui dirigent bien », cela donne l'idée qu'il y avait des anciens qui ne dirigeaient pas bien, sinon il aurait simplement écrit : « Les anciens doivent être considérés… » Malheureusement, il y a des hommes qui sont dans ce type de leadership, qui n'y appartiennent vraiment pas. Cela cause toujours des problèmes dans l'église. Si jamais vous êtes considéré pour devenir un ancien, veuillez-vous abstenir de le faire si vos intentions ne sont pas aussi pieuses qu'elles le devraient ! Pour ceux qui dirigent bien, Paul a dit à Timothée qu'ils devaient être « jugés dignes d'un double honneur. » Les mots « jugés dignes » (axioo) signifient désirer, penser bien, compter dignement. Il devait regarder ces hommes différemment et les considérer comme de dignes ouvriers du Seigneur. Non pas comme des mercenaires ou des gens qui font juste leur travail, mais comme précieux en raison de la responsabilité qu'ils portaient.

 

Paul a parlé d'un « double honneur. » Le mot « double » (diplous) signifie double et le mot « honneur » (temps) signifie une valeur, de l'argent payé, de l'estime. Ces anciens, qui étaient de bons dirigeants, devaient recevoir le double de l'honneur accordé à une autre personne. Je crois qu'il arrive souvent qu'un pasteur, un ancien, un ministre n'obtienne pas l'honneur qui lui est dû. Non pas que l’on doive se prosterne devant lui et baiser sa bague, mais lui donner simplement le respect qu’il devait recevoir.

 

17 « […] surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement. »

 

Il peut y avoir eu différents « types » d'anciens exerçant leur ministère, en relation avec les dons spirituels qu'ils avaient reçus. Paul mettait une emphase particulière sur un certain groupe d'anciens : ce sont ceux qui

« travaillaient » (kopiao : se sentir fatigué, travailler dur, peiner). Certains se sont spécialisés dans « la prédication et dans l’enseignement » - c'était leur don spirituel. Le mot « prédication » (logos) signifie quelque chose dit, l'expression divine et le mot « enseignement » (didaskalia) signifie l’instruction, la doctrine. Ce sont ces hommes qui devaient recevoir un « double honneur. » Comme nous l'avons vu précédemment, l'enseignement de la doctrine a toujours été très important pour la santé de l'église. Rappelez-vous ce que Paul a écrit aux Corinthiens :

 

1 Corinthiens 14

18 « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous ; »

19 « mais, dans l'Église, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue. »

 

Pour rendre ce point très clair, l'apôtre Paul s’est référé d'abord à l'Ancien Testament pour montrer que c'est bien le désir de Dieu pour ces hommes.

 

18 « Car l'Écriture dit: Tu n'emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l'ouvrier mérite son salaire. »

 

Quand Paul parlait de « l'Écriture » (graphe : (a) un écrit, (b) un passage de l'Écriture ; pluri : les écritures), il voulait dire l'Ancien Testament. Le canon du Nouveau Testament n'était pas encore terminé. Sa source, pour prouver un point, était la Parole de Dieu et cela devrait toujours être le même pour tous les vrais croyants. Nous devons aller aux Écritures, comme le faisaient les chrétiens de Bérée :

 

Actes 17

10 « Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu'ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. »

11 « Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact. »

 

Sa première référence venait de Deutéronome 25:4, où le Seigneur Dieu voulait que les gens traitent bien leurs animaux de trait en leur laissant la possibilité de manger de l'herbe pendant qu'ils avançaient. S'il en était ainsi pour les animaux, cela l'était encore plus pour ceux qui travaillaient pour le Seigneur en enseignant et en prêchant ! Sa deuxième référence venait du Seigneur Jésus lorsqu'il a parlé dans Luc 10:7. C'est alors qu'il a dit à ses disciples d'aller prêcher la « Bonne Nouvelle » et qui leur a dit de manger et de boire tout ce qu'on leur donnerait, car un travailleur mérite son salaire.

 

Il y avait un vieux dicton, dans de nombreuses églises, qui disait quelque chose comme ceci : « Un pasteur devrait avoir un maigre salaire pour être un bon berger, car cela le maintiendrait en prière et à genoux devant le Seigneur. » Comme nous l'avons vu, cette philosophie de rémunérer très peu le pasteur NE vient PAS du Seigneur, mais du cœur endurci de l'homme.

 

19 « Ne reçois point d'accusation contre un ancien, si ce n'est sur la déposition de deux ou trois témoins. »

20 « Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. »

 

Paul a continué à discuter du travail des anciens et a parlé de deux sujets différents qui les concernaient. Le premier concernait les accusations portées contre eux. Les anciens, les pasteurs et les ministres sont trop souvent la cible d'accusations méchantes et fausses et Paul a dit à Timothée quoi faire lorsque cela se produisait. Il a écrit L « ne reçoit point » (me : une négation, jamais, non). Cela ne doit jamais être fait – recevoir une accusation. Le mot « reçois » (paradechomais) signifie accepter de près, admettre, recevoir. Les gens ont pu porter à l'attention de Timothée certains griefs, certaines « accusations » (kategoria : une plainte, une accusation criminelle). Timothée devait ignorer ces griefs s’il n’y avait pas « la déposition de deux ou trois témoins. » On voit la nécessité de deux ou trois témoins pour condamner une personne date de l'Ancien Testament dans ce verset :

​

Deutéronome 19

15 « Un seul témoin ne suffira pas contre un homme pour constater un crime ou un péché, quel qu'il soit ; un fait ne pourra s'établir que sur la déposition de deux ou de trois témoins. »

 

Ce que Dieu a dit, c'est qu'il doit y avoir une enquête approfondie lorsqu'il s'agit d'accuser quelqu'un et qu'un seul témoin ne suffit pas. Ces deux ou trois personnes devaient être des « témoins » (martus), c'est-à-dire un témoin de l'événement.

 

20 « Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. »

 

Si un ancien est surpris en train de pécher, que faut-il faire ? Puisqu'il est un ancien, la congrégation devrait-elle se détourner et ne pas le tenir responsable ? Bien au contraire, Paul a dit à Timothée de reprendre « ceux qui pèchent. » Le mot « reprend » (elegcho) signifie admonester, condamner, réprimander. Que ce soit un ancien, un pasteur ou un ministre, cet homme n'est pas au-dessus des standards de Dieu ! Il doit être réprimandé. Cela doit-il être fait dans le bureau du pasteur ou juste entre le Conseil des Anciens ? Est-ce que cela doit rester secret ? NON – Paul a écrit : « devant tous. » Le mot « devant » (enopion) signifie en face de, en présence de. Cela devrait être fait publiquement, en présence du corps de l'église. Il y a une raison à cette discipline publique. Ce n'est pas qu'il doive être volontairement humilié devant tous, mais « afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. » Les mots « afin que » (hina) signifient afin que, dans le but de. Il y avait une vraie raison de le faire : « que les autres aussi éprouvent de la crainte. » Qui sont les « autres » (loipoy) dont parle Paul ? Je crois que cela pourrait être deux groupes de personnes dans l'église.

 

Le premier était les anciens. Voyant qu'un de leurs camarades était discipliné, cela les ferait réfléchir deux fois avant de s'aventurer sur la route du péché. Paul a écrit qu'ils ont besoin d’avoir de la « crainte » (phobos), c'est-à-dire d'être mis sous la peur, être alarmé. Même s'ils étaient des anciens, les dirigeants de l'église devaient craindre les conséquences du péché. Le deuxième était « tous » les autres membres de la congrégation. Les gens avaient besoin de voir que le péché est péché et que, si vous pratiquez le péché, vous serez ouvertement discipliné. Ils avaient besoin de savoir qu'il n'y avait aucune exception à cette règle.

 

Paul savait de quoi il parlait. Les pécheurs doivent être réprimandés selon la volonté de Dieu, quels qu'ils soient. Vous souvenez-vous quand l'apôtre Pierre est venu en Galatie et a péché en étant un hypocrite devant la congrégation ? Vous souvenez-vous de ce que Paul a fait ?

 

Galates 2

11 « Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était répréhensible. »

12 « En effet, avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens ; et, quand elles furent venues, il s'esquiva et se tint à l'écart, par crainte des circoncis. »

13 « Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie. »

14 « Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous: Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ? »

 

Même Pierre avait besoin d'être réprimandé publiquement !

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18-1tim

1 Timothée

18 – Deuxième charge de Paul à Timothée

 

1 Timothée 5

21 « Je te conjure devant Dieu, devant Jésus-Christ, et devant les anges élus, d'observer ces choses sans prévention, et de ne rien faire par faveur. »

22 « N'impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d'autrui ; toi-même, conserve-toi pur. »

23 « Ne continue pas à ne boire que de l'eau ; mais fais usage d'un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. »

24 « Les péchés de certains hommes sont manifestes, même avant qu'on les juge, tandis que chez d'autres, ils ne se découvrent que dans la suite. »

25 « De même, les bonnes œuvres sont manifestes, et celles qui ne le sont pas ne peuvent rester cachées. »

(LSG)

 

Tout ce que Paul avait rappelé à Timothée de faire était extrêmement important et devait absolument être appliqué dans son ministère. TOUS les commandements de Dieu doivent également être appliqués dans nos vies. Les croyants font cela pour la gloire du Seigneur, mais aussi pour notre propre bénéfice.

 

21 « Je te conjure devant Dieu, devant Jésus-Christ, et devant les anges élus, d'observer ces choses sans prévention, et de ne rien faire par faveur. »

 

Ici, nous voyons que Paul adonné une autre charge à son fils dans la foi. Les mots « je te conjure » (diamarturomai) signifient attester ou protester sérieusement, témoigner. Paul disait sincèrement et solennellement à Timothée comment prendre soin de l'église. C’était si sérieux qu'il en a été témoin au sens « devant Dieu » (theos : le seul vrai Dieu) ainsi qu’au sens devant « Christ Jésus » (christos : l'oint, le Messie et le sens devant « les anges élus. » Le mot « élus » (eklektos) signifie sélectionner, favori, choisi, élire et le mot « anges » (aggelos) signifie un messager, en particulier un ange.

 

Veuillez noter que ce témoignage est dans le contexte de juger les anciens qui pèchent. Paul a rappelé à Timothée qu'il devait absolument juger les anciens. Pour souligner cela, il a parlé du Père, du Fils et des anges élus. Ces « anges élus » sont-ils élus pour juger, comme peuvent le faire le Père et le Fils ou comme le sont certains enfants d'Adam ? Je n'en suis pas certain, mais nous voyons que le Père, le Fils et certains anges sont parfois regroupés lorsqu'il est question de jugement (Matt. 25:31 ; Marc 8:38 ; Luc 9:26 ; Apoc. 14:10).

