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Simple
Commentaire
sur
3 Jean

Par Rénald Leroux

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Un simple commentaire sur 3 Jean ©

Copyright 2022 par Rénald Leroux Jr.

 

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Toutes les citations bibliques proviennent de la Bible « Louis Segond 1910 », qui est maintenant du domaine public.

BIBLIOGRAPHIE

 

Complete Word Study New Testament, Edited by Spiros Zodhiates, A.M.G Publishers, Chattanooga, Tennessee, U.S.A.

​

Exhaustive concordance of the Bible, James Strong, Abingdon Pub., Nashville, Tennessee, U.S.A.

​

Expository Dictionary of New Testament Words, W.E. Vine, Thomas Nelson Publishers, Nashville, Tennessee, U.S.A.

​

Interlinear Hebrew/Greek English Bible (N-T), Jay Green Gen. Editor and translator, Ass. Pub. and Authors Inc., Lafayette, Indiana, U.S.A.

​

New Testament Word Studies, John Albert Bengel, Kregel Pub. , Grand Rapids, Michigan, U.S.A.

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Word studies in the New Testament, Marvin R. Vincent, Eerdmans Pub. Co., Grand Rapids, Michigan, U.S.A.

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Word study concordance, Edited by R.D. Winter and R.H. Winter, Pub. Cooperatively by William Carey Library and Tyndale House Pub., U.S.A.

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Word study New Testament, Edited by R.D. Winter and R.H. Winter, Pub. Cooperatively by William Carey Library and Tyndale House Pub., U.S.A.

​

Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible. General Editor M.C. Tenney, Zondervan Publishing House, Grand Rapids, Michigan, U.S.A.

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TABLE DES MATIÈRES

 

a. Page frontispice ........................................................... p. a

 

b. Page d'information ...................................................... p. b

 

c. Bibliographie ................................................................ p. c

 

d. Table des matières ...................................................... p. d

 

 

 

TABLE DES MATIÈRES
du commentaire

 

 

 

01. Introduction ……………………………………………………....... p. 01

02. Cher Gaïus (1 :1-4) …......……………………………………..... p. 02

03. Agis fidèlement (1 :5-8) ………………………………………... p. 09

04. À propos de Diotrèphe (1 :9,10) …………………………… p. 16

05. À propos de Démétrius (1 :11-15) ………………………… p. 22

01 - Introduction

Troisième épître de Jean

 

La troisième épître de Jean est la plus courte de toutes les épîtres du Nouveau Testament. Comme dans sa deuxième lettre, Jean s'identifie comme « l'ancien ». Sa lettre a été écrite à un certain Gaïus qui doit être différencié de l'autre Gaïus connu de Paul, et dont il est question dans ses épîtres. On pense que deux et trois Jean ont été écrites à peu près au même moment (entre 80 et 90 après JC), bien qu'il n'y ait aucune information dans ces lettres pour indiquer une certaine période. Jean encourage les chrétiens à ouvrir leur cœur et leur foyer aux chrétiens dans le besoin. Il les met également en garde contre le désir de régner avec la force sur le corps du Christ.

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01-3john
02-3john
02 - Cher Gaïus
3 Jean 1:1-4

​

3 Jean 1

1 L'ancien, à Gaïus, le bien-aimé, que j'aime dans la vérité.

2 Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme.

3 J'ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la vérité qui est en toi, de la manière dont tu marches dans la vérité.

4 Je n'ai pas de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité.

(LSG)

 

Notez que dans ses deuxième et troisième épîtres, Jean commence par « l'ancien ». Aucun nom n'est mentionné, ce qui manifeste que le titre de « l'ancien » était suffisant pour que le destinataire de la lettre comprenne automatiquement de qui provenait cette lettre. Cela me dit que ces deux lettres ont été écrites à des personnes qui connaissaient personnellement Jean. À cause de cela, nous pouvons également voir que sa première lettre pourrait être appelée une « épître générale » comme celles de Pierre, Jacques, Jude, Hébreux et certaines de celles de Paul.

 

1 L'ancien, à Gaïus, le bien-aimé, que j'aime dans la vérité.

 

Cette lettre a été écrite à un homme qui est appelé « le bien-aimé » (AGAPETOS) signifiant : aimé, estimé, cher, préféré, digne d'amour. Nous pouvons voir que Jean tenait cet homme en estime, et nous verrons pourquoi au verset trois. Je me demande combien d'hommes et de femmes pouvons-nous vraiment dire que nous estimons à cause de leur marche avec le Seigneur ? S'il y a de telles personnes dans nos vies, nous devrions faire comme Jean et leur faire savoir à quel point nous les apprécions. Cela les encouragerait certainement, car les personnes qui marchent dans la lumière sont plus souvent découragées qu'encouragées à continuer dans leur foi.

 

Qui est ce Gaïus ? Nous constatons que le nom Gaïus apparaît quelques fois dans le Nouveau Testament. Dans l'Encyclopédie biblique standard internationale, nous trouvons les informations suivantes concernant les hommes dont le nom était Gaïus : (Traduction Libre)

 

(1) Le Gaïus à qui 3 Jean s’adresse : Il est décrit comme « le bien-aimé » (3 Jean 1 :1-2, 5, 11), « marchant dans la vérité » (3 Jean 1 :3-4), et faisant « une œuvre fidèle » « vers ceux qui sont frères et des étrangers » (3 Jean 1 :5-6). Il a été identifié, par certains, comme étant le Gaïus mentionné dans les Constitutions apostoliques (VII, 46), qui a été nommé évêque de Pergame par Jean.

 

(2) Gaïus de Macédoine : un « compagnon de voyage » de Paul (Actes 19 :29). Il était l'un de ceux qui ont été saisis par Démétrius et les autres orfèvres, lors de l'émeute d'Éphèse, pendant le troisième voyage missionnaire de Paul.

 

(3) Gaïus de Derbe : il fut parmi ceux qui accompagnèrent Paul de la Grèce « jusqu'en Asie », lors de son troisième voyage missionnaire (Actes 20 :4). Dans la liste correspondante donnée dans les « Contendings of Paul » (comparez Budge, Contendings of the Twelve Apostles, II, 592), le nom de ce Gaïus est donné comme « Gallius ».

 

(4) Gaïus : l'hôte de Paul, lorsqu'il écrivit l'Épître aux Romains, et qu’il se joignit à l'envoi de ses salutations (Rom. 16 :23). Comme Paul a écrit cette épître à Corinthe, il est probable que ce Gaïus est identique à (5).

 

(5) Gaïus : que Paul a baptisé à Corinthe (1Cor. 1 :14).

