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Simple

Commentaire

Sur

Romains

(par Rénald Leroux)

Page d’information

 

 

Un simple commentaire sur Romains © Copyright 2023 par Rénald Leroux Jr.

 

Vous pouvez utiliser ce commentaire pour usage personnel ou comme outil pour l'enseignement, en autant que vous ne changiez pas le texte et que vous donniez crédit à l'auteur pour cette œuvre. Vous pouvez copier ou photocopier ce texte, mais vous ne pouvez le vendre. Ce commentaire vous est offert gratuitement.

 

Le texte de Romains provient de la traduction Louis Segond (1910), ainsi que les autres versets utilisés dans ce commentaire; sauf quand cela est indiqué.

 

Je désire remercier Monique Desrosiers ainsi que Zak Kenney pour leur aide respective dans le ministère de Zeloo pour l’avancement et l’édification des vrais chrétiens dans le monde entier.

Rénald Leroux

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BIBLIOGRAPHIE

 

An Introduction to the N-T, Carson, Moo, Morris, Zondervan Publishing House, Grand Rapids, Michigan, U.S.A.

​

Bible Background Commentary N-T, C.S. Keener, InterVarsity Press, Downers Grove, Illinois, U.S.A.

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Complete Word Study New Testament, Edited by Spiros Zodhiates, A.M.G Publishers, Chattanooga, Tennessee, U.S.A.

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Dictionary of New Testament Theology, Editor: Colin Brown, Zondervan Publishing House, Grand Rapids, Michigan. U.S.A.

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Exhaustive concordance of the Bible, James Strong, Abingdon Pub., Nashville, Tennessee, U.S.A.

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Expository Dictionary of New Testament Words, W.E. Vine, Thomas Nelson Publishers, Nashville, Tennessee, U.S.A.

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Interlinear Hebrew/Greek English Bible (N-T), Jay Green Gen. Editor and translator, Ass. Pub. and Authors Inc., Lafayette, Indiana, U.S.A.

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New Testament Word Studies, John Albert Bengel, Kregel Pub., Grand Rapids, Michigan, U.S.A.

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Word studies in the New Testament, Marvin R. Vincent, Eerdmans Pub. Co., Grand Rapids, Michigan, U.S.A.

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Word study concordance, Edited by R.D. Winter and R.H. Winter, Pub. Cooperatively by William Carey Library and Tyndale House Pub., U.S.A.

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Word study New Testament, Edited by R.D. Winter and R.H. Winter, Pub. Cooperatively by William Carey Library and Tyndale House Pub., U.S.A.

​

Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible. General Editor M.C. Tenney, Zondervan Publishing House, Grand Rapids, Michigan, U.S.A.

Info

Table des matières

 

1. Page Frontispice ………………………………………………………………… .a

2. Page d'information ..……………………………………………………..…… .b

3. Bibliographie …………………………………………………………………….. .c

4. Table des matières ………………………………………………………….…. .d

 

​

 

1. Introduction et thème (1 :1-17)

01. Introduction

02. Salutation et thème (1 :1-7)

03. Le désir de Paul de voir les Romains (1 :8-15)

04. Thème (1 :16,17)

​

2. La culpabilité universelle de l'humanité (1 :18-3 :20)

05. La manifestation de la colère de Dieu (1 :18-25)

06. Les conséquences d'être coupable (1 :26-32)

07. Impartialité envers les moralistes (2 :1-16)

08. Impartialité envers les Juifs (2 :17-24)

09. Circoncis ou non ? (2 :25-29)

10. Paul défend le jugement de Dieu (3 :1-8)

11. Impartialité envers toute l'humanité (3 :9-20)

​

3. Justification par la foi au Messie (3 :21-5 :21)

12. Justification par la foi (3 :21-31)

13. Justification et Abraham (4 :1-8)

14. Justification devant la Loi (4 :9-12)

15. Justification sans la Loi (4 :13-25)

16. Justification et ses conséquences (5 :1-11)

17. Justification et condamnation (5 :12-21)

​

4. Sanctification par la mort et la résurrection du Christ (6-8)

18. Libéré du péché (6 :1-14)

19. Liberté qui mène à la justice (6 :15-23)

20. Liberté par la mort de Christ (7 :1-6)

21. Loi-Péché-Mort (7 :7-13)

22. La bataille intérieure (7 :14-25)

23. Victoire par le Saint-Esprit (8 :1-4)

24. Victoire sur le vieil homme (8 :5-13)

25. Victoire par adoption (8 :14-17)

26. La gloire à venir (8 :18-25)

27. L'intercession du Saint-Esprit (8 :26,27)

28. Les objectifs éternels de Dieu (8 :28-30)

29. La sécurité totale du croyant (8 :31-39)

​

5. L'incrédulité d'Israël (9-11)

30. Paul et Israël (9 :1-5)

31. La postérité naturelle et spirituelle (9 :6-13)

32. La miséricorde et la souveraineté de Dieu (9 :14-24)

33. Israël et les non-juifs (9 :25-33)

34. L'incrédulité et les promesses de Dieu (10 :1-13)

35. Le salut et l'Évangile (10 :14-21)

36. Dieu a-t-il oublié Israël ? (11 :1-6)

37. Un esprit de sommeil sur Israël (11 :7-10)

38. Avertissement aux Gentils (11 :11-24)

39. Le Messie reviendra pour Israël (11 :25-36)

​

6. Vivre en tant que disciple de Christ (12 :1-15 :13)

40. La consécration du disciple (12 :1,2)

41. Servir dans le Saint-Esprit (12 :3-8)

42. Relations entre les Chrétiens (12 :9-16)

43. Relations avec toutes les personnes (12 :17-21)

44. Relation avec les autorités (13 :1-7)

45. L'amour chrétien (13 :8-14)

46. Le principe des responsabilités personnelles (14 :1-12)

47. Le principe du bien d'autrui (14 :13-23)

48. Le disciple et l'édification (15 :1-3)

49. Juifs et Gentils unis en Christ (15 :4-13)

​

7. La conclusion (15 :14-16 :27)

50. Paul serviteur de Christ (15 :14-21)

51. Paul prévoit de visiter Rome (15 :22-33)

52. Mention élogieuse de Phoebe (16 :1,2)

53. Diverses salutations (16 :3-16)

54. Exhortation finale (16 :17-20)

55. Salutations finales (16 :21-24)

56. Doxologie (16 :25-27)

Outline of Romans

L’épître aux Romains

01 – Introduction

 

1. L'auteur :

Il a été massivement admis que l'auteur de l'épître aux Romains est l'apôtre Paul. Dans le passé, certains ont contesté la paternité de Paul, mais ce n'est plus le cas. En Rom. 16 :22, il est écrit : « Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre. » Il faut comprendre que Tertius, qui était le secrétaire de Paul, a rédigé l'épître que ce dernier lui a dicté. Romains, ainsi que Galates, et 1 & 2 Corinthiens, appartiennent à un groupe appelé « Les quatre épîtres majeurs », qui décrivent la théologie de Paul. J’aurais personnellement inclus Éphésiens dans ce groupe.

 

2. Date et destination :

Il semble que Paul ait écrit cette lettre vers l'an 57 après J.-C., alors qu'il était à Corinthe. Cette lettre était destinée aux croyants en Christ de la ville de Rome. Notez que Paul ne mentionne jamais « à l'église de Rome », mais plutôt « à tous ceux qui sont à Rome ».

 

Cette lettre a été écrite pour les croyants juifs et païens. Personne ne sait comment l'Évangile est arrivé à Rome. Il n'y a aucune mention d'un travail missionnaire à Rome dans le Nouveau Testament. Nous savons que le jour de la Pentecôte, des gens de Rome étaient présents (Actes 2 :10). On peut imaginer qu'ils ont ramené la Bonne Nouvelle chez eux.

 

Il paraît qu'il y avait de nombreuses « églises de maison » à Rome, et cinq d'entre elles sont évoquées (16 :5,10,11,14,15).

 

 

3. Quelques raisons pour lesquelles Paul a écrit Romains :

Dans un effort pour évangéliser la région (15 :24,28), Paul désira visiter l'Espagne. Il espérait voir les frères en passant et, en même temps, espérait être aidé sur son chemin. Cela peut faire référence à une sorte d'aide financière pour qu'il puisse poursuivre la route vers l'Espagne.

 

Il désirait aussi encourager les croyants et leur transmettre des bienfaits spirituels. Avec tant de doctrines écrites dans ce livre, nous voyons que Paul voulait aussi éduquer les croyants romains.

 

4. Le but du Livre de Romains :

Le but de Paul était d'écrire une thèse théologique afin que les disciples du Christ à Rome puissent reposer sur un terrain solide et ne pas être emportés par tant de faux enseignants et prophètes, qui attaquaient déjà la foi chrétienne orthodoxe. Paul parle aussi de questions éthiques; comment les croyants doivent agir et réagir face à des gens qui ne voient pas les choses comme eux.

 

5. Le thème de Romains :

On peut lire et comprendre le thème de Romains dans les versets suivants :

 

Romains 1

16 Car je n'ai point honte de l'Évangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec,

(LSV)

 

Ici, nous voyons le thème principal. Ne jamais avoir honte de l'Évangile de Jésus-Christ, parce qu'en lui réside la puissance de Dieu, pour vivre une vie juste par la foi en l'œuvre expiatoire de Jésus, le Messie.

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02 – Salutation

 

Romains 1

1 Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l'Évangile de Dieu, -

2 qui avait été promis auparavant de la part de Dieu par ses prophètes dans les saintes Écritures,

3 et qui concerne son Fils (né de la postérité de David, selon la chair,

4 et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts), Jésus-Christ notre Seigneur,

5 par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat, pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les païens,

6 parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par Jésus-Christ, -

7 à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ!

(LSG)

 

Cette section commence par le nom de l'auteur, l'apôtre Paul. Cette lettre a eu très peu de débats concernant sa paternité. La grande et écrasante majorité des théologiens ne doute pas que Saul de Tarse en soit l'auteur. Il se dit « serviteur » [DOULOS : quelqu'un qui appartient à un autre, en grec] de Jésus-Christ. La personne à qui Paul appartenait (et tous les autres vrais croyants) était Jésus-Christ, parce que nous avons été rachetés à un grand prix (1 Cor. 6 :20; 7 :23), qui est le sang de Christ à la croix. Si Paul était le « DOULOS » du Christ, cela signifiait que le Christ dirigeait sa vie. Puis-je rappeler à mes lecteurs que s'ils sont vraiment des enfants de Dieu, Jésus doit diriger tous les aspects de leur vie.

 

Paul dit aussi qu'il est « appelé » [KLETOS : être appelé, être convoqué] à être apôtre. Il a été convoqué par Dieu pour une tâche spéciale, et cela devait être fait par un « apôtre » [APOSTOLOS : un envoyé en mission, un messager]. Il était l'un des rares élus envoyés directement par Dieu en mission spéciale. Paul décrit son appel comme étant « mis à part » [APHORIZO : délimiter par des frontières, séparer] pour annoncer l'Évangile de Dieu. Il a été séparé des autres personnes par Dieu. Il allait être différent comme les autres apôtres l'étaient.

 

Il a été mis à part « pour annoncer l'évangile de Dieu ». Paul devait être le porteur de « l'Évangile » [EUAGGELION : bonne nouvelle]. Il a été appelé à proclamer le salut par la foi, dans le sacrifice de Jésus-Christ. Nous pouvons voir que Paul gardait les yeux fixés sur la mission qu'il avait reçue. Il n'a pas dévié, bien que tenté comme nous tous, à vouloir profiter de ce que le monde avait à offrir. Nous connaissons aussi le prix qu'il a dû payer pour persévérer dans sa foi. Rien n'arrêtait Paul, pas même la pensée de la mort s'il persévérait.

 

Cette Bonne Nouvelle n'était pas une invention de l'homme, mais était « l'évangile de Dieu ». Aucune autre bonne nouvelle ne peut lui résister! L'Évangile de Dieu est le SEUL Évangile. Tous les autres sont fabriqués par l'homme et n'ont aucune valeur éternelle. Nous pouvons nous en tenir à la Parole de Dieu, car Jésus a dit dans Jean 17 : 17 : « Sanctifie-les par ta vérité : ta Parole est la vérité. »

​

2 qui avait été promis auparavant de la part de Dieu par ses prophètes dans les saintes Écritures,

 

 

Paul a déclaré que l'Évangile de Dieu avait été « promis auparavant [PROEPAGGELLO : annoncer d'avance, promis d'avance]. La promesse de Dieu concernant la « Bonne Nouvelle » a été donnée dans le jardin d'Éden juste après qu'Adam et Ève aient péché en mangeant le fruit défendu. La promesse d'un Messie à venir qui vaincra l'ennemi de nos âmes se trouve dans ces versets :

​

Genèse 3

14 L'Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.

15 Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.

​

Dieu a parlé aux hommes « par ses prophètes » [PROPHÈTES : un porteur de messages de la volonté divine]. Dans l'Ancien Testament, ces prophètes ont écrit des livres inspirés. Ces livres écrits par les prophètes de Dieu sont maintenant divisés en deux catégories. Les quatre prophètes majeurs (Ésaïe, Jérémie, Daniel et Ézéchiel), ainsi que les douze prophètes mineurs (Jonas, Michée, etc.). Ces hommes ont été inspirés par Dieu pour être des hérauts (messagers), afin de proclamer Son message de façon verbale et manuscrite (Ex. 17 :14; Nom. 5 :23; Deut. 27 :3; Ésaïe 8 :1, etc.). J'aimerais souligner que les soixante-six livres qui composent la Bible ont TOUS été écrits par des prophètes (messagers de Dieu).

​

3 et qui concerne son Fils (né de la postérité de David, selon la chair,

4 et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts), Jésus-Christ notre Seigneur,

 

De quoi parlait l'Évangile de Dieu? C'était : « qui concerne son Fils ». Dieu n'a qu'UN SEUL Fils engendré. Dans les quatre références où l'apôtre Jean parle de Jésus comme fils de Dieu, il mentionne qu'Il est le fils UNIQUE ENGENDRÉ (1 :14,18; 3 :16,18). Par le salut en Jésus-Christ, Dieu a beaucoup de fils et de filles, mais ils sont tous des enfants adoptés (Gal 4 :5; Ép. 1 :5), et non ENGENDRÉS par lui.

 

Ainsi, le message de l'Évangile est entièrement centré sur Jésus, et l'apôtre Paul donnera certains faits saillants le concernant. Le premier est le suivant :

​

v. 3 … (né de la postérité de David, selon la chair, …

 

Premièrement, Jésus était un descendant du roi David. Le mot « né » signifie [SPERMA : ce qui a été semé, progéniture, descendant]. Nous voyons dans Luc 1 :32, qu'il est déclaré être un descendant du roi David. Les versets suivants déclarent également que Christ était un descendant de David (Matt.1 :1; Actes 13 :22,23; 2 Tim. 2 :8; Apoc. 5 :5; 22 :16). Être un descendant du roi David était l'un des traits du futur Messie. Pour s'asseoir légalement sur le trône de David, il fallait être son descendant. Paul écrit aussi « selon la chair » [SARX : chair, corps]. Une véritable lignée prophétique (2 Sam. 7 :12; Ésaïe 11 :1; Jér. 23 :5) devait être attendue de la venue du Messie. Notez que le terme « selon la chair » ne s'applique jamais à quiconque sauf Christ. Jésus est venu « dans la chair » (1 Pierre 4 :1; 1 Jean 4 :1; 2 Jean 1 :7).

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4 et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts), Jésus-Christ notre Seigneur,

 

Deuxièmement, Jésus « a été déclaré Fils de Dieu ». Jésus n'est pas seulement connu comme le Fils de David (Matt. 9 :27; 15 :22; 20 :30,31; 21 :9, etc.), mais aussi « déclaré » [HORIZO : marquer, nommer, décréter, ordonner] Fils de Dieu. Nous savons que Dieu le Père a déclaré que Jésus était Son fils (Matt. 3 :17; 17 :5), mais dans notre verset, c'est par la « puissance » [DUNAMIS : puissance miraculeuse, puissance, force] selon le Saint-Esprit. Mais, qu'est-ce que le Saint-Esprit a fait pour établir une telle déclaration? Paul écrit : « par sa résurrection d'entre les morts ». Lorsque nous lisons tout le Nouveau Testament, nous pouvons voir que le Père a ressuscité Jésus (Galates 1 :1), le Saint-Esprit l'a ressuscité des morts (1 Pierre 3 :18) et Jésus est ressuscité des morts (Jean 2 :19; 10 :18). Jésus a été ressuscité des morts comme Il l'avait prophétisé, et cela devait être la preuve évidente qu'Il était le Messie.

​

5 par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat, pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les païens,

 

Troisièmement, par Jésus, « nous avons reçu la grâce et l'apostolat ». Non pas, nous recevrons, mais nous « avons reçu » [LAMBANO : prendre, recevoir, saisir]. Nous sommes les bénéficiaires de la grâce de Dieu (1 Cor. 1 :3,4; 16 :23, etc.). Le verset de « grâce » le plus célèbre se trouve probablement dans Éphésiens 2 :8 : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. » Quant à l'apostolat [APOSTOLE : il appartient à un groupe très restreint d'hommes], que la Bible appelle les apôtres, Paul avait reçu cette grâce, et nous non.

​

v.5 … pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les païens,

 

Un quatrième point fort concernant Jésus est que le mandat apostolique que Paul avait reçu n'était pas seulement de répandre la Bonne Nouvelle de Jésus, mais aussi d'amener les vrais croyants à « l'obéissance de la foi ». Cela fait écho aux dernières paroles de Jésus avant qu'Il ne soit amené au ciel lorsqu'Il a dit :

​

Matthieu 28

18 Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.

19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,

20 et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

 

Non seulement le Messie est venu pour sauver, mais aussi pour que Ses disciples le suivent et marchent dans la lumière avec lui.

 

Cette Bonne Nouvelle était pour « tous les païens ». C'était difficile pour beaucoup de Juifs de l'époque de Paul. Le salut est accessible à TOUTES les nations, pas seulement aux Juifs, comme beaucoup le croyaient.

​

6 parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par Jésus-Christ,

 

Paul se tourne vers les croyants de Rome et les encourage en disant, qu’ils (comme lui) étaient aussi « appelés » [KLETOS : appelé, invité, convoqué] par Jésus-Christ. Ils avaient reçu un appel céleste, se sont repentis de leurs péchés et ont demandé à Jésus de devenir leur Sauveur. Ils appartenaient maintenant à Jésus par leur appel.

​

7 à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ!

 

Remarquez que Paul ne dit pas « à l'église de Rome » comme il le fait avec les Corinthiens, Galates et autres. Il dit simplement : « à tous ceux qui, à Rome ». Nous comprenons qu'il écrit aux disciples du Christ à Rome. Il y a des choses qu'il mentionne à leur sujet, et qui sont encourageantes.

 

Premièrement, ils « sont bien-aimés » [AGAPETOS : bien-aimé de Dieu. Il n'y a pas de plus grande faveur que d'être aimé de Dieu. Dieu a démontré Son amour pour nous de cette manière en envoyant Son fils unique pour porter Sa colère à notre place (Jean 3 :16; Rom. 5 :8). Rien n'est plus grand que cela.

 

Deuxièmement, comme on a vu un peu plus haut, ils sont « appelés » (KLETOS : appelé, invité, convoqué) à être saints par Dieu. Notre vocation ou destination finale, si vous préférez, est d'être un « saint » [HAGIOS : sacré, saint, mis à part] pour Dieu. Nous avons vu aussi qu'aucun amour n'est plus grand que cela. Maintenant, nous pouvons observer que les croyants ont également reçu l'appel ultime dans la vie - devenir saints comme Dieu est saint (1 Pierre 1 :15,16).

 

Troisièmement, cette bénédiction : « que la grâce et la paix vous soient données ». Paul s'attendait à ce que la faveur de Dieu soit sur eux. Nous trouvons d'abord la « grâce ». Cela découle du trône de Dieu vers Ses enfants. C'est pourquoi l'auteur de l’épître aux Hébreux nous invite à venir hardiment au trône de la grâce pour trouver miséricorde (Héb. 4 :16). Je crois que la grâce couvre tous les aspects de notre relation avec le Seigneur Dieu. Tout est par Sa grâce.

 

Ensuite, vient la « paix ». C'était l'un des principaux objets du sacrifice du Christ à savoir : obtenir la paix entre le Père et les pécheurs que nous sommes. Dans Ésaïe 53, voici ce qui est écrit concernant le Messie :

​

Ésaïe 53

5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

 

L'apôtre Paul, lorsqu'il écrivit aux Éphésiens, dit ceci au sujet de Christ :

 

​

Éphésiens 2

14 Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation,

 

Continuons avec notre texte.

​

v.7 … de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ!

 

Paul termine cette section en indiquant qui est le pourvoyeur de toutes les bénédictions que les croyants de Rome ont reçues. C'était Dieu, mais notez que Paul écrit « NOTRE Père ». Une relation paternelle s'était établie. Dieu est NOTRE PÈRE et nous sommes SES ENFANTS. Il a également été donné par le « Seigneur Jésus-Christ ». Nous sommes à lui par Sa Seigneurie sur nous. Le Père et le Fils pourvoient à tout ce que Paul a écrit.

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02-Romans 1:1-7 Salutaton
01- Introduction

L’épître aux Romains

03 – Le désir de Paul de voir les Romains

 

Romains 1

8 Je rends d'abord grâces à mon Dieu par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier.

9 Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Évangile de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous,

10 demandant continuellement dans mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous.

11 Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis,

12 ou plutôt, afin que nous soyons encouragés ensemble au milieu de vous par la foi qui nous est commune, à vous et à moi.

13 Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que j'ai souvent formé le projet d'aller vous voir, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations; mais j'en ai été empêché jusqu'ici.

14 Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants et aux ignorants.

15 Ainsi j'ai un vif désir de vous annoncer aussi l'Évangile, à vous qui êtes à Rome.

(LSG)

 

Dans cette section, nous verrons l'apôtre Paul ouvrir son cœur et manifester son amour profond pour les croyants romains et aussi son désir de venir les voir.

 

8 Je rends d'abord grâces à mon Dieu par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier.

 

Il y a un dicton qui dit : « l'essentiel a priorité sur toute chose », et c'est ce que Paul fait. Il place Dieu au-dessus de tout. Il commence par écrire : « je rends d’abord grâces à mon Dieu ». Dans sa vie, Dieu était le premier, et il devrait en être de même pour tous les vrais croyants. Il place Dieu avant ses frères et sœurs en Christ, car sans Dieu, il n'y aurait pas de quoi être reconnaissant. Le mot « grâces » signifie [EUCHARISTEO  être reconnaissant, exprimer sa gratitude]. Pratiquer la gratitude et la reconnaissance envers le Seigneur manifeste le contenu de nos cœurs. Nous voyons que le cœur de Paul était rempli de gratitude, et le nôtre devrait l'être aussi.

 

Sa gratitude est « par Jésus-Christ ». Si ce n'était pas pour Christ et Son sacrifice, il n'y aurait aucune gratitude à exprimer, car Paul serait encore dans les ténèbres spirituelles. Puissions-nous garder le Christ dans nos cœurs et dans nos pensées. Qu'Il soit le trésor que nous trouvons dans un champ et que nous vendions tout pour acheter ce lopin de terre (Matt. 13 :44).

 

v.8 … au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier.

 

Paul était reconnaissant : pour « vous tous ». Il appréciait TOUS les frères et sœurs dans la foi. Aux yeux de Paul, il n'y avait pas de personnes spéciales, qu'il aimait plus que d'autres. Son cœur était ouvert à tous ceux qui se disaient disciples du Christ. Cela doit résonner dans nos cœurs : s'aimer comme le Christ nous a aimés. N'est-ce pas la preuve que nous appartenons à Christ et que nous avons été renouvelés dans nos esprits?

 

Jean 13

35 A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.

 

Paul continue et déclare pour quelle raison il remercie Dieu pour eux : « de ce que votre foi est renommée dans le monde entier ». C'est leur « foi » [PISTIS : persuasion, croyance, conviction morale] qui s'est démarquée. Leur foi était « renommée dans le monde entier ». Puis-je vous rappeler que la foi dans le Nazaréen n'était pas la bienvenue à Rome. Les disciples du Christ ont été décrits comme étant des cannibales, parce qu'on croyait que dans leurs célébrations, ils mangeaient "de la chair et du sang" (qui était la Table du Seigneur). Toutes sortes d'histoires ont été racontées à leur sujet. Ils étaient ennemis de Rome, parce qu'ils proclamaient qu'ils avaient un autre roi - non pas César, mais le Christ. Cela en a fait des hors-la-loi et des ennemis. Pourtant, ils ont proclamé leur foi « dans le monde entier ». Il faut noter que le « monde » [KOSMOS], dont parle Paul, est le monde connu de son époque. Puisque Rome était le centre de l'Empire romain, il était naturel que leur foi voyage partout.

​

9 Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Évangile de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous,

10 demandant continuellement dans mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous.

 

Ici, Paul invoque Dieu [THEOS : le Dieu suprême, créateur et le soutien de toutes choses]. Il dit d'abord : « que je sers en mon esprit dans l'évangile de son Fils ». Ceci décrit le but de la vie de Paul. Il écrit : « je sers » [LATREUO : un serviteur, engagé pour servir]. Sa vie était une vie de service. Sa devise aurait pu être : "Où et quand le Seigneur le voudra". Bien-aimés en Christ, nos cœurs ne devraient-ils pas posséder la même profonde passion? Paul a servi Dieu : « en mon esprit ». Tout son travail, sa persévérance et ses œuvres n'ont pas été faits dans la chair (avec sa propre force), mais « en mon esprit ». Nous pourrions dire que l'une des clés du succès spirituel de Paul était qu'il suivait la direction du Saint-Esprit. Jésus a dit que les croyants adoreront Dieu "en esprit et en vérité" (Jean 4 :23,24), et c'est exactement ce que Paul faisait.

 

Paul était au service de « l'évangile » [EUAGGELION : un bon message, l'évangile] e son Fils. Il n'était au service de personne ni de rien d'autre. Beaucoup trop de gens divisent leur vie en plusieurs facettes et ont trop d'objectifs. Pour cette raison, nous échouons souvent, ou ne sommes au mieux que médiocres. Paul a fixé ses yeux sur sa vocation et y a mis toute son énergie. Il savait que Dieu était le grand rémunérateur (Héb. 11 :6) et qu'Il prendrait soin de lui. Puissions-nous aussi être totalement dévoués à l'évangile de Jésus-Christ.

 

Paul a appelé Dieu à être son « témoin » [MARTUS : un témoin, un martyr]. Il faut être très prudent lorsqu'on demande à Dieu d'être Son témoin. Si la personne ment, elle implique que Dieu est d'accord avec son mensonge, et ce serait blasphématoire. Jésus a dit :

 

Matthieu 5

37 Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin.

 

Paul a appelé Dieu à être son témoin pour deux aspects dans sa relation avec les croyants romains. Le premier est : « je fais sans cesse mention de vous ». En d'autres termes, les frères romains étaient toujours dans son esprit et dans son cœur. Il y a un dicton qui dit : "Loin des yeux, loin du cœur", mais ce n'était pas le cas de Paul. Paul a écrit cette lettre alors qu'il était à Corinthe; sur les routes d'aujourd'hui, il était à environ 1 200 km de Rome et pourtant, les croyants lui tenaient à cœur. Que la distance qui nous sépare des autres croyants ne nous empêche pas de nous souvenir d'eux.

 

10 demandant continuellement dans mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous.

 

Paul les avait non seulement dans ses pensées, mais aussi dans ses prières : « demandant continuellement » [MNEIA : souvenir, mention, commémoration]. Parce qu'ils étaient dans son esprit, il les évoquait automatiquement dans ses prières. Trop souvent, des gens échappent à mes pensées et j'oublie de prier pour eux. Le deuxième aspect est :

 

v.10 … par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous.

 

Paul demande à Dieu d'être son témoin, non seulement parce qu'il les a dans son cœur et qu'il prie pour eux, mais parce qu'il a le désir de venir enfin les voir. Veuillez noter qu'il écrit « par sa volonté ». Paul place son désir aux pieds du Seigneur, et attend que le Seigneur permette à son désir de se réaliser. Ceci est très important, car il arrive souvent que les croyants mélangent LEURS désirs avec le désir du SEIGNEUR pour eux. Combien de fois ai-je vu des chrétiens dire qu'ils avaient un projet ou un ministère - quelque chose qu'ils savaient venir du Seigneur, et qui échoue lamentablement ou ne voit jamais le jour? Il faut être à l'écoute de l'Esprit.

 

Un exemple de cela est lorsque le Saint-Esprit a réellement EMPÊCHÉ Paul d'aller en Asie et en Bithynie, parce qu'il voulait qu'il aille en Macédoine (Actes 16 :6-10). Paul avait de bonnes intentions en voulant évangéliser l'Asie et la Bithynie, et s'il n'avait pas écouté l'Esprit Saint, il serait allé contre la volonté de Dieu. Alors, Paul attend la « volonté » [THELEMA : une détermination, un choix, un désir] de Dieu. Puissions-nous aussi attendre la volonté du Seigneur dans nos vies avant d'aller de l'avant.

 

11 Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis,

12 ou plutôt, afin que nous soyons encouragés ensemble au milieu de vous par la foi qui nous est commune, à vous et à moi.

 

Le mot « désire » n'est pas aussi fort qu'il l'est dans le grec [EPIPOTHEO : avoir soif de désirer intensément, sincèrement]. En d'autres termes, Paul voulait vraiment, vraiment aller voir les croyants en Christ à Rome, mais pourquoi?

 

Tout d'abord : pour vous « communiquer » [METADIDOMI : donner, partager, transmettre] quelque don spirituel. Il voulait aller à Rome non pas pour recevoir, mais pour donner ou partager avec les Romains. Dieu est le plus grand donneur (Jean 3 :16; Rom. 5 :8) et il devrait en être de même pour Ses enfants. Il voulait leur donner « quelque don spirituel » [CHARISMA : une gratuité divine, un don spirituel, ou faculté miraculeuse] - Nous ne savons pas exactement ce que Paul voulait dire par là, mais nous savons que cela n'avait rien à voir avec quelque chose de charnel ou de terrestre. C'était peut-être le désir de Paul d'imposer les mains à certaines personnes, afin qu'elles puissent recevoir un don ou une capacité spirituelle.

 

v.11 … afin que vous soyez affermis,

 

Ce serait la première raison pour laquelle Paul voulait transmettre un don spirituel. Tous les dons spirituels sont donnés au profit de l'église, et non pour l’individu qui les reçoit. Ici, ils seraient donnés : « afin que vous soyez affermis » [STERIZO : affermir, confirmer, fixer, établir]. Paul voulait que les frères soient forts dans le Seigneur, et il savait qu'ils avaient besoin de l'aide du Saint-Esprit et des dons qu'Il accorde.

 

12 ou plutôt, afin que nous soyons encouragés ensemble au milieu de vous par la foi qui nous est commune, à vous et à moi.

 

Veuillez noter que les mots « encouragées ensemble » [SUMPARAKALEO : consoler ensemble]. Ces dons spirituels n'étaient pas seulement donnés pour l'édification des croyants, mais aussi pour leur consolation. En d'autres termes, il leur a été donné pour leur faire du "bien". Pas pour leur gloire ou leur réputation, mais pour le soutien des autres dans leur pèlerinage. Cet encouragement a été vécu ou s'est transmis à travers « la foi qui nous est commune ». Paul encourage les Romains à comprendre que leur foi est la clé de l'encouragement mutuel et de la vie spirituelle en général. Nous savons qu'il n'y a qu', "une seule foi" (Ép. 4 :5). L'objet de la foi de Paul était le même que celui des croyants romains. La seule question est : quel est l’objet de votre foi dans ce que la Bible nous enseigne?