 

Comme nous l'avons vu, il était très important pour Timothée « d'observer ces choses. » Le mot « observer » (phulasso) signifie veiller, être sur ses gardes, obéir. Timothée devait les obéir « sans prévention. » C'est très difficile à faire et c'est pourquoi Paul a rappelé la première charge à Timothée qu'il n'a pas le choix, qu’il devait avertir publiquement les anciens devant la congrégation. Le mot « sans » (choris) signifie séparément, à part, sans et le mot « prévention » (prokrima) signifie un préjugé, en préférer un avant les autres. Timothée avait besoin d'oublier qui était cette personne et de juger sans aucune idée préconçue. Souvenons-nous aussi que Dieu n'a pas de préjugés.

 

Actes 10

34 « Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, »

 

Paul a terminé ce verset en disant : « de ne rien faire par faveur. » Le mot

« faire » (poieo) signifie faire ou fabriquer. Rien de ce que vous faites ne doit être fait avec un sens de « faveur » (prosklisis : un penchant vers, du favoritisme). Vous devez être honnête dans toutes vos transactions. Cela inclut celles qui sont banales et aussi celles qui sont importantes. En fait, plus les jugements sont difficiles, plus il est important de les faire tout de suite - devant le Père, le Fils et les anges élus. Comme pour Timothée, même si nous ne sommes pas à sa place, tous les enfants de Dieu sont appelés à être sans préjugés dans tout ce qu'ils font.

 

22 « N'impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d'autrui ; toi-même, conserve-toi pur. »

 

La deuxième charge de Timothée traite également des anciens ou des dirigeants. Paul lui a dit de ne pas « imposer les mains » (epitithemi : imposer, poser les mains). Comme nous l'avons vu dans 1 Tim. 4:14, le Conseil des Anciens avait imposé les mains sur Timothée. C'était leur manifestation d'accord concernant Timothée et la commission officielle de Timothée pour le ministère. Nous voyons aussi que Paul a parlé de sa propre imposition des mains à Timothée :

 

2 Timothée 1

6 « C'est pourquoi je t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains. »

 

Ici, nous voyons que Timothée a reçu un don spirituel à travers cela. Ainsi, l'imposition des mains sur une personne était un « sceau d'approbation » de la valeur spirituelle de cette personne. C'est pourquoi Paul a dit à Timothée de ne pas faire ce sens « avec précipitation » (tacheos : bientôt, rapidement, à la hâte). Timothée devait prendre son temps et voir les fruits de la repentance dans la vie d'une personne avant d'appeler celle-ci officiellement au ministère. Combien de fois voyons-nous cela dans les églises aujourd'hui? De nouvelles personnes sont appelées à des postes clés simplement parce qu'elles ont la capacité de faire des choses.

 

La troisième charge concerne le péché. Paul a averti Timothée : « ne participe pas aux péchés d'autrui. » Cela devrait être une évidence et, pourtant, Paul l’a rappelé à Timothée ! N'avons-nous pas tous besoins qu'on nous rappelle de ne pas pécher ! Paul a écrit « pas aux » (mede : mais pas, même pas, non, pas une seule fois). Vous pouvez voir que Paul etait très direct – ne faites pas ça ! Il ne voulait pas que Timothée « participe aux péchés d’autrui. » Le mot « participe » (koinoneo) signifie partager avec les autres, participer à. Si certains étaient paresseux, toi ne sois pas paresseux, si certains parlaient trop, toi ne bavarde pas. En d'autres termes : ne faites pas ce que font les autres, à moins que ce ne soit saint ! Soyez saint dans vos paroles, vos pensées et vos actions. Ne vous laissez pas glisser, n'ouvrez pas la porte qui est large - restez sur le chemin étroit ! Il est si facile pour les vrais croyants de se laisser aller et d'être comme tout le monde, mais nous ne devrions pas faire cela !

 

Pour contrer ce péché, Paul a écrit : « conserve-toi pur. » Il est intéressant de comprendre que c'est nous, qui nous gardons purs. C'est dans le sens où nous devons prendre les bonnes décisions ou les bons choix dans notre vie de tous les jours. Nous sommes responsables de nous-mêmes devant le Seigneur. Personne ne pourra dire : « Je n'avais pas d'autre choix que de pécher, » « Il m'a fait pécher » ou « Tout le monde l'a fait. » Nous devons rester « purs. » Le contexte est n'imite pas les péchés des autres. Bien-aimés, si vous avez des amis ou des parents qui agissent de manière impie, il ne tient qu'à vous de ne pas les suivre dans leur péché !

 

23 « Ne continue pas à ne boire que de l'eau ; mais fais usage d'un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. »

 

Il semble que ce verset ait été simplement placé là, sans aucune sorte d'affiliation avec le reste de la section. Comme vous pouvez le voir, ce verset est entre parenthèses alors que d'autres versions n'ont pas du tout de parenthèses - certaines en ont et d'autres non, tout dépend de la façon dont vous lisez le texte. Si vous considérez les versets 24 et 25 comme une continuation du verset 22, alors le verset 23 semble un peu déplacé. Par contre, si vous ne voyez aucun lien entre ces deux sections, alors il n'y a pas de problème puisque Paul a terminé avec le verset 22, puis a parlé de la santé de Timothée et a terminé ensuite en parlant de l'évidence des bonnes œuvres du croyant.

 

Comme vous pouvez facilement le voir, Paul s'est inquiété pour la santé de Timothée. Il parlait des « fréquentes indispositions » de Timothée. Le mot « fréquentes » (puknos) signifie fréquent, souvent. Ce qui arrivait à Timothée arrivait fréquemment. Malheureusement, il fut atteint « d’indispositions » (astheneia : faiblesse, maladie). Timothée ne semblait pas avoir une bonne santé et il souffrait régulièrement. Ce que je voudrais souligner, c'est le courage qu'a eu Timothée. Même s'il était souvent malade, il a persévéré dans le ministère. Il n'a pas laissé sa condition contrôler sa vie. Trop souvent, les chrétiens, au moindre signe de maladie, cesseront de participer à l'œuvre de Dieu jusqu'à ce que leur santé s'améliore à 100 %. Un croyant devrait faire comme Timothée et simplement continuer.

 

Le problème de santé de Timothée était enraciné dans l'eau qu'il buvait. L'eau n'était pas filtrée comme nous l'avons aujourd'hui ! Il y avait de bonnes sources d'eau et, parfois, il n'y en avait pas. Avez-vous déjà bu de l'eau qui n'était pas bonne ? Moi, oui et j'ai dû aller chez le médecin étant terriblement malade ! Je ne peux qu'imaginer ce que Timothée a ressenti lorsque cela se produisait. Paul lui a dit : « Ne continue pas à ne boire que de l'eau ; mais fais usage d'un peu de vin. » Pour remédier à son problème concernant l'eau qu'il a bue, Paul lui a dit de boire « un peu de vin. » Arrêtez de ne boire que de l'eau et prenez un peu (pas beaucoup, mais un peu) de vin. Cela ne devrait pas être pris comme un verset qui permet aux chrétiens de sortir et de boire du vin ! Ce verset est dans le contexte d'une maladie et seulement un peu doit être pris.

 

24 « Les péchés de certains hommes sont manifestes, même avant qu'on les juge, tandis que chez d'autres, ils ne se découvrent que dans la suite. »

25 « De même, les bonnes œuvres sont manifestes, et celles qui ne le sont pas ne peuvent rester cachées. »

 

Une bonne partie de cette lettre traitait de la manière dont on doit se conduire en tant que chrétien, comment Dieu s'attend à ce que ses enfants vivent, en particulier ceux qui sont en fonction. Ayant cela à l'esprit, Paul a terminé ce chapitre avec une pensée que nous devrions tous considérer tous les jours. Paul a juxtaposé les œuvres du péché et les bonnes œuvres. Au verset 24, il a parlé des « péchés de certains hommes. » Le mot « péchés » (hamartia) signifie un péché, une offense. Les offenses auxquelles Paul faisait référence sont celles commises envers Dieu. Pour certaines personnes, ces offenses sont « manifestes » (prodelos : clairs devant tous les hommes, manifestes). Une personne, qui est ivre, est ivre devant tous les hommes et tout le monde peut le voir. Certains péchés sont comme ça, tout le monde peut dire que vous péchez. Leur péché les précède. Les mots « même

avant » (proago) signifient conduire en avant, précéder en lieu ou en temps. Leurs péchés sont si évidents qu'ils sont toujours « vus » quand ils arrivent quelque part. C'est un peu comme une mauvaise réputation qui vous suit partout où vous allez. Leurs péchés les amèneront à un certain jugement (krisis : un tribunal, une accusation, une damnation). Il ne semble pas que ce soit le jugement final dont Paul parlait, mais d'être jugé ici à cause de ses crimes. Pour certains, leurs péchés « ne se découvrent que dans la suite. » Cela donne l'idée que certains péchés n'apparaissent qu'après un certain temps. On ne les voit pas tout de suite mais, avec le temps, ils deviennent évidents.

 

25 « De même, les bonnes œuvres sont manifestes, et celles qui ne le sont pas ne peuvent rester cachées. »

 

L'inverse est également vrai. Pour certains, leurs « bonnes œuvres » (kalos : beau, bon, précieux ; ergon : travailler, exécuter, dur) sont évidentes ! Heureux sont ceux qui manifestent de bonnes œuvres jour après jour, qui vivent dans la lumière et qui glorifient le Seigneur par leur vie. Mais il y a aussi ceux qui ne sont pas en fonction (diacres ou anciens) et mènent une vie pieuse sans que cela soit automatiquement rendu public. Ils travaillent en arrière-plan, ils sont souvent anonymes. Ils travaillent pour le Seigneur en silence, sans souffler dans leurs trompettes, comme certains l'ont fait pour être connus et glorifiés par les gens (Mat.6:1-18). Un jour, tout ce qu'ils ont fait ne restera pas « cachées » (krupto : dissimuler, cacher, garder secret). Ils obtiendront leur récompense du Seigneur lui-même !