 

D'après les informations que nous avons recueillies, il semble qu'il y avait plus d'un homme qui portait le nom de Gaïus : un ou deux qui étaient présents dans la vie de Paul, et qui ont même participé à son troisième voyage missionnaire; et un autre qui était présent dans la vie de Jean. Ce que nous savons du Gaïus dans trois Jean, c'est qu'il était aimé de Jean : « que j'aime dans la vérité ». Le mot « aimer » (AGAPAO) signifie : accueillir, divertir, aimer tendrement. De nos jours, les hommes disent rarement qu'ils « aiment » un autre homme. En revanche, dans certaines cultures, il est bien admis de le dire. Jean « aimait » Gaïus non pas dans un sens érotique, mais plutôt parce qu’il était un vrai disciple du Christ. Qu'ils soient hommes ou femmes, tous les chrétiens doivent pouvoir dire qu'ils aiment les gens dans le Seigneur. Pourquoi ? Parce qu'ils sont tous frères et sœurs dans la foi. Faut‑il les connaître personnellement ou participer à leur vie pour pouvoir dire : « J'aime ceux qui appartiennent au Seigneur » ? Non ! Tout ce que nous devons savoir, c'est qu'ils appartiennent au même corps spirituel que nous.

 

Remarquez que Jean aimait Gaïus : « en vérité ». Avez-vous remarqué à quel point « la vérité » est un thème majeur dans tous les écrits de Jean ? Il a utilisé le mot « vérité » vingt-et-une fois dans son évangile, huit fois dans la première épître de Jean, quatre fois dans 2 Jean, et enfin, quatre autres fois dans 3 Jean pour un grand total de trente-sept fois. Je voudrais également que vous remarquiez que le nombre 37 est composé d'un 3 et d'un 7. Dans son livre intitulé « Number in Scripture », E.W. Bullenger écrit que le chiffre 3 signifie : « ce qui est solide, réel, substantiel, complet et entier » (p.107). Le chiffre 7, quant à lui, représente : « C'est donc 7 qui est la marque de perfection et d'intégralité, ce à propos duquel il est employé » (p. 168). Si cela doit être vrai (parce que c'est une simple déduction et non un enseignement), alors « la vérité » est solide et complète et elle est parfaite. D'autre part, nous savons que la vérité de Dieu : doit être observée (Ps. 25:5), les voies du Seigneur sont vraies (Ps. 25 :10), Dieu est le Dieu de vérité (Ps. 31 :5), toute l'œuvre de Dieu est faite dans la vérité (Ps. 33 :4), et finalement Jésus est la vérité (Jean 14 :6). Alors Jean aime Gaïus « en vérité », à la fois à cause de Dieu et selon les normes de Dieu.

 

 

2 Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme.

 

Le verset deux a été prêché tant de fois avec de fausses exégèses intentionnelles. Nous avons vu dans la première et la deuxième épître de Jean qu'il y a de faux docteurs parmi les frères. Aujourd'hui, certains d'entre eux utilisent ce verset pour enseigner que Dieu veut que vous soyez riche et prospère financièrement. Ils ajoutent ce verset à n'importe quel type de phrase pour prouver qu'ils ont raison. Quand je dis qu'ils le font « intentionnellement », c'est parce que cela va à l'encontre de ce que la Bible entière enseigne, comme nous le verrons plus tard.

 

Jean commence par le mot « bien-aimé ». C'est la façon dont Jean nomme Gaïus. Nous avons vu cela aussi au verset un. Avez-vous déjà pensé de qui Gaïus était le « bien-aimé » ? De Jean certes, mais bien plus encore – il était le « bien-aimé » de Dieu lui-même ! Il était aimé de Dieu parce que ses péchés avaient été lavés par le sang de Christ !

Apocalypse 1

5 et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,

(LSG)

 

Gaïus n'était pas le seul « bien-aimé » de Dieu. Tous ceux qui viennent à Christ pour recevoir le pardon de leurs péchés sont également profondément aimés par le Seigneur Dieu. Faites-vous partie de ceux qui sont appelés « aimés » ? La main de Dieu repose-t-elle sur vous ? Êtes-vous devenu enfant de Dieu par adoption ? Ce don de grâce est encore accordé aujourd'hui à tous ceux qui se repentent de leurs péchés et implorent le salut auprès du Seigneur Jésus.

 

Jean avait une prière spéciale pour Gaïus. Cette prière semble être unique dans le Nouveau Testament. Cette prière est à « tous égards » (PAS) signifiant : tout, chaque, le tout. Sa prière concerne tous les différents aspects de la vie de Gaïus. La première partie est pour son bien-être général : « que tu prospères à tous égards ». Comme je l'ai écrit auparavant, beaucoup utilisent cela pour prouver que Dieu veut que vous soyez riche et que c'est seulement votre manque de foi qui vous empêche de devenir riche. Voici ce que David Guzik a écrit dans son commentaire sur 3 Jean : (Traduction Libre)

 

 

b. Je prie pour que vous puissiez prospérer en toutes choses et être en bonne santé, tout comme votre âme prospère : Jean a utilisé cette expression courante dans son envoi de meilleurs vœux et bénédictions à Gaïus. Certains ont compris, à tort, une garantie de richesse perpétuelle et de santé parfaite pour le chrétien.

 

  1. Bien sûr, nous devons toujours nous rappeler que Dieu veut le meilleur pour nous et ne prévoit que du bien pour nous. Souvent, la prospérité matérielle et la santé physique actuelles font partie de ce bien qu'il a pour nous - et cette prospérité et cette santé sont absolument promises comme le destin ultime de tous les croyants.

  2. Pourtant, pour le moment présent, Dieu peut - selon Son plan infiniment sage - utiliser un manque de prospérité matérielle et de santé physique pour promouvoir une plus grande prospérité et santé à l'échelle de l'éternité.

  3. Néanmoins, certains vivent dans la pauvreté et la maladie simplement parce qu'ils ne recherchent pas le meilleur de Dieu, ne suivent pas les principes de Dieu et ne marchent pas dans la foi. De plus, il y en a d'autres qui disent que nous devrions utiliser les promesses générales de bénédiction de Dieu comme un moyen de satisfaire un désir charnel d'aisance, de confort et de luxe.