 

13 Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que j'ai souvent formé le projet d'aller vous voir, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations; mais j'en ai été empêché jusqu'ici.

14 Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants et aux ignorants.

15 Ainsi j'ai un vif désir de vous annoncer aussi l'Évangile, à vous qui êtes à Rome.

 

Il y avait beaucoup de choses que Paul voulait que les croyants sachent, et celle-ci en était une. Il ne veut pas qu'ils soient « ignorants » [AGNOEO : ne pas savoir par manque d'information]. Ce que Paul voulait qu'ils sachent : j'ai souvent « formé » [PROTHÈSE : placer devant, viser, exposer] le projet d'aller vous voir, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations; mais j'en ai été empêché jusqu'ici. Il semble donc que Paul ait voulu ou ait prévu, plusieurs fois auparavant : « d’aller vous voir ». Le désir était là, alors pourquoi Paul ne l'a‑t‑il pas fait? Il écrit : « mais j'en ai été empêché jusqu'ici ». Des choses se sont passées, des choses qui étaient hors de son contrôle, qui l'ont empêché de se rendre à Rome. Nous ne savons pas si l'opposition venait de l'homme, des mauvais esprits ou du Saint-Esprit. Mais, quelque chose ou quelqu'un a interféré avec les plans de Paul; peut-être simplement les désirs de Paul, et non ceux du Seigneur!

 

v. 13 … afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations;

 

Il voulait non seulement donner aux Romains, comme nous l'avons vu au verset onze, mais il espérait aussi : recueillir quelque « fruit » [KARPOS : fruit, au sens littéral ou figuré] parmi vous. Puisque Paul voulait se rendre en Espagne, cela pourrait laisser entendre qu'il espérait un soutien financier pour son voyage missionnaire. Nous savons, comme il l'écrit, que certaines églises parmi les Gentils l'ont aidé en cours de route. Il est normal que les frères soutiennent, d'une manière ou d'une autre, ceux qui laissent tout derrière eux pour prêcher l'évangile; Dieu bénit ceux qui le font (Ésaïe 52 :7; Rom. 10 :15).

 

14 Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants et aux ignorants.

 

Paul décrit sa vocation et il dit : « Je me dois » [OPHEILETES : un débiteur, obligé]. Il était redevable au Seigneur Dieu, parce qu'Il l'avait envoyé pour être un messager de la Bonne Nouvelle. Mais, il était aussi le débiteur de quatre groupes de personnes différentes (ce qui enveloppe tout le monde).

 

Tout d'abord, nous voyons les « Grecs » [HELLEN : une personne de langue grecque, un non-juif, un Gentil]. Puisque Rome était une ville cosmopolite, Paul explique qu'il ne devait pas seulement évangéliser un certain groupe de personnes, mais tous les non-juifs. Cela aurait pu frustrer certains croyants juifs (comme cela avait été le cas dans le passé), mais c'était la vérité; l'Évangile était pour tout le monde (Actes 1 :8).

 

Deuxièmement, nous voyons les « barbares » [BARBAROS : un étranger, un barbare]. Il était tenu non seulement envers ceux qui étaient proches, mais aussi envers ceux qui étaient loin. Nous pouvons voir qu'il l'a fait à travers ses nombreux voyages missionnaires. La distance n'a pas empêché Paul de répandre l'Évangile.

 

Troisièmement, nous voyons qu'il était obligé aux « savants » [SOPHOS : sage au sens général]. Puisque Paul savait que sa mission était mondiale, il savait qu'il rencontrerait des gens de grande connaissance ou nobles. Il n'a pas hésité à le faire, même s'il se sentait parfois insuffisant (1 Cor. 2 :1; 2 Cor. 10 :10, 11 :6). Puissions-nous ne jamais hésiter à évangéliser, simplement parce que ceux qui se tiennent devant nous semblent plus sages et plus intelligents.

 

Le quatrième groupe est celui des « ignorants » [ANOETOS : inintelligent, insensé]. Ce serait le contraire de « savants ». Paul ne considérait pas le manque d'intelligence comme un signe qu'il pouvait renoncer à son devoir d'évangéliser. Bien au contraire, nous voyons que Dieu utilise des insensés pour confondre les sages (1 Cor. 1 :18-31). Le message de salut de Dieu s'adresse à tous, y compris à ceux qui sont moins intelligents que vous.

 

15 Ainsi j'ai un vif désir de vous annoncer aussi l'Évangile, à vous qui êtes à Rome.

 

Paul termine en disant : « j’ai un vif désir » [PROTHUMOS : en avant en esprit, prêt, disposé]. Qu'ils soient grecs, barbares, sages ou ignorants, Paul était prêt à les évangéliser. Nous voyons aussi qu'il était prêt à prêcher et à encourager ceux qui étaient déjà sauvés par la grâce de Dieu. C'était une situation gagnant-gagnant. Où qu'il soit et avec qui il soit, il y avait toujours un public pour entendre la "Bonne Nouvelle"; même à Rome, capitale du monde à cette époque!

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03- Romans 1:8-15

L’épître aux Romains

04 – Le thème

 

Romains 1

16 Car je n'ai point honte de l'Évangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec,

17 parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi.

(LSG)

 

Nous pourrions également appeler cette section : "La puissance de l'évangile vivant". Ces deux versets devraient résider dans le cœur de chaque vrai croyant. Il peut y avoir différentes raisons pour lesquelles les disciples du Christ sont souvent l'ombre de ce qu'ils devraient être. Je crois que le verset seize est l'une des principales raisons.

 

16 Car je n'ai point honte de l'Évangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec,

 

Paul déclare qu'il n'a « point honte » [DEREK : une façon de vivre, un mode d'action, pas de honte]. Toute sa vie reflétait cette vérité. Pas une seule fois, nous ne voyons que, de quelque manière que ce soit, Paul hésitait à être un témoin de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Partout où il allait, en toutes circonstances, Paul se tenait comme un phare brillant de lumière dans la redoutable nuit spirituelle de l'Empire romain. Un exemple de Paul n'ayant pas honte du témoignage de Christ et de ses conséquences peut être lu dans la deuxième lettre de Paul aux Corinthiens :

 

2 Corinthiens 11

23 Sont-ils ministres de Christ? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort,

24 cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un,

25 trois fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme.

26 Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères.

27 J'ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité.

28 Et, sans parler d'autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises.

29 Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle?

30 S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai!

31 Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point!...

32 A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi;

33 mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et j'échappai de leurs mains.

 

Paul a continué à recevoir la puissance du Saint-Esprit — rien ne pouvait l'arrêter. Il est resté vrai jusqu'à la toute fin, il n'avait définitivement « point honte ». Maintenant, de quoi Paul n'avait-il pas honte? Était-ce sa nationalité ou son éducation? Nous savons très peu de choses sur Paul et son parcours. C'était un citoyen romain (Actes 22 :28), né à Tarse, de Cilicie (Actes 22 :3). Il était aussi un pharisien (Actes 23 :6) et avait une sœur (Actes 23 :16) qui n'est pas nommée. Mis à part quelques autres indices, on sait très peu de choses à son sujet. Mais, ce qui est connu et ressort comme une flamme dans la nuit, c'est qu'il n'avait définitivement pas honte de son Seigneur et Sauveur. Il dit : Je n'ai point honte de « l'évangile » [EUAGGELION : un bon message, l'évangile]. Paul n'avait pas honte de Jésus-Christ et du message qui se trouve en lui : le salut par la foi en Son œuvre rédemptrice.

 

v.16 … c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec

 

C'est un autre point extrêmement important que le monde chrétien doit comprendre et croire profondément. Où est la « puissance »? Est-ce en nombre? – les grandes églises sont meilleures. Est-ce dans les programmes de l'église? - toujours quelque chose pour quelqu'un. Est-ce dans les budgets et les revenus? - nous pouvons faire tant de choses. Est-ce dans un grand bâtiment d’église? - quel témoignage pour la communauté! Ce n'est pas ce que dit Paul! Le Saint-Esprit l'a inspiré à écrire que la « puissance » [DUNAMIS : force, puissance miraculeuse ou puissance] est dans « l'évangile ».

 

Dieu a placé Sa puissance et Sa force dans l'histoire de l'Évangile. Si vous voulez que les gens soient sauvés, le moyen le plus puissant de les y amener est de répandre l'Évangile. Tout le reste, c'est bien, mais ça ne sauve jamais personne! Alors, à quel point est-il important pour nous de « ne point avoir honte de l'Évangile »? C'est crucial, absolument essentiel - car personne ne peut être sauvé qu'en entendant et en recevant la Bonne Nouvelle de l'Évangile. L'église primitive croyait cela et répandait l'Évangile partout où elle allait (Actes 8 :25; 14 :7,21; 15 :7; 16 :10; 20 :24, etc.)

 

L'Évangile est donné pour que l'humanité obtienne le « salut » [SOTERIA : secourir, sauver, délivrer]. Le salut de quoi, pourrait-on se demander? Le salut du jugement dernier à venir. Il viendra un temps où le Seigneur Dieu amènera en jugement tous ceux qui n'ont pas reçu Christ comme leur Sauveur. Chaque pensée, parole et action sera comparée au saint standard de vie de Dieu. La condamnation sera donnée à quiconque enfreint un seul aspect de la Loi de Dieu. Comme nous le verrons, Paul l'expliquera en détail plus loin dans sa lettre. Un exemple de ce jugement à venir est expliqué par Jésus dans Matt. 25 :31-46. Si vous êtes un disciple du Christ, c'est votre devoir sacré d'annoncer aux autres la "Bonne Nouvelle" qui ne se trouve qu'en Jésus‑Christ.

 

Veuillez noter que cet Évangile est pour « quiconque croit ». L'Évangile n'est pas limité à une certaine race ou nationalité. C'est pour tout le monde, et cela a certainement été et est toujours une pierre d'achoppement pour tant de Juifs. Ils ont eu du mal à accepter que le pardon soit aussi pour les non‑juifs. Ils se sont appropriés YAHWEH comme LEUR Dieu, et toutes les autres personnes ont été exclues. Pourtant, dès le début de la nation juive, Dieu a dit à Abraham que de sa semence viendrait un sauveur pour TOUTES LES NATIONS (Gen. 18 :18; 22 :18) et l’a dit aussi à Isaac (Gen. 26 :1-5). Le plan de Dieu était d'apporter le salut à toutes les nations à travers Son peuple élu, les Juifs.

 

S'il vous plaît, ne vous abstenez pas d'évangéliser simplement parce que la personne en face de vous n'est pas "comme" vous, de la même langue, nationalité ou religion. Le salut à la croix est également disponible pour elle.

 

v.16 … du Juif premièrement, puis du Grec

 

Il est naturel que Paul écrive « du Juif premièrement », puisque les Juifs avaient d'abord reçu le message béni du pardon par la foi dans le Messie. Ils ont été mis à part pour le service de Dieu, du don de la Loi et des ordonnances, en particulier à partir du temps de Moïse. Mais, ils n'étaient pas les seuls aux yeux du Seigneur à recevoir le salut; Sa promesse avait été donnée, et Abraham devait être une bénédiction pour toutes les nations. Le terme « grec » signifiant [HELLEN : une personne de langue grecque, un non‑juif].

 

17 parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi.

 

La première partie du thème de Romains est qu'un disciple du Christ ne devrait jamais avoir honte de l'Évangile. Le deuxième aspect du thème est maintenant donné par Paul. Il parle de la « justice de Dieu ». Dans l'esprit de Paul, la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification] est au centre même de l'Évangile. Il expliquera comment l'homme peut devenir "juste" avec Dieu. N'est-ce pas là tout l'objet de la religion - comment devenir un avec Dieu?

 

Remarquez que Paul ne parle pas de "la justice de l'homme" (car nous n'en avons pas, Rom. 3 :23), mais plutôt de « la justice de Dieu ». Dieu a pris l'initiative non seulement de manifester, mais aussi d'offrir la justice à tous ceux qui croiraient. Ce que nous croyons être "notre justice" ne compte JAMAIS aux yeux du Seigneur, car nous manquons de sainteté et nos mains sont souillées par le péché.

 

Ainsi, la justice de Dieu est « révélée » [APOKALUPTO : dévoiler, révéler]. En d'autres termes, Dieu manifeste Sa justice. La façon dont l'humanité peut être juste avec Dieu est par la « foi » [PISTIS : la croyance, la conviction morale, l'assurance]. Avoir foi en l'Évangile est la justice de Dieu. Croire au message de l'Évangile est le seul moyen d'obtenir le pardon et la paix avec Dieu. Cela sera expliqué plus en détail alors que nous continuons avec le livre de Romains.

 

v.17 … selon qu'il est écrit

 

Le mot « selon » signifie [KATHOS : tout comme, selon, comme]. Je trouve cela très important, parce que Paul fonde toute sa théologie sur la justice de Dieu, sur ce qui a déjà été écrit (pour nous, nous l'appellerions l'Ancien Testament). Il s’appuie sur la Parole de Dieu et l'enseigne aux croyants de Rome. Ne croyez jamais que ce qui est important pour les disciples du Christ ne se trouve que dans le Nouveau Testament. Ce serait une grave erreur. Toute la Parole de Dieu est également importante, comme nous le voyons dans une lettre que Paul a écrite à Timothée :

 

2 Timothée 3

16 Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,

17 afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.

 

Paul termine cette section avec un verset qui se trouve également dans l'Ancien Testament :

 

v.17 … Le juste vivra par la foi.

 

Ce thème est écrit, d'une manière ou d'une autre, plus de trente fois dans les Saintes Écritures. Celui auquel Paul fait référence au verset dix-sept est probablement le suivant :

 

Habacuc 2

4 Voici, son âme s'est enflée, elle n'est pas droite en lui; Mais le juste vivra par sa foi.

 

Ainsi, la justice ou être juste devant Dieu se fait par la « foi » [PISTIS : persuasion, conviction morale, assurance] en l’Évangile – c’est ainsi que la personne « vivra ». Sa vie reflétera automatiquement la foi salvatrice qu'elle a en elle. Les fruits de sa foi seront évidents pour tous. Jésus l'a dit ainsi :

 

Jean 15

4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.

5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.

6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.

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04- Romans 1:16, 17 Theme

L’épître aux Romains

05 – La manifestation de la colère de Dieu

 

Romains 1

18 La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive,

19 car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître.

20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,

21 puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.

22 Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous;

23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.

24 C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs coeurs; en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps;

25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen!

(LSG)

 

Parce que la salutation et le thème de Paul sont maintenant connus, il commence ce qui semble être le plus grand exposé théologique jamais donné à l'humanité. Avant de commencer, je voudrais dire que je ne me sens pas capable d'explorer toutes les nuances et subtilités de cette épître, loin de là. Par la grâce de Dieu, je vais essayer de faire connaître d'une manière simple ce que Paul écrit. Tous mes commentaires sont destinés à être lus simplement et compris par tous, pour l'édification de tous ceux qui les lisent.

 

18 La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive,

 

Paul commencera par expliquer que toute l'humanité est coupable devant Dieu. C'est essentiel, car si l'humanité ne comprend pas qu'elle est coupable devant Dieu, elle ne cherchera pas le Messie. Paul parle de « la colère » [ORGE : passion violente, colère, vengeance, châtiment] et dit que Dieu manifeste sa colère contre l'humanité pécheresse dans le présent (comme avec Sodome et Gomorrhe), et dans le futur (avec le jugement final). Personne ne pourra échapper à la colère à venir de Dieu (Ésaïe 13 :9; Héb. 2 :3; 12 :25). Jérémie a écrit ce qui suit :

 

Jérémie 10

10 Mais l'Éternel est Dieu en vérité, Il est un Dieu vivant et un roi éternel; La terre tremble devant sa colère, Et les nations ne supportent pas sa fureur.

 

Le mécontentement et la colère de Dieu se « révèlent » [APOKALUPTO : lever le voile, dévoiler, révéler] très ouvertement envers les fils d'Adam. Il le fait « du ciel » [OURANOS : le ciel, par extension, les cieux]. Nous savons que la demeure de Dieu est dans les cieux, quelque part dans le vaste univers, peut‑être au-dessus. Il semble que ce soit dans ce domaine que réside le point de départ de la manifestation de Sa colère.

 

La colère de Dieu se manifeste et c'est « contre toute impiété et injustice des hommes ». En d'autres termes, Dieu s'oppose à « toute impiété » [ASEBEIA : impiété, méchanceté, impie]. Pas seulement la grande et terrible méchanceté, comme nous l'avons vu avec des gens vraiment méchants qui, sous leur règne, ont tué et torturé des millions et des millions de personnes — ils goûteront sûrement la colère de Dieu. Mais « TOUTE impiété ». Dieu déteste ce que nous pouvons considérer comme de petites choses impies. Des choses que nous acceptons ou que nous excusons. Vous savez, les choses que nous faisons ou pensons, que personne ne sait. Ou même les choses que nous faisons avec les autres, auxquelles ils consentent, mais qui ne reflètent pas le caractère de Dieu. Nous pouvons penser que "ce n'est pas si mal — personne n'est blessé", mais Dieu pense le contraire. Il est Saint, et Ses normes sont saintes. Parce que Sa colère est dirigée contre « TOUTE impiété », nous sommes tous condamnés, parce que nous échouons tous et cela à plusieurs reprises.

 

La colère de Dieu est aussi contre toute « injustice » (ADIKIA : l'injustice, l'iniquité morale]. C'est le deuxième point important que Paul décrira plus tard. L'homme est "injuste". Il n'y a absolument aucune droiture en lui. Il n'y a pas de justice, pas de vertu et pas de rectitude spirituelle qui puissent être trouvées chez l’homme. N'oublions pas que TOUTE l'humanité est reconnue coupable devant Dieu. L'apôtre Jacques l'a dit ainsi :

 

Jacques 2

10 Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.

 

C'est vrai, un seul péché vous qualifie comme transgresseur de toute la Loi! Nous devons tous être honnêtes avec Dieu et avec nous-mêmes. Je suis un pécheur. J'ai enfreint la Loi de Dieu d'une manière ou d'une autre, et Dieu n'est pas content de moi!

 

v.18 … des hommes qui retiennent injustement la vérité captive

 

Ce que le Saint-Esprit nous dit à travers les écrits de Paul, c'est que les gens « retiennent » [KATECHO : retenir, saisir] injustement la vérité captive. Comme nous le verrons, Dieu exprime Son être et Sa vérité. Mais, l'humanité ne le reçoit pas, car elle n'a reçu le Messie que pour quelques-uns (Jean 1 :10,11). L'humanité a supprimé « la vérité » [ALETHEIA : vérité d'idée, réalité, sincérité, vérité dans le domaine moral, vérité divine révélée à l'homme]. Ici, Paul parle de la vérité de Dieu. Les hommes s'emparent de la vérité de Dieu et la modifient à leur guise. Ils rejettent qui est Dieu et ce qu'Il dit, et le transforment en quelque chose avec lequel ils se sentent à l'aise. Ainsi, l'homme prend ce qui est saint et juste et le transforme en une sorte « d’injustice » [ADIKA : injustice morale] qui est captive. En d'autres termes, il rejette violemment Dieu en le rabaissant à leur image.

 

19 car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître.

20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,

 

Paul explique que Dieu s'est manifesté de manière que tout le monde puisse le percevoir. Il écrit : « ce qu’on peut connaître » [GNOSTOS : bien connu, notable]. Dieu ne s'est pas caché à l'humanité, pour l’amener à se demander si un Dieu existait — NON! Paul dit que l'existence de Dieu « est manifeste » [PHANEROS : brillant, apparent, apparaître]. Il est juste là, devant vos yeux; il suffit de regarder. C'est comme un feu dans la nuit - si brillant que vous ne pouvez pas le manquer! Paul dit que Dieu s'est assuré que vous sachiez qu'Il existait. Il écrit : le leur ayant « fait connaitre » [PHANEROO : rendre apparent, manifester]. Mais, à qui Dieu a-t-Il rendu Sa présence apparente? La réponse est « pour eux » : à l'humanité, à vous et moi et à tous les autres qui ont vécu sur terre.

 

20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,

 

Paul expliquera comment Dieu s'est manifesté à toute l'humanité. Dieu s'est manifesté « depuis la création du monde ». Dès le début, Dieu était déterminé à se faire connaître. On ne peut jamais reprocher à Dieu d'être inconnu ou anonyme. Depuis la « création » [KTISIS : formation originelle, création] du monde. Le point de départ est lorsque Dieu a créé le « monde » [KOSMOS : arrangement ordonné, le monde]. Non seulement la terre sur laquelle nous nous tenons, mais l'univers entier, et tout ce qu'il contient - TOUTE la création dit : "Il y a un Dieu créateur".

 

À travers la création, Paul énonce deux choses qui peuvent être vues. Il parle des « perfections invisibles » [AORATOS : une chose invisible] de Dieu. Il semble que ce qui était invisible est devenu visible. Voici ce qui a été premièrement manifesté : Sa puissance éternelle. Veuillez noter que Sa « puissance » [DUNAMIS : la force, surtout un pouvoir miraculeux] est « éternelle » [AIDIOS : durable, éternel]. Dieu n'est pas comme un feu qui, avec le temps et la consommation de soi, s'éteint. Son pouvoir est éternel, et cela devrait être très encourageant pour Ses enfants adoptifs. Puisque Sa puissance est éternelle, cela signifie que mon Dieu est encore capable de réaliser TOUT ce qu'Il a promis. Il me délivrera du mal, Il me préparera une place, Il me justifiera pleinement par la justice de Christ, etc. Je peux toujours compter sur Dieu quelle que soit la situation dans laquelle je me trouve. Dieu n'est pas comme un homme qui s'affaiblit avec le temps.

 

Voici la seconde : Sa « divinité » [THEIOTES : divinité, nature divine]. Ce mot n'est utilisé qu'une seule fois dans le Nouveau Testament. Ce mot est important, car il proclame que l'univers a été créé par Dieu. Ce n'est pas par le mélange de hasard et du temps - qui est la recette moderne de la création. Ainsi, la puissance et la divinité de Dieu se manifestent à travers la création de l'univers.

 

v.20 … se voient comme à l'oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables.

 

Tout cela (la création) : la puissance et la divinité de Dieu « se voient » [KATHORAO : voir pleinement, clairement vu] comme à l’oeil. Si vous ouvrez les yeux et regardez ce qui vous entoure (tout ce qui vit et existe), vous pouvez voir que Dieu existe. Paul écrit que lorsqu’on les « considère » [NOIEO : exercer l'esprit, considérer] à travers « ses ouvrages » [POIEMA : une chose qui se fait, l'ouvrage]. Autrement dit, je dois bien comprendre que Dieu existe quand je regarde toutes les choses créées, qu'elles soient au‑dessus de moi ou à côté de moi. Parce que Dieu a pris le temps de créer l’univers simplement pour manifester qu'Il existe, « ils sont donc inexcusables » [ANAPOLOGETOS : indéfendable, inexcusable]. Personne ne pourra dire : "Je ne savais pas que tu existais, je n'en avais aucune idée". Dieu répondra : "Ma création a manifesté ma puissance éternelle et ma divinité. C'était juste sous vos yeux. C'est VOUS qui n'avez pas voulu reconnaître le témoignage que je vous avais donné." Vous et moi sommes sans excuse — Dieu existe. Alors que faisons-nous de toutes les preuves que Dieu nous a données?

 

21 puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.

22 Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous;

23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.

 

Au lieu d'accepter le témoignage de Dieu comme la divinité invisible, nous verrons que l'homme a déformé la vérité de Dieu, et comme un forgeron forge le métal dans la forme qu'il désire, l'homme a fait de même avec la vérité de Dieu.

 

Paul commence par « puisque » [DIOTI : pour le compte même de cela, donc]. Nous entrons dans la réaction de Dieu envers l'humanité qui avait reçu le témoignage de Dieu de Sa propre existence. Paul écrit : « ayant connu » [GINOSKO : être conscient de, être sûr, comprendre] Dieu. C'est l'accusation de Dieu envers l'humanité : "Tu savais que j'existais, tu as vu mon pouvoir dans la création"; et en retour, ils firent deux choses. La première : ils ne l'ont pas « glorifié » [DOXAZO : rendre l'estime, la gloire, l'honneur]. Ils ont refusé de glorifier le Dieu Vivant dans leur vie. Nous pouvons voir à quel point le cœur peut être insensible et impénitent, refusant même ce que ses yeux voient! "Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir". La seconde : ils n'ont pas « rendu grâces » [EUCHARISTEO : être reconnaissant, exprimer sa gratitude]. Si l'on peut honorer Dieu par sa vie, on voit ici que leurs lèvres étaient aussi rebelles, refusant de « rendre grâces ». L'homme, obstinément, a refusé d'exprimer sa gratitude à Dieu par ses actions et ses paroles.

 

Dieu a réagi et n'a pas laissé l'humanité impunie. Il avait préparé le monde pour qu'il soit leur jardin; Il subvenait à tous leurs besoins, et pourtant l'homme a tourné le dos à Dieu. La conséquence en est double. La première est :

 

v.21 … mais ils se sont égarés dans leurs pensées

 

La conséquence de ne pas glorifier Dieu et d'être reconnaissant a fait qu'ils se sont « égarés dans leurs pensées » [NATAIOO : rendre insensé, méchant, vain]. Lorsque nous tournons le dos au Dieu Vivant, nous nous éloignons automatiquement de lui et subissons Ses effets - nous devenons insensés, méchants et vains. Nous devenons comme Nimrod, qui voulait construire une tour qui atteindrait les cieux (Gen. 10; 11). Ici, nous voyons que la sottise était dans leur « pensées » [DIALOGISMOS : discussions internes, pensée. La façon dont ils pensaient a changé, et pas pour le mieux. Ils se détournèrent de ce qui était autrefois une pensée honorable et pieuse et commencèrent à marcher sur le "chemin large" qui mène à la destruction (Matt. 7 :13,14).

 

v.21 …, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.

 

Leur « cœur » [KARDIA : au figuré, les pensées ou les sentiments de l'esprit] devient « sans intelligence » [ASUNETOS : inintelligent, sans compréhension]. Autrement dit, leurs cœurs ont été transformés et sont maintenant dans les « ténèbres » [SKOTIZO : obscurcir]. La puissance du péché les a détournés de Dieu et, par conséquent, a pris une grande place dans leurs cœurs. L'obscurité voilait leurs cœurs et leurs esprits.

 

22 Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous;

23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.

 

L'obscurcissement de leur esprit et de leur cœur a automatiquement touché la façon dont ils voyaient Dieu. Plus ils étaient éloignés de Dieu, plus ils pensaient qu'ils étaient « sages » [SOPHOS : sage, savant, cultivé, habile, intelligent]. Tout comme le diable a dit à Ève de manger le fruit pour que ses yeux s'ouvrent (Gen. 3 :4,5), les ténèbres leur ont fait penser qu'ils étaient intelligents. Les hommes sont tombés dans le piège du diable et au lieu de devenir sages, ils sont devenus « fous » [MORAINO : devenir insipide, terne et insensé]. Malgré cela, aujourd’hui l'humanité, pour la plupart, continue de croire qu'elle est très sage et n'a pas besoin de Dieu.

 

23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.

 

La façon dont ils voyaient Dieu a changé, et voilà ce que l'humanité a fait. Ils ont « changé » [ALLASSO : rendre différent, changer] la gloire de Dieu. Dieu s'était manifesté tel qu'Il était : puissant, éternel et glorieux. Mais, l'homme n'aimait pas cela et a commencé à faire sa propre représentation (version) de qui était Dieu. Ils ont rejeté le vrai Dieu et ont fait leurs propres idoles selon leurs esprits et leurs cœurs obscurcis. Ils ont commencé à faire des représentations de LEUR dieu (idole).

 

Premièrement, nous voyons qu'ils ont élevé l'humanité et l'ont placée sur un piédestal en « représentant » [EIKONO : une ressemblance, une représentation, une ressemblance] en images « l’homme » [ANTHROPOS : un visage d’homme] qui était « corruptible » [PHTHARTOS : déchu, périssable, corruptible]. Ils ont rabaissé Dieu jusqu’à leur ressemblance.

 

v.23 … des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.

 

Ils ne se sont pas arrêtés là. Ils ont continué leur descente dans la folie et ont déclaré que leur dieu (idole) était aussi comme un oiseau, un quadrupède et un reptile. On le voit encore partout dans le monde. Les hommes s'imaginent ce qu'est Dieu et s'en font des représentations hideuses. C'est ce que l'on appelle l'idolâtrie. Dieu avait averti les Juifs de ne pas faire une telle chose, quand Il leur avait donné les Dix Commandements :

 

Exode 20

3 Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.

4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,

6 et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.

 

Il n'a fallu que peu de temps sans la direction de Moïse, pour que les Juifs fondent leurs bijoux et fassent leur propre représentation du Dieu invisible - un veau d'or (Exode 32).

 

24 C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs coeurs; en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps;

25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen!

 

Voyant que l'homme avait rejeté Dieu, le Seigneur a agi et les a « livrés » [PARADIDOMI : abandonner, céder, livrer] à l’impureté. C'est comme si la protection et le bouclier de Dieu contre les ténèbres avaient été enlevés et que l'humanité était abandonnée à son propre « cœur » [KARDIA : au figuré les pensées ou les sentiments de son esprit]. C'est le fruit qui en est ressorti. Nous voyons d'abord les « convoitises » [AKATHARSIA : impureté, impureté morale]. Ils sont devenus immoraux dans leurs pensées et dans leurs actions. La sainteté a été mise de côté et remplacée par la méchanceté, la dépravation et le blasphème. Deuxièmement, ils ont « déshonoré » [ATIMAZO : rendre infâme, honteux, méprisant] leurs corps. Aux yeux du Seigneur, ils ont fait des choses immorales avec leurs corps. Nous verrons cela plus tard.

 

Parce qu'ils avaient échangé la vérité de Dieu et en avaient fait un mensonge, ils furent enchaînés par les ténèbres et commencèrent, probablement sans le savoir, à « adorer » [SEBAZOMAI : vénérer, adorer] et aussi « servir » [LATREUO : servir, faire le service] la « créature » [KTISIS : un édifice, une création, une créature]. L'homme a été créé pour vivre en étroite harmonie avec le Seigneur Dieu, pour l'honorer, le glorifier et le servir. Mais, maintenant, l'humanité servait les choses créées au lieu du « Créateur » [KTIZO : fabriquer, créer].

 

C'est un rejet total et une rébellion envers le Seigneur Dieu, qui devrait plutôt être « béni » [EULOGETOS : adorable, béni et sanctifié] dans nos cœurs. Non seulement pour notre vie présente ici sur terre, mais « éternellement » [AION : un âge, une perpétuité, pour toujours et à jamais]. Vous pouvez dire que l'humanité a vraiment échoué dans sa relation avec Dieu!

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05- Romans 1:18-25

L’épître aux Romains

06 – Les conséquences d’être coupable

 

Romains 1

26 C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature;

27 et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.

28 Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes,

29 étant remplis de toute espèce d'injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice; pleins d'envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité; (1:30) rapporteurs,

30 médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents,

31 (1:30) dépourvus d'intelligence, (1:31) de loyauté, d'affection naturelle, de miséricorde.

32 Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font.

(LSG)

 

Nous avons vu dans notre dernière section que les esprits et les cœurs de l'humanité sont tombés dans les ténèbres spirituelles. Nous avons également vu qu'il y a des conséquences naturelles lorsqu'une personne tourne le dos au Seigneur et s'éloigne de lui. Paul continue d'écrire au sujet de la chute de l'humanité et de son effet sur elle.

 

26 C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature;

27 et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.