 

Corinthiens 5

9 « C'est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. »

10 « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps. »

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19-1tim

1 Timothée

19 – Timothée et les esclaves

 

1 Timothée 6

1 « Que tous ceux qui sont sous le joug de la servitude regardent leurs maîtres comme dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés. »

2 « Et que ceux qui ont des fidèles pour maîtres ne les méprisent pas, sous prétexte qu'ils sont frères ; mais qu'ils les servent d'autant mieux que ce sont des fidèles et des bien-aimés qui s'attachent à leur faire du bien. Enseigne ces choses et recommande-les. »

(LSG)

 

Paul a maintenant tourné son enseignement vers les esclaves. Nous devons nous rappeler que cela a été écrit pour les personnes vivant dans l'Empire romain, où l'esclavage était non seulement accepté mais légal. On pense que, à un moment donné dans la ville de Rome, il y avait plus d'esclaves que de personnes libres et de citoyens romains ! Une grande partie du commerce et de l'industrie était basée sur l'esclavage. Les gladiateurs étaient des esclaves qui se sont battus pour leur vie. Les esclaves étaient considérés comme des biens et n'avaient pas d'identité ni de privilège juridique ; ils étaient des « choses » qui appartenaient à leurs maîtres. Les esclaves effectuaient généralement des services domestiques ou travaillaient dans des fermes ou dans des industries. Les esclaves grecs étaient très appréciés, car ils avaient une meilleure éducation. Certains étaient même comptables et médecins ! Les esclaves appartenaient à leurs maîtres et pouvaient subir des châtiments corporels et même des tortures. Certaines ont été utilisées à des fins d'exploitation sexuelle en tant que prostituées ou concubines. Les esclaves pouvaient devenir « affranchis, » soit en payant pour leur liberté, soit en accomplissant un exploit héroïque ou soit par la grâce de leurs maîtres. Si un esclave devenait un « affranchi, » il pouvait voter, mais ne pouvait toujours pas se présenter aux fonctions de la classe sénatoriale. Les enfants des « affranchis » avaient tous les privilèges de la citoyenneté romaine sans aucune restriction. Lorsque les esclaves sont « affranchis » (libertini), ils appartenaient à une classe sociale : les affranchis.

​

1 « Que tous ceux qui sont sous le joug de la servitude regardent leurs maîtres comme dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés. »

 

Cet enseignement n'avait AUCUNE EXCEPTION, c'était pour « tous » (hosos : autant que, tous). La « Bonne Nouvelle » était offerte à tous : riches, pauvres, libres et esclaves. Il était naturel que certains esclaves deviennent de vrais croyants en Jésus-Christ. En tant que disciples du Christ, ils devaient agir d'une manière pieuse et cette section concerne cela. Comme nous le verrons au verset deux, certains esclaves croyants ont pu penser que, puisque leurs maîtres étaient chrétiens, ils ne devaient plus les voir comme des esclaves. Après tout, n'étaient-ils pas tous frères et sœurs en Christ ? Cette pensée a probablement causé des dilemmes, mais la sagesse spirituelle et la perspicacité de Paul étaient nécessaires. Ce n'est pas le cas au verset un, car Paul parlait d'avoir des maîtres non-croyants.

 

Ceci est pour « Que tous ceux qui sont sous le joug de la servitude. » Le mot « joug » (zugos) signifie un joug, un lourd fardeau, une servitude. Ces gens étaient « sous le joug » (en servitude) de leurs maîtres. Avez-vous déjà vu deux bœufs tirer une charrue ? Si oui, vous les avez vus avec un joug autour du cou et l'un ne pouvait échapper à l'autre. Paul appelait ceux qui sont

« sous un joug ,» comme étant sous la « servitude » (doulos : un esclave, un homme lié, un serviteur). N'oubliez pas que ces esclaves n'étaient pas considérés comme des personnes dans l'Empire romain, mais plutôt comme des choses que vous pouvez acheter et avec lesquelles vous faites à votre guise. Leur vie était souvent très difficile et brutale.

 

Paul parlait de leur nouvelle attitude envers leurs maîtres. Avant d'être nés de nouveau, on peut supposer que les esclaves haïssaient leurs maîtres, à la fois à cause de la façon dont ils les voyaient (les non-personnes) et de la façon dont ils étaient traités. Ils devaient les détester et leur souhaiter du mal mais, maintenant, ils avaient reçu un cœur et un esprit nouveaux. L'Esprit vivant de Dieu était en eux et tout leur être intérieur avait changé (Rom. 12:2 ; 2 Cor. 4:16 ; Eph. 4:23).

​

Colossiens 3

10 « et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé. »

11 « Il n'y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous. »

 

Parce que ces esclaves étaient devenus des enfants de Dieu et parce qu’ils avaient l'Esprit de Dieu vivant en eux, leur attitude et leur comportement devaient le manifester. C'est pourquoi Paul a écrit :

 

1 « […] regardent leurs maîtres comme dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés. »

 

Ce n'était pas une question qu'ils devaient ou ne devaient pas faire cela, mais c'était un ordre ! Les esclaves devaient regarder leurs maîtres d’une façon spirituelle. Le mot « regardent » (hegeomai) signifie conduire ou commander. Paul, en tant qu'apôtre du Christ et en ayant toute l'autorité nécessaire, a ordonné qu'ils regardent leurs « maîtres » (despotes : un souverain absolu, un seigneur, un maître) différemment. Ils avaient besoin de voir leurs maîtres avec de nouveaux yeux, des yeux qui les verraient comme « dignes de tout honneur, » même s'ils n'avaient pas changé ! Le mot « digne » (axios) signifie méritant, une récompense due, digne. Leurs maîtres méritaient « tout honneur. » C'était un changement radical de point de vue! Le mot « tout » (pas) signifie tout, le tout, toutes sortes de ; alors que le mot « honneur » (temps) signifie une valeur, une estime, un honneur. Ce n'était pas seulement pour les maîtres chrétiens, mais même pour les maîtres païens, ceux qui étaient durs avec eux, ceux qui ne se souciaient pas vraiment d'eux, ceux qui les traitaient comme s’ils étaient des choses !

 

Ils devaient agir comme Jésus, qui a souffert injustement à la croix, tout en payant la peine de nos péchés contre le Seigneur Dieu. Ils devaient avoir la même attitude et le même esprit que leur Sauveur. Rappelez-vous ce que Pierre a écrit :

​

1 Pierre 2

21 « Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, »

22 « Lui qui n'a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude ; »

23 « lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement ; »

 

Ils n'avaient pas besoin de riposter, mais de pardonner. Ils ne devaient pas prendre les choses en main, mais tout laisser entre les mains de Dieu le Père! Alors, pourquoi les esclaves devraient-ils donner tous les honneurs à leurs maîtres ? Pourquoi ne devraient-ils pas simplement se rebeller contre eux ?

 

1 « […] afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés. »

 

À cause de Dieu, ils devaient rendre honneur à qui cela était dû et ne pas se rebeller à cause du « nom de Dieu ! » Le mot « nom » (onoma) signifie un nom, un personnage, une autorité. Ils devaient agir ainsi à cause de ce que le Seigneur Dieu avait fait en leur faveur. Rappelez-vous ce que Paul a écrit aux Corinthiens :

 

1 Corinthiens 10

31 « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. »

 

Ils devaient être des esclaves aimants et respectueux, non seulement pour l'amour du nom de Dieu (car il serait honteux pour Dieu d'avoir des enfants aussi rebelles), mais aussi pour que « la doctrine ne soient pas blasphémés. » Le mot « doctrine » (didaskalia) signifie l’instruction, la doctrine, l’enseignement. Tout ce qui était enseigné concernant Dieu pouvait être

« blasphémés » (blasphemo : vilipender, parler avec impiété, diffamer). Leur attitude détruirait le nom de Dieu ainsi que les enseignements chrétiens devant les autres. Les esclaves devaient placer la gloire de Dieu avant leurs propres désirs !

 

2 « Et que ceux qui ont des fidèles pour maîtres ne les méprisent pas, sous prétexte qu'ils sont frères ; mais qu'ils les servent d'autant mieux que ce sont des fidèles et des bien-aimés qui s'attachent à leur faire du bien. Enseigne ces choses et recommande-les. »

 

Si le verset un parle de la relation entre un esclave né de nouveau et son maître incrédule, le verset deux parle de ceux qui ont des maîtres nés de nouveau.

 

Le mot « fidèles » (pistos) signifie digne de confiance, fidèle, vrai et le mot

« maîtres » (despotes) signifie un souverain absolu, un seigneur, un maître. C'est le même mot grec utilisé pour les maîtres croyants et non-croyants. Les esclaves croyants « ne les méprisent pas » (kataphoneo : penser contre, mépriser). Il se peut qu'un esclave croyant pense qu'il devrait être libéré parce que son maître est maintenant venu à la foi. Voyant qu'il n'en est rien, des sentiments amers peuvent remplir son cœur.

 

L'apôtre Paul a écrit de ne pas les mépriser s'ils ne vous libèrent pas ou pour toute autre raison. Dans sa lettre aux Corinthiens, Paul a écrit quelque chose de très intéressant concernant l'esclavage et la liberté :

 

1 Corinthiens 7

20 « Que chacun demeure dans l'état où il était lorsqu'il a été appelé. »

21 « As-tu été appelé étant esclave, ne t'en inquiète pas ; mais si tu peux devenir libre, profites-en plutôt. »

22 « Car l'esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur ; de même, l'homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. »

23 « Vous avez été rachetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. »

24 « Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l'état où il était lorsqu'il a été appelé. »

 

Si les esclaves chrétiens ne devaient pas « les mépriser » parce qu'ils sont aussi de vrais croyants, que devaient-ils faire ?

 

 

2 « […] mais qu'ils les servent d'autant mieux que ce sont des fidèles et des bien-aimés qui s'attachent à leur faire du bien. Enseigne ces choses et recommande-les. »

 

Le mot « mais » (mallon) signifie plutôt, mieux, plus. Il y avait quelque chose de bien mieux qu'ils auraient dû faire au lieu de nourrir le mal contre eux. La solution était plutôt simple : « qu’ils les servent. » Encore une fois, ce n'est pas une suggestion, mais un commandement. Il faut « servir » (douleuo : être esclave, être en servitude, servir). Lorsque vous placez cela avec ce que Paul a écrit dans 1 Cor. 7, nous comprenons que chaque personne a une vocation différente et nous ne devons pas nous préoccuper qu’il s’agisse d'être esclave ou libre. TOUS ont été libérés du jugement à venir !

 

Paul a apporté une autre pensée qui ressemble à ceci : « Servez-les, parce que celui à qui vous rendez service en bénéficiera et il est aussi votre frère dans la foi. »

 

En servant votre maître, vous faites une « bonne action » et il en récolte les bénéfices. Christ a souffert et les croyants bénéficient de son sacrifice – ils sont libérés des chaînes du péché et ne sont plus sous le jugement. Paul demandait simplement aux esclaves d'être semblables à Christ. N'oublions pas que votre maître est « très aimé » du Seigneur Dieu lui-même ! Soyez bon avec eux, travaillez honnêtement, car Dieu l'aime et cela devrait suffire.