 

Dans le plan de Dieu, certains sont devenus très riches comme Abraham, Lot, David et Salomon (notez que deux sur quatre ont vraiment gâché leur vie à cause de l'argent et des richesses). D'autre part, certains membres du peuple de Dieu étaient très pauvres dans l'Ancien Testament (Exode 22 :25; 23 :3) ainsi que dans le Nouveau Testament (Jean 12 :8 ; Rom. 15 :26; Gal. 2 :10). En tout cas, c'est Dieu qui fait prospérer son enfant. Dans tout cela, nous ne devons jamais oublier que c'est la main du Seigneur qui fait prospérer une personne (Pr. 10 :22). Notre objectif dans la vie ne doit pas être de devenir riche, mais plutôt :

 

Matthieu 6

33 Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.

(LSG)

 

Jean écrit également : « sois en bonne santé ». C'est une expression très courante qui se trouvait dans les lettres de l'époque de Jean. Lorsque j'écris une lettre, j'écris souvent : « J’espère que vous vous portez bien, ainsi que votre famille ». Il n'y a rien de plus normal que d'espérer que les amis « prospèrent » (EUODOO), c'est-à-dire : qu’ils réussissent à atteindre un objectif. Sachant que Gaïus est un homme spirituel, il espère qu'il atteindra ses objectifs spirituels dans la vie ainsi que ses objectifs terrestres souhaités (qui devraient être les mêmes). Jean espère aussi que Gaïus « soit en bonne santé » (HUGIAINO), ce qui signifie : être sain, être bien, être en bonne santé. Il n'est pas anti-spirituel d'être en bonne santé ou d'avoir assez pour vivre. Ce qui est anormal, c'est quand on fait de la santé et de la richesse une priorité, qu’on ignore que la volonté de Dieu pour nous, c'est ce que nous devrions rechercher; et ne pas Lui imposer la nôtre. N'oublions jamais que les choses de la chair et les choses de l'Esprit sont en guerre (Gal. 5 :17) et que le royaume de Dieu n'est pas centré sur la chair (Rom. 14 :17).

 

3 J'ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la vérité qui est en toi, de la manière dont tu marches dans la vérité.

 

Dans les versets trois et quatre, nous verrons la seule chose qui réjouissait grandement le cœur de Jean par rapport aux chrétiens. Nous voyons d'abord l'effet de ces choses : « J'ai été fort réjoui ». Cela suggère le fait d'être heureux et joyeux, d’avoir un sentiment de calme et de joie. C'était un sentiment intérieur de bonheur : quelque chose qui remplirait son esprit et y resterait. Ce n'était pas une joie qui, comme un cadeau offert, nous rend heureux pour un peu de temps. C'était une joie profondément enracinée qui était fondée sur la joie spirituelle. Comment cette joie lui est-elle venue : « lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la vérité qui est en toi »â€¯! Témoigner (MARTUREO) signifie : être un témoin ou témoigner. Ce n'étaient pas des "ouï-dire", ce n'étaient pas des histoires fabriquées comme nous le voyons si souvent aujourd'hui. Ce sont des faits sur lesquels on a témoigné. Nous pouvons comprendre que certains frères étaient venus voir Jean, lui avaient parlé de Gaïus et de la façon dont il vivait vraiment près de Dieu. Je me demande ce que les gens disent de moi ? Peuvent-ils témoigner que je suis une lumière dans un monde de ténèbres ? Attestent-ils que je marche sur la route étroite ? Si j'étais appelé à comparaitre "au tribunal", que déclareraient les gens concernant ma marche chrétienne ? Serais-je un autre Gaïus ou quelqu'un à oublier ? N'oublions jamais que Jésus a dit : « Suivez-moi » (Matt. 16 :24).

 

v.3 ... de la manière dont tu marches dans la vérité.

 

C'est ce qui a réjoui le cœur de Jean – la façon dont Gaïus marchait dans le monde. Beaucoup de choses sont dites concernant notre marche chrétienne. En voici quelques-unes de Paul :

 

- Marchez dans la foi (Rom. 4 :12)

- Marchez en nouveauté de vie (Rom. 6 :4)

- Ne marchez pas selon la chair (Rom. 8 :4)

- Marchez honnêtement (Rom. 13 :13)

- Marchez dans le même esprit (2 Cor. 12 :18)

- Marchez selon l'Esprit (Gal. 5 :14)

- Marche d’une manière digne de ta vocation (Ép. 4 :1)

- Ne marchez plus comme des Gentils (Ép. 4 :7)

- Marchez dans l'amour (Ép. 5 :2)

- Marchez comme des enfants de lumière (Ép. 5 :8)

 

Notre marche est-elle importante ? Est-ce vraiment important de savoir comment je mène ma vie ? Poser la question, c'est y répondre ! Si je suis un enfant de Dieu, je suis appelé à marcher dans Sa lumière et non selon ce monde.

 

4 Je n'ai pas de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité.

 

C'était d'entendre cette chose qui a apporté de la joie à Jean. En fait, il dit : « Je n'ai pas de plus grande joie que d'apprendre ». Cela signifie-t-il que la joie dont il parle est encore plus grande que la joie qu'il a à cause de Christ – non ! Jean parle de la joie que d'autres humains peuvent lui apporter. Alors, encore une fois, quelle est cette joie terrestre qui remplissait son cœur ? C'était d'entendre comment ses enfants spirituels : « marchent dans la vérité ». La vérité que Jean mentionne est la vérité de Dieu. Apportons-nous de la joie au cœur d'autres chrétiens par notre marche inébranlable dans le Seigneur ? Gaïus le faisait et nous sommes tous appelés à faire de même.

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03-3john
03 - Agis fidèlement
3 Jean 1:5-8

 

3 Jean 1

5 Bien-aimé, tu agis fidèlement dans ce que tu fais pour les frères, et même pour des frères étrangers,

6 lesquels ont rendu témoignage de ta charité, en présence de l'Église. Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d'une manière digne de Dieu.

7 Car c'est pour le nom de Jésus-Christ qu'ils sont partis, sans rien recevoir des païens.

8 Nous devons donc accueillir de tels hommes, afin d'être ouvriers avec eux pour la vérité.

(LSG)

 

Dans cette section ainsi que dans la suivante (v.9,10) vous remarquerez que Jean compare deux hommes qui se disent chrétiens. D'un côté, il y a Gaïus et de l'autre Diotrèphe. L'un doit être applaudi, l'autre doit être évité. Quant à Gaïus, il est appelé « bien-aimé » (AGAPETOS), ce qui signifie : très aimé. Dans la première et la troisième épître de Jean, le mot « bien-aimé » est utilisé dix fois ! Paul n'utilise ce mot que huit fois dans Romains. Pierre utilise ce mot huit fois également dans ses épîtres. Mais c'est Jean qui l'utilise le souvent dans son court recueil d'épîtres (sept chapitres). Jean aimait vraiment Gaïus, en tant que frère en Christ, mais aussi en tant que merveilleux disciple du Christ. Contrairement à Diotrèphe, Gaïus : « agis fidèlement ». Ces deux mots signifient : demeurer d'une manière digne de confiance. En d'autres termes, Gaïus était le type de serviteur dont Jésus parlait :

 

Matthieu 25

21 Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.