 

Ces versets traitent de la dépravation de l'homme dans le domaine sexuel. Bien qu'il y ait d'autres déviations qui sont mentionnées dans l'Ancien Testament, Paul met l'accent sur l'une d'entre elles : l'homosexualité chez les deux sexes. Il se peut que Paul ait choisi d'écrire sur cette conséquence à cause de la perversion morale qui dominait Rome à l'époque de Paul. Voici un article tiré du site "IMPERIUM ROMANUM" :

 

Il était socialement acceptable pour un Romain né libre d'avoir des relations sexuelles avec une femme ou un homme assumant un rôle dominant. Les femmes et les jeunes hommes étaient perçus comme des objets naturels de désir. En dehors du mariage, un homme pouvait avoir des relations sexuelles avec des esclaves, des prostituées (qui étaient généralement des esclaves) et les soi-disant infâmes (l'homme restreint). Peu importait à quel sexe le Romain se livrait, jusqu'à ce qu'il ne dépasse pas certaines normes sociales. Par exemple, il était immoral d'avoir des relations sexuelles avec la femme libre d'un autre citoyen, sa fille par alliance, son fils mineur ou l'homme lui-même. (Traduction Libre)

 

26 C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature;

 

Quand Paul écrit : « C’est pourquoi », il se réfère au fait que l'humanité a changé la vérité de Dieu et a adoré les créatures au lieu du Créateur (v.24,25). Nous avons déjà vu que Paul ouvre le sujet de la sexualité déviante au verset vingt-quatre, et il continue maintenant. Dieu a fait quelque chose : « les a livrés » [PARADIDOMI : abandonner]. C'est le même mot grec que l'on retrouve au v.24. Cette fois, Dieu les a livrés à des « passions » [PATHOS) : une passion, une affection ou une luxure] devenues « infâmes » [ATIMIA : disgrâce, déshonneur, honte, vil]. C'est le résultat de vivre dans les ténèbres, plutôt que dans la lumière.

 

Paul parle de femmes qui ont « changé » [MATALLASSO : échanger, changer]. Mais, qu'est-ce qui a changé? L’usage « naturel » [PHUSIKOS : physique, naturel, instinctif]. Donc, quelque chose qui était naturel a changé : « usage » [CHESIS : l'emploi, en particulier des rapports sexuels]. Dès le début, dans le jardin d'Éden, Dieu avait créé d’une manière ordonnée un homme et une femme. Il leur était dit d'être fructueux (Gen. 1 :26-28). C'était, et c'est toujours, le modèle d'intimité sexuelle pour les enfants d'Adam. Le péché est intervenu et, entre autres choses, a changé ce qui était originellement parfait pour devenir « contre nature ». Le mot « contre » implique d'être à l’encontre du cours naturel des choses. Personne ne peut prétendre que l'intimité sexuelle de femme à femme est "naturelle"; Dieu dit que ce n'est pas le cas.

 

27 et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.

 

Contrairement au point de vue romain (selon lequel un mâle dominant pouvait avoir des relations sexuelles avec une personne soumise, mâle ou femelle, avec certaines exceptions), Paul écrit maintenant au sujet des hommes. Il commence par écrire : « De même » [HOMOIOS : pareillement, ainsi]. Le verset vingt-sept est le prolongement naturel du verset vingt-six; c'est le revers de la même médaille. Il parle des « hommes » [ARRHEN : mâle, homme]. Il semble qu'ils aient fait de même en « abandonnant » [APIEIMI : abandonner, mettre de côté, partir]. Ils ont donc laissé de côté « l’usage naturel » des choses. Ce sont les mêmes mots grecs que Paul a utilisés pour les femmes. Les hommes firent comme les femmes; ils ont abandonné l'usage naturel des rapports sexuels avec le sexe opposé.

 

Qu’est-ce qui s'est passé? Comment cela s'est-il produit? Paul écrit que les hommes se sont « enflammés » [EKKAIO : s'enflammer profondément, brûler] dans leurs « désirs » [OREXIS : excitation de l'esprit, désir ardent, luxure]. Leurs yeux se tournaient vers le même sexe et leurs désirs sexuels brûlaient l'un pour l'autre. Il n'y a pas d'erreur, car Paul écrit : « homme avec homme » [ARRHEN : mâle, homme]. Cela a conduit à leur « salaire » [KATERGAZOMAI : à travailler pleinement, à finir]; leur désir ardent pour le même sexe les a poussés à agir selon leurs pensées. Paul écrit qu'ils ont commis des « choses infâmes » [ASCHEMOSUNE : indécence, honte]. Pour un homme, abandonner l'utilisation naturelle des relations sexuelles avec la femme en se tournant vers son propre genre, est à la fois indécent et immoral.

 

v.27 … et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.

 

Lorsque des hommes ou des femmes ont de telles relations, il y a un prix à payer. Ici, Paul écrit : « recevant » [APOLAMBANO : recevoir pleinement]. Dieu leur donnera leur "récompense" (leur dû) pour avoir tant péché. Cette récompense sera reçue « en eux-mêmes ». Nous pouvons comprendre qu'il s'agit d'une loi spirituelle, comme Paul le déclare dans :

 

Galates 6

7 Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi.

8 Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.

 

Soit leurs esprits, soit leurs corps subiront les retombées de leur désir de pécher contre le Dieu Saint d'Israël. Paul parle aussi des croyants de Corinthe qui se sont révoltés contre la Table du Seigneur (1 Cor. 11 :17-34). À cause de cela, Paul écrit que beaucoup sont devenus faibles et malades et que certains sont même morts!

 

Ainsi, les personnes qui ont péché d'une telle manière (l'homosexualité) ont reçu en eux-mêmes le « salaire » [ANTIMISTHIA : rétribution, récompense] que méritait leur égarement. Veuillez noter que cette sanction était « méritée ». Mais, pourquoi en était-il ainsi? C'était nécessaire pour la justice de Dieu. Dieu ne permet pas que le péché reste impuni. S'il le faisait, il ne serait pas saint et juste.

 

28 Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes,

29 étant remplis de toute espèce d'injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice; pleins d'envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité; (1:30) rapporteurs,

30 médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents,

31 (1:30) dépourvus d'intelligence, (1:31) de loyauté, d'affection naturelle, de miséricorde.

32 Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font.

 

Dans les versets vingt-six et vingt-sept, nous relevons le fait que Dieu donne la récompense pour l'idolâtrie de l'homme en les abandonnant à leurs perversions sexuelles, et ils récoltent les récompenses qui en découlent. Dans notre section actuelle, nous verrons que Dieu continue de poser Son jugement sur ceux qui ont péché.

 

D'abord l'acte de condamnation : ils ne se sont pas « souciés » [DOKIMAZO) : approuver, permettre de connaître] Dieu. Ainsi, ils n'ont pas approuvé Dieu et ce qui lui est dû en tant que Créateur et soutien de toutes choses. En d'autres termes, ils n'ont pas accepté Dieu. Alors Dieu a agi en conséquence et « les a livrés » [PARADIDOMI : abandonner, livrer]. Nous voyons le même mot au verset vingt-six lorsque Dieu les livre à leurs mauvaises passions sexuelles. Cette fois, Dieu les a livrés à leur « sens réprouvé » [ADOKIMOS NOUS : un intellect ou une compréhension non approuvée et sans valeur]. Leurs passions sexuelles se sont déformées, et maintenant leurs esprits ont été tordus. En fait, cela les a entrainés à la limite même de leur esprit rendu vil. Autrement dit, Dieu leur a permis de continuer d’aller de plus en plus profondément, là où leurs péchés les mèneraient.

 

À partir du verset vingt-neuf, Paul donne une liste d'exemples de ce qu'il entend par leur sens réprouvé. Nous savons tous que Paul aime énumérer certaines choses, et cette liste est l'une de ses plus longues, sinon la plus longue (je n’ai jamais comparé leur longueur). Il commence par écrire qu'ils étaient remplis « de tout » [PLEROO : rassasier, fourrer, monter de niveau]. En d’autres mots, l'humanité est devenue pleinement remplie de ces péchés. Cela ne signifie pas que chaque personne a tous ces péchés à un niveau complet dans sa vie. Cela signifie que l'humanité manifeste ces péchés en général.

 

Injustice [ADIKIA] : injustice, moralement répréhensible.

 

Méchanceté [PONERIA] : dépravation, méchanceté, iniquité.

 

Cupidité [PLEONEXIA] : avarice, avidité.

 

Malice [KAKIA] : méchanceté, dépravation.

 

Pleins d'envie [METOS PHTHONOS] : plein de mauvaise volonté, de jalousie.

 

Meurtre [PHONOS] : tuer, assassiner, abattre.

 

Querelles [ERIS] : une querelle, une dispute.

 

Ruses [DOLOS] : leurre, ruse, appât, tromperie.

 

Malignité [KAKOETHEIA] : mauvais caractère, malignité.

 

Rapporteurs [PSITHURISTES] : un communicant secret, un chuchoteur.

 

Médisants [KATALALOS] : parler contre, calomniateur.

 

Impies [THEOSTUGES] : odieux à Dieu, impie.

 

Arrogants [HUBRISTES] : insulteur, injurieux.

 

Hautains [HUPEREPHANOS] : apparaître au-dessus des autres, hautain.

 

Fanfarons [ALAZON] : un fanfaron, celui qui se donne des airs de manière bruyante et ostentatoire.

 

Ingénieux du mal [EPHEURETES KAKOS] : inventeur du mal, dépravé, méchant.

 

Rebelles à leurs parents [APEITHES GONEUS] : défaillant, rebelle à un parent.

 

Dépourvus d’intelligence [ASUNETOS] : inintelligent, insensé.

 

Dépourvus de loyauté [ASUNTHETOS] : briseur d'alliance.

 

Dépourvus d’affection naturelle [ASTORGOS] : dur envers les membres de la famille.

 

Dépourvus de miséricorde [ANELEEMON] : sans pitié.

 

32 Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font.

 

Ils « connaissent » [EPIGINOSKO : se familiariser pleinement avec] le « jugement » [DIKAIOMA : une loi, une décision ou une ordonnance] de Dieu. Personne ne peut dire "je ne savais pas, ou je n'étais pas au courant". Dieu dit que vous saviez précisément que ce que vous faisiez était mal. Au chapitre deux, Paul parlera de notre conscience qui nous "parle" de nos actions. Comme nous le verrons plus tard, la Loi de Dieu que nous savons être dans nos cœurs.

 

Parce qu'ils « connaissent le jugement de Dieu », il est écrit qu'ils sont « dignes » [AXIOS : désirant, dû, récompense] de « mort » [THANATOS : mort]. La première est la mort spirituelle, qui est la séparation de l'homme et de Dieu, et puis il y a la seconde mort, qui est le lac de feu (Apoc. 2 :11; 20 :6,14; 21 :8).

 

Imaginez, ils savent que c'est mal devant le Seigneur Dieu et non seulement ils « les font » [POIEO : faire, convenir que c'est mal], mais ils « approuvent » [PRASSO : pratiquer, accomplir, s'engager] ceux qui les font. Ils encouragent et applaudissent la pratique du péché!

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06- Romans 1:26-32

L’épître aux Romains

07 – L’impartialité de Dieu

 

Romains 2

1 O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.

2 Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité.

3 Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu?

4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance?

5 Mais, par ton endurcissement et par ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu,

6 qui rendra à chacun selon ses oeuvres;

7 réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité;

8 mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice.

9 Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec!

10 Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec!

11 Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes.

12 Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi.

13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.

14 Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes;

15 ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour.

16 C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

(LSG)

 

Dans cette section, Paul apporte des arguments contre ceux qui se considèrent comme hautement moraux et au-dessus du jugement de Dieu. Il y a toujours eu des gens qui se considèrent meilleurs que les autres alors qu'en même temps, dans les ténèbres, ils commettent les mêmes péchés que les autres.

 

1 O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.

2 Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité.

3 Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu?

 

Dans notre dernière section, nous avons vu que l'humanité, non seulement, est encline à pécher, mais qu’elle encourage aussi les autres à agir ainsi. Alors Paul continue en écrivant que l'homme est « inexcusable » [ANAPOLOGETOS : indéfendable, sans excuse]. Comme nous l'avons déjà dit, il n'y aura pas d'excuses devant le Seigneur Dieu lors du jugement du grand trône blanc (ou du jugement dernier si vous préférez). Si vous pensez que vous pouvez toujours vous en sortir en péchant, parce que vous êtes plus brillant que les autres, j'ai de mauvaises nouvelles puisque Paul écrit (juste pour que vous compreniez vraiment) : "chacun d'entre vous" cela inclut vous et moi.

 

Ici, Paul s'adresse spécifiquement à « toi qui juges » [KRINO : distinguer, juger, condamner et punir]. Certaines personnes adorent regarder la vie des gens et les condamner pour ceci et cela. Ils ne manquent pas une occasion de penser à la façon dont ils ont échoué. Paul explique ce qui arrive aux personnes morales qui voient les gens pécher ou échouer, et qui portent un jugement sur eux.

 

v.1 … car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.

 

Paul écrit : « tu te condamnes » [KATAKRINOO : juger contre, condamnation, damnation]. Lorsque nous jugeons les autres parce que nous croyons que nous sommes moralement meilleurs qu'eux, nous portons en fait un jugement contre nous-mêmes! Pourquoi? Puisque « tu fais » [PRASSO : pratiquer, exécuter à plusieurs reprises] les mêmes choses. Il vaut mieux faire attention, vous tous, les gens moraux qui pensez être meilleurs que les autres et qui êtes prompts à signaler leurs péchés. Il semble que vous ayez oublié que vous faites la même chose vous-même! Malheureusement, nous avons vu cela maintes et maintes fois. Des prédicateurs qui prêchent "l'enfer et le feu de soufre" contre le péché et puis, un jour, vous découvrez qu'ils ont été pris dans un scandale financier, sexuel ou moral!

 

2 Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité.

 

Ici, Paul juxtapose le jugement de ces gens avec celui du Seigneur. Paul écrit : « nous savons » [EIDO : savoir, être conscient, avoir connaissance]. Paul était certain de ce qu'il allait dire, et il n'y a aucun doute que le jugement de Dieu est selon la vérité. Le jugement de l'homme est faux, parce qu'il pèche comme les autres, mais le jugement de Dieu est selon la « vérité » [ALETHEIA : vérité, vrai, en véracité]. Son jugement est contre, donc il n'est pas en faveur ou favorable envers « ceux qui commettent de telles choses ». Cela devrait dissuader les gens de juger les autres sur leur propre base morale. Ils devraient écouter ce que Jésus a dit à ce sujet :

 

Luc 6

41 Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil?

42 Ou comment peux-tu dire à ton frère: Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère.

 

N'oubliez pas que cette section est destinée aux personnes qui pensent qu'elles sont moralement meilleures que les autres. Cela ne dit pas que nous ne pouvons jamais porter de jugement sur ce que font les autres. Il dit que si vous portez un jugement, assurez-vous que vous ne faites pas la même chose!

 

3 Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu?

 

Au verset un, Paul écrit que les hommes sont sans excuse. Au verset deux, il y a l'avertissement du jugement de Dieu et au verset trois, Paul parle de jugement encore une fois.

 

Paul écrit : « Penses-tu » [LOGIZOMAI : faire l'inventaire de]. Pensez-vous vraiment que vous avez traité ou analysé vos pensées à ce sujet? Vous portez un jugement moral contre ceux qui pèchent et vous faites « de telles choses » [TOIOUTOS : vraiment ceci, de cette sorte, telle - vous faites exactement la même chose]. La seule différence est que ce n'est pas connu du public. Penses-tu que tu « échapperas » [EKPHEUGO : fuir, échapper] au « jugement » [KRIMA : une décision pour ou contre, venger] du Seigneur Dieu? On peut voir la stupidité d'une telle pensée.

 

4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance?

 

Pourquoi les gens feraient-ils une chose pareille? Il semble qu'une des raisons soit : qu'ils « méprisent » [KATAPHRONEO : penser contre] le Seigneur Dieu et les « richesses » [PLOUTOS : la richesse, l'abondance] qu'Il offre.

 

La première richesse est Sa « bonté » [CHRESTOTES : utilité, douceur, excellence dans le caractère]. Ils ne considèrent pas ou ne se soucient pas de la bonté du Seigneur envers eux. La seconde est Sa « patience » [ANOCHE : retenue, tolérance]. En fait, ils ont abusé de Sa retenue contre leurs péchés. Ils pensent que Dieu ne voit pas, ou qu’Il ne s'en soucie pas vraiment, alors Il ne fera rien. Sa troisième richesse est Sa « longanimité. [MAKROTHUMIA : patience, indulgence, longanimité]. Ils méprisent le fait que Dieu soit patient envers eux!

 

L'une des raisons pour lesquelles ils pensent ainsi est : « ne reconnaissant pas » [AGNOEO : ne pas savoir, ignorer]. Ils ignorent volontairement la « bonté » [CHRESTOS : utile, doux, agréable, gentil] du Seigneur Dieu. La bonté de Dieu a un but dans ce verset, et : « te pousse » [AGO : vous conduire, vous amener] à la « repentance » [METANOIA : l'inversion de sa décision]. La bonté de Dieu devrait toucher le cœur des gens et les attirer vers le Seigneur Jésus, mais dans le cas que nous avons devant nous, les gens ne s'en préoccupaient tout simplement pas. Ils ont même méprisé cela.

 

C'est un grave avertissement pour tout le monde. Puissions-nous comprendre que la patience et la bonté de Dieu nous sont données pour que nous nous approchions de lui dans la repentance.

 

5 Mais, par ton endurcissement et par ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu,

6 qui rendra à chacun selon ses oeuvres;

7 réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité;

8 mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice.

9 Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec!

10 Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec!

11 Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes.

 

Maintenant, nous voyons que Paul donne un avertissement à ceux qui commettent de telles choses. Il parle de leur « endurcissement » [SKLEROTES : insensibilité, dureté, entêtement]. Et, aussi leur cœur « impénitent » [AMETANOETOS : impénitent, sans remords]. Il y avait quelque chose en eux qui était insensible et dur, quelque chose qui était aussi sans vergogne, et c'était leur « cœur » [KARDIA : au figuré, la pensée ou les sentiments]. Comme nous l'avons vu, le péché a déformé leur cœur.

 

v.5 … tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu,

 

C'est ce qui arrive quand votre cœur est impénitent envers le Dieu Vivant. Par la création, il s'est manifesté ainsi que Son caractère. Il a manifesté Sa patience et Sa gentillesse envers nous, et notre réaction est de lui tourner le dos! La conséquence naturelle : « tu t’amasses » [THESAURIZO : amasser ou réserver, mettre en réserve]. Comme un écureuil emmagasinant des noix pour la saison hivernale, les cœurs impénitents emmagasinent de la « colère » [ORGE : au figuré, châtiment, colère, vengeance. Paul parle du « jour » à venir [HEMERA : l'espace de temps entre l'aube et l'obscurité]. Il y a un jour de colère qui arrive. Décrivant sa vision de la fin des temps sur l'île de Patmos, voici ce que l'apôtre Jean a écrit à propos de ce jour du jugement auquel Paul fait référence :

 

Apocalypse 20

11 Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux.

12 Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres.

13 La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres.

14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu.

15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.

 

Ce qui est appelé « le jugement du grand trône blanc » manifestera à tous le « juste jugement » [DIKAIOKRISIA : une juste sentence, du Seigneur Dieu sur tous les pécheurs].

 

Si vous ne vous êtes pas repenti de vos péchés, je voudrais vous encourager à venir à Christ et à vous repentir, en lui demandant de venir vous sauver.

 

6 qui rendra à chacun selon ses oeuvres;

7 réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité;

8 mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice.

 

À ce jugement, Dieu « rendra à chacun » [APODIDOMI : donner, délivrer]. Il donnera à chacun le fruit de Sa décision envers Sa patience et Sa bonté, qui l'appelle à la repentance. Encore une fois, nous voyons qu'il n'y a pas d'échappatoire à ce jugement, car il est écrit : « chacun : [HEKATOS : chacun ou tous]. Votre statut social, vos richesses, votre intelligence, vos actions philanthropiques ou votre religion ne VOUS FONT AUCUN BIEN - vous serez jugé. Jésus a dit :

 

Jean 3

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

 

Paul dit qu'il n'y a que deux côtés sur lesquels vous pouvez vous tenir, Jésus a parlé de la séparation entre les brebis et les boucs (Matt. 25 :32-34). D'un côté, vous avez ceux trouvés au verset sept. Ceux qui par la « persévérance » [HUPOMONE : endurance joyeuse ou pleine d'espoir, dans …] « à bien faire » [AGATHOS EUPOII : bien faire] sont venus au Seigneur. Ils ont été attirés par l'amour, la patience et la grâce de Dieu envers leur état pécheur et sont devenus des disciples du Christ.

 

Ils font le bien; pas pour acquérir le salut, car Christ l'a fait à leur place. Ils recherchent plutôt la « gloire » [DOXA : la gloire dans une large application], et aussi « l'honneur » [TEMPS : la valeur, l'estime, la dignité]. Ils recherchent également « l’immortalité » [APHTHRSIA : l'incorruptibilité].

 

Pour comprendre ce verset, il faut revenir au verset six, où il est écrit : « qui récompensera ». Paul parle des récompenses de Dieu pour ceux qui ont répondu à Son appel à la repentance. Ceux qui sont « nés de nouveau » reçoivent l'Esprit de Dieu tel que promis. Étant remplis du Saint-Esprit, un changement de cœur se produit, et les vrais croyants cherchent à agir maintenant différemment dans la vie. Nous voyons qu'ils cherchent à faire de bonnes actions, et à vivre une vie de gloire et d'honneur. La récompense que le Seigneur Dieu offre est l'immortalité et la vie éternelle.

 

8 mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice.

 

Le deuxième groupe, ceux qui refusent l'appel de Dieu, se trouve au verset huit. On voit la différence des modes de vie. Ils agissent avec un esprit de « dispute » [ERITHEIA : conflit, contentieux]. Ils mènent une vie controversée, ne pensant qu'à eux-mêmes, et laissant Dieu hors de leur vie. Ils sont « rebelles » [APEITHEO : mécroire, désobéir] à la « vérité » [ALETHEIA : vrai, en vérité] du Dieu Vivant. Ils vivent leur vie comme ils le souhaitent, désobéissant et se rebellant contre Dieu. Leurs cœurs assombris approuvent cela. Ce à quoi ils obéissent est l’injustice, ce qui est contraire au caractère de Dieu.

 

9 Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec!

10 Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec!

11 Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes.

 

Paul résume ce qu'il vient d'écrire. Il y aura une récompense de « tribulation » [THLIPSIS : pression, affliction, angoisse] et « d’angoisse » [STENOCHORIA : exiguïté de la pièce, détresse]. Encore une fois, il n'y a pas d'issue à ce jugement si vous rejetez le salut. Pour toute « âme d’homme » [PSUCHE ANTHROPOS : souffle, esprit] d'âme d'une personne à visage d'homme, qui « fait » [KATERGAZOMAI : travailler pleinement, accomplir] le « mal » [KAKOS : sans valeur, dépravé, méchanceté, mal]. Maintenant, pour manifester que ce jugement est pour tout le monde, Paul écrit : « du Juif premièrement, puis sur le Grec ». Comme nous l'avons vu précédemment, cela incarne TOUTE L'HUMANITÉ.

 

Pour le deuxième groupe, qui se trouve au verset dix, leur récompense est triple. D'abord, « gloire » [DOXA : dignité, honneur, louange]. La seconde est « honneur » [TEMPS : une valeur, une estime et un honneur]. La troisième récompense est la « paix » [EIRENE : être en paix].

 

10 Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec!

 

Ces récompenses sont pour la personne qui « fait le bien » [ERGAZOMAI AGATHOS : s'engager à faire le bien]. Nous avons vu que ce groupe de personnes est celui qui a embrassé Dieu à cause de Sa patience, de Sa gentillesse et de Sa grâce. Encore une fois, Paul écrit : « pour le Juif premièrement, puis pour le Grec! »

 

11 Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes.

 

Pourquoi Paul écrit-il cette dernière phrase? Car « il n'y a point d’acception » avec Dieu. Le mot « d’acception » [PROSOPOLEPSIE : favoritisme, partialité]. Dieu est juste et rendra justice d'une manière juste et non préjudiciable.

 

12 Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi.

13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.

14 Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes;

15 ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour.

16 C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

 

Paul va maintenant montrer en quoi Dieu est impartial envers l'humanité. Il parlera des pécheurs, que nous sommes tous.

 

12 Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi.

 

Il n'y a pas de limite numérique à « tous ceux » [HOSOS : autant que, tout cela]. Ce premier groupe de personnes avec qui Dieu est impartial sont ceux qui « ont péché » [HAMARTANO : manquer la marque, l'offense, le péché]. C'est le groupe de personnes qui ont toutes quelque chose en commun, c'est‑à-dire qu'elles sont des êtres pécheurs. Leur particularité est qu'elles ont péché « sans la loi » [ANOMOS : sans loi]. Parce que Dieu ne leur avait pas donné la Loi, ce groupe de personnes est connu sous le nom de Grecs (non-Juifs). Ainsi, le peuple : « périront » [APOLLUMI : détruire, mourir, périr] « sans loi » [ANOMOS : même mot grec que ci-dessus]. Les Gentils qui n'ont pas la Loi seront jugés sans la Loi. Nous verrons les explications au verset quatorze.

 

v.12 … et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi.

 

Le deuxième groupe de personnes mentionné est également composé de pécheurs. Remarquez à nouveau : « tous ceux »; c'est le même mot grec que dans la première partie du verset douze. Il s’agit d’un nombre illimité, donc tous ceux qui sont sous la Loi. Ce sont ceux qui ont péché « avec la loi » [NOMOS : un règlement, un principe, une loi]. Ainsi, ce groupe de pécheurs est la nation juive, car ce sont eux qui ont reçu la Loi par Moïse. Ces personnes seront « jugées » [KRINO : distinguer, décider, ou condamner] par la « loi » [NOMOS : un règlement, un principe, ou une loi]. Quant à ce groupe, ils ont reçu la Loi et ils seront jugés selon la Loi.

 

13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.

 

Paul ouvre ce que nous pourrions appeler un concept théologique qui pourrait être nouveau pour ses lecteurs. Il écrit : « CE NE SONT PAS » - ce qui est facile à comprendre. Ce ne sont pas ceux qui « écoutent » [AKROATES : simplement entendre]. Maintenant, c'est TRÈS IMPORTANT, ce ne sont pas ceux qui entendent la « loi » (la Loi de Moïse) qui sont « justes » [DIKAIOS : innocent, saint ou juste] aux yeux de Dieu. En d'autres termes : si vous entendez juste la Loi de Dieu, cela NE VOUS REND PAS juste devant Dieu! Alors qu'est-ce qui vous place juste devant le Seigneur? Paul écrit : mais ce sont ceux qui la mettent en « pratique » [POIETES : un exécuteur de la loi] qui « seront justes » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent]. Beaucoup sont ceux du passé et du présent qui croient qu'écouter la Loi dans une synagogue est suffisant pour être un "bon Juif" et juste devant le Seigneur. La Bible dit NON, cela ne vous justifie pas. Tout comme aller à l'église ne rend pas juste le non‑juif. C'est lorsque vous faites réellement ce que la Loi dit que cela apportera une justification. Nous savons tous que personne n'est capable de garder parfaitement la Loi de Dieu - personne. Le Messie est venu et a vécu une vie parfaite afin qu'Il puisse me donner Sa justice. Amen! Paul expliquera cela plus tard.

 

14 Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes;

15 ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour.

16 C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

 

Paul explique ce qu'il voulait dire dans la première partie du verset douze concernant les Gentils jugés sans Loi. Comment se peut-il? Paul explique que lorsque les Gentils « qui n’ont point la loi » (il est donc sans la Loi donnée à Moïse) font « naturellement » [PHUSIS : croissance par germination] ce que dit la Loi, alors les Gentils deviennent sous « la loi » [NOMOS : une loi, un règlement, un principe] parce que c'est devenu naturellement une « loi » pour eux-mêmes. Bien que les Gentils n'aient pas reçu la Loi de Moïse, ils s'y conforment naturellement sans le savoir. Ils ne volent pas, ne tuent pas, etc.

 

15 ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour.

 

Paul continue de prouver ce qu'il voulait dire. Paul écrit que les Gentils « montrent » [ENDEIGMA : une indication, une manifestation] « l’œuvre » [ERGON : travailler, labeur, labeur; de la loi « dans » [GRAPTOS : inscrit, écrit] leurs « cœurs » [KARDIA : le cœur, au figuré les pensées ou les sentiments de l'esprit]. Un Gentil est patient, aimant et attentionné. Par conséquent, il reflète que la Loi de Dieu est imprimée dans son cœur, même s'il n'est pas juif.

 

Paul écrit aussi que leur « conscience » [SUNEIDESIS : co‑perception, conscience morale] porte un « témoignage » [SUMMARTUREO : témoigner conjointement, collaborer avec]. Leurs « pensées » [LOGISMOS : calcul, raisonnement, pensée], soit « accusent » [KATEGOREO : accuser d'une offense, accusent], soit « défendent » [APOLOGEOMAI : rendre compte, faire une défense]. La preuve que la Loi de Dieu est dans leur cœur est que lorsqu'ils font quelque chose, leur conscience accusera la personne ou la défendra.

 

16 C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

 

Ce verset manifeste le jugement impartial de Dieu envers les Juifs et les Gentils. Le Gentil ne pourra pas dire : "je ne connaissais pas la Loi, je ne suis pas Juif". Le Seigneur Dieu dira que vous n'êtes pas Juif, mais la Loi donnée aux Juifs était inscrite dans votre cœur. La preuve en est que votre conscience vous a troublé lorsque vous avez fait quelque chose qui était contraire à Sa Loi.

 

C'est ce qui apparaîtra quand Dieu « jugera » [KRINO : distinguer, décider, condamner] les « actions secrètes » [KRUPTE : un lieu caché, un secret] des gens. Toutes choses seront dévoilées devant le Seigneur. Personne ne pourra rien lui cacher ou avoir une excuse pour son péché.

 

Enfin, Paul écrit : « selon mon Évangile ». Ainsi en est-il de la Bonne Nouvelle qu'il a reçue par Jésus-Christ le Messie.

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07 Romans 2:1-16

L’épître aux Romains

08 – Impartialité de Dieu envers les Juifs

 

Romains 2

17 Toi qui te donnes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu,

18 qui connais sa volonté, qui apprécies la différence des choses, étant instruit par la loi;

19 toi qui te flattes d'être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres,

20 le docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité;

21 toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes!

22 Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges!

23 Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi!

24 Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit.

(LSG)

 

Nous verrons dans cette section que ce n'est pas parce que la nation juive avait été choisie pour être la lumière de Dieu pour les nations (Ésaïe 46 :2; 49 :6), et avait reçu la Loi de Moïse ainsi que les oracles de Dieu, qu'elle était automatiquement juste devant le Seigneur.

 

17 Toi qui te donnes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu,

18 qui connais sa volonté, qui apprécies la différence des choses, étant instruit par la loi;

19 toi qui te flattes d'être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres,

20 le docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité;

 

Dans ces versets, l'apôtre Paul décrit ce que les Juifs pensaient d'eux-mêmes. N'oublions pas que Paul était fier de son héritage juif, comme nous le voyons :

 

Actes 22

1 Hommes frères et pères, écoutez ce que j'ai maintenant à vous dire pour ma défense!

2 Lorsqu'ils entendirent qu'il leur parlait en langue hébraïque, ils redoublèrent de silence. Et Paul dit:

3 je suis Juif, né à Tarse en Cilicie; mais j'ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui.

4 J'ai persécuté à mort cette doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes.

5 Le souverain sacrificateur et tout le collège des anciens m'en sont témoins. J'ai même reçu d'eux des lettres pour les frères de Damas, où je me rendis afin d'amener liés à Jérusalem ceux qui se trouvaient là et de les faire punir.