 

2 « […] Enseigne ces choses et recommande-les. »

 

Une fois de plus, Paul encourageait Timothée : « enseigne » (didasko : enseigner, au sens large) et « recommande-les » (parakaleo : exhorter, prier, implorer). Puissions-nous ne jamais oublier d'aimer les enfants de Dieu et de les honorer, même s'ils sont des gens difficiles.

 

Si vous avez un superviseur au travail qui est difficile, qui est souvent « sur votre dos » et semble même prendre plaisir à vous irriter et à vous humilier, souvenez-vous de cette section et appliquez-la dans votre vie.

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20-1tim

1 Timothée

20 - Les dangers des faux docteurs

 

1 Timothée 6

3 « Si quelqu'un enseigne de fausses doctrines, et ne s'attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété, »

4 « il est enflé d'orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d'où naissent l'envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, »

5 « les vaines discussions d'hommes corrompus d'entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. »

(LSG)

 

Le sujet des faux enseignants et des faux prophètes peut être lu des évangiles jusqu'à l'Apocalypse. Il y a des avertissements constants à leur sujet, car leurs fruits égareront les gens de la vérité salvatrice de l'évangile. Jésus appelle ces gens des aveugles :

 

Matthieu 15

13 « Il répondit: Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. »

14 « Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. »

 

L'avertissement de Paul était pour « si quelqu’un » (ei : s'il y en a, celui qui, qui que ce soit). Paul considérait « si quelqu’un » comme un ennemi spirituel s'il prêchait un autre évangile. Il est allé jusqu'à dire aux Galates que, même s'il enseignait lui-même un évangile différent, il devait être maudit !

 

Galates 1

8 « Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème! »

9 « Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu'un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème ! »

​

Il n'y a AUCUNE EXCEPTION à cela. Les croyants doivent être très prudents et ne pas laisser les choses « glisser, » ou fermer les yeux, simplement parce qu'ils aiment tellement le prédicateur ! Le sujet concerne quiconque

« enseigne de fausses doctrines. » Ceux-ci sont appelés faux docteurs et prophètes. Les mots « enseigne de fausses doctrines » (heterodidaskaleo) signifient instruire différemment. Cela donne l'idée qu'ils s'éloignent de l'orthodoxie. C'est un signe certain d'une secte. Ils ont trouvé une nouvelle voie ou ont découvert des « secrets cachés » dans la Bible. Ils révèlent le

« vrai » sens des prophéties anciennes ou dévoilent les mystères bibliques. Ils peuvent même recevoir de nouvelles révélations qui s'éloignent de la parole écrite ou sont des prophètes de nos temps modernes ! Paul a décrit ces faux docteurs :

 

3 « Si quelqu'un enseigne de fausses doctrines, et ne s'attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété, »

 

D'une part, il « ne s'attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ. » Le mot « s’attache » (proserchomai) signifie s'approcher, consentir à. Il semble qu'ils s’attachent à d'autres choses et non aux « saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ ! » Le mot « saines » (hugiaino) signifie avoir une bonne santé, sain et sauf. Ce sont de faux docteurs aveugles, car voici ce que Jésus a dit à propos de ses paroles :

 

- Mes paroles ne passeront jamais (Mat. 24:35) ;

- Si vous avez honte de mes paroles, j'aurai honte de vous (Marc 8:38) ;

- Mes paroles seront utilisées lors du jugement dernier (Jean 12:48) ;

- Si vous n'aimez pas mes paroles, vous ne m'aimez pas (Jean 14:24) ;

- Mes paroles sont les paroles du Père (Jean 14:24).

 

Quand Jésus a demandé à ses disciples s'ils voulaient aussi le quitter comme la foule avait fait, voici ce que Pierre a répondu :

 

Jean 6

67 « Jésus donc dit aux douze : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? »

68 « Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »

69 « Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. »

 

Pierre a compris que les paroles de Jésus étaient « les paroles de la vie éternelle. » Ainsi, il est resté fidèle à son Sauveur jusqu'à son dernier souffle. D'autre part, ces faux docteurs ont abandonné les « saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ. » Que tous les vrais croyants restent attachés à chaque parole qui sort de la bouche de notre Seigneur !

 

Ils ne se sont plus consacrés aux paroles de Jésus et aussi à « la doctrine qui est selon la piété. » Le mot « doctrine » (didaskalia) signifie l’instruction, la doctrine, l’enseignement. Ces enseignements, qu'ils ont laissés, étaient « selon » (kata : à propos de, selon, comme). Une fois de plus, nous voyons qu'ils se sont écartés du chemin étroit, car ils ont abandonné la « piété. » Le mot « piété » (eusebeia) signifie la piété, la sainteté, la dévotion. Ils ont quitté ce qui était saint et accepté l'enseignement des ténèbres. Jésus nous a avertis à leur sujet :

 

Matthieu 7

15 « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. »

16 « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? »

17 « Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. »

18 « Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. »

19 « Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. »

20 « C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

 

Parce qu'ils ont suivi le chemin sombre et parce qu’ils se sont éloignés de la vérité et de la piété, cela se manifestera automatiquement dans leur vie. Paul a donné une image détaillée de ce à quoi ressemblera un faux enseignant.

 

4 « il est enflé d'orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d'où naissent l'envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, »

5 « les vaines discussions d'hommes corrompus d'entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. »

 

Premièrement, « enflé d’orgueil » (tuphoo : se gonfler de suffisance, d'esprit élevé). Au lieu d'être humbles, ils pensaient beaucoup d’eux-mêmes. C'était un trait de caractère que possédaient la plupart des scribes et des pharisiens. Ils aimaient se promener avec des vêtements élaborés, étant considérés comme importants. Jésus a donné une description parfaite de ces pharisiens vaniteux et a expliqué les raisons pour lesquelles ses disciples ne devaient pas agir comme eux (Matt. 23:1-12).

 

Deuxièmement, « il ne sait rien. » Ils se disent des enseignants, mais en fait, ils ne comprennent rien du tout ! Le mot « sait » (epistamai) signifie mettre l'esprit sur, comprendre, alors que le mot « rien » (medeis) signifie pas même un, non, pas, aucun. Ils ne comprennent tout simplement pas, ils ne sont pas nés de nouveau et leur esprit est toujours dans le noir comme l'a écrit Paul :

 

2 Corinthiens 3

14 « Mais ils sont devenus durs d'entendement. Car jusqu'à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c'est en Christ qu'il disparaît. »

 

Troisièmement, « il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots. » Leur intérêt n'est pas dans le Seigneur ni dans son royaume. Ils ne se consacrent pas aux paroles du Seigneur, mais ils ont un intérêt particulier et Paul l'appelait « maladie. » Le mot « maladie » (noseo) signifie être malade, d'un appétit malade. En d'autres termes, ils aimaient les questions « oiseuses » (zetesis : très malade), dans le sens de l’acte de chercher, une dispute, une question. Non seulement ils aimaient cela, mais ils cherchaient à trouver les « disputes de mots » (logomachia : des disputes sur des bagatelles, des conflits de mots). Ils adoraient se disputer sur différents sujets. Ils étaient argumentatifs, querelleurs et conflictuels. Ils avaient raison et tout le monde avait tort ! Connaissez-vous des gens comme ça ? J'espère que vous n'êtes pas l'un d'entre eux. À cause de leur attitude, Paul a écrit que certaines choses en découlent et que ce ne sont pas des traits divins !

 

Quatrièmement, « d'où naissent l'envie » (phthoneo : être jaloux, envier). Ils étaient jaloux des autres. Ils pensaient qu'ils étaient plus intelligents et plus spirituels. Ils ont affirmé aux fidèles qu'ils connaissaient « une autre vérité, » MAIS ils étaient jaloux. Nous pouvons voir que leur supposer connaissance supérieure n’était pas suffisante pour leur apporter le contentement. Nous savons tous que seul le Seigneur Dieu peut remplir nos cœurs et apporter une paix parfaite.

 

Cinquièmement, « les querelles » (eris : une querelle, une dispute, un conflit). C'est un autre fruit que l'on pourrait voir dans la vie de ces faux docteurs. Il semble qu'ils étaient en guerre avec presque tout le monde. Ils n'ont pas apporté la paix, la joie, l'harmonie et l'acceptation à travers leurs enseignements et leurs personnes – c'était le contraire ! Ils ont apporté la dissension, l'opposition et le désaccord partout où ils mettaient les pieds. Encore une fois, ce n'est pas un signe qu'ils sont disciples du Christ ! Jésus a dit que le signe certain d'être ses disciples était l'amour qu'ils auraient les uns pour les autres (Jean 13:34,35).

 

Sixièmement, « les calomnies » (blasphémie : parler mal, injurier). Que ce soit contre Dieu ou contre les hommes, ils disaient secrètement et parfois ouvertement d'eux du mal. Ces faux docteurs n'avaient pas honte de discréditer les frères, de déshonorer leurs noms et de répandre des scandales à leur sujet. Ils ont parlé contre Dieu en enseignant « un autre évangile. » Rappelez-vous ce que vous venez de lire dans Mat. 7:15-20 !

 

Septièmement, les « mauvais soupçons. » Le mot « mauvais » (poneros) signifie blessant, mal, dégénérescence de la vertu originelle. Ils n'étaient certainement pas du Seigneur, qui est le Seigneur de la vérité et de la lumière! Ils étaient « mauvais, » dans leur sens « soupçons » (huponoia : la suspicion, la conjecture). Ils avaient de mauvaises pensées et déductions contre les gens. Ne connaissant pas la vérité, ils sont arrivés à de fausses conclusions. Ils semblaient être très critiques !

 

Huitièmement, « les vaines discussions » (paradiatribe : un mauvais emploi, une ingérence, une dispute perverse). Encore une fois, nous voyons la profondeur de leur cœur. Ils sont en guerre verbale contre tous ceux qui n'adhéraient pas à leurs croyances. Ils blessaient les autres avec leurs paroles, les brisaient et les déshonoraient.

 

Paul a écrit qu'ils étaient comme ça à cause qu’ils étaient « corrompus d'entendement. » Le mot « corrompus » (diaphtheiro) signifie pourrir complètement, corrompre, détruire. Le mot « entendement » (nous) signifie l'intellect, l'esprit. Leurs esprits étaient complètement pourris, remplis de putréfaction, que les doctrines des ténèbres avaient apportés ! Puisque leurs esprits étaient « corrompus, » les seuls fruits qu'ils pouvaient porter étaient tous spirituellement corrompus. Ils ont aussi été « privés de la vérité. » Ils croyaient détenir la VÉRITÉ et l'ont généreusement enseignée ! Pourtant, ils étaient « privés » (apostereo : priver, frauder, destituer) de la « vérité » de Dieu. C'est la seule vérité qui survivra pour toute l'éternité. Ils avaient les mains vides et pensaient qu'ils étaient remplis de vérité spirituelle !