(LSG)

 

Gaïus était un « bon et fidèle serviteur ». Il en est ainsi d'abord parce qu'il a agi fidèlement (PISTOS) signifiant : digne de confiance. On peut compter sur une personne qui agit fidèlement. Elle fera ce qu'on attend d’elle. Jésus a raconté une histoire sur l'importance d'agir fidèlement :

 

 

Luc 12

35 Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées.

36 Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera.

37 Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir.

38 Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant!

(LSG)

 

Un tel serviteur est spécialement béni par le Maître. Gaïus était un homme intègre, il savait ce que son maître attendait de lui et il agissait en conséquence - même lorsque son maître n'était pas "présent". Dans quel genre de choses Gaïus était-il fidèle ? Contrairement à de nombreux chrétiens, il était fidèle : « dans ce que tu fais pour les frères ». J'aime beaucoup les mots "dans tout" ! Vous voyez, Gaïus a fait tout le nécessaire ou tout ce qu'il devrait faire en tant que disciple du Christ. Il y a des chrétiens qui font des choses pour le Seigneur – tant que cela coïncide avec ce qu'ils aiment. Ils serviront dans le comité d'accueil, car ils aiment accueillir les gens. D'autres auront un ministère dans la cuisine parce qu'ils aiment cuisiner. D'autres sont au comité d'entretien, les projets de restauration ne suffisent jamais ! Mais si vous demandez au préposé à l'entretien de laver la vaisselle, il trouvera une excuse; ou à celui à l'accueil de préparer une salade pour un repas, il trouvera un prétexte pour ne pas le faire. Avouons-le, nous ne faisons souvent que ce que nous aimons vraiment dans l'église et pour les autres. Mais Gaïus a bien fait : « dans ce que tu fais pour les frères, et même pour des frères étrangers, ». Puissions-nous tous devenir de bons serviteurs dans tout ce qui nous est demandé !

 

Gaïus était un bon serviteur avant tout : « pour les frères » (ADELPHOS), ce qui signifie : un frère au sens propre ou figuré. Son attention et ses ministères étaient centrés sur ses frères et sœurs en Christ. En d'autres termes, il aimait ceux qui aimaient le Christ. Il était attentif à leurs besoins. Il a toujours été là en tant que soutien et n’a jamais refusé de donner un coup de main. Vous souvenez-vous de l'histoire du "bon Samaritain" (Luc 10 :30-37) ? Les deux hommes religieux se sont détournés pour ne pas aider le pauvre homme pendant que le Samaritain faisait tout ce qu'il pouvait pour lui venir en aide. Plus souvent que nous ne le devrions, nous "tournons la tête" ou "bouchons nos oreilles" afin de ne pas accomplir ce que nous savons devoir faire pour les frères ! Pensez-vous que Jésus serait content si nous agissions ainsi ? Gaïus était là pour eux – n'est-ce pas ? Il n'avait pas seulement un cœur bienveillant et une main tendue pour ses compagnons croyants, il l'a également fait pour un autre groupe de personnes.

 

v.5 ... et même pour des frères étrangers,

 

C'est une chose d'être impliqué dans la vie de ceux que vous connaissez et voyez régulièrement, mais c'en est une autre d'ouvrir votre cœur à ceux que vous ne connaissez pas vraiment. À l'époque de Jean, il y avait beaucoup d'enseignants itinérants, de prédicateurs et d'évangélistes, qu’on pourrait aussi appeler missionnaires. Ils arrivaient dans votre ville et venaient à votre réunion d'église, encourageant les gens dans le Seigneur. Ils n'avaient pas d'endroit où rester et pas de quoi vivre. C'était une coutume de prendre bien soin de ces ministres itinérants, de les amener chez soi, de les nourrir, et même de leur apporter une aide pécuniaire. Gaïus était également connu pour aider ceux qui étaient des : « étrangers » (EXNOS), ce qui signifie : étranger ou invité. Dans notre église, nous recevons des missionnaires, et (en tant que pasteur) je m'assure qu'ils sont bien pris en charge une fois le service terminé. Un jour, alors que nous déjeunions avec eux, ils nous ont remerciés pour la nourriture. J'ai dit : "Oh, ce n'était rien". Ils ont insisté et ont dit que ce n'était pas toutes les églises qui prenaient soin de leurs besoins ! J'ai été étonné d'apprendre que certaines églises ne fournissent même pas de nourriture et de communion fraternelle au peuple de Dieu qui est venu les encourager ! Vous souciez-vous des chrétiens qui vous sont étrangers ? Votre maison est-elle ouverte pour les accueillir pour un repas ou une soirée ? Faites‑vous savoir aux dirigeants de l'église que vous êtes plus que disposé à les aider lorsqu'ils viennent ? Qu'en est-il des nouvelles personnes qui arrivent ? Les accueillez-vous ? Faites-vous en sorte qu'ils se sentent chez eux ? Soyons tous comme Gaïus !

 

6 lesquels ont rendu témoignage de ta charité, en présence de l'Église. Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d'une manière digne de Dieu.

 

Il n'est jamais bon de se glorifier (1 Cor. 4 :7; 2 Cor. 12 :6; Jacques 4 :6) ou de se vanter ! Ce n'est pas ce que Gaïus a fait, au contraire car : « ils ont témoigné ». Les étrangers dont Gaïus s'occupait étaient plus que disposés à « témoigner » (MARTUREO) signifiant : être un témoin. Les chrétiens ont volontairement témoigné de l'amour, de l'attention et de la grâce que Gaïus avait pour eux. Ils ont été tellement bien accueillis par lui, qu'ils ont donné un témoignage à son sujet à toute l'église ! Nous ne devrions pas rechercher les éloges des autres, mais un "merci pour tout ce que vous avez fait" peut être bien reçu. Je me demande si les églises reconnaissent le travail de certains chrétiens au sein de la congrégation ? Non pas qu'il faille les placer sur un piédestal, mais n'est-ce pas une cause digne d'identifier ceux qui font bien ce que Dieu leur demande de faire comme Gaïus ? Ces personnes ont témoigné de la « charité » que Gaïus a manifestée. Malheureusement, le fait est, que d'autres témoignent tout le contraire de l'amour à leur égard et que beaucoup de chrétiens sont: grincheux, impoli, insensible, égoïste, indifférent, froid ou exigeant. Ces derniers qualificatifs sont parfois mentionnés plus souvent que : bienveillant et aimant.