 

Alors, regardons à quoi s'identifiaient les Juifs de l'époque de Paul :

 

1. Un Juif (v.17) : c'était très important, parce que s'il était d'origine juive, il était des enfants d'Abraham, à qui Dieu Tout-Puissant avait donné les promesses d'une terre et d'un peuple. Étant donc de la postérité d'Abraham, le Juif, était l’héritier promis par Dieu.

 

2. Reposes sur la Loi (v.17) : qui signifie [EPANAPAUOMAI : s'installer, s'appuyer sur]. C'est le fondement de la vie religieuse et civile des Juifs. Ces lois régissaient tous les aspects de leur vie. Ils savaient qu'elle était parfaite (Ps. 19 :7), et qu'ils devaient y marcher pour être bénis (Ps. 119 :1). Malheureusement, au moment où Jésus est venu, l'élite religieuse avait tordu la Loi de Dieu à un point tel qu'elle était devenue un fardeau pour le peuple. C'est pourquoi Jésus appela le peuple à lui et dit dans Matt. 11 :30 : "Car mon joug est doux et mon fardeau est léger."

 

3. Glorifies en Dieu (v.17) : qui signifie [KAUCHAOMAI : se vanter, se glorifier]. Ils étaient si fiers de dire que le Dieu d'Israël était le seul vrai Dieu (ce qui est vrai). Cependant, leur attitude envers les non-juifs n'était pas ce que Dieu désirait, comme nous voyons Jésus l’enseigner dans Sa parabole du "Bon Samaritain" (Luc 10 :29-37). Ils se vantaient en Dieu, mais n'étaient pas la lumière spirituelle des nations.

 

4. Connais sa volonté (v.18) : La volonté de Dieu avait été révélée à Son peuple, principalement à travers Moïse et les prophètes qui lui avaient été envoyés. On leur a dit de chercher (Ésaïe 34 :16), d'entendre ou de lire (Ex. 24:7), de se souvenir (Josué 1 :13) et de chérir (Ps. 119 :162) la Parole de Dieu (qui est Sa volonté).

 

5. Qui apprécies la différence des choses (v.18) : En d'autres termes, ils étaient en accord avec la révélation de la Parole de Dieu. Pour eux, c’était « différent » [DIAPHERO : dépasser, être meilleur, l'excellence]. Ils savaient et acceptaient que la Parole de Dieu était de loin supérieure à toute autre chose dans ce monde.

 

6. Étant instruit par la loi (v.18) : qui signifie [KATECHEO : endoctriner, instruire, enseigner]. Depuis leur plus jeune âge, ils avaient été instruits dans les voies du Seigneur Dieu, soit par leurs parents (Deut. 6 :7), soit à travers toutes les cérémonies et fêtes spirituelles (Exode 23 :14) auxquelles ils étaient appelés à assister.

 

7. Toi qui te flattes d'être le conducteur des aveugles (v.19) : Ici, nous voyons qu'ils pensaient beaucoup à eux-mêmes. Toi qui te « flattes » [PEITHO : convaincre, avoir confiance]. Ils étaient vraiment convaincus qu'ils connaissaient Dieu, et qu'ils étaient la meilleure nation du monde. Ils se considéraient même comme des « conducteurs » [HODEGOS : un chef d'orchestre, un chef guide] pour les « aveugles » [TUPHLOS : opaque, aveugle]. Il faut comprendre que ce sont les aveugles spirituels dont on parle. Ils auraient pu penser qu'ils étaient des guides pour les aveugles, mais Jésus leur a dit qu'ils étaient des "guides aveugles" (Matt. 5 :16-19).

 

8. La lumière de ceux qui sont dans les ténèbres (v.19) : Lumière qui signifie [PHOS : briller, lumineux, lumière]. Comme Jésus a dit à Ses disciples d'être la "lumière du monde" (Matt. 5 :14-16), la nation juive était censée être un phare pour que tout le monde puisse le voir. Encore une fois, cela doit être compris dans un sens spirituel.

 

9. Le docteur des insensés (v.20) : Ils se voyaient aussi comme « docteurs » [PAIDEUTES : un dresseur, un enseignant] des « insensés » [APHRON : insensé, stupide]. Malheureusement, quand ils ont fait cela, leurs élèves sont devenus pires qu'eux! Nous voyons Jésus condamner les religieux pour avoir fait cela :

 

Matthieu 23

15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et, quand il l'est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous.

 

10. Le maître des ignorants (v.20) : maître qui signifie [DIDASKALOS : un instructeur, un maître ou un enseignant]. Ils enseignaient à ceux qu'ils considéraient comme « ignorants » [NEPIOS : un nourrisson ou une personne immature].

 

v.20 … parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité;

 

Cette dernière section est comme un résumé des dix facettes que Paul vient de décrire. Ils se considéraient comme étant l'expression extérieure de la « science » [GNOSE : savoir, science, connaissance], et aussi de la « vérité » [ALETHEIA : la vérité, en vérité], qui est dans la « loi » [NOMOS : règlement, principe, loi]. Si vous êtes l'incarnation de la connaissance et de la vérité, alors qui peut dire que vous vous trompez - personne! Vous pouvez voir pourquoi Jésus a appelé l'élite religieuse des hypocrites à plusieurs reprises (Matt. 22 :18; 23 :13,14,15,23,25,27,29).

 

21 toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes!

22 Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges!

23 Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi!

24 Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit.

 

Le mot « donc » est une conjonction qui relie directement ce qui a été dit aux v.17-20 avec les v.21-24. Autrement dit, Paul écrit : parce que vous vous voyez ainsi, pourquoi alors agissez-vous ainsi? Voyons ce qui a irrité Paul à leur sujet.

 

21 toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes!

 

C'était le principal problème. Ils enseignaient aux autres, mais refusaient d'être enseignés par leurs propres enseignements. Paul écrit : « tu ne t'enseignes pas toi-même! ». Il semble que la Loi qui a été enseignée s'appliquait UNIQUEMENT à ceux qu'ils enseignaient et non à eux-mêmes. Nous avons déjà vu qu'ils étaient gonflés d’orgueil à l'idée qu'ils incarnaient le savoir et la vérité. Les croyants Corinthiens avaient aussi ce problème. À quatre reprises, l'apôtre Paul écrit sur le fait de ne pas être "orgueilleux" (1 Cor. 4 :6,18,19; 5 :2). Paul poursuit en donnant des exemples de ce dont il parle.

 

11. Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes! (v.21). Des gens qui semblaient justes enseignaient aux autres qu'ils ne devaient pas voler (Ex. 20 :15). En tant qu'étudiant, qu'est-ce que cela vous dit lorsque votre professeur fait le contraire de ce qu'il vous enseigne?

 

22 Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges!

 

12. Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère! (v.22). C'est un autre des Dix Commandements (Ex. 20 :14). Il semble qu'il leur était plus facile de dire : "ne fais pas ça" que de s'abstenir de le faire eux-mêmes. Un autre bel exemple pour un enseignant.

 

13. Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges! (v.22). Ils l'avaient fait auparavant. Dans le passé, ceux qui auraient dû s'occuper du temple de Dieu ont parfois abandonné leurs devoirs sacrés et, par le fait même, ont profané la Maison du Seigneur (Né. 13 :4-11; Mal. 3 :8,9; Matt. 21 12,13).

 

23 Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi!

 

14. Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi! (v.23). Cela semble être une déclaration générale. Ils ont appris à craindre Dieu, à être bons, et respectueux des lois. Ils disaient qu'ils étaient la "lumière", pourtant ils projetaient le mal et les ténèbres avec leur « transgression » [PARABASE : violation, rupture, transgression]. Ils ont enfreint la Loi de Dieu, ayant pour résultat : « tu déshonores » [ATIMAZO : rendre infâme, déshonorer, honte, mépriser] le Seigneur. Ils ont fait honte au saint nom de Dieu, non pas en enseignant la Loi de Dieu, mais en se moquant d’elle dans leur vie.

 

24 Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit.

 

Voici une citation du prophète Ésaïe :

 

Ésaïe 52

4 Car ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Jadis mon peuple descendit en Égypte, pour y séjourner; Puis l'Assyrien l'opprima sans cause.

5 Et maintenant, qu'ai-je à faire, dit l'Éternel, Quand mon peuple a été gratuitement enlevé? Ses tyrans poussent des cris, dit l'Éternel, Et toute la durée du jour mon nom est outragé.

6 C'est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom; C'est pourquoi il saura, en ce jour, Que c'est moi qui parle: me voici!

 

Non seulement le nom de Dieu a été couvert de honte par leurs actions au sein de la communauté juive, mais leur hypocrisie spirituelle a également amené les Gentils à s'en moquer! Si les Juifs se moquent ou blasphèment le nom de Dieu, ils auront leur juste récompense, tout comme les Gentils. Dieu n'est pas partial.

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08 Romans 2:17-24

L’épître aux Romains

09 – Circoncis ou non?

 

Romains 2

25 La circoncision est utile, si tu mets en pratique la loi; mais si tu transgresses la loi, ta circoncision devient incirconcision.

26 Si donc l'incirconcis observe les ordonnances de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision?

27 L'incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision?

28 Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair.

29 Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

(LSG)

 

Dans cette section, Paul continue sa critique de ceux qui se sont glorifiés dans la Loi tout en l'enfreignant si facilement. Une chose était certaine, c'est que les Juifs étaient très fiers d'être circoncis. Ce "signe" que vous étiez un Hébreu a d'abord été donné à Abraham par le Seigneur Dieu :

 

Genèse 17

10 C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi: tout mâle parmi vous sera circoncis.

11 Vous vous circoncirez; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous.

 

Depuis Abraham, chaque enfant mâle de sa descendance devait être circoncis. Si vous étiez un homme, c'était la preuve que vous faisiez partie de l'alliance de Dieu. Il semble que Paul va ébranler le fondement même de ce que signifie être Juif. Il commence par une déclaration générale :

 

25 La circoncision est utile, si tu mets en pratique la loi; mais si tu transgresses la loi, ta circoncision devient incirconcision.

 

Paul écrit : « utile » [OPHELEO : être utile, le bénéfice] à propos de la circoncision. Il semble que la valeur de la circoncision n’est estimée que si tu « mets en pratique » [PRASSO : exécuter à plusieurs reprises, recueillir] la « loi » [NOMOS : règlements, principes, loi]. Cela se comprend facilement. Vous pouvez vous glorifier dans la Loi tant que vous la respectez. Ce qui suit est également facile à comprendre. Paul écrit : « mais si tu transgresses la loi » - le mot « transgresses » signifie [PARABATES : un transgresseur, un briseur]. Paul déclare que si vous êtes circoncis, mais que vous enfreignez la Loi (comme nous l'avons vu, l'élite religieuse et ceux qui sont fiers de leur héritage juif le font), il se passe quelque chose d’anormal! Il écrit : « ta circoncision » [PERITOME : la circoncision] devient « incirconcision » [AKROBUSTIA : incirconcision, au figuré non régénéré].

 

26 Si donc l'incirconcis observe les ordonnances de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision?

 

Guidé par le Saint-Esprit, Paul pose une question à laquelle ils doivent réfléchir. Que se passe-t-il lorsqu'un « incirconcis » (Paul fait référence à tous ceux qui ne sont pas Juifs ou qui ne sont pas devenus des prosélytes et ne portent pas le signe de l'alliance dans leur chair), « observe » [PAULASSO : veiller, être sur ses gardes et persévérer] les « ordonnances » [DIKAIOMA : jugement, justice et ordonnance] de la Loi? Supposons qu'un homme ne soit pas circoncis, mais qu'il suive ce que dit la Loi - où se situe-t-il devant Dieu? Il conclut en disant que même s'il n'est pas circoncis, son respect de la Loi sera « tenu » [LOGIZOMAI : conclure] comme circoncision? C'est comme si Paul disait : vous avez ici deux personnes, l'une est circoncise et enfreint la Loi, et l'autre n'est pas circoncise, mais observe la Loi - laquelle est juste devant Dieu?

 

27 L'incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision?

 

Nous pouvons connaître sa conclusion par ce verset, n’est-ce pas évident! Les incirconcis sont justifiés devant le Seigneur Dieu, parce qu'ILS FONT ce que la Loi exige. Cela me rappelle un des enseignements de Jésus :

 

Matthieu 21

28 Que vous en semble? Un homme avait deux fils; et, s’adressant au premier, il dit : Mon enfant, va travailler aujourd’hui dans ma vigne.

29 Il répondit : Je ne veux pas. Ensuite, il se repentit, et il alla.

30 S’adressant à l’autre, il dit la même chose. Et ce fils répondit : Je veux bien, seigneur. Et il n’alla pas.

31 Lequel des deux a fait la volonté du père? Ils répondirent : Le premier. Et Jésus leur dit : Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu.

32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n’avez pas cru en lui. Mais les publicains et les prostituées ont cru en lui; et vous, qui avez vu cela, vous ne vous êtes pas ensuite repentis pour croire en lui.

 

Le frère qui a dit qu’il ferait le travail, mais qui n’a pas fait la volonté de son père est comme le circoncis qui fait croire qu’il fait ce qu’il doit faire, mais ne le fait pas.

 

Si l’incirconcis de « nature » [PHUSIS : germination par expansion, nature et naturellement] « accomplit » [TELEO : conclure, accomplir, achever] la Loi, il fera quelque chose d’étonnant!

 

v.27 … ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision?

 

Il te « condamnera » [KRINO : distinguer, conclure, déterminer]. C'était probablement l'une des plus grandes insultes qu'un Juif pouvait recevoir! Comment un Gentil, un Païen en plus, pourrait-il jamais me juger? Je suis circoncis, participant à l'alliance entre Dieu et Abraham. Vous n'avez certainement pas le droit de me juger! Ils le feront, et Paul leur dit pourquoi. C'est à cause de certaines choses.

 

La première est qu'ils ont reçu la « lettre de loi ». Ceci est la Loi et les Prophètes que l'on trouve dans l'Ancien Testament. Dieu leur avait donné, parce qu'ils étaient Son peuple. La seconde est qu'eux aussi avaient reçu la « circoncision » dont nous avons abondamment parlé. Ayant ces deux provisions de Dieu, qu'est-ce qu'ils en ont fait? Ils sont devenus transgresseurs de la Loi. Cela signifie qu'ils ont violé, enfreint et transgressé la Loi divine. C'est pourquoi les Gentils qui se sont repentis et ont reçu Jésus comme leur Messie pourront juger ceux qui avaient tout reçu, mais qui ont été négligents avec ces précieux dons de Dieu.

 

28 Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair.

29 Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

 

Paul termine ces quelques versets en expliquant ce que signifie réellement être Juif. Il déclare d'abord qu'un Juif n’en est pas un du « dehors » [PHANEROS : brillant, apparent ou extérieur]. Il écrit alors : « ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. » Il ose écrire que la vraie circoncision n'est pas celle qui est extérieurement, dans la chair. En d'autres termes, ce n'est pas parce que vous avez été circoncis dans la chair que vous êtes un vrai Juif. Alors qu'est-ce qu'un VRAI Juif?

 

Paul donne la réponse. Un Juif « c'est celui qui l'est intérieurement » [KRUPTE : un lieu caché, un secret]. Mais, où est cette circoncision cachée dont parle Paul? Il écrit que la circoncision est celle du « cœur » [KARDIA : le cœur, au figuré les pensées ou les sentiments de l'esprit]. C'est là que réside la vraie circoncision, c'est du cœur et non du prépuce. Comment cela pourrait-il se faire? Qui peut circoncire le cœur? Paul écrit que cela a été fait par « l'Esprit ». C'est le Saint-Esprit qui change l’esprit et le cœur des vrais croyants. Ézéchiel (18 :31 et 36 :26) et Jérémie (31 :31-33) nous en parlent tous les deux.

 

La circoncision ne se faisait pas selon la « lettre » [GRAMMA : un écrit, une note ou une lettre]. Paul fait référence à la Loi. La Loi ne peut pas changer votre cœur, cela ne fait que vous condamner (Rom. 7 :7, Gal. 3 :10). Si c'était selon « la lettre », l'homme pourrait se vanter, démontrant à quel point il est bon et juste. Paul dit : "non"; ce n'est pas par la lettre, mais par l'Esprit, et la gloire appartient à Dieu qui fait tout cela. Souvenons-nous de ce que Paul a écrit aux Galates :

 

 

Galates 3

23 Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.

24 Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.

25 La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.

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09 Romans 2:25-29

L’épître aux Romains

10 – Paul défend le jugement de Dieu

 

Romains 3

1 Quel est donc l'avantage des Juifs, ou quelle est l'utilité de la circoncision?

2 Il est grand de toute manière, et tout d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés.

3 Eh quoi! si quelques-uns n'ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu?

4 Loin de là! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu'il est écrit: Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu'on te juge.

5 Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère? (Je parle à la manière des hommes.)

6 Loin de là! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde?

7 Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur?

8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, Paul est arrivé à la conclusion que les Juifs et les Gentils n'étaient pas meilleurs, parce que les deux groupes enfreignent la Loi et, à cause de cela, ils seront jugés. Si vous êtes Juif, ce sera selon la Loi, et si vous êtes un Gentil, selon la Loi que vous avez dans votre conscience.

 

Romains 3

1 Quel est donc l'avantage des Juifs, ou quelle est l'utilité de la circoncision?

2 Il est grand de toute manière, et tout d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés.

 

Paul demande s'il y a un « avantage » [PERISSOS : extrêmement abondant] d'être juif. Quelle est « l’utilité » [OPHELEIA : l'utilité, l'avantage ou le profit] d'être circoncis. Si leur circoncision est annulée quand ils pêchent, existe-t-il quand même pour eux un avantage sur les Gentils? Paul dit oui, et il écrit : « grand » [POLUS : beaucoup, grand]. Paul écrit qu'ils ont eu un privilège; les « oracles » [LOGION : un énoncé, un oracle, (Sa Parole)] de Dieu ont été « confiés » [PISTEUO : avoir la foi, confier] à la nation juive.

 

Ce sont eux qui ont été chargés de préserver la Parole de Dieu. Ils avaient ce qu'aucune autre nation ne possédait : les Saintes Écritures, les paroles mêmes du Tout-Puissant. Ils devaient les garder et les protéger pour les générations futures.

 

3 Eh quoi! si quelques-uns n'ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu?

4 Loin de là! Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu'il est écrit: Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, Et que tu triomphes lorsqu'on te juge.

 

Paul poursuit sa réflexion et pose une autre question. Les Juifs avaient les oracles de Dieu, mais certains « n’ont pas cru » [APISTEO : être incrédule, ne pas croire]. Ce n’était pas tout le monde qui y croyait, alors quel est le résultat de leur manque de foi? Cela signifie-t-il que le plan de Dieu est ruiné? Veuillez noter que certains y croyaient et d'autres non. N'en est-il pas de même aujourd'hui? Certaines personnes viennent à Christ et d'autres le rejettent!

 

Ceux qui ne croient pas court-circuiteront-ils, ou leur incrédulité « anéantira‑t-elle » [KATARGEO : abolir, cesser, détruire] la « fidélité » [PISTIS : la croyance, la conviction morale de la vérité] de Dieu? En d'autres termes, le péché d'incrédulité peut-il empêcher Dieu de faire ce qu'Il a promis de faire? Si l'homme rompt l'alliance avec Dieu, est-ce que Dieu rompt Son alliance avec l'homme?

 

Paul écrit : « loin de là », ce qui signifie : "que cela ne soit pas" en grec. La pensée de Paul en cette matière est : JAMAIS. Paul croyait en la fidélité sans faille du Seigneur Dieu, aux promesses qu'il avait faites. Si vous comparez les humains à Dieu, écrit Paul, que Dieu soit reconnu pour « vrai » [ALETHES : vrai, en vérité] et que tout homme, soit appelé « menteur » [PSEUTES : un falsificateur, un menteur]. En d'autres termes, s'il y a quelqu'un en qui vous pouvez avoir confiance pour tenir sa parole, ce n'est pas l'homme, mais Dieu, comme il est écrit :

 

Nombres 23

19 Dieu n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t il pas?

 

Puis, Paul cite le Psaume 51 :4.

 

Psaumes 51

4 (51:6) J'ai péché contre toi seul, Et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux, En sorte que tu seras juste dans ta sentence, Sans reproche dans ton jugement.

 

Paul cite ce Psaume de David dans lequel il s'est repenti de son péché avec Bath-Shéba, lorsque le prophète Nathan l'a confronté. David confessait qu'il avait tort et que Dieu serait juste dans Son jugement contre lui. Dieu est toujours juste et droit dans Ses jugements. Remarquez que les péchés de David n'ont rien enlevé à la fidélité de Dieu à garder Son alliance.

 

5 Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère? (Je parle à la manière des hommes.)

6 Loin de là! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde?

7 Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur?

8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste.

 

Ici, nous avons ce qui semble être une question rhétorique - quelque chose qui nous fait vraiment réfléchir. En relation avec ce que le roi David avait écrit dans le Ps. 51 :4, Paul propose une question époustouflante. Nous devons nous rappeler que David venait de témoigner que son péché manifestait la justice de Dieu. Donc si notre « injustice » [ADIKIA : une injustice (légale ou morale)] manifeste la « justice » [DIKAIOKRISIA : une phrase juste] de Dieu, "que dirons-nous?"

 

Autrement dit, si Dieu utilise ma nature pécheresse pour Se glorifier en démontrant Sa droiture et Sa sainteté, n'est-Il pas « injuste » [ADIKOS : injuste, méchant, perfide] lorsqu'Il inflige Sa « colère » [ORGE : passion violente, colère] sur moi? Après tout, ne suis-je pas, en un sens, un collaborateur avec le Seigneur?

 

6 Loin de là! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde?

7 Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur?

8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste.

 

La réponse de Paul à cette question rhétorique est très forte : « Loin de là ». Cela suppose "que Dieu soit trouvé vrai" en grec. La question n'est pas ce qui ressort de nos péchés et leurs résultats, mais la nature même de ce qu'est le péché - une rébellion contre la nature même de Dieu. Dieu juge le péché parce que c'est un péché, et non parce que celui-ci apporte, d'une certaine manière, quelque bien.

 

S'il en était ainsi, Dieu ne jugerait pas mon péché de vol si je donnais le produit aux pauvres. Il ne pourrait pas non plus juger le meurtre de quelqu'un de mauvais, parce que commis dans le but d’apporter la paix et d’arrêter la souffrance. Le péché doit être jugé quoi qu'il arrive, et c'est ce que Dieu fait.

 

7 Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur?

 

La réponse à cette question est simplement, parce que VOUS ÊTES un pécheur. Comme nous le verrons plus loin dans ce chapitre, tous les péchés doivent être jugés. Il n'y a pas de "bon péché". Lorsque nous saisissons ce concept, nous devrions être poussés à courir vers Jésus le Messie, à nous repentir de nos péchés et à lui demander de devenir notre Sauveur du jugement à venir. Nous devons également nous rappeler que tout cela est dans le contexte plus large de ceux qui pensaient qu'ils étaient justes devant le Seigneur.

 

8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste.

 

Paul explique la raison pour laquelle il pose cette question rhétorique. C'est parce que certaines personnes « prétendent » [PHEMI : montrer, ou faire connaître, nos pensées] l'énoncé suivant : "Faisons le mal, afin que le bien en ressorte". Ici, nous voyons comment un cœur rempli de péché peut déformer la vérité pour se sentir à l'aise avec son péché.

 

L'esprit tordu dit : c'est OK de faire le « mal » [KAKOS : quelque chose sans valeur, dépravé, mauvais ou mauvais]. Faisons des choses qui sont contre le désir de Dieu. Vivons nos vies comme nous le voulons. Faisons toutes sortes de choses dépravées et mauvaises - TANT qu'elles manifestent d'une manière ou d'une autre la justice de Dieu. Si cela était considéré comme acceptable, alors le roi David n'aurait pas dû se repentir de son péché commis avec Beth‑Shéba, parce qu'il manifestait la justice de Dieu.

 

Paul termine cette section en disant : « La condamnation de ces gens est juste. » Le mot « juste » [ENDIKOS : dans le droit, équitable, juste] met fin à la question rhétorique. Dieu est juste puisqu'il condamne le péché réel et non le résultat de celui-ci.

 

Puissions-nous ne jamais croire qu'il est acceptable de pécher si nous considérons que, d'une certaine manière, cela apportera une sorte de gloire au Seigneur.

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10 Romans 3:1-8

L’épître aux Romains

11 – L’impartialité envers toute l’humanité

 

Romains 3

9 Quoi donc! sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché,

10 selon qu'il est écrit: Il n'y a point de juste, Pas même un seul;

11 Nul n'est intelligent, Nul ne cherche Dieu;

12 (3:11) Tous sont égarés, tous sont pervertis; (3:12) Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul;

13 Leur gosier est un sépulcre ouvert; Ils se servent de leurs langues pour tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic;

14 Leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume;

15 Ils ont les pieds légers pour répandre le sang;

16 La destruction et le malheur sont sur leur route;

17 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix;

18 La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux.

19 Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu.

20 Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché.

(LSG)

 

Il semble de plus en plus évident que Paul écrit spécifiquement à ceux qui sont, comme lui, Juifs.

 

9 Quoi donc! sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché,

 

Le « nous » sont les descendants d'Abraham. Le peuple juif est-il plus « excellent »? [PROECHOMAI : se tenir devant les autres]. Encore une fois, Paul est franc et dit : « nullement » [PANTOS : en aucun cas]. Il rappelle à ses lecteurs qu'il avait déjà expliqué que les Juifs et les Grecs avaient enfreint la Loi de Dieu, soit en ne suivant pas la Loi écrite, soit en enfreignant les lois naturelles que chacun a emmagasinées dans son cœur. Ici, nous voyons que Dieu n'est pas partial envers quiconque enfreint la Loi, et tout le monde enfreint la Loi d'une manière ou d'une autre. Paul s'est naturellement inclus comme étant aussi un pécheur :

 

1 Timothée 1

15 C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier.

 

Ainsi, Paul ne veut pas que ses lecteurs croient simplement que tous ont péché, Juifs et Gentils, juste parce qu'il le dit! Il commence à utiliser les Saintes Écritures pour prouver son point de vue. Alors, il écrit : c'est une « parole » [GRAPHO : graver, décrire, écrire] qui est certaine. Nous devrions tous avoir la même attitude que Paul, et sonder les Écritures pour voir ce qu'elles disent. C'est exactement ce que les habitants de Bérée ont fait :

 

Actes 17

10 Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu'ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs.

11 Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact.

 

Alors, regardons ce qui est écrit dans les Écritures concernant l'humanité (Juifs et Gentils) et leur nature pécheresse. Est-ce que quelqu'un se démarque dans la foule? Y a-t-il des exceptions, des gens qui ne pèchent pas? Paul commence par une déclaration générale :

 

v.10… Il n'y a point de juste, Pas même un seul;

11 Nul n'est intelligent, Nul ne cherche Dieu;

12 (3:11) Tous sont égarés, tous sont pervertis; (3:12) Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul;

 

Ici, Paul cite le Ps. 14 :1-3

 

Verset 10 : « Il n'y a pas un seul juste, pas même un seul ». Veuillez noter que David, sous l'influence du Saint-Esprit, écrit que PERSONNE, PAS MÊME UN, n'est « juste » [DIKAIOS : innocent, saint, juste]. L'affaire est close. Nous ne devrions pas avoir à aller plus loin. La preuve est devant nous; cela devrait suffire, mais Paul continue.

 

Verset 11 : « nul n’est intelligent; nul ne cherche Dieu ». Deux fois il est écrit : PERSONNE; cette fois PERSONNE n’est pas « intelligente » [SUMIEMI : mettre ensemble, comprendre]. Personne ne comprend vraiment Dieu, car il faudrait être Dieu pour pouvoir le faire. PERSONNE ne « cherche » [EKZETEO : chercher, enquêter]. Notre nature pécheresse pointe naturellement vers les choses de la chair et non de l'Esprit. Si ce n'était pas que Dieu nous appelait à lui (comme nous l'avons vu), nous vivrions volontiers dans les ténèbres toute notre vie.

 

Verset 12 : « Tous sont égarés, tous sont pervertis; (3:12) Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul ». On ne saurait mieux dire pour nous faire comprendre que nous sommes tous des pécheurs. L'écrivain dit : TOUS et AUCUN. Difficile de ne pas comprendre ce qui est écrit! TOUS « se sont égarés » [EKKLINO : s'écarter du chemin]. Nous avons tous dévié du chemin de la sainteté que le Seigneur nous avait donné. À cause de cela, nous nous sommes « pervertis » [ACHREIOO : rendre inutile]. Dans notre état pécheur, nous sommes inutiles pour le service du Seigneur. C'est pourquoi les anges, qui sont utiles à Dieu, sont appelés saints (Matt. 25 :31; Luc 9 :26; Apoc. 14 :10). PERSONNE qui « fasse » [POIEO : faire le] « bien » [CHRESTOTES : utilité, bonté, gentillesse]. Nous devons nous rappeler que l'humanité est comparée à la sainte Loi de Dieu, et selon Sa norme (pas la nôtre), nous ne sommes pas bons les uns envers les autres.

 

13 Leur gosier est un sépulcre ouvert; Ils se servent de leurs langues pour tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic;

 

Ici, Paul fait référence à deux autres psaumes (5 et 140) écrits par David. Il commence à donner une description de ce à quoi TOUS les pécheurs ressemblent spirituellement.

 

« Leur gosier est un sépulcre ouvert » (v.13). Remarquez comment Paul emploie tous les instruments de la Parole dans ce verset : la gorge, la langue et les lèvres. Il explique quel instrument le péché utilise pour se manifester, c’est-à-dire notre parole. Notre discours est un « sépulcre ouvert » [ANOIGO TAPHOS : ouvrir une tombe ou un tombeau]. La première chose que vous remarquez lorsque vous ouvrez une tombe fermée est la puanteur de la chair en décomposition. Vous rappelez-vous ce que Jésus a dit aux gens près du tombeau de Lazare et ce que sa sœur lui a dit?

 

Jean 11

38 Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant.

39 Jésus dit: Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là.

 

« Ils se servent de leurs langues pour tromper » (v.13). Ils utilisent leur langue pour « tromper » [DOLIOO : tromper, les gens], comme Satan l'a fait lorsqu'il a trompé Ève dans le jardin d'Eden. Utiliser la tromperie pour égarer. « Ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic ». C'est du « venin » [IOS : venin, poison, rouille] que l'on retrouve sur leurs lèvres. Non seulement leur discours est comme une tombe ouverte remplie de tromperie, mais c'est avec du poison que leur langue vous infecte.

 

14 Leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume;

 

À noter que la bouche des hommes et des femmes est « pleine » [GEMO : remplir entièrement, être plein]. Nos bouches ne pourraient être plus pleines de « malédiction » [ARA : imprécations, malédictions] et « d'amertume » [PIKRIA : âcreté, amertume]. Cela décrit la puanteur (le mal) qui sort de notre bouche. Est-ce à dire que nous parlons TOUJOURS de cette façon? Non! Cela signifie que notre bouche est un instrument qui dit ces choses. Pour certains, c'est quand quelque chose de terrible se produit, et pour d'autres, c'est aussi courant que de respirer.

 

15 Ils ont les pieds légers pour répandre le sang;

16 La destruction et le malheur sont sur leur route;

17 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix;

 

Ces pensées sont tirées d'Ésaïe 59 :7,8. Paul se détourne maintenant de notre discours pécheur et se tourne vers nos pieds. Nos pieds suivent naturellement les désirs de notre cœur. Ils nous amènent là où nous voulons être. Comme nous le verrons, ils décrivent également l'état de nos cœurs.