 

Enfin, Paul a décrit ces faux docteurs comme des gens « croyant que la piété est une source de gain. » Les choses n’ont pas changé ! Faux enseignants, pasteurs, prophètes, anciens, évêques – combien utilisent leur statut pour voler les gens et s'engraisser financièrement ?

 

Le mot « croyant » (nomizo) signifie faire selon la loi, considérer. Ils considéraient la « piété » (eusebeia : la piété, la sainteté) comme quelque chose qu'ils pouvaient utiliser pour leur propre bénéfice. Ils agissaient spirituellement, parlaient avec élégance, donnaient l'image qu'ils avaient l'autorité du Seigneur, mais tout cela, toute cette mascarade, cette prétention et cette parodie avaient un objectif principal : c'était « une source de gain » (porismos : obtenir de l'argent, acquérir, gagner).

 

Ils voulaient s'enrichir et devenir riches en utilisant l'évangile comme moyen de le faire. Cela ressemble-t-il à certains faux enseignants actuels dont vous entendez parler ?

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21-1tim

1 Timothée

21 – Le vrai contentement

 

1 Timothée 6

6 « C'est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement ; »

7 « car nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter ; »

8 « si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. »

9 « Mais ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. »

10 « Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. »

(LSG)

 

Si vous demandiez aux vrais croyants ce qui serait un grand péché aux yeux du Seigneur, ils nommeraient probablement l'un des suivants : voler, tuer, manquer d'amour ou de compassion, la colère, la gourmandise, frapper quelqu'un, etc. Je n'ai JAMAIS entendu quelqu'un dire que le manque de contentement est aussi un grand péché - pourtant ça l'est ! Certains de mes lecteurs vivent peut-être dans des pays où l'économie vous permet d'acheter des choses à crédit, que vous aimez et appréciez. Cela peut être un sérieux piège. Une bonne partie des gens qui vivent dans mon pays sont endettés à cause de leur insatisfaction et ne sont jamais contents de ce qu'ils ont. Ils aspirent à des choses qui ne satisferont pas leur âme et ne feront qu'aggraver leur dette. Maintenant, le manque de contentement est le fruit de la convoitise en nous.

 

1 Jean 2

15 « N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui ; »

16 « car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. »

17 « Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. »

 

Si cela était vrai à l'époque de Paul et de Jean, combien plus grande est la possibilité de tomber dans ce péché aujourd'hui, avec un crédit qui nous soit si disponible ! Soyons tous très attentifs à cette section.

 

6 « C'est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement ; »

 

C'est l'énoncé général de cette section et les mots clés sont « gain, piété, et contentement. » Paul parlait d'abord du sujet de la « piété » (eusebeia : la piété, la sainteté). Ce mot caractérise l'attitude intérieure de l'enfant de Dieu, né de nouveau, une attitude qui plaît au Père. En d'autres termes, la piété reflète le caractère de Dieu. Paul a dit à Timothée que le contentement faisait partie du fait d'être semblable à Christ. Le mot « contentement » (autarkeia) signifie la satisfaction de soi, la suffisance. Ce mot n'est utilisé que deux fois dans le Nouveau Testament. L'autre référence se trouve dans le verset suivant :

 

2 Corinthiens 9

8 « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre, »

 

Le mot « contentement, » qui est traduit de autarkeia, veut dire l’autosuffisance, l’indépendance, le contentement. Être satisfait de ce que nous avons est la CLÉ non seulement pour avoir une bonne relation avec notre Père céleste, mais aussi pour être généralement heureux dans la vie. Le manque de contentement dans la vie manifeste que nous ne sommes pas satisfaits de la façon dont Dieu nous traite. C'est exactement ce que le serpent a fait croire à Ève : Prends le fruit, bien sûr, c'est bon, tu ne mourras pas - et elle l'a mangé avec Adam. Ils sont tombés dans le piège du diable - vous devez avoir cela pour être vraiment heureux, mais étaient-ils plus heureux ? Non !

 

- Ils ont eu honte et se sont cachés, car ils étaient nus ;

- Ils avaient peur de Dieu ;

- La communion a été rompue entre eux ;

- Ils ont été chassés du jardin d'Éden ;

- Ils ont personnellement reçu un jugement du Seigneur ;

- Ils avaient maintenant une nature pécheresse.

 

Tout cela était dû au fait qu'ils n'étaient pas satisfaits de ce que le Seigneur leur avait donné. Si Adam et Ève, qui vivaient dans un cadre parfait, pouvaient manquer de contentement, imaginez-nous tous qui ont une nature pécheresse ! Ainsi, les enfants de Dieu doivent pratiquer le

« contentement. » Paul a écrit que la « piété » et le « contentement » sont une « grande source de gain. » Le mot « grande » (megas) signifie grand, extrêmement grand. Le mot « gain » (porismos) signifie obtenir de l'argent, l’acquisition, le gain. En d'autres termes, les croyants, qui manifestent le caractère de Dieu et qui sont satisfaits de ce qu'ils ont ou de ce qu'ils vivent, en tireront un « grand gain. » Être humble et reconnaissant devant le Seigneur fait TOUTE la différence. C'est quelque chose que tous les croyants devraient pratiquer en toutes circonstances. Puis-je vous demander si c'est le cas pour vous ? Désirez-vous souvent des choses que vous n'avez pas ? N'êtes-vous pas satisfait de votre santé, de votre travail, de votre apparence et ainsi de suite - alors, manquer de contentement est un péché et cela vous prive d'être véritablement heureux.

 

7 « car nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter »

 

Paul donnait une raison logique pour laquelle nous devrions être satisfaits et ne pas nous efforcer de tomber dans le cycle sans fin du mécontentement. Il a dit à Timothée que, lorsque nous entrons « dans le monde, » nous n'avons rien apporté avec nous. Lorsque nous naissons, nous n'avons personnellement « rien » (ouden : pas même un, aucun, rien). Ce sont nos parents qui prennent soin de nos besoins en subvenant à nos besoins. Au fil du temps, cet enfant grandit et commence à accumuler des biens jusqu'au jour où il meurt. Que se passe-t-il alors ? Paul a écrit : « il est évident que nous n'en pouvons rien emporter. » Tout comme nous ne sommes pas venus dans ce monde avec quoi que ce soit, il nous est impossible de quitter ce monde et d’emporter quelque chose avec nous. Le mot « emporter » (ekphero) signifie porter (littéralement ou au sens figuré), produire, réaliser (sortir). On arrive sans rien et on quitte ce monde sans rien aussi ! Ceci est la folie du mécontentement ! Salomon l'a exprimé ainsi :

 

Ecclésiaste 5

14 « (5:13) Ces richesses se perdent par quelque événement fâcheux ; il a engendré un fils, et il ne reste rien entre ses mains. »

15 « (5:14) Comme il est sorti du ventre de sa mère, il s'en retourne nu ainsi qu'il était venu, et pour son travail n'emporte rien qu'il puisse prendre dans sa main. »

16 « (5:15) C'est encore là un mal grave. Il s'en va comme il était venu ; et quel avantage lui revient-il d'avoir travaillé pour du vent ? »

 

Jésus nous a aussi dit que ce sont les païens qui recherchent les choses de ce monde et que ses disciples doivent être insouciants, sachant que le Père prendra soin de leurs besoins (Mat. 6:30-34).

 

8 « si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. »

 

Ceci est le contentement pour Paul, non pas qu'il ait promu l'ascétisme, mais il a promu la maîtrise de soi, qui est un fruit de l'Esprit (Gal. 5:22,23). Tout ce dont nous avons vraiment besoin dans la vie est de la « nourriture » (diatrophe : la nutrition, la nourriture). Il s'agit de garder le corps en bon état de fonctionnement, d'être en bonne santé pour pouvoir travailler pour le Seigneur. Nous avons également besoin de « vêtements » (skepasma : une couverture, un vêtement). C'est pour couvrir notre nudité (c'est la première chose que Dieu a faite pour Adam et Ève après qu'ils ont péché dans le jardin) et pour protéger notre corps, qui est l'instrument de la vie. Cela devrait suffire. Est-ce à dire que les croyants ne peuvent pas avoir de biens matériels – absolument pas ! Certains des grands saints de la Bible étaient extrêmement riches. Mais ce qui est remarquable, c'est qu'ils ne se sont pas fixés comme objectif d'être riches - c'était un don de Dieu ou un héritage (comme avec Salomon) qu'ils avaient reçu. Paul a écrit que, avec ce style de vie simple, « cela nous suffira » (arkeo : profiter, être assez, être suffisant, content). Pourquoi travailler pour des choses qui sont ici aujourd'hui et qui peuvent disparaître demain ? Jésus a dit :

​

Matthieu 6

33 « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. »

 

Alors, laissez Dieu décider de ce que vous devriez avoir. Laissez-le subvenir à tous vos besoins. Au lieu d'être mécontent, pourquoi ne pas chercher d'abord le royaume de Dieu et sa justice ? Quand nous le ferons, le Seigneur Dieu s'occupera du reste.

 

9 « Mais ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. »

10 « Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. »

 

Comme pour tous les péchés, notre insatisfaction a des conséquences. Nous en voyons deux au verset neuf. Remarquez que ces conséquences sont pour ceux qui « veulent s’enrichir. » Le mot « veulent » (boulomai) signifie être disposé, avoir l'intention. C'est expressément pour ceux qui désirent, qui ont pour objectif dans la vie d'être riches. Encore une fois, nous remarquons que cela vient du cœur. C'est une envie qui a des racines profondes et qui contrôle l'esprit et la volonté d'une personne. Cela n'a rien à voir avec une personne qui est bénie par Dieu et devient riche.

 

Cette personne tombera « dans la tentation. » Le mot « tombera » (empipto) signifie tomber, être piégé par, tandis que le mot « tentation » (peirasmos) signifie une mise à l'épreuve, éprouver le mal. Le manque de contentement est un piège et, lorsque vous y tombez, vous expérimentez toutes sortes de maux. Le Seigneur Dieu a averti ses enfants et nous devons avoir des oreilles pour écouter. Le matérialisme est un piège, tandis que le contentement nous libère.