 

Jean dit que ceci est une bonne chose : « Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d'une manière digne de Dieu. ». Il y a des façons de faire les choses en tant qu'église et en tant qu'individu. Le dicton : "que ferait Jésus" s'inscrit exactement dans ce contexte. Tous les chrétiens devraient faire les choses d'une manière digne de Dieu. Il y a des choses que nous devrions faire qui sont honorables devant Dieu :

 

- Recevoir les gens d'autres églises d'une manière digne (Rom. 16 :1,2)

- Marcher d'une manière digne de notre vocation (Ép. 4 :1)

- Se conduire d’une manière digne de l'évangile de Jésus-Christ (Phil. 1 :27)

- Marcher dignement de l'appel de Dieu (1 Thess. 2 :12)

 

Nous pouvons facilement oublier que notre vie entière devrait être digne (avoir une valeur) aux yeux du Seigneur Dieu. En d'autres termes, notre vie devrait plaire à Dieu. Si nous avons Son Esprit, nous devrions tous avoir la pensée de Christ (Romains 8 :9).

 

 

7 Car c'est pour le nom de Jésus-Christ qu'ils sont partis, sans rien recevoir des païens.

8 Nous devons donc accueillir de tels hommes, afin d'être ouvriers avec eux pour la vérité.

 

Les personnes dont Gaïus s'est occupé sont décrites au verset sept : « ils sont partis » (EXERCHOMAI) signifiant : sortir, avancer ou partir. Ce sont des gens qui sont partis de chez eux pour aller ailleurs porter le message de Dieu. Nous pouvons voir une image de ceci dans le livre des Actes :

 

Actes 1

8 Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.

(LSG)

 

Des gens comme Timothée, Tite, Phoebé, Apollos, Priscille et Aquilas représentaient tous le Seigneur Dieu et allaient ici et là pour répandre la "Bonne Nouvelle". Maintenant, il est écrit que ces frères et sœurs : « sans rien recevoir des païens ». Le mot « recevoir » (LAMBANO) signifie : prendre avec la main, s'emparer de toute personne ou chose afin de s'en servir. Ils n'ont pas pris d'argent ou de fournitures des païens (non-croyants) mais se sont appuyés uniquement sur la provision du Seigneur à travers ses enfants. Je crois n’avoir jamais vu dans le Nouveau Testament des gens de Dieu demander de l'aide aux non-croyants. Je crois que les chrétiens devraient subvenir aux besoins de l'œuvre de Dieu et des ouvriers de Dieu. Je ne peux pas imaginer que des enfants de lumière (Ép. 5 :8) soient pris en charge par des enfants des ténèbres (1 Thess. 5 :5). Cela me rappelle ce que Paul a écrit aux Corinthiens :

 

2 Corinthiens 6

14 Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres?

15 Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle?

16 Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.

(LSG)

 

 

Si les chrétiens ne doivent pas :

 

- Être sous un joug inégal avec les incroyants,

- Avoir une communion avec l'iniquité,

- Communiquer avec les ténèbres,

- Être en accord avec Bélial,

- Avoir une part avec des non-croyants,

- Être en accord avec les idoles,

 

Comment alors peuvent-ils être soutenus dans leur travail par des non-croyants ? Ils n'ont rien reçu des païens et les ouvriers d’aujourd’hui devraient faire de même. S'ils doivent faire de même, cela signifie que nous (le peuple de Dieu) devons les soutenir dans leur travail.

 

8 Nous devons donc accueillir de tels hommes, afin d'être ouvriers avec eux pour la vérité.

 

C'est la conclusion de Jean concernant ce pour quoi Gaïus est bien aimé et connu. Il appartient aux croyants de soutenir les ouvriers de Dieu. C'est notre devoir envers eux, car ils représentent le Seigneur Dieu. Maintenant, Jean ajoute une note encourageante : « afin d'être ouvriers avec eux pour la vérité ». Si nous ne pouvons pas aller évangéliser dans le monde et laisser notre famille et nos amis derrière nous, nous pouvons toujours participer monétairement avec ceux qui le font.

 

Romains 10

14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche?

15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés? selon qu'il est écrit: Qu'ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles!

(LSG)

 

Oui, certains sont envoyés (v.15) et s'ils sont envoyés, ils doivent également être pris en charge. C'est ainsi que nous pouvons participer à leurs ministères – en les soutenant. Les enfants de Dieu recevront tous des récompenses pour le bien qu'ils ont fait au nom de Christ (Rom. 14 :10; 2 Cor. 5 :10). Soutenir les besoins des ouvriers de Dieu sur le terrain est certainement une bonne chose à faire. Alors êtes-vous un compagnon de travail dans la vérité ? Partagez-vous une partie de vos revenus pour encourager les autres à partir dans le monde et à répandre la Bonne Nouvelle ? Gaïus l'a fait et nous devrions le faire aussi.

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04-3john
04 - À propos de Diotrèphe
3 Jean 1 :9,10

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3 Jean 1

9 J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point.

10 C'est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église.

(LSG)

 

Comme je l'ai écrit auparavant, d'une certaine manière, Jean compare le bien‑aimé Gaïus à Diotrèphe et comment la vie chrétienne peut être différente, lorsque l'un marche avec le Seigneur, et l'autre non. Dans notre prochaine section, Jean parlera d'un autre « bien-aimé », son nom est Démétrius. C'est comme si Jean "plaçait" Diotrèphe entre deux grands disciples du Christ !

 

9 J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point.

 

Jean avait écrit : « quelques mots à l'église ». Personne ne connaît le contenu de cette lettre, car elle a été perdue. Ce que je veux dire par "perdue", ce n'est pas que l'homme l'a traitée de manière frivole et qu'il était en quelque sorte déplacé. Mais plutôt que le Seigneur ne voulait pas que cette lettre soit placée dans le Canon de la Bible (Il ne voulait pas qu'elle fasse partie de la Bible). Nous le voyons également dans l'Ancien Testament où les livres écrits par les prophètes de l'Ancien Testament ne peuvent plus être trouvés tels :

 

- Le Livre des Guerres (Nombres 21 :14)

- Le Livre de Jasher (Josué 10 :13)

- Le Livre des actes de Salomon (1 Roi 11 :41)

- Le Livre de Nathan le prophète (1 Ch. 29 :29)

- Le Livre de Gad le voyant (1 Ch. 29 :29)

- Le Livre de Shemaïa le prophète (2 Ch. 12 :15)

- Le Livre de Jéhu fils de Hanani (2 Ch. 20 :34)

 

Dieu utilise les gens pour écrire Sa parole – nous le savons tous. La question est la suivante : "Est-ce que tout ce qu'une personne (comme Paul ou Jude) écrit est considéré être automatiquement la Parole de Dieu ?" Si Dieu a utilisé Pierre pour écrire ce qui deviendra une partie du Nouveau Testament (1 et 2 Pierre), tous ses autres écrits sont-ils AUSSI la Parole de Dieu ? Il est clair, d'après la troisième épître de Jean au verset 9, que la réponse est non ! Il y a une discussion au sein des érudits bibliques pour savoir si Paul a écrit une autre lettre aux Corinthiens (2 Cor. 7 :8) entre sa première et sa deuxième épître. C'est une question intéressante, mais elle n'a actuellement aucun effet sur notre texte, alors revenons-y.