 

« Ils ont les pieds légers pour répandre le sang » (V.15). Tout ce que nous avons à faire est de regarder l'histoire de l'humanité; partout où les hommes sont allés, il y avait la guerre. Pour étendre les royaumes, l'homme a dû « répandre le sang » [EKCHEO HAIMA : répandre le sang]. Du meurtre d'un voisin aux guerres mondiales. Les hommes ont les pieds « légers » [OXUS : rapide, tranchant] pour tuer les leurs.

 

« La destruction et le malheur sont sur leur route » (v.16). Il semble que l'homme détruit tout ce qui se trouve sur son passage, incluant la nature. Le mot « destruction » signifie [SONTRIMNA : fracture totale, ruine complète]. À cause de l'avidité et de la voracité de l'homme, qui n'est jamais satisfait de ce qu'il a, la nature est en train d'être détruite, et ce que le Seigneur nous a donné comme jardin ressemble maintenant davantage à un dépotoir! Cela apporte le « malheur » [TALAIPORIA : calamité, misère] à la grande majorité de l'humanité. Les voies de l'homme sont si mauvaises que la destruction et la détresse en sont l'exemple!

 

« Ils ne connaissent pas le chemin de la paix » (v.17). Leur péché, plutôt que de les satisfaire, les éloigne de plus en plus de ce que toute l'humanité recherche, à savoir « la paix » [EIRENE : calme, repos, paix]. Essayant de trouver la paix, ils mentent et versent le sang, ils détruisent et sèment la détresse. Mais ils ne trouvent pas, ils ne « connaissent pas » [GINOSKO : connaître, percevoir] « le chemin de la paix ». Le mot « chemin » [HADOS : une route] décrit bien le cœur de l'homme; il s'est égaré, étant retranché du Seigneur Dieu. Cependant, les vrais croyants ont trouvé le « chemin » comme Jésus a dit :

 

Jean 14

6 Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

 

Pourquoi et comment cela s'est-il produit? Paul se réfère au Ps. 36 :1 pour donner une réponse.

 

18 La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux.

 

Le péché n'a pas seulement un effet sur nos yeux, nos pieds, notre langue et notre esprit, il touche aussi notre cœur et enlève la « crainte » [PHOBOS : s'alarmer, avoir peur] de Dieu, qui est le Créateur et Soutien de toutes choses. Ce respect naturel et profond pour celui qui a créé l'univers, et qui nous dit qu'il y aura un jour de jugement, est maintenant révolu! Le péché l'a tué, et l'humanité n'a aucun respect pour celui qui est Saint.

 

19 Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu.

20 Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché.

 

Ayant prouvé que TOUTE L'HUMANITÉ, Juifs et Gentils, est injuste devant le Seigneur Dieu, Paul termine cette section par une conclusion. Il parle de la « loi » [NOMOS : règlements, principes, loi] et de ce qu'elle dit. Nous avons vu qu'il est dit que TOUS sont condamnés à cause de leurs voies pécheresses - c'est vous et moi. Parce que nous sommes TOUS sous la Loi de Dieu, d'une manière ou d'une autre, notre bouche sera « fermée » [PHRASSO : clôturer, bloquer, arrêter]. En d'autres mots, nous (à moins que nous ne soyons rachetés par le sang de la Nouvelle Alliance) ne pourrons pas dire un seul mot pour notre défense lorsque le grand jour du jugement viendra. TOUT « le monde » [KOSMOS : arrangement ordonné, le monde] est « coupable » [HUPODIKOS : sous jugement, condamné] devant Dieu. Il y aura un jugement et personne ne pourra y échapper. Soit Christ a payé pour votre transgression, soit vous devrez payer pour votre propre culpabilité, comme il est écrit :

 

Jean 3

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

 

Puisque cela semble être écrit principalement pour les juifs, Paul soulève une fois de plus un point essentiel.

 

20 Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché.

 

Rappelez-vous comment les Juifs croyaient que leur justice venait du fait de suivre la Loi? Cela était ancré dans leur esprit. Il semble qu'ils aient oublié la grâce, la miséricorde et la compassion de Dieu pour Son peuple. Ils avaient mis de côté la grâce de Dieu et marché sur le chemin des œuvres de la Loi. AUCUNE PERSONNE ne sera « justifiée » [DIKAIOO : rendre juste, être juste] devant Dieu par les « œuvres de la loi » [ERGON NOMOS : mettre en œuvre les principes de la loi]. Pourquoi en est-il ainsi? Pourquoi la Loi ne peut-elle pas me donner quelque justice devant le Seigneur? Comme expliqué précédemment : parce que je viole constamment la Loi, et parce que « la connaissance du péché » [EPIGNOSIS HAMARTIA : la reconnaissance ou le plein discernement du péché] vient par la Loi ou à cause de la Loi. Autrement dit, la Loi ne peut pas me sauver, elle ne peut que me condamner, car elle me montre à quel point je suis un grand pécheur (contrevenant à la Loi). Paul écrit :

 

Galates 2

20 J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.

21 Je ne rejette pas la grâce de Dieu; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain.

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11 Romans 3:9-20

L’épître aux Romains

12 – La justification par la foi

 

Romains 3

21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes,

22 justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction.

23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu;

24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

25 C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je,

26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

27 Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? Non, mais par la loi de la foi.

28 Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi.

29 Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? Ne l'est-il pas aussi des païens? Oui, il l'est aussi des païens,

30 puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis.

31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi.

(LSG)

 

Dans cette dernière section du troisième chapitre, l'apôtre Paul montrera que la justification, ou la justice, si vous préférez, s'obtient en dehors de la Loi, par la foi seule.

 

21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes,

22 justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction.

Après avoir expliqué l'impartialité de Dieu envers les Juifs et les Gentils, nous allons maintenant apprendre que pour les Juifs et les Gentils, la justice s'obtient de la même manière.

 

Les mots suivants : « sans » [CHORIS : séparément ou à part, sans] « la loi » sont extrêmement importants. La « loi » qui est mentionnée ici est la même que celle que nous trouvons ailleurs jusqu'à présent - c'est la Loi qui a été donnée par Dieu à Moïse pour les Israélites. Paul est très clair quand il dit : en dehors de la Loi. Il faut donc laisser un instant la Loi de côté et poursuivre notre lecture. La « justice » [DIKAIOSUNE : équité de caractère, droiture] de Dieu rend « manifeste » [PHANEROO : rendre apparent, apparaître, manifester] la Loi et les prophètes. Ainsi, la justice de Dieu peut être vue ou est manifestée SÉPARÉMENT de la Loi. Nous devons nous rappeler que le peuple juif se reposait sur la Loi pour devenir juste devant le Seigneur Dieu. Le Saint-Esprit, par la plume de Paul, démolira ce malentendu.

 

v.21 … à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes,

 

Pour ce faire, l'apôtre Paul utilisera le « témoignage » [MARTURO : être témoin], à la fois de la « loi et des prophètes ». Ce terme est parfois utilisé pour englober l'ensemble des Écritures de l'époque de Paul. Jésus a utilisé ce terme dans ce qui suit : Matt. 7 :12, 22 :40; Luc 16 :16. Paul utilisera la Parole de Dieu pour prouver que la justice est obtenue, pour le Juif et le Gentil, EN DEHORS de la Loi.

 

22 justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction.

 

C'est la prémisse qu'il développera. Si ce n'est pas par la Loi, comment un Juif ou un Gentil atteint-il la justice devant le Seigneur? Paul donne la réponse en commençant par ces mots : « justice de Dieu ». Veuillez noter que la « justice » tant désirée est « de Dieu ». Ce n'est pas "de l'homme", "à travers l'homme", ou "obtenu par l'homme". Cette justice n'est pas faite par l'homme, elle ne pourra jamais l'être, car elle doit être parfaite et sainte (1 Pierre 1 :15,16) et nous avons déjà compris que PERSONNE n'est parfait - loin de là!

Si la justice de Dieu n'est pas faite par l'homme, alors comment puis-je devenir juste? Paul écrit : « par la foi en Jésus-Christ, à tous ceux qui croient ». Le moyen est notre « foi » [PISTIS : avoir foi en, persuasion, croyance], non en une religion, ni en une tradition, et certainement pas par des actes, mais par « Jésus-Christ » [CHRISTOS : oint, Messie]. Le seul qui puisse nous donner la « justice de Dieu » est Jésus. Pourquoi cela est-il ainsi? Parce qu'Il était le Christ, le Messie qui avait été promis. Cette justice de Dieu n'est pas donnée à tout le monde, mais seulement à ceux « qui croient » [PISTIS : avoir foi en, persuasion, croyance]. C'est pourquoi Jésus a dit :

 

Jean 14

1 Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.

 

Continuons avec le verset suivant,

 

22 ... Il n'y a point de distinction.

23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu;

24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

 

Une fois de plus, Paul établit l'impartialité de Dieu entre les Juifs et les Gentils lorsqu'il écrit : « il n'y a pas de distinction » [DIASTOLE : une variation, une différence]. Pourquoi n'y a-t-il pas de distinction? Le verset vingt-trois nous donne la réponse : « Car tous » qui incluent tout le monde, comme nous l'avons vu précédemment (3:9-20) « ont péché » [HAMARTEMA : un péché, manquer la cible, offenser, transgresser]. Chaque personne à laquelle vous pouvez penser a péché. Chaque homme de Dieu, prophète, prophétesse, apôtre, parent terrestre et disciple de Jésus, ainsi que d'innombrables autres, ONT TOUS PÉCHÉ. Ils ont tous raté la cible de la perfection et de la sainteté.

 

v.23 … et sont privés de la gloire de Dieu

 

Parce que les gens (Juifs et Gentils) pèchent et échouent à se conformer aux normes de Dieu, quelque chose se produit. Ils sont « privés » [HUSTEREO : être plus tardif, inférieur, échouer] et ne peuvent pas atteindre la « gloire de Dieu ». Nous sommes tous des pécheurs, et nous manquons tous le but que Dieu a fixé pour nous, un point c’est tout!

 

24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

 

C'est ce que nous avons appris jusqu'ici. Les œuvres de la Loi ne nous justifient pas et ne nous justifieront jamais. Dieu est impartial, Juifs ou Gentils, cela ne fait aucune différence. La justice que Dieu donne est à travers le Messie Jésus-Christ pour les Juifs et les Gentils. Et maintenant, c'est là que la grâce est introduite dans le processus pour devenir juste devant le Seigneur Dieu. Paul écrit qu’ils sont « justifiés » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent] et cela est fait « gratuitement » [DOREAN : gratuitement, librement]. Cela nous rappelle les célèbres versets d'Ép. 2 :8-10. Puisqu'il s'agit d'un don, il ne peut jamais être reçu par une œuvre quelconque de notre part! Le don est « sa grâce » [CHARIS : (a) la grâce, comme un don ou une bénédiction apportée à l'homme par Jésus-Christ, (b) une faveur, (c) la gratitude, les remerciements, (d) la gentillesse]. La grâce est la faveur imméritée de Dieu envers l'homme. Cette grâce est donnée par Jésus-Christ, afin que nous puissions recevoir la « rédemption » [APOLUTROSIS : racheté en totalité]. Il est important de noter que le don de la grâce fournit une PLEINE rédemption, et non une rédemption partielle.

 

25 C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je,

26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

 

Dieu a fait Son offre de rédemption très publique. On ne peut pas nier que la crucifixion publique de Jésus a été cachée à la connaissance générale des gens! Le Messie devait être sacrifié pendu à "l'arbre", comme l'écrit Paul :

 

Galates 3

13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois, -

 

Jésus est devenu le « propitiatoire » (v.25). Le propitiatoire était le couvert de l'arche de l'alliance dans l'Ancien Testament, et il ne pouvait être approché que par le Souverain Sacrificateur avec le sang de l'animal sacrifié. Le propitiatoire était l'endroit où le sang était aspergé et où le pardon était accordé. C'était une figure des choses à venir - du Christ qui verserait Son sang pour apporter l'expiation aux vrais croyants. Encore une fois, nous voyons que tout cela n'est réalisable que « par la foi » en Jésus. Cela fait référence au sacrifice du Christ à la croix, où son sang a été versé.

 

Dieu a « montré » [ENDEIXIS : déclarer, prouver] sa justice par Christ à la croix. Dieu avait été très patient depuis le grand déluge. Les péchés de l'homme n'ont pas été directement traités depuis lors, du moins pas de cette façon! Tous « les péchés commis auparavant » avaient été « laissés impunis » à cause de la « patience » [ANOCHE : retenue, tolérance] de Dieu. En d'autres termes, Dieu avait été extrêmement patient.

 

26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

 

Quand le temps fut venu, le Fils a été donné à l'humanité (Gal. 4 :4); pour ensuite satisfaire la justice de Dieu contre tous les péchés qui avaient été commis par les enfants d'Adam. Alors que le péché a été traité par le sacrifice de Jésus, Dieu se montra « juste » [DIKAIOS : équitable en caractère ou en acte] en « justifiant » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent] la personne par la « foi » [PISTIS : persuasion, créance, conviction morale], non par les œuvres, comme vous pouvez le voir, mais en Jésus.

 

27 Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? Non, mais par la loi de la foi.

 

Quelqu'un peut-il se vanter de son salut? Paul écrit : « Où donc est le sujet de se « glorifier » [KAUCHESIS : se vanter dans un bon ou un mauvais sens]? Eh bien, est-ce que vous et moi, pouvons nous vanter de notre salut? Paul répond en disant : « Il est exclu » [EKKLEIO : exclure, bloquer]. Comme un grand panneau qui indique : Toute vantardise est interdite puisque Dieu a tout fait pour vous! La deuxième question sur le salut est : comment l'avez‑vous obtenu? « Par la loi des oeuvres? Non, mais par la loi de la foi » (Actes 16 :30,31) en Jésus-Christ (Actes 4 :10-12).

 

28 Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi.

 

En disant nous « pensons » [LOGIZOMAI : faire un inventaire, estimer], il y a beaucoup de réflexions et une conclusion à tirer sur la justice de Dieu. Cette justification est obtenue par la « foi » [PISTIS : persuasion, croyance ou conviction morale], totalement « sans » [CHORIS : séparément ou en dehors de] les œuvres de la Loi. Paul insiste sans cesse sur cette vérité indéniable : notre salut s'obtient UNIQUEMENT par le sacrifice de Jésus-Christ!

 

29 Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? Ne l'est-il pas aussi des païens? Oui, il l'est aussi des païens,

30 puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis.

31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi.

 

Pour terminer le troisième chapitre, il revient pour rappeler à ses lecteurs que Dieu n'est pas seulement le Dieu des Juifs - les descendants directs d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Mais, il est aussi le Dieu des « païens » [ETHNOS : une race, une tribu ou un non-Juif]. Dieu a créé l'humanité à travers les premiers parents, Adam et Ève. Paul écrit : « il y a un seul Dieu », qui est tiré de Deut. 6 :4. Paul fait le lien entre le Dieu d'Israël et celui qui « justifiera » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent] par la foi les « circoncis » que sont les juifs, et aussi les « incirconcis », les non-juifs. Tous deux recevront la justification par la foi au Messie Jésus-Christ, par (et seulement par) la « foi » en lui.

 

31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi.

 

Alors, qu'advient-il de la Loi ? Est-ce que la loi par la foi est « anéantie »? [KATARGEO : rendre entièrement oisif, inutile]. Comme certains le croient encore aujourd'hui, puisque le salut passe par la foi en Jésus-Christ nous pouvons abolir la Loi et vivre maintenant une vie insouciante, jusqu'à ce que nous passions de l'autre côté! Paul répond : « loin de là » [GINOMAI : Dieu ne plaise]. Au contraire, dit-il, nous « confirmons » [HISTEMI : tenir, respecter, défendre] la Loi. Nous verrons comment cela se fait dans les chapitres suivants.

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12 Romans 3:21-31

L’épître aux Romains

13 – Justification et Abraham

 

Romains 4

1 Que dirons-nous donc qu'Abraham, notre père, a obtenu selon la chair?

2 Si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu.

3 Car que dit l'Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

4 Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due;

5 et à celui qui ne fait point d'oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice.

6 De même David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres:

7 Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts!

8 Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché!

(LSG)

 

Paul entreprend de prouver, une fois de plus, ce qu'il a déjà expliqué - que la justice est le fruit de la foi et non des œuvres. Dans ce chapitre, Paul mentionne sept fois Abraham. Pourquoi identifier Abraham? Premièrement, parce qu'il était le père de tous les Juifs, et deuxièmement, parce qu'il est l'exemple parfait de la justification par la foi.

 

1 Que dirons-nous donc qu'Abraham, notre père, a obtenu selon la chair?

 

Paul prend Abraham comme exemple pour prouver son point concernant la justice (ou la justification). Il dit qu'Abraham est notre « père » [PATER : un père proche ou lointain]. Je continue à croire que Paul s'adresse principalement aux croyants juifs, puisqu'il utilise le mot « notre ». S'il parlait à des croyants Gentils, il ne pourrait pas utiliser ce mot. Il affirme qu'Abraham est leur ancêtre selon la « chair » [SARX : la chair dépouillée de sa peau]. C'est une autre preuve qu'il parlait aux croyants juifs de Rome. La question est : Qu'est-ce qu'Abraham a obtenu?

 

2 Si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu.

 

Paul fait une déclaration audacieuse concernant la justification. Il affirme que si Abraham était « justifié » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent] par des « œuvres » [ERGON : labeur, acte, travail], il avait de quoi « se glorifier » [KAUCHEMA : se vanter dans le bon ou le mauvais sens].

 

Si Abraham était justifié par ses propres bonnes actions, il pourrait alors se gonfler la poitrine! "Regardez comme je suis bon! Regardez comme je suis spirituel! Je suis digne d'être déclaré juste à cause de tout ce que j'ai fait dans ma vie. J'ai travaillé si dur pour cela, jour et nuit. J'ai fait tout ce que je pouvais, et cela, c'est grâce à moi!"

 

Mais, Paul écrit : « mais non devant Dieu ». Votre vie, aussi bonne ou parfaite que vous pensez qu'elle est, n'impressionne pas le Seigneur Dieu. Voici une leçon concernant le fait d'être bon dont Jésus a parlé :

 

Matthieu 19

16 Et voici, un homme s'approcha, et dit à Jésus: Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?

17 Il lui répondit: Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements.

 

Vous pouvez vous vanter devant vos amis ou votre famille. Vous pouvez vous vanter chaque fois que vous vous rendez au marché du village ou n'importe où ailleurs en ville. Les gens pourraient même être étonnés de voir à quel point vous êtes bon, mais pas avec le Seigneur. Il sait qui vous êtes vraiment à l'intérieur.

 

3 Car que dit l'Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

 

Paul cite Genèse 15 :6. Une fois de plus, il utilise les Saintes Écritures pour prouver ce qu'il enseigne. Chaque vrai croyant devrait suivre le modèle de Paul, lorsqu'il fait un point théologique, c’est-à-dire utiliser les Écritures. Ainsi les Écritures disent qu'Abraham « crut » [PISTEUO : avoir foi en, confier] en Dieu. Il a fait confiance en ce que Dieu a dit et fait, en accord avec sa foi. Abraham était très vieux et n'avait pas d'héritier. Dieu lui a dit de ne pas s'inquiéter, et Il a fait une alliance avec Abraham. Ce dernier lui a fait confiance, parce qu’il savait que Dieu tenait parole.

 

Que s'est-il passé quand Abraham a simplement cru à Dieu? Les Écritures disent que cela lui fut « imputé » [LOGIZOMAI : faire un inventaire, estimer] à justice. Dieu a regardé son cœur, a vu sa vraie foi, et à cause de cela, Dieu lui a donné la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture]. La justice a été imputée à Abraham à cause de sa foi.

 

4 Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due;

 

Pour les besoins du raisonnement humain, Paul se tourne maintenant vers une personne imaginaire. D'un côté, il y a Abraham pour lequel la justice lui est donnée sans œuvres, à cause de sa vraie foi dans le Seigneur Dieu. La seconde personne croit devoir faire des « œuvres » [ERGAZOMAI : peiner, labourer ou travailler]. Pour lui, le simple fait de croire est absurde, il pense qu'il doit faire quelque chose pour être accepté par Dieu. Alors, il travaille et peine, fait ceci et cela, pensant que le nombre de bonnes choses lui permettra sûrement d'être accepté. Paul écrit que son « salaire est imputé, non comme une grâce ». Cela signifie que la personne souhaite que son travail soit récompensé : "J'ai travaillé pour cela, j'ai fait les bonnes choses – je devrais être payé pour tout cela et recevoir ta justice. Tu me dois la justification." - et c'est ce qu'il dit vraiment à Dieu. Comme nous le verrons, cette façon de penser ne fait qu'apporter un jugement sur vous.

 

5 et à celui qui ne fait point d'oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice.

 

Lorsque Paul se réfère à son exemple d'Abraham : « à celui qui ne fait point d’œuvres », cela pourrait également s'appliquer à quiconque fait comme Abraham et croit simplement (mais honnêtement) en ce que Dieu dit. Si vous ne faites point d’œuvres, que vous demande-t-on alors? Paul écrit : mais qui croit en celui qui « justifie » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent] l'impie... Si vous croyez que Dieu vous rendra juste ou innocent, ceux qui sont appelés « impies » [ASEBES : irrévérencieux, méchant et impie], Il le fera. Jésus a dit ce qui suit aux pharisiens qui croyaient être justes devant le Seigneur Dieu :

 

Luc 5

30 Les pharisiens et les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples: Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie?

31 Jésus, prenant la parole, leur dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.

32 Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.

 

Si vous êtes impie et ne faites aucune œuvre pour vous justifier, c'est ce qui est disponible, si vous avez la foi.

 

v.5 … mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice.

 

Votre foi sera « imputée » [LOGIZOMAI : faire un état des lieux, estimer] à justice. Dieu fera l'inventaire de votre cœur et vous serez considéré comme ayant la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture]. Vous deviendrez juste devant Dieu, parce que vous croyez en ce qu’Il dit :

 

Jean 6

29 Jésus leur répondit: L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé.

 

Plus loin dans cette épître, Paul l'écrira ainsi :

 

Romains 10

8 Que dit-elle donc? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or, c'est la parole de la foi, que nous prêchons.

9 Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé.

 

Paul termine cette section en se référant une fois de plus aux Écritures :

 

6 De même David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres:

7 Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts!

8 Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché!

 

Paul pointe vers le roi David et ce qu'il a écrit dans le Psaume 32 :1,2. Il montre que David comprenait vraiment ce qu'était la grâce de Dieu. Il voit la grâce de Dieu comme un « bonheur » [MAKARISMOS : une attribution de bonne fortune]. Cette bénédiction est pour la personne à qui Dieu « impute » [LOGIZOMAI : dresser un inventaire, rendre compte, estimer] Sa « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture]. Remarquez que Paul utilise le mot très important dont nous avons parlé, qui est « SANS » [CHORIS : séparément ou à part] les « œuvres » [ERGON : travailler, peiner, travailler, agir]. Une fois de plus, nous voyons l'accent mis sur la justice de Dieu, qui est accordée aux injustes à cause de leur foi et non de leurs œuvres. Cela me rappelle ce que Jésus a dit :

 

Matthieu 8

11 Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux.

12 Mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

 

Voici ce que le roi David a écrit concernant la bénédiction d'être déclaré juste :

 

7 Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts!

8 Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché!

 

Le mot « heureux » signifie en réalité "suprêmement béni". Il n'y a pas de plus grande bénédiction que d'avoir été « pardonné » [APHIEMI : pardonner, mettre de côté] de nos « iniquités » [ANOMIA signifiant : violation de la loi, méchanceté], et de notre « péché » [HAMARTIA : un péché, une infraction]. David écrit que tous ses actes anarchiques - ses péchés - ont été « couverts » [EPIKALUPTO : dissimuler, pardonner, couvrir]. C'est à cause de la justice gratuite de Dieu (v.6), SANS les œuvres.

 

8 Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché!

 

La seconde bénédiction est la personne à qui « le Seigneur n'impute pas son péché! » Dieu « n’impute pas » [LOGIZOMAI : inventorier, imputer] notre péché! Dieu ne tient plus un registre de nos péchés, parce que nous avons placé notre foi dans l'œuvre expiatoire de Jésus-Christ - mort au Calvaire, où Il a été jugé à notre place - AMEN !

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13 Romans 4:1-8

 

L’épître aux Romains

14 – Justification devant la loi

 

Romains 4

9 Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham.

10 Comment donc lui fut-elle imputée? Était-ce après, ou avant sa circoncision? Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis.

11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d'être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,

12 et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, Paul a parlé de la merveilleuse bénédiction d'être juste devant Dieu, même sans aucune œuvre, tant que nous avons une vraie foi au Seigneur Dieu. Il continuera à montrer la grâce de Dieu, en utilisant une fois de plus Abraham comme exemple.

 

9 Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham.

 

Encore une fois, Paul pose des questions pour encourager ses lecteurs à réfléchir sur ce qui a été dit. Le « bonheur » [MAKARISMOS : attribution de bonne fortune] de Dieu, dont Paul parlait dans notre dernière section, était‑t‑il seulement pour les circoncis (les descendants directs d'Abraham) ou était-t-il aussi pour les incirconcis (les non-juifs)? Il y a une raison pour laquelle cela est demandé. Parce que nous savons qu'en général, le peuple juif avait peu à voir avec qui que ce soit en dehors de sa nation. Un exemple de ceci peut être trouvé dans le texte suivant :

 

Jean 4

7 Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit: Donne-moi à boire.

8 Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres.

9 La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains.

 

La raison pour laquelle Paul pose cette question est que les Saintes Écritures mentionnent que « la foi fut imputée à justice à Abraham ». On pourrait dire : "Vous voyez, la justice a été donnée à Abraham - le père de tous les Juifs, et pas des Gentils — Dieu ne l'a pas donnée aux Gentils; seulement à Abraham et à ses descendants. "

 

10 Comment donc lui fut-elle imputée? Était-ce après, ou avant sa circoncision? Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis.

 

En utilisant les Écritures, Paul démolira de nouveau cet argument. Il demande simplement : « Comment donc lui fut-elle imputée? » [LOGIZOMAI : dresser un inventaire, imputer], et c’est la pensée clé qu'il faut comprendre. Quand Dieu a-t-il déclaré qu'Abraham était juste à Ses yeux? Il ne peut y avoir que deux réponses : Alors qu'il était soit circoncis ou incirconcis. Quelle est donc la bonne réponse? Dieu a-t-il attendu qu'Abraham soit circoncis avant de lui donner d’être juste devant Ses yeux, ou était-ce avant? Paul déclare : « Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis. »

 

Voilà la preuve qui a été donnée par Dieu lui-même! Abraham a été déclaré juste AVANT d'être circoncis. Les juifs qui faisaient de la circoncision une nécessité absolue, pour devenir juste devant Dieu, ont simplement perdu leur cause - ce n'était pas le cas! Abraham, leur père, était la preuve du contraire! Il est si malheureux que certaines personnes considèrent encore la tradition comme étant plus importante que les Saintes Écritures! Jésus a parlé de ceci :

 

Matthieu 15

1 Alors des pharisiens et des scribes vinrent de Jérusalem auprès de Jésus, et dirent:

2 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens? Car ils ne se lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas.

3 Il leur répondit: Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition?

 

C'était l'un des principaux problèmes qui s'étaient présentés avec le temps. La tradition des anciens (qui n'avait aucune légitimité légale ni spirituelle) était devenue l'équivalent des Saintes Écritures! Le manque de véritable vie spirituelle avait ses racines dans la nation juive, bien avant la venue de Christ, comme nous le voyons dans ce verset :

 

Deutéronome 10

16 Vous circoncirez donc votre coeur, et vous ne roidirez plus votre cou.

 

Si Abraham était déjà juste devant Dieu, pourquoi Dieu ordonna-t-Il à Abraham d'être circoncis ainsi que ceux de sa famille?

 

11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d'être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,

 

Donc, Abraham a D'ABORD été déclaré juste devant Dieu. C'est alors et seulement alors qu'il « reçut le signe de la circoncision comme sceau de justice ». Nous voyons cela dans Genèse dix-sept, où Dieu dit que la circoncision sera un signe de l'alliance entre lui et Abraham, ainsi que ses descendants (Gen. 17 :10,11). Abraham a été circoncis à l'âge de quatre‑vingt-dix-neuf ans (Gen. 17 :26,27). Remarquez que la circoncision était un « sceau » [SPHRAGIS : un sceau, une marque d'intimité] de « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture]. Ce sceau de la justice a été obtenu par la « foi » [PISTIS : créance, conviction morale, assurance, foi] d’Abraham. Paul souligne spécifiquement qu'Abraham avait cette foi « quand il était incirconcis ». Une fois de plus, la preuve est présentée clairement pour que tous comprennent.

 

Abraham a été déclaré père non seulement de sa descendance naturelle (la nation juive), mais aussi « de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée ». Rappelez-vous que le Seigneur Dieu avait promis à Abraham que toutes les nations seraient bénies par lui (Gen. 12 :3), circoncis ou non! De plus, Dieu voulait que Sa justice leur soit « imputée » aussi. Nous savons tous que cela a été ouvertement manifesté par le Messie, comme il est écrit dans Jean 3 :16.

 

Jean 3

16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.

 

Voici notre dernier verset :

 

12 et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.

 

Ainsi, Abraham est devenu juste avant d'être circoncis et est devenu le père « des circoncis », qui est la nation juive. Non seulement eux, mais encore « ceux qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis. » Le mot « marchent » signifie [STOICHEO : marcher en rang, se conformer à la vertu]. C'était pour les incirconcis qui suivent les « traces » [ICHNOS : une trace, un pas] d'Abraham, c'est-à-dire qu'Abraham était le père de tous ceux qui feraient comme lui, plaçant leur confiance (foi) en Dieu.

 

Quant à aujourd'hui, les choses n'ont pas changé. Que vous soyez Juif ou Gentil, il n'y a qu'un seul chemin vers le Père, et c'est par l'œuvre expiatoire du Messie. Rappelez-vous ce que Jésus a dit :

 

Jean 14

6 Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

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L’épître aux Romains

15 – Justification sans la loi

 

Romains 4

13 En effet, ce n'est pas par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c'est par la justice de la foi.

14 Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie,

15 parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression.

16 C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous,

17 (4:16) selon qu'il est écrit: (4:17) Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.

18 Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité.

19 Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants.

20 Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu,

21 et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir.

22 C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice.

23 Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé;

24 c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur,

25 lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.

(LSG)

 

C'est le dernier segment des écrits de Paul dans lequel, une fois de plus, il traite directement de la Loi en relation avec Abraham, le père de tous les croyants.

 

13 En effet, ce n'est pas par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c'est par la justice de la foi.

 

Veuillez noter que la « promesse » [EPAGGELIA : une annonce, un gage, une promesse] de Dieu à Abraham n'était pas seulement pour lui, mais elle était aussi pour « sa postérité » [KLERONOMOS : un partant, héritier]. Paul ne parlait-il que de ses descendants par la chair? – ce qui exclurait automatiquement tous les non-juifs. Nous verrons qu'il répond à cette question au verset seize.

 

Dieu avait promis à Abraham qu'il serait l'héritier du « monde » [KOSMOS : arrangement ordonné, le monde]. Puisque la justice était acquise par la foi et non par la Loi, des gens de toutes les nations pouvaient devenir les héritiers spirituels d'Abraham, et à leur tour, ils seraient ses enfants. Ainsi, le monde entier serait béni par Abraham.

 

Paul réaffirme que l'héritage de Dieu (ou la justice, si vous préférez) ne s’obtenait pas à travers la « loi » [NOMOS : loi, règlements ou principes], puisque la Loi a été donnée par Moïse. On pense qu'Abraham est né quelque part au 19ᵉ siècle avant JC, tandis que Moïse est né au 14ᵉ siècle avant JC. Cinq cents ans (environ) séparaient les deux. Comme vous pouvez le voir, il était totalement impossible de dire qu'Abraham a été déclaré juste à cause de la Loi. La conclusion naturelle est de dire que la justice a été obtenue par la « foi ».