 

Puis, notre insatisfaction apportera « beaucoup de désirs insensés et pernicieux. » Le mot insensé » (anoetos) signifie inintelligent, insensé, imprudent. On nous dit que l'un des fruits du mécontentement est de devenir « insensé. » Nous devrions grandir en sagesse, en compréhension et en perspicacité spirituelle, mais le mécontentement bloque tout cela. Nos

« désirs » (epithumia : un désir particulièrement pour ce qui est interdit) nous pousse à devenir inintelligent et nous recherchons alors les mauvaises choses dans la vie. Ces « désirs insensés » deviennent « pernicieux » (blaberos : injurieux, blessant). En d'autres termes, notre insatisfaction donne naissance à des désirs qui ne sont pas fondés sur le Seigneur. Ces désirs sont insensés et nuisibles ! Ils ne sont pas bons pour l'enfant de Dieu, ils ne font que l'asservir pour qu'il vive pour la chair.

 

9 « […] qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. »

 

Le manque de contentement donne naissance au piège de la tentation et aussi aux désirs insensés et nuisibles. Si cela ne suffisait pas, il vous « plongent » (buthizo : couler, noyer) dans deux choses. Il vous apportera la « ruine » (apoleia : la ruine, la perte, le gâchis). C'est la récolte que vous allez récolter ! Vous pouvez avoir des biens, mais votre vie spirituelle sera gâchée! Votre relation, avec le Seigneur, sera comme un désert ! Le mécontentement vous plongera également dans la « perdition » (olethros : détruire, ruiner, la mort). Avez-vous déjà vu un jardin ou un champ qui a souffert de la sécheresse ? Tout ce qui était vivant et portant des fruits est maintenant sec et sans vie ! C'est l'image d'un enfant de Dieu qui désire la richesse avant son propre Dieu ! Vous devenez un terrain vague, car vous avez vendu votre âme à Mammon. Souvenez-vous de ce que le Seigneur Jésus a dit :

 

Matthieu 6

24 « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. »

 

Paul a terminé cette section, concernant le contentement, avec quelques mots de sagesse. C'est aussi un terrible avertissement pour tous les croyants qui manquent d'amour véritable pour leur Sauveur.

​

Matthieu 6

19 « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; »

20 « mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. »

21 « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »

 

Paul parlait de « l'amour de l'argent » et c'est la clé pour comprendre notre section sur le contentement.

 

10 « Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. »

 

Les mots « amour de l'argent » (philarguria) signifient l'avarice, l'amour de l'argent. C'est notre amour de l'argent (et tout ce qu'elle peut procurer) qui est « une racine de tous les maux. » Il ne s'agit pas d’avoir de l'argent, mais d'aimer l'argent. Aimer l'argent « est une racine » (rhiza : une racine, une pousse, une source ; ce qui vient de la racine, un descendant). La racine est l'organe par lequel la nourriture est fournie à la plante. Si la racine meurt, la plante mourra également. Cette racine (l'amour de l'argent) est la « racine de tous les maux, » pas seulement un mal mais « tous » (pas : tout, le tout, toutes sortes de). Absolument TOUS les « maux » (de « mal » (kakos : sans valeur, dépravé, mauvais) sont fondés sur l'amour de l'argent ! Pouvez-vous imaginer un monde sans un seul citoyen désireux d'aimer l'argent ? Pouvez-vous imaginer comment cela changerait la face de la terre ? Essayez d'imaginer cela et, si vous en êtes capable, vous comprendrez pourquoi le manque de contentement est un si grand péché !

 

10 « […] et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. »

 

Une fois de plus, Paul a fait une distinction entre ceux qui ont de grandes possessions et ceux qui sont possédés par de grandes richesses. Paul parlait de « quelques-uns, » pas de tous mais de « quelques-uns, » qui désirent être riches. Ceux qui en sont « possédés » (oregomai : tendre la main après, convoiter, désirer) se font du mal et souvent sans même le savoir !

 

La première chose est qu'ils « se sont égarés loin de la foi. » Le mot

« égaré » (apoplanao) signifie égarer, errer, séduire. Ils abandonnent la vraie « foi » (pistis : la persuasion, la croyance, la conviction morale). Ils tournent lentement le dos au Seigneur. Ils perdent leur premier amour, comme certains croyants l'ont fait à Éphèse :

 

Apocalypse 2

4 « Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. »

5 « Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. »

 

Puisque Mammon est devenu le désir de leur cœur, il est naturel que leur amour pour le Seigneur diminue.

 

La deuxième chose est, que pour l'amour de l'argent, ils « se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. » Le mot « jetés » (peripeiro) signifie pénétrer entièrement. Ce n'est pas une coupure légère, mais une blessure profonde dont s'afflige le croyant. L'imagerie est tellement étonnante ! Vous vous blessez profondément, quand vous aimez l'argent, à cause du manque de contentement. En fait, vous vous affligez beaucoup de douleurs ! Vous vous infligez beaucoup de peines ! Le mot « bien » (polus) signifie beaucoup, abondant et le mot « tourments » (odune) signifie des tourments, des douleurs, du chagrin. Vous mangez le fruit de votre amour pour l'argent, qui vous infligera une grande quantité de douleur et de chagrin. Certains enfants de Dieu sont insensés en mettant de côté le Seigneur pour gagner plus d'argent !

 

Jérémie 2

12 « Cieux, soyez étonnés de cela; Frémissez d'épouvante et d'horreur ! dit l'Éternel. »

13 « Car mon peuple a commis un double péché : Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l'eau. »

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22-1tim

1 Timothée

22 – Poursuivez ces choses

 

1 Timothée 6

11 « Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. »

12 « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d'un grand nombre de témoins. »

13 « Je te recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, »

14 « (6:13) de garder le commandement, (6:14) et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ, »

15 « que manifestera en son temps le bienheureux et seul souverain, le roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, »

16 « qui seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen ! »

(LSG)

 

Dans cette section, nous pouvons voir que Paul s'adressait directement à Timothée : « Pour toi, » fait référence à son enfant dans la foi. Il se référait à Timothée comme « homme de Dieu. » Le terme « homme de Dieu » a été utilisé dans l'Ancien Testament à 71 occasions et se trouve principalement dans 1 et 2 Rois. Il fait référence aux prophètes, aux prêtres ou à quelqu'un de spécial, qui a été envoyé par Dieu pour porter ses paroles et exécuter ses ordres. C'est tout un honneur pour Timothée d'être appelé « homme de Dieu. » Il n'est utilisé que deux fois dans le Nouveau Testament et les deux fois par Paul qui faisait référence à Timothée (1 Tim. 6:11 ; 2 Tim. 3:17). Puisse-t-il être notre désir d'être connu comme une femme ou un homme de Dieu et d'être considéré comme quelqu'un que Dieu utilise comme un instrument de justice (Rom. 6:13) dans ce monde corrompu. Afin d'être un véritable « homme de Dieu, » Paul a donné une courte liste de choses qui devaient être présentes dans la vie de tout croyant.

 

11 « Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. »

12 « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d'un grand nombre de témoins. »

 

Paul a écrit : « fuis ces choses. » Ici, Paul parlait de la folie d'être mécontent et de rechercher les choses de ce monde (section #21). Le mot « fuir » (pheugo) signifie s'enfuir, disparaître, s’échapper. Il y a des choses que Timothée a dû fuir et abandonner. Ce n'est que lorsqu'on lâche ce qu'il a dans la main que Dieu est alors capable de le remplir d'autre chose ! Paul opposait ces deux mots : fuir et recherche. C'est ce que Paul a fait dans sa propre vie (il a fui et recherché) et, maintenant, il a transmis cela à Timothée.

 

Philippiens 3

7 « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. »

8 « Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, »

9 « et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, »

10 « Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, »

11 « (3:10) pour parvenir, (3:11) si je puis, à la résurrection d'entre les morts. »

12 « Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus-Christ. »

 

Laissant ces actes de ténèbres derrière lui, Timothée a dû « rechercher » (dioko : poursuivre, suivre, aller de l'avant). Il y avait des choses que Timothée (et tous les vrais croyants) devait rechercher pour devenir un homme de Dieu.

 

La première est la poursuite de la « justice » (dikaiosune : l'équité du caractère ou de l'acte). Cela parlait d'avoir une rectitude morale qui est basée sur la loi de Dieu. Toutes ses pensées et ses actions devaient être pesées dans la balance de Dieu. Être juste, c'est avoir le caractère de Dieu, et, par-dessus tout, c'est ce que Timothée devait conserver. Que la droiture de caractère soit aussi notre priorité dans la vie.

 

La deuxième est la poursuite de la « piété » (eusebeia : la piété, la dévotion, la sainteté). Cela donne l'idée de suivre le Seigneur. Il manifestait également un désir intérieur de plaire à son Sauveur. Dans la parabole de la perle (Mat. 13:45,46), l'homme qui a trouvé une grosse perle vend tout ce qu'il a pour pouvoir l'acheter. Une personne remplie de « piété » abandonnera tout ce qu'elle a pour suivre et imiter son Seigneur.

 

La troisième est la poursuite de la « foi » (pistis : une persuasion, une croyance, une conviction morale). Les éléments de la foi sont :

- une ferme conviction que la Parole de Dieu est la vérité (Jean 6:68) ;

- un abandon personnel à Dieu (Jean 20:28) ;

- une conduite reflétant cette reddition (Éph. 5:8).

 

La quatrième est la poursuite de la « charité » (agape : l’amour, l’affection, la bienveillance. L’amour est :

- L'attitude de Dieu envers son fils (Jean 17:26) ;

- L'attitude de Dieu envers le genre humain (Jean 3:16) ;

- L'attitude de Dieu envers celui qui croit (Jean 14:21) ;

- L'attitude des enfants de Dieu les uns envers les autres (Jean 13:14) ;

- La nature essentielle de Dieu (1 Jean 4:8).

 

N'oubliez jamais que l'amour ne peut être connu que par des actions (Rom. 5:8) et que l'amour est l'expression la plus magnifique parmi les hommes (2 Cor. 5:14).

 

La cinquième est la poursuite de la « patience » (hupomone : l’endurance la pleine d'espoir, la constance). Ce type de patience semble ne grandir que dans les épreuves ! Nous savons tous que la patience perfectionne le caractère chrétien (Jacques 1:4) et nous avons tous besoin d'être perfectionnés !

La sixième est la poursuite de la « douceur » (praiotes : la douceur, l’humilité). Cela décrit la grâce intérieure de l'âme et quelqu'un qui est bon dans ses relations avec les autres. Ce mot est étroitement lié à l'humilité.