 

Jean présente une nouvelle personne – son nom est Diotrèphe. Il ne doit pas être comparé à notre bien-aimé Gaius. Il y a quelque chose de profondément faux chez cet homme chrétien parce qu'il ne reflète pas Jésus, mais a plutôt un esprit mondain. Cet homme manifeste ouvertement qu'il n'a pas l'esprit de Christ (1 Cor. 2 :16), mais vit plutôt dans « la chair ». Paul a écrit à ce sujet :

 

Romains 8

5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit.

6 Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix;

7 car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas.

8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.

(LSG)

 

Examinons les différentes manières dont Diotrèphe a manifesté qu'il était un chrétien vivant dans « la chair ».

 

Le premier point est : « qui aime être le premier parmi eux ». Diotrèphe aimait être "numéro un". Le mot grec est PHILOPROREUO qui signifie simplement : aimer être premier, ambitieux de distinction, aimer avoir la prééminence. Il n'avait pas reçu, mais plutôt rejeté, les paroles de Jésus qui sont les suivantes :

 

Matthieu 23

11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.

12 Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.

(LSG)

 

Marc 10

43 Il n'en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur;

(LSG)

 

D'après le sens en grec, nous voyons que Diotrèphe aimait être le premier, avait des ambitions de distinctions et aimait avoir la prééminence. En d'autres termes, il était avide de pouvoir et égocentrique ! Il voulait être le plus grand de l'église, mais ne voulait pas servir les autres. Pas étonnant que Jean veuille s'occuper de lui ! Avons-nous un peu de Diotrèphe en nous ? Oublions-nous aussi volontairement que nous sommes appelés à nous servir les uns les autres (Galates 5 :13) ? Désirons-nous aussi être placés parfois sur un piédestal et recevoir des honneurs pour le travail que nous faisons dans notre église ?

 

Le deuxième point est que Diotrèphe : « ne nous reçoit point ». Cela évoque l'idée que, par le passé, Jean et d'autres avaient essayé de traiter avec lui. Il avait peut‑être eu de mauvais rapports concernant son ministère et les gens voulaient que cela s'arrête - mais ce n'est pas arrivé. Diotrèphe : « ne nous reçoit point » (EPIDECHOMAI) signifiant : ne pas admettre ni recevoir. Des tentatives ont été faites pour le voir ou lui parler, mais elles ont été refusées. Je me souviens d'une fois où j’ai eu affaire à un pasteur qui troublait son église et les gens avaient demandé de l'aide. Au lieu de recevoir notre aide pour régler la situation, il nous a envoyé une lettre officielle nous disant "d’abandonner la démarche", sinon des mesures légales seraient prises contre nous ! C'était un Diotrèphe typique qui n'acceptait pas les conseils des autres pasteurs. Si quelqu'un rejette la sagesse contenue dans le Livre de Dieu, il ne devrait jamais être placé dans une position d'autorité. Je vois souvent ce deuxième point chez les gens d'église qui refusent systématiquement de changer ou de tenir compte des avertissements de Dieu. Ils sont fréquemment prompts à trouver des points faibles chez les autres, tout en étant aveugles pour eux-mêmes (Matt. 7 :3-5). Sommes-nous comme Diotrèphe ? Têtus dans nos manières et n'acceptant pas les conseils des autres ?

 

 

10 C'est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église.

 

Une troisième indication que Diotrèphe marchait dans la chair était : « tenant contre nous de méchants propos » (PHLUAREO) signifiant : réprimander paresseusement ou malicieusement. Ici, nous voyons que Diotrèphe a parlé plusieurs fois contre Jean et d'autres croyants. Jésus avait enseigné à ses disciples dès le début (Sermon sur la Montagne) qu'il ne fallait parler que de la vérité !

 

Matthieu 5

37 Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin.

(LSG)

 

Le « malin » parlait certainement par la bouche de Diotrèphe ! Imaginez avoir de méchants propos envers des hommes tels que l'apôtre Jean - l'apôtre que Jésus aimait (Jean 19 :26). Nous avons tous entendu des gens parler contre d'autres dans nos églises. Certains en font un jeu et détruisent même la réputation d'un enfant bien-aimé de Dieu. Lorsque cela se produit, nous devons prendre position et réprimander la personne qui fait cela, en lui rappelant ce qui suit :

 

Philippiens 4

8 Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées.

(LSG)

 

C'est un péché grave et si vous êtes cette personne, vous devez vous repentir, demander pardon et faire amende honorable.

 

Une quatrième manifestation de la marche dans la chair est qu'il utilisait des « méchants propos » (PONEROS) signifiant : blessant, mauvais, calamiteux. Les mots utilisés par Diotrèphe visaient directement à offenser Jean et les autres avec lui. Il a utilisé des mots qui les ont dépeints comme des gens vraiment mauvais. Des mots choisis et agissant comme des poignards pour blesser. Avez-vous déjà été victime d'une telle personne – disant des choses qui n'étaient tout simplement pas vraies et vous obligeant de vous défendre ? Qu'il est aigre ce fruit de la chair ! Êtes-vous comme Diotrèphe ? Utilisez-vous votre langue pour détruire ceux pour qui Christ est mort ? Rappelez-vous ce que Jésus a dit :

 

 

7 Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!