 

14 Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie,

 

C'est une déclaration importante, parce que nous savons que Dieu a fait une promesse à Abraham et à ses héritiers, en ce que la justice est donnée par la foi. Si, d'une manière ou d'une autre, la promesse changeait pour être obtenue par la Loi de Moïse, alors la promesse solennelle de Dieu deviendrait « vaine » [KENOO : rendre vide]. Ma question est : "qui est plus fort que le Seigneur Dieu pour le forcer à annuler l'alliance qu'Il a faite avec Abraham dans Gen. 15?" C'est une pensée absurde, n'est-ce pas?

 

15 parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression.

 

La Loi ne peut produire que de la « colère » [ORGE : passion violente, châtiment, colère], mais pourquoi? Parce que c'est par la Loi que nous comprenons que nous sommes pécheurs; nous sommes incapables de la suivre parfaitement. Jacques l'a expliqué ainsi :

 

Jacques 2

10 Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.

 

L'une des raisons pour lesquelles Dieu a donné la Loi à Son peuple est : pour lui faire comprendre qu'il est pécheur, et qu'il a besoin d'un Messie.

 

v.15 … et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression.

 

Nous sommes pécheurs de naissance; notre nature même est déformée (comme nous l'avons vu dans Romains 3). Dieu, dans Sa grâce, nous donne la Loi pour que nous comprenions que nous sommes des transgresseurs. Le mot « transgression » signifie [PARABASE : violation, transgression].

 

16 C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous,

 

Il n'y avait pas d'issue, et aucun moyen de devenir juste si la Loi n'était pas respectée. C'est une des raisons pour lesquelles la grâce de Dieu est intervenue en notre faveur. La foi est le moyen par lequel la grâce peut accomplir son œuvre salvatrice. La promesse de l'alliance de Dieu avec Abraham est « assurée » [BENAIOS : ferme, force inébranlable] par la foi. Elle est garantie à « toute la postérité ». Ceci est pour chaque personne qui (comme Abraham) croit que Dieu gardera Son alliance. Pour nous, c'est l'alliance de grâce que Dieu a conclue par le Messie. Si nous croyons qu'Il a été jugé à notre place et qu'il a entièrement payé le prix de nos transgressions, nous recevons, par grâce, le pardon de tous nos péchés (Romains 5 :1; 8 :1).

 

Lorsque Paul écrit qu'Abraham est « notre père à tous », il est entendu qu'il parle dans un sens spirituel. Notre frère Paul va maintenant donner une description de la foi que notre père Abraham avait.

 

17 (4:16) selon qu'il est écrit: (4:17) Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.

18 Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité.

19 Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants.

20 Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu,

21 et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir.

 

Au verset dix-sept, les mots « il a cru » [PISTEUO : avoir foi, avoir confiance] brossent un tableau du Dieu en qui Abraham avait placé sa confiance. Il croyait que Dieu « donne la vie aux morts » [NEKROS ZOOPOIEO : rendre vivant un cadavre]. Il croyait aussi au Dieu « qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». Son Dieu pourrait dire n'importe quoi : « les choses qui ne sont point » (la création en serait un exemple); « comme si elles étaient ». Il n'y a pas de limite à la puissance de Dieu! Ce qu'Il désire, Il l'accomplit.

 

18 Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité.

​

On voit ici que sa foi en Dieu existait même envers et contre tout : « Espérant contre toute espérance ». Pour Abraham, Dieu était un Dieu « d'espérance » [ELPIS : anticiper, habituellement avec plaisir]. Il pouvait anticiper l'avenir comme étant brillant, même quand il semblait n'y avoir aucun espoir. L'exemple qui nous est proposé est son espoir de devenir père.

 

19 Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants.

 

Sa foi en Dieu n'était pas « faible » [ASTHENEO : être faible, impuissant, malade]. Il pouvait voir l'impossibilité humaine parce qu'il « considéra » [KATANOEO : observer pleinement, voir] son corps comme « mort » [NEKROO : être mort, être mortifié]. Il savait qu'un homme de près de cent ans ne pouvait pas avoir d'enfant. Il savait également que sa femme, Sarah, qui avait environ quatre-vingt-dix ans à l'époque, ne pouvait pas avoir d'enfants. Tous deux avaient des corps qui ne pouvaient plus se reproduire.

 

20 Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu,

21 et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir.

 

Tout cela était évident dans son esprit. Il n'y avait aucune possibilité d'avoir un enfant — absolument aucune! Mais, c'est là que la foi entre en jeu et dépasse toutes les possibilités humaines. La foi n'était pas dans ce qu'Abraham ou Sarah pouvaient faire, mais dans ce que le Dieu Vivant pouvait faire. C'est ce qu'Abraham croyait. Il ne « douta point » [DIAKRINO : discriminer, se retirer de]. Il était déterminé à croire à la « promesse » [EPAGGELIA : une annonce, une promesse] de Dieu. Il croyait en ce que Dieu lui avait dit qu'Il ferait. Cela me rappelle la foi du centurion (Matt. 8 :5-10), quand Jésus a dit qu'il n'avait pas trouvé une plus grande foi que la sienne en Israël!

 

Non seulement Abraham n'a pas vacillé dans sa foi, mais il est écrit qu'il a été « fortifié » [ENDUNAMOO : renforcer, rendre fort]. Comme il devenait de plus en plus humainement impossible d'avoir un enfant, sa foi en Dieu grandissait de plus en plus! Il a même rendu gloire au Seigneur avant la naissance d'Isaac!

 

21 et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir.

 

À ce stade, Abraham avait la « pleine conviction » [PLEROPHOREO : réaliser pleinement] que ce que Dieu avait « promis » [EPAGGELLO : professer, faire une promesse], Il pouvait aussi « l'accomplir. » [POIEO : faire]. C'est le genre de foi que tous les enfants de Dieu devraient avoir. Croire simplement, contre toute attente, que Dieu fera ce qu'Il a promis.

 

22 C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice.

 

Voilà la conclusion de Paul par rapport à la foi d'Abraham. Sa foi lui fut « imputée » [LOGIZOMAI : conclure, estimer, imputer] à « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture]. Comme vous pouvez le voir, la Loi n'avait ABSOLUMENT rien à voir avec la justice d'Abraham, et il en est ainsi avec tous ses descendants spirituels. Paul va maintenant parler des héritiers spirituels d'Abraham. Qu’en est-il?

 

23 Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé;

24 c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur,

25 lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.

 

Paul nous rassure que cela n’a pas été « écrit » [GRAPHO : graver, décrire, écrire] seulement pour l'amour d'Abraham, mais aussi pour « nous ». Ce qui a été écrit l’a aussi été dans le but d’encourager tous les vrais croyants qui jailliraient de la fontaine de la foi en le Messie Jésus-Christ! Puissions-nous nous réjouir, car cela sera aussi « imputé » [LOGIZOMAI : conclure, estimer, imputer] « à nous qui croyons ». Voilà les vrais croyants.

 

Mais, ceux qui croient en quoi ou en qui? C'est « en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur ». Paul parle de Dieu le Père qui a « ressuscité » [EGEIRO : réveiller, réveiller du sommeil] Jésus des « morts » [NEKROO : endormir, être mort]. Tout comme Abraham a vu son corps comme mort et a cru en Dieu, nous devons donc croire que le Père a ressuscité le Fils de la mort. Cela me rappelle l'époque où le peuple d'Israël était dans le désert et murmurait contre Dieu; alors Il envoya des serpents venimeux dont la morsure apporta la mort. La solution était de regarder le serpent d’airain sur le poteau.

 

Nombres 21

7 Le peuple vint à Moïse, et dit: Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Éternel et contre toi. Prie l'Éternel, afin qu'il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple.

8 L'Éternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie.

9 Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.

 

Ils avaient besoin de croire que ce que Dieu avait dit était vrai, même si cela semblait impossible et insensé. Après tout, comment le fait de regarder un serpent d’airain pourrait-il sauver quelqu'un de la mort? C'était simplement ce que Dieu voulait, c'est tout!

 

25 lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.

 

C'est ce en quoi nous devons croire pour devenir juste devant le Seigneur Dieu. Jésus a été « livré » [PARADIDOMI : abandonner, donner] pour devenir un sacrifice vivant. Cela aurait lieu à la croix. Pourquoi a-t-Il été livré? C'était pour nos « offenses » [PARAPTOMA : déviation, erreur, offense, péchés]. Sa mort à la croix était à cause de MOI, à cause de MES péchés et de MA transgression de la Loi. Mais, Jésus n'est pas seulement mort sur la croix, car trois jours plus tard, il a été « ressuscité » [EGEIRO : réveiller, réveiller du sommeil]. En d'autres termes, il est ressuscité d'entre les morts. Pourquoi cela en est-il ainsi? Il est mort et a été ressuscité des morts pour notre « justification » [DIKAIOSIS : acquittement, justification].

 

Grâce au sacrifice de Jésus, il peut apporter la justification (droiture) à ceux qui croient en Son œuvre expiatoire. Voici ce que Paul a écrit aux Galates à propos de cette grâce incroyable qui est déversée sur les croyants :

 

Galates 2

21 Je ne rejette pas la grâce de Dieu; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain.

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L’épître aux Romains

16 – La justification et ses conséquences

 

Romains 5

1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ,

2 à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.

3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance,

4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance.

5 Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

6 Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.

7 A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien.

8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

9 A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.

10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.

11 Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.

(LSG)

 

Paul a fini d’enseigner que la justice est par la foi à cause de la promesse que Dieu avait faite à Abraham et non par la Loi, puisque la Loi est venue par Moïse cinq siècles (environ) après qu'Abraham fut considéré comme juste devant Dieu. Ce point est CRUCIAL à comprendre, car c'est la pierre d'achoppement entre le vrai christianisme et tout le reste. Maintenant que Paul a rendu cela très clair, il nous amènera au prochain sujet logique concernant la justice : quelles sont les conséquences (avantages) de recevoir la justice de Dieu par la foi au Messie?

 

1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ,

2 à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.

 

Cette section de onze versets contient deux de mes dix versets préférés. Le premier est le verset un. La pensée du « étant donc » est en lien direct avec ce que nous avons appris dans les chapitres précédents. Par la grâce de Dieu, les vrais croyants ont reçu quelque chose d’unique. Mais, qui a affirmé cela? C'est le Seigneur Dieu qui déclare, et Il est la plus haute et dernière autorité dans l’univers. Personne ne peut annihiler ce que le Seigneur déclare, et à cause de cela, les vrais croyants peuvent être assurés de ce qui est dit. L'affirmation est que les croyants ont été déclarés « justifiés » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent]. Les croyants sont devenus justifiés (de leurs transgressions), et cette déclaration est donnée par la grâce, à cause de la « foi » [PISTIS : persuasion, croyance, conviction morale, confiance] qui réside dans le Messie.

 

v.1 … nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ,

 

Ceci est la déclaration de paix de Dieu : nous avons la « paix » [EIRENE : joindre, paix, repos] « avec Dieu ». Après la chute, Adam et Ève furent chassés du jardin d'Éden, de la présence du Créateur et de Son soutien. Le péché a créé un mur invisible entre Dieu et l'humanité (Ésaïe 1:10-17), et nous nous sommes éloignés de Dieu. Mais, maintenant, « par notre Seigneur Jésus-Christ », à cause du sacrifice parfait du Messie (Héb. 10 :10-14), nous avons la paix — AMEN! Chaque enfant de Dieu devrait se réjouir et être éternellement reconnaissant! La guerre est terminée et les hostilités ne sont plus. Avez-vous remarqué que Paul a écrit que cette paix passe par Jésus et PERSONNE ou RIEN d'autre? La paix ne s'obtient jamais par un système religieux, des rites ou des initiations. Cela ne s'obtient pas par une vie vertueuse, car nous avons tous été déclarés injustes devant Dieu (Rom. 3 :23). La paix est donnée au vrai croyant, car PERSONNE NE PEUT L'OBTENIR PAR LUI-MÊME!

 

2 à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.

 

C'est la première conséquence ou bénéfice d'être déclaré justes : la paix avec Dieu. Le deuxième avantage se trouve au verset deux; les croyants ont obtenu un « accès » [PROSAGOGE : admission, accès]. Paul parlera de quelque chose qu'il nous était impossible d'avoir AVANT de recevoir la justice de Dieu. Ce quelque chose ne peut être obtenu que « par la foi » [PISTIS : persuasion, croyance, conviction morale, confiance]. Nous avons vu que la justice s'obtient par la foi, et maintenant, nous apprenons que nous « demeurons fermes » [HISTEMI : se tenir debout, demeurer, établir] à cause de la « grâce » [CHARIS : bénéfice, faveur, don, grâce] de Dieu.

 

Le croyant est plongé dans la grâce de Dieu, qui lui a apporté le salut. Sachant cela, quelle devrait être notre réaction naturelle? Paul écrit : nous nous « glorifions » [KAUCHAOMAI : joie, réjouissance, gloire]. Nous devons nous réjouir avec toutes les fibres de notre être dans « l'espérance » [ELPIS : anticiper avec plaisir] de la « gloire de Dieu ». Nous sommes présentement déclarés justes, et à cause de cela, nous avons la paix et nous nous tenons également dans la grâce de Dieu. Nous attendons avec impatience de le voir pleinement et d’être dans Sa présence.

 

3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance,

4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance.

5 Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

 

Paul écrit : « bien plus », comme si cela ne suffisait pas! Le croyant peut aussi, et pour une seconde fois, se « glorifier » [KAUCHAOMAI : joie, réjouissance, gloire] de quelque chose. Mais quel contraste! La première glorification était dans le Seigneur Dieu, et cette fois, c'est dans nos « afflictions » [THLISIS : pression, affliction, persécution]! Mais, pourquoi devrions-nous nous réjouir de nos tribulations? Paul explique que nos tribulations, si nous les traversons avec un caractère semblable à celui de Christ, commenceront un processus chez le croyant, qui changera son caractère et sa vision de la vie.

 

Paul est certain, car il écrit : « sachant » [EIDO : voir, savoir, prendre conscience de] que l'affliction « produit » [KATERGAZOMAI : travailler pleinement] certaines choses en nous. Dieu ne se contente pas de donner aux croyants la justice pour qu'ils se tiennent devant lui, Il désire aussi qu'ils deviennent semblables à Christ dans leur vie quotidienne. Ainsi, Il travaille en nous, en permettant aux afflictions d'entrer dans notre vie.

 

Alors, que dit Paul? Il dit que les afflictions produiront une « persévérance » [HUPOMONE : endurance joyeuse] en nous. Avez-vous remarqué que le premier trait du caractère de l'amour est la patience (1 Cor. 13 :4)? Notez que l'affliction devrait apporter non seulement de l'endurance, mais une endurance joyeuse, comme on le voit en grec. Cela signifie que nos cœurs peuvent être changés. Au lieu d'être sombres et déprimés, nos cœurs peuvent rester joyeux en sachant que les afflictions les feront grandir dans le Seigneur.

 

4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance.

 

La « persévérance » [HUPOMONE : endurance joyeuse], dans nos épreuves et tribulations, apportera la victoire. Notre caractère sera aiguisé. À travers l'épreuve, Dieu nous montrera notre vrai caractère, et à partir de là, nous pourrons le changer pour le mieux. Un caractère éprouvé produit de « l’espérance » [ELPIS : anticiper généralement avec joie]. Nous savons que Dieu est avec nous, quelle que soit la tribulation qui nous tombe dessus, et nous savons que nous pouvons espérer en Dieu, parce qu'Il est fidèle et vrai.

 

5 Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

 

Il est merveilleux de voir que l'espoir « ne trompe point » [KATAISCHUNO : faire honte, déshonorer, avoir honte]. Notre espérance et notre confiance en Dieu, dans nos épreuves, ne nous décevront jamais. Paul nous dit pourquoi : c'est à cause de « l'amour » [AGAPE : amour, affection, charité] que le Seigneur Dieu a « répandu » [EKCHEO : donner, répandre] dans nos « cœurs » [KARDIA : cœur, au figuré : nos pensées et nos sentiments]. Alors Dieu nous donne la justice, la grâce et maintenant l'amour, et il y a encore une chose qu'il donne à Ses enfants : le Saint-Esprit! Il est écrit que le Saint‑Esprit « a été donné » [DIDOMI : donner, accorder]. Nous n'avons pas à gagner la personne du Saint-Esprit, nous ne devons pas non plus passé par une initiation spéciale pour le recevoir — Il a été donné par le Père à Son enfant adoptif.

 

6 Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.

7 A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien.

8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

 

C'est dans cette section que nous arrivons au deuxième de mes "dix meilleurs" versets. Paul affirme que lorsque « nous étions » [ON : être, avoir], ce qui suppose que lorsque nous vivons dans l'état d'être « sans force » [ASTHÈNE : sans force, faible, malade], il se passe quelque chose. Dieu a agi « au temps marqué » [KAIROS : une occasion, un temps propre]. Le temps (Gal. 4 :4) était venu pour le Messie de venir sur terre et de servir parmi les enfants d'Adam. La lumière est venue dans les ténèbres (Jean 1 :5,9) de ce monde. Au temps marqué, le Christ « est mort » [APOTHNESKO : mourir, être mort]. Pour qui le Christ est-Il mort? Pour des « impies » [ASEBES : irrévérencieux, impie, méchant]. Christ est mort pour vous et pour moi, car nous sommes TOUS PÉCHEURS (Rom. 3 :23). Personne ne doit être laissé de côté, puisqu'Il est venu pour les pécheurs. Tout le monde est éligible ou admissible pour recevoir la justice de Dieu, mais seulement par la foi en Jésus, le Messie. Rappelez-vous ce que Jésus a dit :

 

Luc 5

32 Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.

 

Paul émet une pensée sur laquelle ses lecteurs peuvent réfléchir :

 

7 A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien.

 

Qui mourrait pour un « juste »? Les mots « à peine » [MOLIS : difficilement, à peine]; ou souhaiteriez-vous mourir à la place d'une autre personne, parce que cette personne est vraiment bonne? Paul répond que nous trouverions une telle personne avec beaucoup de difficulté. Notre instinct d'auto‑préservation nous empêcherait de faire une telle chose. Puis Paul parlant du Christ et écrit :

 

8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

 

Voici le deuxième verset de mon "top 10" de la Bible. Paul écrit que nous ne le ferions pas, mais que Dieu a fait quelque chose d'incroyable. Dieu « prouve » [SUNISTAO : constituer, exhiber], c'est-à-dire que Dieu manifeste ou montre Son « amour » [AGAPE : amour, affection, charité]. Beaucoup de gens se demandent comment Dieu manifeste Son amour pour eux. Beaucoup pensent que c'est avec une bonne santé, une vie sans souci, de l'argent ou des bénédictions matérielles, une famille merveilleuse ou un excellent travail. Mais c'est faux! Les Saintes Écritures nous disent que Dieu manifeste SON amour pour nous de cette manière : alors que nous étions « encore des pécheurs » [ETI HAMARTOLOS : étant encore, ou étant encore pécheur ou pécheur], Christ « est mort » [APOTHNESKO : mourir, être mort] pour NOUS. Voilà la preuve ultime que Dieu vous aime vraiment. Il a permis que Son Fils soit votre substitut à la croix. Il a accepté de punir Son propre Fils au lieu de vous punir. Sa colère s'est déversée sur Son Fils bien-aimé, afin que vous restiez intact. C'est ainsi que Dieu vous aime - souvenez-vous de cela tout au long de votre vie et vous serez tellement plus heureux!

 

9 A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.

10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.

11 Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.

 

Cette section est la conclusion à laquelle arrive Paul, par rapport à ce qui a été écrit précédemment.

 

9 A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.

 

La première : « à plus forte » [POLUS MALLON : beaucoup, beaucoup plus, abondant]. Aujourd’hui, nous dirions : "bien plus que vous ne pouvez le penser". Puisque nous « sommes justifiés », par « son sang », autrement dit Son sacrifice à la croix, - nous serons « sauvés » [SOZO : sauver, livrer, protéger]. Le salut ne dépend de rien d'autre que de la déclaration de Dieu pour justifier quiconque se tourne vers Son Fils pour le salut. Sauvés de la « colère » [ORGE : châtiment, colère]. Ici, Paul fait référence au jugement dernier.

 

10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.

 

Voilà la deuxième conclusion de Paul : lorsque que nous étions les « ennemis » [ECHTHROS : odieux, adversaire] de Dieu et soumis à Sa colère. Imaginez que si, pendant cette période, nous avons pu être « réconciliés » [KATALLASSO : changer mutuellement, réconcilier] « par la mort de son Fils », Jésus-Christ; « à plus forte raison » [POLUS MALLON : beaucoup, beaucoup plus, copieux], parce que nous sommes réconciliés, nous serons « sauvés » [SOZO : sauver, délivrer, protéger] « par sa vie ». Si Dieu nous a aimés et sauvés alors que nous étions pécheurs, combien plus nous sauvera‑t-il du jugement à venir, maintenant que nous sommes Ses enfants? Que pouvons‑nous ajouter à cette déclaration?

 

11 Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.

 

Voilà la troisième et dernière conclusion des avantages qui découlent de la justification par Jésus-Christ :

 

« Non seulement » [MONON : simplement, seul, uniquement] « cela » (être déclarés justes et réconciliés), mais aussi nous nous « glorifions » [KAUCHAOMAI : gloire, joie, réjouissance] en Dieu. Ce n'est pas la première fois que Paul parle d'une grande joie dans le Seigneur, qui vit dans le cœur du vrai croyant, à savoir qu'il a été restauré dans la faveur de Dieu, grâce à la « réconciliation » [KATALLAGE : restauration à la faveur divine, expiation, réconciliation] apportée par le sacrifice parfait du Messie sur la croix.

 

Possédez-vous cette joie céleste?

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L’Épître aux Romains

17 – Justification et condamnation

 

Romains 5

12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,...

13 car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi.

14 Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.

15 Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.

16 Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.

17 Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul.

18 Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes.

19 Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes.

20 Or, la loi est intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,

21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.

(LSG)

 

Cette section pourrait s'appeler Adam et Jésus, ou la mort et la vie. Paul compare Adam et les conséquences de son péché, et le Seigneur Jésus et les conséquences de Son obéissance, jusqu'à la mort (Phil. 2 :8). Paul montrera que nous sommes TOUS représentés dans le péché et la mort d'Adam et que, si nous croyons, nous pouvons maintenant être représentés par Christ et la vie qu'Il apporte. Je diviserai cette section en quatre segments. Chacun apportera un aspect différent du récit d'Adam/Jésus.

 

12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,...

13 car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi.

14 Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.

 

J'ai nommé le premier : "L'introduction du péché". Paul donnera son premier exemple de la cause Adam/Jésus. Il commence par Adam et voilà ce qu'il apporte, « le péché » [HAMARTIA : un péché, une offense]. C'est l'héritage d'Adam à toute l'humanité! Adam a péché et le péché « est entré dans » [EISERCHOMAI : entrer, entrer dedans]. Ainsi, le péché d'Adam s'est propagé dans « le monde » [KOSMOS : arrangement ordonné, le monde].

 

Les conséquences du péché d'Adam furent qu'il se répandit dans le monde et provoqua aussi la « mort » [THANATOS : mort, mortel]. Il le fallait, puisque le Seigneur Dieu avait averti que si le fruit défendu était mangé, la mort viendrait.

 

Genèse 2

17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

 

Non seulement le péché s'est propagé à tous les hommes, mais aussi « la mort s'est étendue sur tous les hommes ». Tous sont devenus pécheurs; par conséquent, tous sont devenus spirituellement morts, éloignés de la présence et de la faveur de Dieu.

 

13 car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi.

 

Ce verset, lu en lui-même, semble contradictoire. Nous devons nous demander de quelle Loi parle Paul. Ce n'est pas la Loi de Moïse, car il écrit : « jusqu'à la loi », et nous savons que cela fait référence à la Loi de Moïse. Paul dit que le « péché » [HAMARTIA : un péché, une transgression, une offense] était dans le monde. Nous savons que cela s'est produit quand Adam a péché. Mais, il écrit aussi que le péché n'est pas « imputé » [ELLOGEO : compter, imputer, attribuer], car il n'y a point de « loi » [NOMON : règlements, principes, lois].

 

14 Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.

 

Une question s’impose, à savoir : comment les hommes sont morts sans pourtant avoir péché, selon une loi qui ne viendrait pas avant des siècles? Pour y répondre, Paul est retourné à notre premier père, Adam. Paul convient que le péché et la mort sont présents, mais pas la Loi. Il nous renvoie au premier péché — une « transgression » [PARABASE : violation, rupture, transgression] d'Adam. Puisque Adam est mort spirituellement à cause de sa transgression, il est écrit ce qui suit :

 

Genèse 3

5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.

 

Tous les descendants d'Adam sont nés à son image - il était devenu un pécheur et a transmis (personne ne sait vraiment comment cela se fait) sa nature pécheresse, et donc ils sont tous morts spirituellement. Ils n'ont peut‑être pas péché comme Adam l'a fait : « semblable à celle d'Adam », mais ils ont hérité une nature rebelle, désobéissante et provocante, et en ont subi les conséquences.

 

Nous pouvons voir qu'Adam représentait l’humanité, et en lui tous sont morts et ont péché. Nous voyons qu’un autre représentant viendra faire quelque chose pour l'humanité. Nous voyons qu'Adam était « la figure » de celui qui devait venir, c'est-à-dire Jésus-Christ, le Messie qui apportera le salut.

 

15 Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.

16 Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.

 

Voici le deuxième que j'appelle : "Les différents cadeaux". Paul compare les « dons » qu'Adam a obtenus avec ceux de Jésus. Il commence par préciser que le don gratuit de Dieu ne peut être comparé au don de « l’offense » [PARATOMA : erreur, transgression, péché, offense]. « L'offense d'un seul » fait référence à Adam, et à cause de son don, « beaucoup » [POLUS : beaucoup, plus, abondant] sont « morts » [APOTHNESKO : mourir, être mort]. Comme nous l'avons vu dans Rom. 3 :23, tous ont péché. Paul se tourne maintenant vers le don de Dieu. Il explique d'abord la quantité ou la valeur de ce don en écrivant : « à plus forte raison » [POLUS MALLON : abondant dans une plus grande mesure, beaucoup plus]. Le don de Dieu n'est pas comparable au don d'Adam. Le don de Dieu est Sa « grâce » [CHARIS : bénéfice, faveur, don, grâce]. La grâce est un don qui n'est pas mérité, personne ne méritait de le recevoir. On voit aussi que Son don de grâce passe aussi par « un seul homme » qui est Jésus-Christ. Ce don de justice est « abondamment » [PERISSEUO : surabonder, être en excès] donné au plus grand nombre.

 

16 Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.

 

Le don de Dieu est totalement à l'opposé de celui d'Adam. Il « n'en est pas », donc ce n'est pas comme venant de celui « qui a péché », c'est-à-dire Adam. Mais, en quoi est-ce si différent? Paul écrit que le don d'Adam a conduit à un jugement et une « condamnation » [KATAKRIMA : une sentence défavorable, une condamnation]; tandis que le don de Dieu a conduit à une « justification » [DIKAIOMA : un statut, une décision, une justification], même s'il y a plusieurs « offenses » [PARAPTOMA : déviation, erreur, faute, péché]. Par le don d'Adam, nous sommes condamnés, et par le don de Dieu, nous sommes pardonnés. Quel cadeau préférez-vous?

 

17 Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul.

 

La troisième portion de cette section a pour titre : "les deux règnes". Paul commence par parler de ce qui s'est passé, à cause du péché d’un « seul », qui est Adam. Quand le péché est entré dans le monde, la mort a « régné » [BASILEUO : régner, un roi]. Cela signifie que la conséquence du péché d'Adam, qui était la mort spirituelle, a frappé tous ses descendants. À cause de cela, tous ses descendants ont été exclus de la présence de Dieu et étaient sous Sa condamnation. Il y a un autre règne qui est également mentionné. Non pas un règne de mort, mais un règne « d’abondance » [PERISSEIA : surabondance], comprenant deux choses : La première est la « grâce » [CHARIS : bénéfice, faveur, don], et la deuxième est la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture]. Notez que les dons de Dieu ne s’obtiennent que « par Jésus-Christ ». On peut être sous le règne de la mort ou sous le règne de la grâce et de la justice. Sous quel règne préférez-vous être pour toute l'éternité?

 

18 Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes.

19 Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes.

 

La quatrième est nommée : "obéissance et désobéissance". Paul tire une conclusion de ce qui a été dit précédemment lorsqu'il écrit : « Ainsi donc » [ARA : tirer une conclusion]. Sa première conclusion porte sur « l’offense » [PARAPTOMA : déviation, erreur, faute, péché] d'Adam. Sa désobéissance a apporté une « condamnation » [KATAKRIMA : une sentence défavorable, une condamnation] à "tous les hommes". Cela parle des descendants d'Adam. Car nous étions tous "en Adam" quand il a péché. Quant au «"dernier Adam", qui est Jésus-Christ (1 Cor. 15 :45), la « justification » [DIKAIOSIS : acquittement, justification] a été donnée, à cause de Son obéissance (acte de justice) et Son sacrifice à la croix. Ainsi, par Adam, les gens sont rendus pécheurs, et par Jésus, les gens sont rendus justes. Tout dépend sous quel règne ou domination vous appartenez.

 

20 Or, la loi est intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,

21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Ici, nous voyons à la fois le rôle de la Loi donnée par Moïse, ainsi que celui de la Grâce de Dieu. Pourquoi la Loi est-elle apparue? L'une des raisons est que « l'offense » [PARATOMA : déviation, erreur, faute, péché] « abondât » [PLEONAZO : faire plus, abonder]. Avec la Loi, les gens pouvaient réellement voir à quel point ils péchaient. Il nous est très facile de penser que nous sommes acceptables devant le Seigneur. Mais, plus vous connaissez la Loi, plus vous vous voyez comme un pécheur. C'est à ce point que l'on peut se rendre compte que la « grâce » [CHARIS : grâce, bienfait, faveur, don] de Dieu a véritablement « surabondé » [HUPERPERISSEUO : surabonder]. Encore une fois, nous voyons comment la grâce de Dieu abonde au-delà de toute imagination envers tous les vrais croyants. Comme nous l'avons vu, le péché a amené le règne de la mort, mais la grâce a amené le règne de la « vie » [ZOE : vie, temps de vie] « éternelle » [AIONIOS : perpétuel, éternel, pour toujours]. Toute cette grâce n'est possible que par Jésus-Christ, et seulement s'il est votre « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité, maître, seigneur].

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L’épître aux Romains

18 – Libéré du péché

 

Romains 6

1 Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde?

2 Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?

3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés?

4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,

6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché;

7 car celui qui est mort est libre du péché.

8 Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,

9 sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui.

10 Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit.

11 Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

12 Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises.

13 Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.

14 Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.

(LSG)

 

À partir de ce chapitre, l'apôtre Paul passera de la question de la justice et de ses avantages à un autre sujet très important, à savoir le facteur péché dans notre vie.

 

1 Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde?

2 Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?

3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés?

 

Dans cette sous-section, Paul pose trois questions pour faire réfléchir ses lecteurs. Il veut que les croyants romains, non seulement lisent le texte, mais réfléchissent aussi sur les vérités qui sont montrées. Maintenant que les vrais croyants sont devenus justes devant le Seigneur, comment sont-ils censés vivre? Paul demande : « Demeurerions-nous » [EPIMENO : rester, attarder, continuer, persister] dans le péché comme nous le faisions autrefois? Paul a enseigné que là où il y a le péché, la grâce de Dieu abonde (5 :15-17). Il semble que certains croyants aient poussé cela au point de croire que le péché peut être acceptable pour une seule raison : afin que la « grâce » [CHARIS : bénéfice, faveur, don, grâce] « abonde » [PLEONAZO : augmenter, super abondent]. Continuons à pécher, car le péché apportera la grâce dans nos vies! Comme vous pouvez imaginer, Paul n'était pas satisfait de cet enseignement erroné.