 

12 « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d'un grand nombre de témoins. »

 

Les croyants sont engagés dans un combat spirituel et Paul rappellait à Timothée d'être prêt à se battre :

 

Ephésiens 6

12 « Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. »

13 « C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. »

 

Timothée devait « combat[re] le bon combat. » Il existe de nombreuses batailles dans lesquelles les gens peuvent s'engager, mais pour les disciples du Christ, « le bon combat » est notre combat ! Le mot « bon » (kalos) signifie proprement, beau, précieux, vertueux. Ceci décrit notre « combat » (agonizomai : lutter, travailler, lutter avec ferveur). Qu’est-ce que ce « bon combat ? » Il n'y en a qu'un : « de la foi » (pistis : la persuasion, la croyance, la conviction morale). L'Évangile est notre combat et la terre est notre champ de bataille ! Gagner des âmes au Christ, sauver les hommes du gouffre de l'enfer, enseigner les voies du Seigneur Dieu sont les raisons pour lesquelles chacun de nous doit se battre. C'était le combat de Timothée et, si vous êtes un enfant de Dieu, c'est aussi votre « bon combat. »

 

12 « […] saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d'un grand nombre de témoins. »

 

Timothée devait être proactif dans son « bon combat, » alors Paul lui a dit de « saisir » (epilambanomai : saisir, attraper) chaque occasion que le Seigneur lui présentait. Dans sa deuxième lettre, il a écrit :

​

2 Timothée 4

1 « Je t'en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, »

2 « prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. »

 

Timothée avait besoin de se souvenir de l'appel qu'il avait reçu : « à laquelle tu as été appelé. » Le mot « appelé » (kaleo) signifie appeler d'un endroit à un autre. Son nom a été prononcé avant sa naissance et avant même que le temps n'existe ! Non seulement Timothée a été appelé à la vie éternelle, mais TOUS ceux qui accepteraient le Fils comme leur Sauveur personnel l'étaient aussi.

 

Ephésiens 1

4 « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, »

5 « nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, »

6 « à la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée en son bien-aimé. »

 

Il y a un point important qui doit être abordé.

 

12 « […] et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d'un grand nombre de témoins »

 

Paul a écrit : « tu as fait une belle confession en présence d'un grand nombre de témoins. » Le mot « confession » (homologeo) signifie consentir, reconnaître, avouer. Cela parle de la profession de foi que Timothée a donnée – son témoignage de repentance. C'était une « belle confession. » C'était réel, vrai et honnête. Son histoire de repentance allait droit au but et n'était pas insipide, ne laissant pas les « témoins » (martus : un témoin, un martyr) se demander s'il comprenait vraiment ce qu'est le salut. Trop souvent, nous entendons des témoignages qui n'ont rien à voir avec le péché – la repentance et le salut. Cependant, ce n'est pas le cas avec le témoignage de Timothée. Puis-je vous demander quel est votre témoignage personnel ? Y a-t-il un moment décisif dans votre vie où vous vous êtes vu comme un grand pécheur avec le jugement de Dieu sur vous ? Avez-vous crié au Christ de venir vous sauver ? Vous êtes-vous repenti de vos péchés et possédez-vous maintenant un profond désir d'abandonner vos anciennes habitudes ? Si ce n'est pas le cas, il n'y a pas de meilleur moment pour le faire que maintenant !

 

13 « Je te recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, »

14 « (6:13) de garder le commandement, (6:14) et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ, »

 

Le mot « recommande » (paraggello) signifie ordonner, donner une charge, déclarer. Encore une fois, ce n'est pas un conseil qui est donné, mais un véritable ordre. Les gens, en général, n'aiment pas être commandés mais, en tant qu'enfant de Dieu, nous savons que ce que Dieu nous dit de faire est toujours pour notre bien.

 

C'est la quatrième fois que Paul utilisait le mot paraggello dans cette lettre (1:3 ; 4:11 ; 5:7 ; 6:13) et il l'utilisera encore une fois en 6:17. Ce mot donne aussi l'idée : d’annoncer, de commander. C'est un commandement important, car il est donné « devant Dieu. » C'est la deuxième fois que Paul demandait à Dieu d'être son témoin (5:21). Il décrivait Dieu comme celui

« qui donne la vie à toutes choses. » Le mot « vie » (zoopoeio) signifie rendre vivant, donner la vie, vivifier. C'était le Dieu de Paul, le créateur et le soutien de toute vie. C'est aussi le Dieu de tous les vrais croyants.

 

Paul a également utilisé Jésus comme son témoin, tout comme il l'a fait auparavant (5:21). Il a décrit Jésus comme celui « qui fit une belle confession devant Ponce Pilate. » Je me demande si Paul faisait un lien entre la « bonne confession » que Timothée a faite (6:12) et la « bonne confession, » qui sont exactement les mêmes mots en grec, que Jésus a données ? Quoi qu'il en soit, j'espère que, si jamais nous devons faire une « bonne confession. » nous serons assez forts pour prendre position et déclarer la vérité !

 

Ceci est le commandement que Paul a ordonné à Timothée de faire :

 

14 « (6:13) de garder le commandement, (6:14) et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ »

 

Timothée devait observer ce commandement sans faute ! Je crois que Paul essayait de rendre son point TRÈS CLAIR. Timothée avait besoin de

« garder » (tereo : garder l'œil sûr, exécuter un ordre). Il devait observer ce que Paul avait commandé « sans tache » (aspilIos : sans tache, sans souillure, pur). Timothée, fais ce que tu sais que tu dois faire et fais-le bien – tout le temps. Ce faisant, en étant un dirigeant pieux, il sera « sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ. »

 

Ce faisant, vous serez aussi « sans reproche » (anepileptos : irréprochable, non coupable devant la loi). Aucun reproche ne sera donné sur votre compte si vous suivez les commandes. Paul encourageait peut-être Timothée en parlant du retour de Jésus. Il pouvait aussi désirer garder les yeux sur l'espérance du retour du Seigneur. Que ce soit aussi la flamme tranquille qui brûle dans nos cœurs !

 

15 « que manifestera en son temps le bienheureux et seul souverain, le roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, »

16 « qui seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen ! »

 

Le « moment » de son retour est inconnu, ne laissez personne vous tromper, car beaucoup ont été dupes dans le passé.

 

Matthieu 24

36 « Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. »

37 « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. »

38 « Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; »

39 « et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. »

40 « Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé ; »

41 « de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée. »

42 « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. »

43 « Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. »

44 « C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. »

 

Le passage suivant est identifié comme une doxologie au Père. Nous savons que Paul parlait du Père puisqu'il a écrit : « que manifestera en son temps » et cela fait référence (comme nous l'avons vu) au retour du Messie. Seul le Père le sait, donc il est logique de comprendre que ce qui est écrit concerne le Père ! Sept choses sont mentionnées à propos de Dieu – le Père.

 

Premièrement, « le bienheureux et seul souverain. » Le mot

« bienheureux » (makarios) signifie suprêmement bienheureux. Seul Dieu doit être béni par nos lèvres, personne d'autre ne devrait l'être parce qu'il est le « seul souverain. » Le mot « seul » (monos) signifie seul. Il n'y a AUCUN AUTRE « souverain » (dunastes : un dirigeant ou un officier de grande autorité).

 

Deuxièmement, « le roi des rois. » Le mot « roi » (besileus) signifie un fondement du pouvoir. Ici, nous voyons que Dieu est le fondement sur lequel reposent tous les rois. La plupart d'entre eux ne s'en rendent même pas compte !

 

Romains 13

1 « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. »

2 « C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. »

 

Troisièmement, « le Seigneur des seigneurs. » Le mot « Seigneur » (kurios) signifie suprême en autorité. Si Dieu le Père est le fondement (besileus) de tout, il est aussi l'autorité suprême en toutes choses – même des seigneurs de ce monde !

 

Quatrièmement, « qui seul possède l'immortalité. » Encore une fois, nous avons la confirmation qu'il n'y a pas d'autre Dieu, car nous avons le sens du mot « seul » (monos : unique, seul). Un seul « possède » (echo : détenir, pouvoir) « l’immortalité » (athanasia : immortel, immortalité). Dieu n'a ni commencement ni fin (Apoc. 1:4,8 ; 4:8 ; 11:17 ; 16:5). Dieu donne la vie éternelle (Jean 3:16). Personne n'a ni commencement ni fin excepté Dieu.

 

Cinquièmement, « qui habite une lumière inaccessible. » Ici, le mot

« habite » (oikeo) signifie rester, habiter. C'est la demeure du Seigneur Dieu - pure lumière, car il EST LUMIÈRE (Ps. 104:2). Dieu est « inaccessible » (aprositos : inaccessible, dont aucun homme ne peut s'approcher). Personne ne peut venir à lui à cause de ses iniquités. C'est pourquoi nous avons désespérément besoin de Jésus comme médiateur (Héb. 8:6 ; 9:15 ; 12:24).

 

Sixièmement, « que nul homme n'a vu ni ne peut voir. » Nos yeux sont trop impurs pour contempler la sainteté du Seigneur Dieu. Moïse désirait voir Dieu, mais même lui ne le pouvait pas !

 

Exode 33

18 « Moïse dit : Fais-moi voir ta gloire ! »

19 « L'Éternel répondit : Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi le nom de l'Éternel ; je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde. »

20 « L'Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre. »

 

Septièmement, « à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen ! » Seul Dieu est digne de notre « honneur » (temps : estime, précieux). Lui seul, à nos yeux, peut être considéré, estimé et digne d'adoration. Lui seul doit recevoir la « puissance éternel » (aionios kratos : la domination éternelle). Puissions-nous offrir à Dieu ce qui lui appartient – l'adoration et la domination sur notre âme.

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23-1tim

1 Timothée

23 – Instructions aux riches

 

1 Timothée 6

17 « Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. »

18 « Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes œuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, »

19 « et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable. »

 

Comme nous l'avons vu dans notre dernière section, il y a cinq fois où l'apôtre Paul a utilisé le mot paraggello, ce qui signifie « commander » et c'est la dernière fois dans cette épître. Il y avait des choses que Paul voulait que Timothée enseigne concernant la richesse. C'était un ordre, pas une suggestion, que les « riches » (plousios : riches, abondants) avaient besoin d'entendre et d'appliquer dans leur vie. Comme aujourd'hui, il y a des riches et, étant enfants de Dieu, ils ont aussi besoin de savoir ce que le Père veut d'eux. Comme ils étaient riches dans le « présent siècle » (nun : maintenant, présent, immédiat), voici les enseignements qu’ils devaient recevoir.

 

Premièrement, ils ne devaient pas être « orgueilleux » (hupselophroneo : haut d'esprit, arrogant). Cela parle de l'attitude intérieure qu'ils ne devaient pas avoir. Le Seigneur déteste les orgueilleux. Vous souvenez-vous de ce que Jacques et Pierre ont écrit ?