(LSG)

 

Un cinquième fruit de la chair chez Diotrèphe est : « il ne reçoit pas les frères ». Ce chef d'église a tout simplement refusé de communier avec certains chrétiens, parce qu’ils ne voyaient pas les choses comme lui ! Il s'est séparé des hommes et des femmes de Dieu. Pouvez-vous imaginer avoir des "gardes" dans l'église et exclure les personnes qui figurent sur la "liste noire" du pasteur ? Pouvez-vous même imaginer avoir une "liste noire" ? Maintenant il arrive, que parce qu'une personne est disciplinée par l'église, elle ne soit plus la bienvenue jusqu'à ce qu'elle se repente de son péché. Il est normal qu'elle ne soit pas autorisée à communier avec les croyants; c'est ce que Paul enseigne aux Corinthiens (1 Cor. 5 :1-5). Mais Diotrèphe ne permettait pas aux bons chrétiens d'entrer et de communier - c'était un dictateur ! Les églises devraient être ouvertes pour recevoir tous les vrais croyants et leur permettre de participer au culte. L'église est le Corps de Christ et tous les membres "en règle" sont les bienvenus ! Nous n'irons peut-être pas jusqu'à dire que nous sommes comme Diotrèphe, mais y a-t-il des chrétiens que nous ne voulons vraiment pas en notre présence simplement, parce qu'ils ne sont pas exactement comme nous ?

 

Un sixième et dernier fruit de la marche dans la chair est que Diotrèphe : « et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église ». Non seulement content de refuser de recevoir certains chrétiens, Diotrèphe s'est aussi attaqué à ceux qui ont ouvert leur cœur et leur maison à leurs frères et sœurs ! Diotrèphe était vraiment un malade spirituel ! C'est une chose de pécher par soi‑même, mais c'en est une autre de forcer les autres à le faire ! J'aimerais savoir ce qui est arrivé, plus tard, à cet homme – s'il s'est repenti ou non ! Si vous lisez ceci et que vous subissez actuellement des pressions pour prendre parti contre une personne que vous savez être un bon chrétien, s'il vous plaît, ne le faites pas. Soyez un enfant de Dieu et défendez ce qui est vrai. Ne succombez jamais aux menaces contre vous, en faisant ce que les gens mal intentionnés veulent que vous fassiez. D'autre part, ne soyez jamais la personne qui désire attaquer un serviteur innocent du Seigneur. Dieu sera sûrement contre vous ! Jean ne laissera pas passer cela, et il écrit : « je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants propos ». Le péché est souvent laissé sans discipline dans l'église. Les personnes qui agissent d'une manière non aimante ou impie ne sont jamais disciplinées. Les gens sont libres de ce qu'ils veulent faire ou d’affirmer des choses qui ne viennent pas de Dieu. Les dirigeants ferment volontairement les yeux en refusant d'agir. Paul averti les Corinthiens qui ne voulaient pas discipliner l'un de leurs membres :

 

1 Corinthiens 5

6 C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte?

7 Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.

(LSG)

 

Le péché dans l'église ne reste pas insignifiant et petit – jamais ! Le péché laissé à lui-même grandit et grandit, jusqu'à ce que tout le Corps de Christ soit affecté. C'est pourquoi les dirigeants doivent absolument agir rapidement contre le péché. Jean écrit qu'il abordera cette question quand il arrivera. Il ne craint pas d'affronter Diotrèphe et nous ne le devrions pas non plus lorsqu’il s’agit du péché dans l'église. Je ne dis pas que nous devrions commencer une croisade, mais plutôt traiter le péché dès qu’il se présente !

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05-3john
05 - À propos de Démétrius
3 Jean 1 :11-15

 

3 Jean 1

11 Bien-aimé, n'imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu; celui qui fait le mal n'a point vu Dieu.

12 Tous, et la vérité elle-même, rendent un bon témoignage à Démétrius; nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai.

13 J'aurais beaucoup de choses à t'écrire, mais je ne veux pas le faire avec l'encre et la plume.

14 J'espère te voir bientôt, et nous parlerons de bouche à bouche.

15 Que la paix soit avec toi! Les amis te saluent. Salue les amis, chacun en particulier.

(LSG)

 

Jean revient maintenant à Gaïus après avoir fini de parler de Diotrèphe. On peut lire la conclusion à laquelle il arrive concernant la vie chrétienne.

 

11 Bien-aimé, n'imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu; celui qui fait le mal n'a point vu Dieu.

 

C'est la quatrième fois que Jean appelle Gaïus « bien-aimé » et ce, en onze versets - c'est beaucoup ! Il essaie peut-être de faire passer un message – il est vraiment très aimé en tant que personne. Il est réconfortant de voir qu'il y a ces chrétiens spéciaux qui se démarquent. Leur lumière brille si intensément qu'on ne peut qu'en être frappé. Pourquoi y a-t-il des hommes et des femmes qui se démarquent, et d'autres pas ? Pourquoi certains vivent-ils si passionnément, alors que d'autres sont si apathiques ? Pourquoi tant de personnes traînent les pieds, tandis que d'autres sautent sur l'occasion de servir le Seigneur ? La vraie réponse, sans aucun doute, est donnée par le Christ Lui-même !

 

Matthieu 13

44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ.

45 Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles.

46 Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée.

(LSG)

 

Dans ces deux paraboles, une personne trouve un trésor merveilleux, et vend tout ce qu'il faut pour s'assurer de l'obtenir. Pourquoi certaines personnes sont-elles enflammées pour le Seigneur, et d'autres tièdes ? C'est parce que leur trésor dans la vie n'est pas Christ. C'est tellement vrai que Jésus l'a expliqué de cette façon :

 

Matthieu 6

21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.

(LSG)

 

Si votre trésor est Jésus, votre cœur lui sera aussi donné ! Rappelez-vous que vous ne pouvez pas servir deux maîtres en même temps (Luc 16 :13). Alors, qui allez‑vous servir ?

 

Jean dit à Gaïus : « n'imite pas le mal ». Le mot « imiter » (MIMEOMAI) signifie : suivre. Jésus a dit à ses disciples : « Suivez-moi » (Matt. 4 :19; 8 :22; 9 :9; 16 :24; 19 :21) non seulement dans Matthieu, mais aussi dans les quatre évangiles. Ce que Jean écrit à Gaïus est simplement qu'il ne devrait pas suivre l'exemple de Diotrèphe qui suivait le mal (KAKOS) signifiant : sans valeur, dépravé et méchant. Cela peut être amené plus loin - aucun chrétien ne devrait suivre (imiter) le mal. Pour simplifier, le « mal » est tout ce qui ne ressemble pas au caractère de Dieu. Donc pour un disciple de Christ, c'est mal de :

 

- Ne pas être le sel et la lumière du monde (Matt. 5 :13,14)

- Se mettre en colère contre une personne, sans motif (Matt. 5 :22)

- Traiter les gens de mauvais noms (Matt. 5 :22)

- Ne pas se réconcilier avec les autres (Matt. 5 :24)

- Ne pas faire la paix avec vos adversaires (Matt. 5 :25)