 

2 Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?

 

Sa réponse est tranchante et directe : « Loin de là » [GINOMAI : naître, arriver, devenir], et cela signifie ABSOLUMENT PAS. Paul pose une question : comment pouvons-nous faire cela? Il donne la raison théologique pour laquelle nous ne devrions pas penser de cette façon. Il écrit : nous qui sommes « morts » [APOTHNESKO : mourir, être mort] au « péché » [HAMARTIA : un péché, une offense]. Il affirme la vérité théologique que les croyants sont morts au péché. Si nous sommes morts au péché, comment pouvons-nous désirer « encore » [ETI : pourtant, après cela, désormais] vivre dans le péché? Paul dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas si vous désirez continuer de vivre dans le péché, après être né de nouveau.

 

3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés?

 

Au verset trois, Paul donne une raison pour laquelle vous pourriez avoir ce désir en vous. Il écrit : « Ignorez-vous » [AGNOEO : ne pas savoir, être ignorant]. Se pourrait-il qu'ils aient ressenti cela simplement parce qu'ils ne savaient pas ce qui leur était arrivé, lorsqu'ils sont devenus de vrais croyants? Paul présente une image qu'ils connaissent tous : le baptême. Il les ramène à leurs baptêmes – à tous ceux qui ont été « baptisés » [BAPTIZO : immerger, submerger]. Il leur dit que lorsqu'ils ont été baptisés « en Jésus-Christ », c'était un baptême en sa « mort » [THANATOS : mort, mortel]. Paul l'a écrit autrement :

 

Galates 2

20 J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.

 

L'ignorance n'est jamais une bonne chose dans notre vie spirituelle. Ces croyants ignoraient la vraie signification de leur baptême – qu'ils étaient morts avec Christ.

 

4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,

6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché;

7 car celui qui est mort est libre du péché.

 

Paul expliquera ce qu'il entend par être baptisé dans la mort de Christ. Il commence par « donc », qui est une conjonction, qui relie ce qui a été dit à ce qui sera dit. Il commence par une affirmation : « nous avons été ensevelis ». C'est irréfutable. Si vous n'êtes pas mort avec Christ, alors vous ne recevez pas les bénéfices de Sa mort, qui est la justice! Nous avons été « ensevelis » [SUNTHAPTO : entrer en compagnie de, enterrer]. C'est un merveilleux mot grec qui dit tout - nous sommes entrés en compagnie du Seigneur Jésus jusqu'à dans Sa mort. Ainsi, Paul donne une raison pour laquelle, c'est comme cela, et cela parle de la « vie » [ZOE : vie, durée de vie]; c’est-à-dire vivre la « nouveauté » [KAINOTES : renouvellement, nouveauté] de vie. Comme nous l'avons vu en Galates 2 :20, nous sommes morts avec Christ et nous vivons de nouveau avec le Christ. La principale raison est pour « la gloire du Père ». Nous marchons dans la nouveauté de vie, afin qu'elle apporte la « gloire » [DOXA : gloire, dignité, louange, adoration] à notre Dieu.

 

5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,

 

Paul raisonne avec les croyants romains et parle de notre identification avec Christ, et il écrit : « si nous sommes devenus une même plante » [SUMPHUTOS : grandir avec, étroitement unis] avec le Christ. Si nous nous voyons comme étant un avec lui, en « conformité » [HOMOIOMA : rendu semblable à, similitude], nous devons aussi être capables de nous identifier à un deuxième aspect spirituel. La première vérité spirituelle est que les croyants sont morts avec Christ, et la seconde est que les croyants sont ressuscités avec Christ!

 

Comme vous vous identifiez à la mort du Christ, vous devez également vous identifier à « sa résurrection » [ANASTASIS : se relever, ressusciter]. Par conséquent, nous marchons en nouveauté de vie pour le plaisir et la gloire du Père.

 

6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché;

 

Au verset trois, Paul parle d'être ignorant de la vérité spirituelle. Une fois de plus, Paul désire que la connaissance spirituelle soit comprise. Il écrit : « sachant » [GINOSKO : savoir, être conscient de, comprendre]. C'est un point que Paul souligne pour notre compréhension : notre « vieil homme » [PALAIOS ANTHROPOS : notre vieil homme usé]. Paul introduit une nouvelle pensée, le vieil homme. Le vieil homme représente notre ancienne nature, notre nature pécheresse passée qui a constamment désiré les choses de la chair. Il veut que les croyants sachent que ce « vieil homme » a été « crucifié » [SUNTRIBO : écraser complètement, briser, casser]. Le « vieil homme » a été dépouillé de sa domination et de son pouvoir sur le croyant, parce qu'il était mort en Jésus-Christ. Le « vieil homme » a été crucifié pour que le « corps du péché », qui est l'instrument à travers lequel le péché vivait, soit « détruit » [KATARGEO : inutile, abolir, détruire]. La conséquence est que les croyants ne sont plus « esclaves » [DOULEUO : être esclave, en servitude] du péché. La puissance du péché n'a plus le même effet sur le croyant comme Paul l'écrit.

 

7 car celui qui est mort est libre du péché.

 

Si vous êtes « mort » [APOTHNESKO signifie : mourir, être mort] avec le Christ, vous êtes « libre » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent] du péché. Nous savons que nous continuons tous à pécher, car ce n'est pas notre corps, mais notre âme qui est devenue juste devant Dieu. Dans le texte suivant, Jean écrit au sujet des croyants qui pèchent :

 

1 Jean 1

8 Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous.

9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.

10 Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous.

 

Mais, la puissance asservissante du péché a été vaincue par la mort et la résurrection de Christ. Cela ouvre la porte aux croyants pour qu'ils marchent maintenant dans la nouveauté de la vie.

 

8 Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,

9 sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui.

10 Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit.

11 Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

 

Considérez maintenant la vérité suivante : si vous savez que vous êtes mort avec le Christ, alors vous devez aussi « croire » [PISTEUO : avoir la foi, confier, croire] que vous « vivrez » [SUZAO : continuer, vivre en commun avec] avec le Christ. Je n'ai jamais compris comment des croyants pouvaient se réjouir du fait d'être morts avec le Christ tout en trouvant cela si difficile de se réjouir aussi de vivre une vie nouvelle avec lui pour la gloire de Dieu!

 

9 sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui.

 

Paul fait mention d’un autre fait dont il désire faire connaître aux croyants comme certain : « sachant » [EIDO : voir, connaître, prendre conscience de] que, parce que Christ a été « ressuscité » [EGEIRO : réveiller, élever] d'entre les morts, Il « ne meurt plus » [ETI : pourtant, encore, plus longtemps]. Il a été ramené à la vie, et la mort ne peut plus avoir de « pouvoir » [KURIEUO : avoir la domination sur, seigneur de] sur lui. Notre chef a la victoire sur la mort, et puisque les croyants sont « en lui », nous avons aussi la victoire sur la mort et le péché.

 

10 Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit.

11 Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

 

Paul confirme cette réalité victorieuse qu'il souhaite que les croyants romains s'approprient. La mort et le péché ne régneront plus sur vous! Paul écrit que Jésus est revenu à la « vie » [ZOA : vivre, toute la vie], et qu'Il vit maintenant pour Dieu, tout comme Christ est mort, ressuscité et vit maintenant pour la gloire du Père. Les croyants doivent aussi se « regarder » [LOGIZOMAI : estimer, conclure, considérer] « comme morts » [NEKROS : un cadavre, mort] au péché. Mais, nous ne vivons pas dans une grotte ou au sommet d'une montagne pour le reste de notre vie, en attendant d'être avec Dieu pour toujours. Paul écrit : et comme « vivants » [ZOA : vivre, toute la vie] « pour Dieu en Jésus-Christ ». Soyez VIVANT pour le Seigneur Dieu. Vivez pour lui et pour Sa gloire. Laissez le péché derrière vous. Vous êtes spirituellement mort en Christ et vous avez été ramené à la vie pour vivre une nouvelle vie en lui.

 

12 Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises.

13 Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.

14 Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.

 

Paul conclut cette section. Si je suis mort et ressuscité avec Christ, que je vis une nouvelle vie avec Christ, qu’est-ce que j'ai été appelé à faire exactement? La première chose se trouve au verset douze :

 

12 Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises.

 

Ne laissez pas le péché « régner » [BASILEUO : régner, roi] dans votre corps « mortel » [THNETOS : mortel, sujet à la mort]. Le péché n'a plus à régner et dominer sur votre vie. Notez que Paul parle du péché dans votre corps. Comme Jésus l'a dit, c'est la chair qui est faible.

 

Marc 14

38 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.

 

Pour ne pas laisser le péché régner dans nos corps mortels, Paul nous montre comment être victorieux.

 

13 Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.

14 Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.

 

On nous dit : « ne livrez pas » [PARISTEMI : aider, assister, céder] vos « membres » [MELOS : un membre ou une partie du corps]. En d'autres termes, nous ne devons pas nous placer dans une situation qui incitera nos membres (notre corps) à « pécher » [HAMARTIA : une offense, à pécher] et à devenir des « instruments » [HOPLON : s'occuper, instrument, ustensile, outil] d'iniquité. Au contraire, « donnez-vous » [PARISTEMI : le même mot en grec] vous-mêmes à Dieu. N’offrez pas vos membres au péché, mais plutôt à Dieu. Souvenez-vous que vous êtes « vivant » [ZAO : vivre, toute la vie] d'entre les morts. Vous n'appartenez plus au domaine de la mort spirituelle! À cause de cela, offrez vos membres (votre corps) à Dieu comme des « instruments » [HOPLON : s'occuper, instrument, ustensile, outil] de « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture].

 

14 Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.

 

Nous avons maintenant l’assurance que le péché n’aura plus de pouvoir, ou de puissance sur nous, car nous ne sommes plus sous la Loi qui ne peut nous donner la victoire; uniquement la condamnation. La victoire nous est donnée, car nous sommes maintenant sous la grâce, qui découle de la croix de Jésus.

 

Les croyants ont maintenant le choix : soit se présenter au péché, ce qui déshonorera le Seigneur Dieu, soit se présenter à Dieu et vivre une vie qui le glorifiera. Nous n'étions PAS CAPABLES de faire cela dans le passé, parce que nous étions morts à cause de nos péchés, mais maintenant, nous sommes morts en Christ et sommes ressuscités, pour vivre pour la gloire de Dieu.

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18 Romans 6:1-14

 

L’épître aux Romains

19 – La liberté qui mène à la justice

 

Romains 6

15 Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là!

16 Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice?

17 Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de coeur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits.

18 Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. -

19 Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. -De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté.

20 Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice.

21 Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort.

22 Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.

23 Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

(LSG)

 

Paul continue ses arguments en faveur d'une vie sainte. Dans notre dernière section, il a demandé s'il était permis de pécher, parce que plus de grâce en sortirait, et sa réponse a été ABSOLUMENT NON. Ici, Paul abordera une autre question concernant la vie de péché.

 

15 Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là!

16 Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice?

 

Encore une fois, nous voyons un lien avec ce qui avait été dit précédemment : « Ne savez-vous pas? » Il est rare qu'un seul verset soit isolé; il doit y avoir un contexte dans lequel il est placé. Paul fait réfléchir : « pécherions‑nous » [HAMARTANO : rater le but, péché, offense], parce que nous ne sommes pas sous « la loi » [NOMOS : loi, règlement, principe]. Pourquoi ne pas pécher? Parce que nous avons été libérés de la condamnation de la Loi, à cause du Messie? Vivons comme nous voulons! Après tout, nous sommes « sous la grâce » [CHARIS : bénéfice, faveur, don, grâce] de Dieu. Nous n'avons plus de soucis. Comme avant, Paul essaie de freiner une façon de penser qui était faussée! Sa réponse est définitive et sans ambiguïté – « LOIN DE LÀ » [GINOMAI : causer, devenir, Dieu nous en préserve]. Absolument pas est la réponse de Paul. Être sous la grâce ne vous donne pas la permission de pécher.

 

16 Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice?

 

Pour donner de la substance à sa réponse, Paul parle encore de la connaissance : « Ne savez-vous pas? » [EIDO : voir, savoir, comprendre]. C'est ce que les croyants romains auraient dû comprendre instinctivement. Lorsque vous vous « livrez » [PARISTEMI : aider, assister, pourvoir, céder] comme « esclaves » [DOULOS : esclave, sujétion, serviteur] pour lui « obéir » [HUPAKOE : soumission, obéissance, conformité], alors vous devenez un esclave à qui vous obéissez. L'obéissance au « péché » [HAMARTIA : un péché, une offense] vous conduira à la « mort » [THANATOS : mort, mortel]. C'est la mort spirituelle qui est impliquée ici, et elle vous conduira au châtiment éternel. Alors que l'obéissance à Dieu mène à la justice [DIKAIOSUNE : équité, justification et droiture]. Si vous êtes chrétien, pourquoi suivre l'exemple du péché, qui est le chemin (pour les non‑convertis) vers le jugement?

 

17 Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de coeur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits.

18 Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. -

 

Paul leur rappelle ce qui s'est passé dans leur vie. Ils doivent être remplis de « grâces » [CHARIS : signifie aussi gratitude] envers Dieu. Mais pourquoi? Parce qu'ils étaient autrefois « esclaves du péché » [DOULOS HAMARTIA : esclave ou sujet au péché]. Le Saint-Esprit est intervenu et a ouvert leur esprit à leur état pécheur (Jean 16 :8), et ils se sont tournés vers la vérité de l'Évangile. Ils ont « obéi » [HUPAKOUO : entendre sous, tenir compte, se conformer] de « cœur » [KARDIA : le cœur, au figuré les pensées et les sentiments) à la « doctrine » [DIDACHE : une instruction, une doctrine] qu’ils avaient reçu. C'est pour cela qu'ils devaient être reconnaissants au Seigneur Dieu – pour leur salut!

 

18 Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice.

 

Nous avons été « affranchis » [ELEUTHEROO : libérer, délivrer, affranchir] du péché. Mais, cette liberté ne nous permet pas de faire ce que nous voulons. Cette nouvelle liberté ouvre la porte de la prison du péché et nous permet de devenir « esclaves » [DOULOO : asservir, asservir] de la justice; ce qui fait que les vrais croyants sont en harmonie avec Dieu pour toute l'éternité.

 

19 Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. -De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté.

 

C'est comme si Paul s'excusait d'utiliser un langage et des exemples aussi simples pour faire ressortir sa vérité spirituelle. Les mots « manière des hommes » [ANTHROPINOS : commun à l'homme], il les utilise à cause de la « faiblesse » [ASTHENEIA : faiblesse, maladie] de leur chair. Il s’avère que certains croyants romains n'étaient pas capables de comprendre plus qu'une simple théologie. Il semble que l'auteur de l’épître aux Hébreux ait également eu le même problème :

 

Hébreux 5

12 Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d'une nourriture solide.

13 Or, quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice; car il est un enfant.

14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.

 

Paul déclare que dans le passé, ils avaient « livré » [PARISTEMI : céder] leurs membres comme esclaves de « l'impureté » [AKATHARSIA : impureté, souillure], et aussi de « l’iniquité » [ANOMAI : violation de la loi], ce qui a conduit à la transgression de la Loi. C'était avant, mais « maintenant » [NUN : temps présent], voici ce que vous devez faire : « livrez » [PARISTEMI : soumettre] vos membres à la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture]. Lorsque vous faites cela, le résultat sera la « sainteté » [HAGIASMOS : purification, sainteté]. Paul dit de ne pas être comme des enfants qui ne comprennent pas la profondeur de ce qu'ils font. Arrêtez de vivre dans la chair, et vivez en nouveauté de vie dans le Seigneur Jésus!

 

20 Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice.

21 Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort.

22 Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.

23 Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Paul veut que les croyants romains réfléchissent à leur passé, et à la façon dont ils ont agi. Pensez aux moments où vous étiez « esclaves du péché » ou sous le pouvoir du péché. Pensez à l'époque où vous étiez désespérément vendu au péché, où vous n'aviez aucun pouvoir réel pour vaincre vos mauvaises voies. Vous étiez « libres » » [ELEUTHEROS : sans retenue, en liberté] en ce qui concerne la justice. Vous avez vécu de la manière dont votre chair vous guidait et n'aviez aucune pensée concernant la sainteté du Seigneur Dieu. Paul pose cette question : « Quels fruits » [KARPO : un fruit] portiez-vous alors? Je sais que vous « rougissez » [EPAISCHUNOMAI : avoir honte de quelque chose] d'eux maintenant. Comprenez-vous que ces fruits n'apportent que « la mort » [THANATOS : mort, mortel] dans votre vie?

 

22 Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.

 

C'est comme si Paul se répétait, voyant à quel point ces croyants semblaient spirituellement lents! Il répète : vous avez été « affranchis » [ELEUTHEROO : libérer, délivrer] du péché. Christ vous a libéré du pouvoir et de la condamnation du péché. L'acte qui vous condamnait a été détruit, comme Paul l'a écrit aux Colossiens :

 

Colossiens 2

13 Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;

14 il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix;

 

Maintenant que vous avez été libérés du péché, vous appartenez à Dieu avec vos fruits nouveaux, soit la « sainteté » [HAGIASMOS : purification, sainteté]. Le but de vivre une vie remplie de fruits de sainteté est la « vie éternelle » [AIONIOS ZOE : une vie sans fin] en présence de votre Sauveur bien-aimé. Jésus l'a dit ainsi :

 

Jean 14

1 Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.

2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.

3 Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.

 

Paul termine cette section avec cette pensée :

 

23 Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Le « salaire » [OPSONION : paie, salaire, récompense]. Le salaire que les gens recevront pour leur vie de péché est « la mort » [THANATOS : mort, mortel]. D'autre part, le « don » [CHARISME : gratuité divine] de Dieu, c'est la vie éternelle en « Christ Jésus ». La vie éternelle n'est JAMAIS DONNÉE en dehors de la personne du Messie, Jésus de Nazareth - jamais! Aucune religion ou philosophie ne peut vous rendre juste devant Dieu. Seul le sacrifice parfait de Jésus peut le faire. Son nom est le seul nom par lequel nous pouvons être sauvés :

 

Actes 4

12 Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.

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L’Épître aux Romains

20 – Liberté par la mort de Christ

 

Romains 7

1 Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit?

2 Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari.

3 Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre.

4 De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu.

5 Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort.

6 Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.

(LSG)

 

Paul continuera à écrire sur notre liberté retrouvée, sur le péché. Il utilisera l'analogie d'un mariage pour nous aider à comprendre clairement ce que signifie réellement notre mort avec Christ.

 

1 Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit?

 

Avez-vous remarqué à quel point le mot « ignorez » [AGNOEO : ne pas savoir, ignorer, ne pas comprendre] et les principes de la connaissance sont très importants jusqu'à présent dans son épître? Dans sa déclaration d'ouverture : « Ignorez-vous frères », il semble qu'il ait été surpris par le manque de connaissances de ces croyants juifs. Je dis qu'ils sont juifs simplement à cause de la phrase suivante qu'il a écrite. Je « parle » [LALEO : parler, dire, proférer, prêcher] à ceux qui « connaissent » [GINOSKO : connaître, prendre conscience de] la « loi » [NOMOS : loi, règlement, principe]. Cela parait pointer directement les croyants juifs qui sont dans le Messie Jésus-Christ. Car ce sont eux qui connaissaient la Loi, tandis que les Gentils n'avaient pas été élevés dans cette connaissance. Comme je l'ai déjà dit, je crois que cette épître a été écrite beaucoup plus pour les croyants juifs que pour ceux d'origine païenne. Qu’est-ce que Paul affirme?

 

v.1 … que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit?

 

Il introduit la notion de Loi en rapport avec la mort. Il écrit que la Loi (qui est la Loi de Moïse) exerce son « pouvoir » [KURIEOU : régner, exercer la seigneurie]. Ce pouvoir régnant n'est pas éternel, il dure « aussi longtemps » [HOSOS : autant, aussi longtemps que] que la personne « vit » [ZAO : vivre, toute la vie]. C'est la même chose avec TOUTES les lois. Elles ont dû pouvoir sur vous, mais quand vous mourez, elles ne vous tiennent plus sous leur emprise.

 

2 Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari.

 

Avec ce concept à l'esprit, Paul utilise l'analogie d'une femme et de son mari. Paul parle d'une « femme mariée » [GUNE HUPANDROS : une femme mariée]. Comme toutes les femmes mariées, elle est « liée » [DEO : lier, être liée] à son « mari » [ANER : un homme, un mari]. Ce serait le même cas si Paul parlait d'un homme lié à sa femme par le mariage. Elle est liée par la « loi » (c'est important) tant que son mari « vit » [ZAO : vivre, toute la vie). N'oubliez pas que dans cette analogie, la femme vous représente et la Loi représente le pouvoir du péché sur vous. La Loi a une autorité sur elle (en tant que personne mariée), mais si son mari « meurt » [APOTHNESKO : mourir, être mort], alors quelque chose se passe automatiquement. Il est écrit qu'elle est « dégagée » [KATARGEO : rendre oisif, abolir, inutile] de la « loi » [NOMOS : loi, règlement, principe] la liant à son mari. En d'autres termes, elle est liée à son mari tant qu'il est vivant, mais s'il meurt, elle n'est plus sous cette règle et elle est libérée.

 

3 Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre.

 

Dans ce passage, Paul enseigne qu'il n'y a qu'une seule condition pour que cette femme soit libérée, et c'est la mort de son mari - comme nous ne sommes libérés de la Loi qu'en mourant avec Christ.

 

Le mot « donc », est une conjonction qui rattache ce qui a été dit à ce qui sera dit. Si elle « devient » [GINOMAI : être faite, être mariée, être ordonnée] la femme d’un autre homme, alors qu'elle est mariée à un homme qui est encore « vivant » [ZAO : vivre, toute la vie], elle sera appelée « adultère » [CHEMATIZO : une femme adultère]. Elle a enfreint la Loi et en subira les conséquences. Mais « si le mari meurt », il se passe quelque chose, « elle est affranchie de la loi ». La Loi ne s'applique plus à elle parce que son mari est mort. Cela lui ouvre la porte pour se remarier légalement et de ne pas être considérée comme une personne adultère.

 

4 De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu.

 

Paul introduit la conclusion de la prémisse, à laquelle il nous a conduits. Je suis sous la Loi et ses conséquences (jugement), mais maintenant, je suis mort spirituellement avec Christ - quelle est ma position par rapport à la Loi? Veuillez noter que Paul écrit à : « mes frères » [ADEPHOS : un frère proche ou lointain] et cela est très important à comprendre. Il n'écrit pas à tout le monde. Ce N'EST PAS pour le grand public, c'est seulement pour ses frères dans la foi. Paul n'était pas un universaliste, il ne croyait pas que Christ était mort pour chaque âme, mais uniquement pour celles qui étaient "en Lui". En Jésus-Christ.

 

Il leur parle du grand miracle qui s'est produit lorsqu'ils se sont tournés vers Christ pour le salut. Ils ont été « mis à mort » (ils sont morts) en ce qui concerne la « loi » [NOMOS : loi, règlement, principe]. C'est TOUJOURS la même Loi dont parle Paul - ne l'oubliez pas! Comment cette mort à la Loi est‑elle arrivée? Paul écrit : « par le corps de Christ ». Lorsque Christ est mort à la croix, quand le péché a été jugé dans Son corps, c'est à ce moment-là que les futurs croyants meurent également.

 

2 Corinthiens 5

21 Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.

 

 

Ainsi, les croyants sont « morts » avec Christ. En raison de cette mort spirituelle, nous (tout comme la veuve dont il a été question ci-dessus) pouvons nous remarier.

 

v.4 … pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu.

 

La mort a rompu le lien entre la Loi (sous laquelle nous étions) et nous‑mêmes. Nous pouvons désormais appartenir « à un autre ». Paul déclare aux croyants à qui ils appartiennent maintenant : « à celui qui est ressuscité des morts ». Les croyants sont morts à la Loi et peuvent dorénavant être "un" avec Jésus, qui est ressuscité des morts. Les croyants sont devenus "l'épouse" de l'Agneau qui est ressuscité (Apoc. 19 :6-9). Maintenant que les vrais croyants sont morts avec Christ, ils peuvent porter « des fruits » [KARPOPHOREO : être fécond, porter du fruit] pour le Seigneur Dieu.

 

5 Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort.

 

Paul se réfère une fois de plus aux fruits (Rom. 6 :21,22). Ici, Paul parle des jours AVANT la nouvelle naissance, et des fruits qui ont été produits par nos vies. C'étaient des fruits de la « chair » [SARX : chair qui est dépouillée de sa peau, chair]. Ils étaient aussi les fruits de "désirs pécheurs" qui « agissaient » [PATHEMA : quelque chose qui subit, mouvement) à travers la Loi « dans nos membres » [MELOS : un membre ou une partie du corps]. Ces fruits étaient vivants en nous et provoquaient la « mort » [THANATOS : mort, mortel].

 

6 Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.

 

Mais « maintenant » [NUNI : juste maintenant, maintenant], nous voyons que quelque chose a changé. Premièrement, nous voyons que les croyants ont été « libérés » [KATARGEO : rendre entièrement oisif, abolir, détruire) de la Loi. Le pouvoir ou le droit de la Loi sur nous a été détruit, il est désormais inexistant. De plus, Paul explique pourquoi : parce que nous sommes « morts » [APOTHNESKO : mourir, être mort] « à cette loi sous laquelle nous étions retenus ». Nous avons déjà vu que c'est la Loi à laquelle nous sommes liés. Paul veut vraiment que ce soit TRÈS CLAIR. Nous ne sommes plus liés par la Loi à cause de la mort et de la victoire de Jésus sur la croix. Puisque les croyants sont « morts » en Lui, nous sommes aussi devenus vainqueurs et libérés.

 

v.6 … de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.

 

L'une des raisons pour lesquelles les croyants ont été libérés est « de sorte que nous ». Comme vous pouvez le voir, Paul s'inclut dans cette déclaration. Nous pouvons « servir » [DOULEUO : être esclave de, servir] dans un esprit « nouveau » [KAINOTES : renouvellement, nouveauté]. Cela apporte un contraste dans la façon dont nous servons par rapport à celle dont nous servions dans le passé. Avant, c'était dans la « vieille » [PALAIOTES : archaïque, vieillesse] « lettre » de la Loi.

 

Les vrais croyants peuvent maintenant servir un nouveau maître; non plus la Loi, mais le Seigneur Dieu. Ils peuvent aussi servir avec un nouvel esprit; non dans la chair, mais dans le Saint-Esprit.

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17 Romans 5:12-21
19 Romans 6:15-23
20 Romans 7:1-6

 

L’épître aux Romains

21 – Loi, Péché, Mort

 

Romains 7

7 Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point.

8 Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort.

9 Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.

10 Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort.

11 Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir.

12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.

13 Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons appris qu'à cause de notre mort avec Christ, nous avons été libérés du pouvoir et aussi de la conséquence finale de nos offenses, qui est le jugement dernier. Nous avons également vu que le péché a profité de la Loi en nous, et a amené la condamnation.

 

7 Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point.

 

Certains pourraient dire : Si le péché travaille avec la Loi pour faire de nous des pécheurs, est-ce que la « loi » [NOMOS : loi, règlement, principe] est aussi « péché » [HAMARTIA : offense, péché]? Cette conclusion, enseigne que la personne qui a donné la Loi (Dieu) nous l’aurait donnée pour nous piéger et nous faire pécher; ce qui est blasphématoire, parce que cela ferait de Dieu l'initiateur du péché!

 

Alors « la loi est-elle péché »? L'apôtre Paul répond : « loin de là! » [GINOMAI : devenir, aussi bien que, Dieu ne plaise]. La réponse est ABSOLUMENT NON - la Loi n'est pas un péché! Ensuite, Paul continue d'expliquer le rôle de la Loi dans notre salut.

 

v.7… Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point.

 

Paul écrit qu'il n'aurait pas « connu » [GINOSKO : connaître, comprendre, être conscient] la « convoitise » [HAMARTIA : péché, offense]. Il n'y avait pas d'autre moyen de savoir qu'il avait enfreint la Loi, à moins qu'il ne connaisse la Loi. Quelqu'un peut aller dans un autre pays et se retrouver en prison, parce qu'il est allé dans un endroit restreint ou interdit aux visiteurs. Il ne découvrirait qu'il a enfreint la Loi qu'au moment de son arrestation, pas avant!

 

Paul écrit qu’il n’a connu la convoitise que par « la loi ». Puis, Paul donne un exemple de ce qu'il veut dire. Je n'aurais pas connu le péché de « convoitise » [EPITHUMIA : un désir de ce qui est interdit] si la Loi ne disait « Tu ne convoiteras point ». C'est l'un des Dix Commandements, tiré d'Exode 20 :17.

 

8 Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort.

 

Paul nous enseigne que le péché, « saisit » [LAMBANO : prendre, saisir, accepter] « l’occasion » [APHORME : un point de départ, une opportunité] à travers le « commandement » [ENTOLE signifie : commandement, précepte]. Le péché, qui est dans notre chair, prend la sainte Loi de Dieu et la transforme en piège « produisant » [KATERGAZOMAI : travailler pleinement, finir] toutes sortes de « convoitises » [EPITHUMIA : désirer, convoiter]. Un exemple typique serait la nourriture. La nourriture est bonne et nécessaire si nous voulons rester en vie. Manger de la nourriture n'est pas un péché. Mais, si vous convoitez la nourriture et mangez trop, alors la bonne nourriture deviendra une pierre d'achoppement, et vous fera pécher (gloutonnerie). Paul rappelle aux croyants romains que la puissance du péché en dehors de la Loi n'existe pas.

 

9 Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.

10 Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort.

 

Ce que Paul dit de lui-même dans ces versets est également vrai pour tout le monde. Avant sa conversion, Paul, était un pharisien (Phil. 3 :6) et n'avait aucune difficulté à faire des choses abominables contre les enfants de Dieu. Mais, quand le Seigneur l'a rencontré sur le chemin de Damas (Actes 9) et lui a fait connaître son péché de persécuter son église, c’est seulement alors qu’il s'est repenti. Il s'est vu comme un pécheur et s'est rendu compte qu'au lieu de lui apporter la vie, la Loi lui avait apporté la mort. Voyez-vous, le péché avait utilisé la Loi pour lui faire faire des choses abominables.

 

11 Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir.

 

Il y a une pensée très importante que Paul nous apporte, et elle est incarnée dans le mot « séduisit » [EXAPATAO : séduire entièrement, tromper]. Le péché trompe profondément les gens. Voici comment cela fonctionne : cela déforme la sainte Loi ou vérité de Dieu et la rend attrayante pour la chair. Lorsque nous agissons selon cette compréhension déformée et perverse, nous péchons et tombons sous le jugement. Un exemple parfait de ceci est avec Ève dans le jardin d'Éden. Le diable a trompé Ève en lui disant : "tu ne mourras certainement pas" (Gen. 3 :4). Elle a mangé du fruit et a péché; elle a été jugée par Dieu. Paul écrit que c’est à travers la tromperie du péché : « par lui me fit mourir » [APOKTEINO : tuer carrément, détruire]. Jésus dit à Ses disciples de prendre garde de ne pas être trompé par quiconque (Luc 21 :8).

 

12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.

 

Paul répond directement à la question qui se trouve au verset sept. « La loi donc est sainte » [HAGIOS : sacré, pur, moralement irréprochable). Non seulement la Loi est sainte, mais le « commandement » [ENTOLE : prescription avec autorité] est aussi « saint ». Non seulement il est saint, mais il est aussi « juste » [DIKAIOS : innocent, juste, vertueux] et « bon » [AGATHOS : bon, avantage, bien]. Paul détruit la pensée que certains pouvaient avoir, de croire que la Loi était devenue péché (verset sept).