 

Jacques 4

6 « Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente ; c'est pourquoi l'Écriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. »

 

1 Pierre 5

5 « De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. »

​

Certains disent que l'orgueil est la source de tous les péchés ! Quand on pense trop à soi, c'est le début de sa chute. Quand quelqu'un est riche, il croit qu'il a dû pouvoir et de l'autorité et qu'il a le contrôle – quelle folie est cette pensée ! Rappelez-vous ce que Jésus a enseigné sur le fait d'avoir une grande richesse :

 

Luc 12

16 « Et il leur dit cette parabole: Les terres d'un homme riche avaient beaucoup rapporté. »

17 « Et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? car je n'ai pas de place pour serrer ma récolte. »

18 « Voici, dit-il, ce que je ferai : j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands, j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ; »

19 « et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi. »

20 « Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? »

21 « Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche pour Dieu. »

22 « Jésus dit ensuite à ses disciples : C'est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. »

23 « La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. »

 

Deuxièmement, c'est « de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines. » Les mots « mettre leur espérance » (elpizo) signifient attendre, se confier, espérer, faire confiance. Les gens riches ont tendance à faire confiance à leur richesse. Si quelque chose arrive, ils ont les moyens de s'en occuper. Cela rend le cœur de plus en plus indépendant. Je n'ai pas besoin de Dieu - je peux prendre soin de moi et le cœur s'éloigne lentement de son Créateur ! Paul a rappelé aux riches que leur richesse est « incertaine. » Le mot « incertaines » (adelotes) signifie caché, incertain. On ne sait jamais si, même en UN JOUR, ils peuvent perdre toute leur grande richesse. Demandez-le à Job ?

 

17 « […] mais de la mettre en Dieu, »

 

Puisque vos richesses sont incertaines, ne devriez-vous pas placer votre espérance dans le Dieu Vivant ? N'est-il pas celui qui donne la vie et soutient chaque souffle que vous prenez ? Encore une fois, combien est insensé l'homme qui se confie en lui-même et ses richesses au lieu du Seigneur ?

​

17 « […] qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. »

 

Ici, nous voyons que Paul a donné les raisons pour lesquelles les riches (et les pauvres) devaient faire confiance à Dieu et non à ce qu'ils possèdaient. Tout d'abord, Dieu « nous donne. » Le mot « donne » (parecho) signifie tenir près, meubler, donner. Si Dieu fournit la nourriture aux corbeaux (Job 38:41), ne vous la fournira-t-il pas aussi ? Si Dieu a fourni un substitut pour le fils d'Abraham en sacrifice (Gen. 22:13), ne fournira-t-il pas également une assistance dans vos besoins les plus profonds ? Dieu pourvoira « avec abondance » (plousios : copieusement, abondamment). Dieu ne fournit pas juste peu mais abondamment. Les provisions du Seigneur sont luxuriantes et il donne généreusement toutes choses « pour que nous en jouissions » (apolausis : jouir, pleinement jouir). Ce mot grec n'est utilisé qu'ici et dans Héb.11:25. Il donne l'idée d'expérimenter la joie et les bienfaits de la joie. Alors, faites confiance à Dieu qui pourvoit richement, afin que ses enfants puissent profiter des dons de Dieu.

 

18 « Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes œuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, »

19 « et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable. »

 

Troisièmement, Paul a dit aux riches de « faire du bien. » Le mot « bien » (agathoergeo) signifie travailler bien, faire le bien. Ceci est une déclaration générale. En toutes choses, ayez cette attitude de « faire du bien. » Dieu vous a donné des richesses pour que vous puissiez faire le bien avec elles. Les richesses ne doivent pas être gardées, mais plutôt partagés avec ceux que Dieu désigne. Un chrétien riche est un agent entre les mains de Dieu, qui devrait distribuer la bonté là où elle est nécessaire.

 

Quatrièmement, ils sont tous liés les uns aux autres, les riches sont appelés « d'être riches en bonnes œuvres. » Paul a mis en contraste les richesses du monde et les richesses de Dieu. On a tendance à garder pour soi les richesses du monde, alors que le bon serviteur de Dieu fait le contraire. Les riches devraient désirer être riches en « bonnes œuvres. » Le mot « bonnes » (kalos) signifie beau, bon, vertueux et le mot « œuvres » (ergon) signifie travailler, peiner, un acte. Si vous voulez être riche, soyez riche en faisant des actes spirituels de bonté envers les autres. C'est ce que Jésus voulait dire quand il a dit : « [d’]aimer ton prochain comme toi-même » (Mat. 22:39).

 

Cinquièmement, il appelait les riches à « avoir de la libéralité » (eumetadotos: bon pour donner, libéral avec de l'argent). Comme vous pouvez le voir, toutes les choses que les riches sont appelés à faire sont liées les unes aux autres. Paul a expliqué ce que signifie faire de « bonnes œuvres » et cela implique que vous devez être « généreux, » « partager librement » (koinonikos : vouloir communiquer, être libéral avec). Jésus a dit : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10:8). N'oubliez pas qu'il n'est pas nécessaire d'être riche pour être généreux avec les autres !

 

Lorsque les riches (ou tout chrétien) partagent librement leurs richesses avec les autres, à part glorifier le Seigneur, que font-ils ?

 

19 « et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable. »

 

Ils « amasse[nt] » (apothesaurizo : chérir, accumuler) pour eux-mêmes. Ils construisent « pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide. » Le mot « fondement » (themelioo) signifie poser une base pour. À l'avenir, leurs bonnes œuvres seront la base de quelque chose qu'ils recevront. Paul en parlait ailleurs :

 

1 Corinthiens 3

10 « Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. »

11 « Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. »

12 « Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, »

13 « (3:12) l'œuvre de chacun sera manifestée ; (3:13) car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. »

14 « Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. »

15 « Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. »

 

Soyez riches en bonnes œuvres et, ce faisant, vous posez une bonne base pour l’avenir - pour votre avenir éternel. Cela n'a rien à voir avec le salut, car seul Christ peut le fournir. Paul a traité des récompenses que l'on recevrait en raison des bonnes œuvres que l’on a faites au nom du Christ. Dieu est vraiment généreux !

 

La vie, qui attend les vrais chrétiens, est appelée « la vie véritable » Les croyants sont appelés à la « saisir » (epilambanomai : saisir, attraper). C'est MAINTENANT qu'il est temps de faire de bonnes œuvres, il faut saisir cette pensée et l'appliquer à soi-même. Le mot « véritable » (aionios) signifie en réalité ; perpétuel, éternel, pour toujours et le mot « vie » (zoe) signifie la vie, au sens propre ou figuré. Il y a aussi le sentiment de vivre une vraie vie spirituelle, qui peut commencer maintenant et se prolonger dans l'éternité (avec toutes ses nouvelles implications).

 

Riches ou pauvres, que tous les enfants de Dieu désirent faire de bonnes œuvres pour la gloire du Seigneur et l'encouragement pour les autres.

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24-1tim

1 Timothée

24 – Conclusion

 

1 Timothée 6

20 « O Timothée, garde le dépôt, en évitant les discours vains et profanes, (6:21) et les disputes de la fausse science »

21 « dont font profession quelques-uns, qui se sont ainsi détournés de la foi. Que la grâce soit avec vous ! »

(LSG)

 

Paul est arrivé à la conclusion de sa lettre. Il craignait pour Timothée et son ministère. Il connaissait les ruses et les pièges de l'ennemi. Il a laissé son enfant bien-aimé dans la foi avec quelques dernières remarques.

 

20 « O Timothée, garde le dépôt […] »

 

La première traite du devoir de « garder » (phulasso : surveiller, être sur ses gardes). L'ennemi est subtil et rusé et Timothée devait être vigilant envers lui-même et envers son ministère. Pierre a également donné un avertissement clair aux croyants à qui il a écrit :

 

1 Pierre 5

8 « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. »

9 « Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. »

 

Ce que Timothée avait particulièrement besoin de garder, c'était « le dépôt. » Le mot « dépôt » (parakatatheke) signifie un dépôt, un dépôt sacré, celui qui est engagé. Nous savons que Paul lui avait déjà parlé du don spirituel, qui était dans Timothée :

 

1 Timothée 4

14 « Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t'a été donné par prophétie avec l'imposition des mains de l'assemblée des anciens. »

 

Maintenant, il devait protéger et garder ce dépôt. C'était un don spirituel précieux, donné par le Seigneur Dieu, qu'il avait besoin de chérir et d'utiliser pour le bénéfice des autres. Cela me rappelle la parabole des trois serviteurs qui reçoivent une somme d'argent juste avant le départ de leur maître. Ils devaient la mettre en œuvre (Mat. 25:14-29), deux l'ont fait, mais le troisième ne l'a pas fait. Paul ne voulait pas que Timothée soit comme le troisième serviteur devenu inutile à son maître. Puis-je vous demander si vous utilisez vos talents naturels et spirituels que le Seigneur vous a donnés? Comme Timothée, vous devrez peut-être vous rappeler de ne pas les oublier et de les utiliser à bon escient.

 

20 « O Timothée, garde le dépôt, en évitant les discours vains et profanes, (6:21) et les disputes de la fausse science »

21 « dont font profession quelques-uns, qui se sont ainsi détournés de la foi. Que la grâce soit avec vous ! »

 

Timothée avait également besoin d’éviter « les discours vains et profanes, et les disputes de la fausse science. » Ce deuxième avertissement pourrait être utilisé dans presque toutes les églises ! C'est un poison qui empoisonne les églises sur tous les continents ! Le mot « profanes » (bebelos) signifie païen, méchant, profane). Le mot « vains » (kenophonia) signifie sons vides, stériles, vains). Enfin, le mot « disputes » (antithese) signifie un conflit, une opposition. Ces trois mots grecs décrivent ce que Paul appelait le contenu de ce que les gens se disent.

 

Timothée devait « éviter » (ektrepo : dévier, se détourner, éviter) de tels propos. Il ne sert à rien de participer à de telles conversations, car elles sont méchantes, vides et n'apportent que des conflits. Les chrétiens peuvent souvent être si catégoriques sur des futilités que cela provoque des divisions entre eux. Tous ces discours sont fréquemment considérés comme la

« science » (gnose : l'acte de savoir, la science) mais, en réalité, elle est

« fausse » (pseudonumos : faussement nommé, soi-disant faussement). Ils croient qu'ils sont intelligents avec des idées intéressantes mais, en vérité, ce n'est pas du tout le cas.

 

Paul a averti Timothée que la « profession » (epaggello : annoncer, professer) de certains est vide. Ce discours vain et vide est devenu si important et si crédible pour certains qu'ils se sont « détournés de la foi. » En d'autres termes, ils croient leurs propres mensonges ! Le mot « détournés » (astocheo) signifie manquer la marque, s'écarter de la vérité. Les paroles vaines égarent souvent les gens et c'est pourquoi Timothée a dû s'en détourner ! Écoutez-vous des discours inutiles et vides ? Faites attention, car cela peut vous éloigner du Seigneur.

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