- Convoiter le sexe opposé (Matt. 5 :28)

- Divorcer sans cause biblique (Matt. 5 :28)

- Faire un faux serment (Matt. 5 :33)

- Ne pas tendre la joue gauche (Matt. 5 :39)

- Se détourner de ceux qui sont dans le besoin (Matt. 5 :42)

- Ne pas aimer et prier pour vos ennemis (Matt. 5 :44)

- N'aimez que ceux qui vous aiment (Matt. 5 :46)

 

Tout cela n'a été tiré que du chapitre cinq de Matthieu - imaginez toute la Bible ! Il est si facile (et naturel) pour toute l'humanité de : « imiter ce qui est mal ». Faut-il apprendre à un enfant à se conduire mal et à ne pas écouter les ordres ? – absolument pas ! Vous devez lui apprendre à bien se comporter et à faire ce qui est juste. Notre nature déchue est en nous, et comme des moutons aveugles, nous suivons nos désirs. Paul écrit, dans Rom. 7 :8 : "c'est le péché en moi qui me pousse vers de mauvais désirs". Il écrit aussi que le mal en lui l'empêche de faire le bien qu'il désire faire (Rom. 7 :19). Il écrit aussi plus tard : "Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. " (Rom. 12 :9). C'est ce que Jean dit à Gaïus : de s'accrocher à ce qui est bon et de laisser tomber ce qui est mauvais. Il lui exprime aussi, pourquoi il ne doit pas « imiter ce qui est mal »". Simplement parce que :

 

11 ... Celui qui fait le bien est de Dieu; celui qui fait le mal n'a point vu Dieu.

 

Posséder le caractère de Dieu (faire le bien) « est de Dieu ». On ne peut pas vraiment « faire le bien » si nous ne sommes pas de Dieu. Il faut comprendre que tout ce que l'on peut faire, si c'est par la chair (comme Caïn qui a offert un sacrifice à Dieu), ne vaut rien. Nos actes ne sont reçus que lorsqu'ils sont accomplis "dans l'Esprit". C'est simplement parce que la chair et l'Esprit sont en guerre l'un contre l'autre. L'un plaît à Dieu et l'autre non (Gal. 5 :17). Il y a un contraste saisissant entre ce que l'humanité considère comme bon, et ce que Dieu fait. Comment puis-je faire le bien quand ma nature même n'est pas bonne (Rom. 3 :9-19) ? Seule une naissance spirituelle (être né de nouveau) peut changer tout cela. Ce que nous apprenons de cette simple phrase est ceci : Soyez ce que vous êtes devenu – un enfant de Dieu. Car « celui qui fait le mal n'a point vu Dieu »; il est encore dans les ténèbres ou est devenu accablé par les ténèbres, comme Diotrèphe. Puis-je vous demander si vous êtes de Dieu et si vous portez les fruits de cette déclaration ?

 

12 Tous, et la vérité elle-même, rendent un bon témoignage à Démétrius; nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai.

 

Jean parle maintenant de Démétrius qui est un autre bon disciple du Christ. Je suis heureux que Gaïus n'ait pas eu à rester seul; qu'il ait eu au moins un frère fort en Christ. Il est si important de trouver d'autres chrétiens forts au sein de notre communauté chrétienne. Nous imitons facilement les autres, et en étant avec des croyants forts, nous serons édifiés et fortifiés. L'inverse est également vrai. Les gens qui connaissent Démétrius lui « rendent un bon témoignage ». Il est tout à fait le vrai disciple du Christ. Il est courant de recevoir un bon témoignage de certains dans l'église, mais avoir un accord unanime concernant une personne est vraiment extraordinaire. Je sais que nous ne sommes pas appelés à plaire aux gens, mais à plaire à Dieu. Malheureusement, il semble que certains disciples du Christ ne craignent absolument pas d'irriter les autres ! Démétrius avait non seulement un bon témoignage de la part de la congrégation, mais surtout de "la vérité elle-même". Son témoignage personnel (sa vie) reposait solidement sur la vérité de Dieu. Son oui était oui et son non était non (Matt. 5 :37; Jacques 5 :12). Démétrius n'a pas imité ce qui était mal, mais ce qui était bien; et à cause de cela les gens ont reconnu la valeur de sa vie. C'est une chose d'être reconnu par les gens, mais c'en est une autre d'être reconnu par Dieu. Chaque jour, nous avons ce choix qui s'offre à nous – vivre pour Dieu et recevoir un jour sa louange (Matt. 25 :21,23), ou vivre pour le monde et recevoir sa louange (Matt. 6 :5). Il s’avère que Jean connaissait aussi Démétrius parce que : « nous lui rendons témoignage ». Les louanges donnent l’impression de venir de partout concernant cet homme ! Qu'il en soit aussi de même pour chaque croyant.

 

13 J'aurais beaucoup de choses à t'écrire, mais je ne veux pas le faire avec l'encre et la plume.

14 J'espère te voir bientôt, et nous parlerons de bouche à bouche.

15 Que la paix soit avec toi! Les amis te saluent. Salue les amis, chacun en particulier.

 

Nous sommes arrivés aux derniers versets de la troisième épître de Jean. Nous voyons (comme dans 2 Jean) qu'il aurait d'autres choses à dire. Mais pour une raison quelconque, il ne veut pas : « mais je ne veux pas le faire ». Était-ce à cause de la situation délicate dans laquelle était l'église ? Ou est-ce simplement parce qu'il vaut bien mieux : « et nous parlerons de bouche-à-bouche », comme il l'écrit ? On voit aussi que son désir était de venir voir Gaïus mais aussi de régler ses comptes avec Diotrèphe (v.9).

 

15 Que la paix soit avec toi! Les amis te saluent. Salue les amis, chacun en particulier.

 

Dans toute la tourmente que vivait Gaïus, Jean connaissait la recette spirituelle dont il avait besoin – « Que la paix soit avec toi ! ». La paix dont Jean parle, ne vient pas du monde, mais plutôt du Seigneur Lui-même.

 

Jean 16

33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.

(LSG)

 

Dans toutes nos tribulations, nous devons continuer de regarder vers le ciel et nous rappeler qu'il est normal d'avoir des tribulations et que la victoire est proche avec Jésus. Un dernier mot, si vous me le permettez. Lorsque vous verrez vos frères et sœurs la prochaine fois que vous vous rassemblerez – saluez-les, parlez-leur et intéressez-vous vraiment à eux. Construisez des amitiés et vous trouverez peut-être un Gaïus ou un Démétrius ici et là. Si vous vous liez d'amitié avec eux, cela en vaudra la peine.

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