 

13 Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point.

 

Paul apporte une autre pensée que certains auraient pu avoir : Est-ce que ce qui est bon, (la Loi) apporte la « mort » [THANATOS : mort, mortel]? Si la Loi est bonne, pourquoi apporte-t-elle la mort? Encore une fois, Paul écrit : « Loin de là » [GINOMAI est utilisé avec une grande latitude et, dans ce cas, signifie Dieu nous en préserve]. Ce n'est pas la Loi qui amène la mort mais « le péché » [HAMARTIA : offense, péché) qui utilise la Loi. La Loi est donnée pour que le péché se « manifeste » [PHAINO : éclairer, faire briller, montrer].

 

Comme nous l'avons dit, le péché trompe les gens. Paul dit que le péché produit « la mort » « par ce qui est bon » [AGATHOS : bien, profit, bien] pour moi – la Loi de Dieu! Un exemple de ceci est quand Ève a vu le fruit comme étant bon pour elle; mais cela a apporté la mort spirituelle. Ce péché est décrit comme étant condamnable « au plus haut point » [HUPERBOLE : suréminence, sans mesure]. Oui, le péché TUE, mais la Loi vous fait comprendre la gravité du péché.

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21 Romans 7:7-13

 

L’Épître aux Romains

22 – La bataille intérieure

 

Romains 7

14 Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché.

15 Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais.

16 Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne.

17 Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi.

18 Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.

19 Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.

20 Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi.

21 Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.

22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur;

23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.

24 Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?...

25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.

(LSG)

 

C'est peut-être l'un des aperçus les plus personnels du cœur et de l'esprit de Paul que nous voyons dans l’un de ses épîtres. Ce qui est vraiment merveilleux dans cette section, c'est que chaque vrai croyant peut s’identifier à ce que Paul confesse. Paul commence par une déclaration d'ouverture.

 

14 Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché.

 

Il s'agit d'une affirmation : « nous savons » [EIDO : voir, savoir, être conscient de]. Je me risquerai à dire que tous ceux qui sont nés de nouveau, en lisant cette section, confirmeraient également la même pensée. La Loi est « spirituelle » [PNEUMATIKOS : non charnel]; ce n'est pas le fruit de la chair, elle est du domaine spirituel. Elle a été donnée par Dieu à Son peuple (Néh. 8 :8,18), et elle est souvent appelée la Loi du Seigneur (Ps. 1 :2; 19 :7; 119 :1). En revanche, nous voyons comment l'apôtre Paul se voit comme « charnel » [SARKIKOS : se rapportant à la chair, charnel]; ceci est en contraste avec le spirituel. Il va jusqu'à dire qu'il est « vendu » [PIPRASKO : déposé comme marchandise, vendre] au « péché ». Cette phrase signifie "vendu sous le péché". Sa chair est comme un toxicomane qui a besoin d'une dose de péché!

 

15 Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais.

 

Dans ce verset, Paul commencera à expliquer ce qu'il entend par être « vendu au péché ». Il commence par dire que ce qu'il « fait » [KATERGAZOMAI : travailler pleinement, accomplir], il ne le « sait pas » [GINOSKO : savoir, permettre, comprendre]. Il y a une force motrice qui est en lui et qu'il a du mal à comprendre. C'est parce que cela va contre sa volonté! Il écrit : « ce que je veux » [THELO : déterminer, choisir ou préférer]. Il y a des choses qu'il veut faire, mais quelque chose l’en empêche – « je ne fais point » [PRASSO : exécuter, accomplir]. Paul se voit faire exactement le contraire de ce que son homme intérieur désire; mais « ce que je hais » [MISEO : détester, haïr] « je fais » [POIEO : faire ou faire, convenir]. Paul décrit la guerre en lui. Il veut faire le bien ou la bonne chose, mais sa chair est vendue comme esclave du péché et l’en empêche.

 

16 Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne.

 

Son raisonnement l'amène à cette conclusion : si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par cela que la « loi » [NOMOS : loi, règlement, principe], qui est mentionnée au verset quatorze, « est bonne » [KALOS : beau, bon, vertueux]. Pourquoi est-elle bonne ? C'est bien parce qu'elle se bat contre sa chair ou sa nature charnelle, si vous préférez. N'en est-il pas de même pour tous les vrais croyants? La Loi de Dieu ne combat-elle pas en nous, nous montrant ainsi que nos désirs pécheurs ne sont pas saints?

 

17 Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi.

 

Il est évident que l'apôtre Paul, lorsqu'il écrit : « ce n'est plus moi qui le fais », il parle de son esprit renouvelé. De toute évidence, ce n'est pas le Saint-Esprit vivant en lui qui pèche. Ce n'est pas sa nouvelle nature, car elle désire faire les choses du Seigneur. Paul fait référence à ce qu'il appelle "le vieil homme", ou la vieille nature qui est encore vivante dans la chair. Paul en parle aux croyants vivant à Éphèse :

 

Éphésiens 4

21 si du moins vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits

22 (4:21) à vous dépouiller, (4:22) eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses,

 

Les croyants sont appelés : « à vous dépouiller... du vieil homme », parce qu'il est mauvais et rempli de tromperie. C'est la bataille dont parle Paul. Il comprend que c'est son ancienne nature pécheresse qui se bat avec sa nouvelle nature, et parfois, elle gagne et il pèche. Mais, Paul écrit encore : « mais c’est le péché qui habite en moi ». Je suis mort aux conséquences du péché et à l'emprise que le péché avait sur moi. Mais, le péché « habite » [OIKEO : occuper une maison, habiter] encore « en moi ». Nous pouvons certainement comprendre Paul. Car nous faisons aussi occasionnellement des choses que nous ne souhaiterions pas faire. Nous sommes contre cela, mais notre chair est faible (Matt. 26 :41).

 

18 Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.

 

Paul fait une déclaration audacieuse que nous devrions tous comprendre : ce qui est « bon » [AGATHOS : bien, bénéficier, bien] « n’habite » [OIKEO : occuper une maison, résider] pas « en moi ». Il explique ce qu'il veut dire par là : ma « chair » [SARX : chair dépouillée de sa peau, charnel]. Ceci explique tout; le corps, qui est l'instrument de vie dans lequel vit son âme (esprit), n'a pas un iota de bien en lui. Voici ce qu'il a écrit aux Galates :

 

Galates 5

16 Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair.

17 Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

18 Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi.

 

Paul décrit la bataille quotidienne qui se déroule en lui.

 

v.18 …j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.

 

La « volonté » [THELO : déterminer, choisir ou préférer] est présente. Il sait ce qui est bon selon les normes de Dieu, et il est déterminé à le faire - son esprit le veut! Mais, quand il s'agit de le « faire » [KATERGAZOMAI : travailler pleinement, accomplir], il ne peut pas! Paul échoue-t-il toujours? Bien sûr que non. Nous pouvons le voir dans sa vie. Mais parfois, il échoue, sa chair prend le dessus et Paul pèche.

 

19 Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.

 

Paul est très transparent, ce qui est une bonne leçon pour nous tous. Le grand apôtre Paul, le théologien, le missionnaire, celui qui a été personnellement appelé par Jésus-Christ lui-même, n'est pas parfait et ne se cache pas de cette vérité. Il se répète, comme s'il voulait vraiment que ses lecteurs comprennent. Le bien que je veux faire « je ne fais pas ». Paul semble être un homme très humble, car il a tant fait pour le royaume de Dieu! Mais, le mal que je ne veux pas faire, « je le fais » [PRASSO : pratiquer, exécuter à plusieurs reprises]. Je crois que la lumière du Christ, qui l'a aveuglé alors qu'il était sur le chemin de Damas, a réellement percé son cœur et pour la première fois, il s'est vraiment vu tel qu'il était - rempli par le mal et les ténèbres.

 

20 Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi.

 

Paul répète une déclaration qu'il avait faite au verset dix-sept (Mais maintenant ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi). Son appétit charnel est en guerre avec son esprit renouvelé. Il dit peut-être cela pour mettre l'accent sur la bataille permanente au sein de tous les vrais croyants.

 

21 Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.

22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur;

23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.

 

Paul parle de cette « loi » [NOMOS : loi, règlement, principe] qui l'habite. Les choses que Paul « ne veut pas faire », ce qu'il est déterminé à ne pas faire - c'est ce qu'il fait! Parce que « le mal » [KAKOS : sans valeur, dépravé, méchant] est « attaché » [PARAKEIMAI : se trouver près, être à portée de main] à lui. Le péché n'est jamais loin du croyant, il vit réellement en lui - dans sa chair!

 

22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur;

23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.

 

Paul continue d'expliquer ce qui se passe dans sa vie. Il commence par déclarer : « Je prends plaisir » [SUNEDOMAI : éprouver de la satisfaction, de la joie] à la « loi de Dieu ». Il aime et chérit la Loi de Dieu. Nous avons vu cela dès le début de l'épître. Cette joie réside dans son « homme intérieur » [ESO : à l'intérieur]. La partie de lui qui a été renouvelée (cœur, pensée et esprit) se réjouit dans le Seigneur.

 

Mais, je « vois » [BLEPO : regarder, contempler] une autre loi. Cette nouvelle loi dont il parle n’aime pas la Loi de Dieu. Nous pouvons le voir parce qu’elle « lutte » [ANTISTRATEUOMAI : attaquer, détruire, faire la guerre contre] avec la Loi : de mon « entendement » [NOUS : l'intellect, l'esprit]. Il y a une autre loi en lui qui est en guerre contre ce qui est dans son esprit renouvelé. C'est contre tout ce que la Loi de Dieu lui enseigne. Cette loi, qui est la loi du « péché » [HAMARTIA : un péché, une offense] rend Paul « captif » [AICHMALOTIZO : rendre captif, amener en captivité] au péché qui est : « dans mes membres ». Veuillez noter qu'une fois de plus, Paul dit que le péché est dans sa « chair ».

 

24 Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?...

25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.

 

C'est la conclusion finale de Paul. Veuillez noter que sa conclusion n'est pas qu’un jour il maîtrisera le pouvoir du péché, ou qu'il acquerra suffisamment de sagesse ou de connaissances spirituelles pour avoir la victoire finale sur le péché. Plutôt l'inverse! Dans sa conclusion, Paul remet sa vie entre les mains du Dieu Vivant pour lui venir en aide.

 

Il se déclare être une personne « misérable » [TALAIPOROS : endurer l'épreuve, misérable, pitoyable, abject]. C'est la première confession de Paul – c'est un misérable pécheur qui ne peut contrôler pleinement ses désirs charnels. Puis, il déclare qu'il a besoin de « délivrance » [RHOUMAI : secourir, délivrer]. Il sait qu'il ne peut pas se sauver de cet état de péché. Il a besoin d'être sauvé de ce « corps de mort ». Veuillez noter que la mort est dans la chair parce qu'elle est l'instrument du péché.

 

25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.

 

Paul donne UNE SEULE SOLUTION pour son état douloureux, et c'est pourquoi il rend grâce à « Dieu » [THEOS : le Dieu suprême, créateur et soutien], mais c'est « par Jésus-Christ » qui est « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité, Maître]. Le sauvetage vient de Dieu, mais ne passe que par le Messie, et personne ni rien d'autre.

Dans sa déclaration finale, Paul donne une image de sa théologie concernant l’homme ancien et l’homme nouveau. D'une part, il est « esclave » (DOULEUO : être esclave, être en servitude] à la Loi de Dieu dans son « esprit » [NOUS : l'intellect, l'esprit]. Cependant, sa « chair » [SARX ici signifie la nature humaine] est « esclave » de la loi « du péché » [HAMARTIA : un péché, une offense].

 

La bataille dont Paul parle dans cette section est celle qui sera menée par le vrai croyant pendant toute sa vie. Jusqu'à ce que sa chair soit séparée de son âme (esprit), quand il mourra. Le conflit entre ces deux lois (la loi du péché et la Loi de Dieu) existera toujours.

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L’épître aux Romains

23 – La victoire par le Saint-Esprit

 

Romains 8

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.

2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.

3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,

4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons vu que Paul déclare qu'il est un homme misérable qui n'a absolument aucun pouvoir pour échapper à la loi du péché qui est dans sa chair. Il conclut que la seule chose qu'il puisse faire est de se tourner vers Dieu pour être secouru par l'œuvre expiatoire de Jésus‑Christ, le Messie.

 

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.

 

Ce verset est comme une oasis dans le désert, pour toutes les âmes qui souffrent, se sachant pécheresses devant un Dieu saint. Ce verset apporte espoir et consolation. Il y a une issue, nous pouvons devenir justes, nos péchés peuvent être lavés, la paix est accessible, et tout cela grâce à Jésus‑Christ. Amen! Il n’y a « donc » [ARA : tirer vers une conclusion] - La conclusion de toute la théologie que Paul a enseignée jusqu'à présent est que, « maintenant » [NUN : maintenant, désormais, présent], il n'y a « aucune condamnation » [KATAKRIMA : une sentence, condamnation]. Il n'y a pas de jugement pour ceux qui sont en « Christ » [CHRISTOS : le Messie] « Jésus » [IESOUS : Yehoshua, le nom de notre Seigneur].

 

Les vrais croyants ont reçu le pardon de toutes leurs transgressions! Jean l'a écrit ainsi :

 

1 Jean 2

12 Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom.

 

David a explosé de gratitude quand il a écrit :

 

Psaumes 32

1 De David. Cantique. Heureux celui à qui la transgression est remise, A qui le péché est pardonné!

2 Heureux l'homme à qui l'Éternel n'impute pas d'iniquité, Et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude!

 

Et Paul écrit : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Nous avons vu que la Loi n'apporte que la condamnation, et la colère de Dieu attend ceux qui ne se sont pas humblement repentis de leurs péchés, et n'ont pas demandé à Jésus de devenir leur Sauveur. Un terrible jugement attend ceux qui se moquent du Messie de Dieu.

 

Apocalypse 20

10 Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles.

11 Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux.

12 Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres.

13 La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres.

14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu.

15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.

 

Mais maintenant, il n'y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Jésus‑ Christ. Nous sommes en sécurité. Christ a reçu notre jugement et a été condamné à notre place! Il est mort, alors nous pouvons être libérés! Puissent les vrais croyants être éternellement reconnaissants pour leur salut et vivre une vie qui glorifie leur Seigneur.

 

2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.

 

Paul explique pourquoi il n'y a plus de condamnation pour ceux (et seulement ceux) qui sont en Christ. Il explique que « la loi de l'Esprit de vie » est une nouvelle Loi que le Saint-Esprit introduit dans la vie du vrai croyant. La « loi de l'Esprit de vie » a fait une chose merveilleuse pour l'âme repentante, elle vous a « affranchi » [ELEUTHEROO : libérer, rendre libre]. Rappelez-vous que, comme Paul, nous étions "charnels et vendus au péché" (Rom. 7 :14), et que le jugement nous attendait. Après nous être repentis de notre péché, nous sommes morts avec Christ, et le Saint-Esprit vient à nous et nous « affranchit ».

 

Le Saint-Esprit nous libère de deux choses. La première vient de la « loi du péché ». Le péché est le fruit de la violation de la sainte Loi de Dieu. Le péché agit à travers notre chair et l'incite à se rebeller contre le Seigneur Dieu, ce qui entraîne automatiquement la condamnation. Nous avons maintenant été libérés de la « loi du péché ». Deuxièmement, nous avons été libérés de la « mort » [THANATOS : mort, mortel]. On sait qu'il y a deux morts. La première est physique. Quand notre corps meurt, c'est à cause du jugement de Dieu sur Adam et Ève et leurs descendants, parce qu'ils avaient mangé du fruit défendu. La seconde est la mort spirituelle éternelle, qui est mentionnée quatre fois dans le livre de l'Apocalypse (2 :11; 20 :6,14; 21 :8). C'est la punition éternelle en enfer. La « mort » mentionnée ici est la seconde mort, la mort spirituelle qui attend tous ceux qui négligent le salut offert par le Christ.

3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,

4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit.

 

Aux versets trois et quatre, l'apôtre Paul explique le processus utilisé par Dieu pour pouvoir offrir la paix par Jésus-Christ. Il devait d'abord s'occuper de la Loi. Il est écrit que la Loi, bien que nous ayons vu qu'elle est sainte (7 :12), n'était pas capable d'amener l'homme à la justice, car « chose impossible » [ADUNATOS : incapable, faible, impossible] à la Loi. Il y avait quelque chose que la Loi n'était pas capable de faire pour l'homme. Elle a été rendue « sans force » [ASTHENEO : être faible, impuissant, malade] « dans la chair » [SARX : charnel, charnel]. Nous l'avons vu auparavant : c'est la chair et l'esprit charnel de l'homme qui empêchent la Loi de faire son œuvre. Le péché s'empare de la Loi dans notre chair, et au lieu de nous garder dans le chemin du Seigneur, elle nous fait prendre un autre chemin. Jésus en a parlé à Ses disciples.

 

Matthieu 7

13 Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là.

14 Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.

 

Pour résoudre le problème de la Loi incapable d'apporter la justice, à cause de notre chair, Dieu a fait ce qui suit :

 

v.3 … en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,

 

Dieu a « envoyé » [PEMPO : expédier, une commission temporaire] Son propre Fils. Cela me rappelle Jean 3 :16. Mais à cause de notre faiblesse, qui se trouve dans la chair, Dieu a aussi envoyé Son Fils dans une chair « semblable » [HOMOIOMA : ressemblance, similitude] à celle du « péché » [HAMARTIA : un péché, offense].

Le corps dans lequel le Christ s'est incarné était exactement comme le nôtre; en ce sens que Sa chair avait la même possibilité d'entraîner Jésus à pécher, tout comme notre chair nous pousse à enfreindre la Loi et à pécher. C'est pourquoi l'auteur de l’épître aux Hébreux a pu dire que Jésus avait aussi été tenté comme nous, mais sans péché.

 

Hébreux 4

14 Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons.

15 Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.

16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.

 

Au lieu d'être condamné à cause de Son propre péché, Jésus a remporté la victoire sur le péché et n'a jamais enfreint la Loi.

 

C’est plutôt l'inverse. Jésus a été « condamné » [KATAKRINO : juger contre, condamner] - « le péché dans la chair »! Au lieu de la chair condamnant Jésus, c'était la sainteté de Jésus qui condamnait le péché. Le Seigneur Dieu a utilisé le même moyen : la chair contre le péché. Le péché utilise la chair comme moyen de condamnation, tandis que Jésus utilise la chair comme moyen de libération de la loi du péché et de la mort.

 

4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit.

 

Christ a parfaitement accompli la Loi [NOMOS : règlement, loi, principe] de Dieu. Chacune des 613 lois que nous trouvons dans l'Ancien Testament, Jésus les a « accomplies » [PLEROO : entasser, niveler, compléter] « en nous » ou pour nous si vous préférez. La justice de Christ est maintenant « en nous », parce que nous sommes en Christ (Ép. 2 :6,10,13). Le Père ne voit plus nos offenses et nos iniquités. Ce qu'Il voit, c'est la justice de Son Fils qui nous couvre. Dans Jean 14 :20, Jésus dit ce qui suit :

 

Jean 14

20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.

 

Nous ne sommes pas seulement en Christ, mais le Seigneur dit qu'Il est en nous. Ainsi le Père voit le Fils « en nous ». Sa sainteté nous apporte aussi Sa justice. Et c'est pourquoi nous avons maintenant la paix avec Dieu (Rom. 5 :1), et aussi aucune condamnation (Rom. 8 :1). Jésus a fait tout cela pour nous, alors nous pouvons désormais nous reposer en lui. La guerre est terminée!

 

v.4 … qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit.

 

Maintenant que nous avons la paix et que la condamnation n'existe plus contre nous, que doivent faire les croyants? Paul n'hésite pas et nous le dit. La première chose est de ne pas marcher « selon la chair ». N'oublions pas que nous avons été libérés du pouvoir de la chair sur nous. Nous pouvons désormais choisir de dire non aux mauvais désirs que notre chair suscite en nous. Avant, nous étions esclaves de la chair, mais maintenant, nous sommes devenus esclaves du Seigneur Dieu. Nous pouvons échouer (nous le faisons tous), mais la puissance du Saint-Esprit est maintenant en nous, et nous n'avons pas à céder à nos désirs charnels. On nous dit donc de nous détourner de la chair et du péché qu'elle produit. La deuxième chose qu'on nous demande de faire est de vivre « selon l'Esprit ». Étant libérés de la puissance du péché dans notre chair, nous pouvons maintenant marcher dans les voies de « l'Esprit » - le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit vit dans le croyant et lui donne la force (Actes 1 :8) de marcher dans la justice. C'est ce qu'on nous dit de faire maintenant que nous avons été déclarés justes à cause de Jésus-Christ.

 

Galates 5

16 Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair.

 

 

 

 

Galates 5

24 Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs.

25 Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit.

 

Cessons donc de vivre dans la chair et marchons selon le Saint-Esprit à la gloire de notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ.

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23 Romans 8:1-4
22 Rom 7:14-25

 

L’épître aux Romains

24 – Victoire sur le vieil homme

 

Romains 8

5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit.

6 Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix;

7 car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas.

8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.

9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.

10 Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice.

11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

12 Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair.

13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,

(LSG)

 

Dans cette section, Paul développe son concept de la chair contre l'esprit. Il expliquera comment un vrai croyant doit vivre selon l'Esprit, et pourquoi il devrait le faire.

 

5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit.

 

Comme dans d'autres sections, Paul commence par une déclaration d'ouverture, qu'il développera tout au long du segment. Il parle de deux types de personnes. Les premiers sont ceux qui « vivent » [ON : être, venir, avoir] - cela donne une idée de la façon dont une personne marche quotidiennement dans la vie. Paul écrit que son style de vie est selon la « chair » [SARX : la chair, l'esprit charnel]. Que signifie avoir un esprit charnel? Cela signifie de « s’affectionner » [PHRONEO : exercer l'esprit, opinion] « aux choses de la chair ». Paul donne un exemple de ce que sont les désirs de la chair dans sa lettre aux Galates quand il écrit :

 

Galates 5

16 Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair.

17 Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

18 Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi.

19 Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution,

20 l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes,

21 l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu.

 

Le deuxième groupe de personnes est le suivant :

 

v.5 … tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit.

 

Le premier groupe vit sous l'influence de la chair, et le second groupe est aussi vivant, mais cette fois, c'est selon l'Esprit. Paul donne également un exemple de ce que cela signifie :

 

Galates 5

22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité,

23 (5:22) la douceur, la tempérance; (5:23) la loi n'est pas contre ces choses.

 

Paul continuera et parlera des conséquences de « vivre selon la chair ». Nous avons vu que le péché est trompeur, il nous fait miroiter que le plaisir ne se trouve que lorsqu'il est appliqué dans notre vie. Mais il ne vous dit jamais les répercussions spirituelles que vous devrez endurer.

 

6 Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix;

7 car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas.

8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.

 

En une seule phrase, Paul distingue le résultat entre ceux qui vivent dans la chair et ceux qui vivent dans l'Esprit. Quant à ceux qui « affectionnent » [PHRONEMA : pensée, but, aspirations] les choses de la chair, la conséquence naturelle est la « mort » [THANATOS : mort, mortel]. Et la mort spirituelle c’est d’être séparé de Dieu et de toutes ses bénédictions; vient ensuite la « seconde mort », une éternité dans le feu de l'enfer - c'est là que votre esprit charnel vous conduira.

 

Mais pour ceux qui ont une affection pour l'Esprit, la conséquence naturelle est la « vie » [ZOE : la vie, la durée de vie]. Paul parle de la vraie vie qui se trouve dans le Dieu Vivant — la vie éternelle en Sa présence, vivant dans une maison qu'Il a préparée pour Ses enfants (Jean 14 :2,3). Jean en donne également une description :

 

Apocalypse 21

3 Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.

4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.

 

Pour toujours, la vie et la paix déborderont chez les enfants de Dieu. Paul explique maintenant pourquoi il en est ainsi. Pourquoi vivre dans la chair et vivre dans l'Esprit sont si différents.

 

7 car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas.

8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.

 

Paul dit que « l’affection de la chair » ou "l'esprit charnel" si vous préférez, est « inimitié » [ECHTHRA : hostilité, opposition, haine] envers Dieu. En d'autres termes, la chair est en guerre contre le Seigneur Dieu. Nous avons vu que si nous sommes en Christ, nous sommes maintenant en paix avec Dieu (5 :1). Mais il n'y a PAS DE PAIX pour ceux qui vivent dans la chair et résistent à Dieu. Paul dit que la chair « ne se soumet PAS » [HUPOTASSO : assujettissement, soumission, obéissance] à la Loi de Dieu. L'esprit charnel refuse de plier le genou devant l'autorité et la Seigneurie du Créateur. Paul va même plus loin en disant « qu'elle ne le peut même pas »! La puissance du péché dans notre chair domine nos propres désirs non régénérés. C'est pourquoi Dieu doit intervenir dans nos vies pour que nous puissions nous tourner vers lui. Nous verrons cela plus tard.

 

8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.

 

À cause de notre chair rebelle, ceux qui vivent selon la chair « ne sauraient » [DUNAMAI : ne pouvons pas faire]. Nous sommes totalement incapables de « plaire » [ARESKO : être agréable, plaire] à Dieu. Il n'y a rien qu'une personne puisse faire qui plaira à Dieu, à moins que cette personne ne soit "en Christ" (née de nouveau) et vive selon l'Esprit.

 

9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.

 

Paul fait une distinction claire entre les croyants et les non-croyants. « Vous ne vivez pas selon la chair ». Les croyants romains n'avaient plus la mentalité de la chair. Ils vivaient « selon l’Esprit ». Leur état d'esprit avait changé. Leur nouvelle vie en Christ a apporté de nouveaux fruits, qui étaient conformes à la volonté de Dieu et pour Son bon plaisir.

 

Soudainement, Paul donne un avertissement sévère :

 

v.9 … Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.

 

Comme dans TOUTES LES ÉGLISES, je crois qu'il y a un pourcentage de personnes qui ne sont pas vraiment nées de nouveau. Elles disent qu'elles connaissent le Christ et l'ont reçu comme leur Sauveur. Mais quand vous regardez leur vie et entendez ce qu'elles disent, vous vous demandez si elles sont réellement sauvées! Paul écrit : si quelqu’un n’a pas « l'esprit de Christ »; ce qui suggère que l'état d'esprit d’une personne née de nouveau devrait être fixé sur Christ. On voit cela dans Colossiens :

 

Colossiens 3

1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.

2 Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.

3 Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.

 

Si ce type de personne dit croire, mais ne vit pas ce qu'elle dit, alors Paul écrit que cette personne « ne lui appartient pas ». En grec, cela signifie : "n'est pas de lui". Les épîtres mettent en garde les croyants contre ceux qui se disent croyants, mais ne le sont pas. Ce sont de faux enseignants et prédicateurs qui s'attaquent aux chrétiens naïfs. Voici l’avertissement que Jésus avait déclaré à leur sujet :

 

Matthieu 7

15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.

16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons?

17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits.

18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits.

19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.

20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

 

Dans les deux versets suivants, Paul donne un autre aperçu des avantages d'avoir la victoire de l'Esprit sur la chair (le vieil homme).

 

10 Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice.

11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

 

Paul veut que les croyants regardent vers leur avenir éternel et voient la grâce qu'ils recevront dans le futur. Il commence par écrire : « Si Christ est en vous... » Nous venons de voir que certaines personnes n'étaient peut-être pas de vrais croyants, mais pour ceux qui sont en Christ, il les encourage. Il écrit que « le corps » [SOMA : le corps dans son ensemble] est « mort » [NEKROS : un cadavre, mort]. Leur chair est maintenant morte, elle est spirituellement sans valeur, à cause du « péché » [HAMARTIA : un péché, une offense]. Nous avons vu cela dans le passé. D'autre part, et c'est encourageant, « l'Esprit est vie ». Le Saint-Esprit vivant en vous produit la vraie vie, à cause de la « justice » [DIKAIOSUNE : équité de caractère, justification, droiture] de Christ en vous. Oui, nous avons une bien meilleure vie en ce moment, parce que nous prenons plaisir à vivre pour la gloire de Dieu, mais il y a un autre aspect de l'Esprit de Christ en nous.

 

11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

 

Qui est « l'Esprit de celui »? C'est Dieu, le Saint-Esprit. Dieu, le Saint-Esprit a « ressuscité » [EGEIRO : réveiller, ressusciter] Jésus d'entre les « morts » [NEKROS : un cadavre, mort]. Si le même Esprit Saint « habite en vous » [OIKEO : occuper une maison, habiter], si vous avez été scellé par l'Esprit Saint (Ép. 1 :13; 4 :30), Il vous « rendra » [ZOOPOOIEO : être revitalisé, rendre vivant] aussi la vie. Le croyant a l'assurance qu'il ressuscitera d'entre les morts, tout comme Christ est ressuscité d'entre les morts, parce qu'ils ont tous deux le même Saint-Esprit vivant en eux. Quelle grande victoire est donnée à l'enfant de Dieu! Sa chair est peut-être morte à cause du péché, mais son esprit ressuscitera pour être avec son Seigneur.

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12 Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair.

13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,

 

Sa conclusion est que nous ne sommes point « redevables » [OPHEILETES : un propriétaire, redevable] « à la chair » et à notre esprit charnel pour « vivre selon la chair ». La chair n'est plus la force primale de votre vie. Ce n'est plus l'essence de qui vous êtes. Les choses ont changé! Vous êtes passé de la mort à la vie, de la puissance des ténèbres au royaume du Fils de Son amour (Col. 1 :13).

 

13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,

 

 

C'est la dernière exhortation de Paul dans cette section. Méfiez-vous de votre façon de vivre, car si vous vivez « selon la chair », vous « mourrez » [APOTHNESKO : je meurs, je suis sur le point de mourir, dépérir]. Paul parle de la mort temporelle. Si un chrétien décide de vivre une vie selon la chair, il mourra sûrement spirituellement et vivra une vie caractérisée par les fruits de la mort. L'incroyant trouve du plaisir dans ses péchés, mais le croyant né de nouveau ne trouve pas une telle joie, parce que le Saint-Esprit en lui l'accuse des péchés qu'il commet. Il peut essayer de fuir Dieu (comme l'a fait le prophète Jonas), mais le Dieu vivant le trouvera.

 

D'autre part, si vous vivez « par l'Esprit », si vous vous laissez remplir et guider par le Saint-Esprit, si vous regardez maintenant vers les choses d'en haut :

 

Colossiens 3

1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.

 

Ainsi, « vous faites mourir les actions du corps ». Si vous choisissez la porte étroite et marchez le long de son chemin, vous cesserez automatiquement de faire les actes de la chair et « vous vivrez » la vie que Dieu vous appelle à vivre. Jésus a dit :

 

Jean 7

37 Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive.

38 Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture.

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24 Romans 8:5-13

 

L’épître aux Romains

25 – Victoire par adoption

 

Romains 8

14 car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

15 Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!

16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons vu que les croyants en Christ ont la victoire sur ce que Paul appelle le "vieil homme", qui est notre nature pécheresse. Dans cette section, Paul encouragera les croyants romains à comprendre, que le Seigneur Dieu les a adoptés comme Ses enfants.

 

14 car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

 

Je voudrais que vous preniez note que Paul dit : « tous ceux » [HOSOS : autant que, tout cela]. Ce qu'il écrit concerne TOUS les vrais chrétiens. Pas seulement quelques élus, ou une élite, ou ceux qui ont été initiés à des connaissances particulières. Comme nous le verrons, être adopté par le Seigneur est pour chaque personne qui est née de nouveau. Si vous avez reçu une nouvelle vie en Christ, alors vous êtes l'enfant du Seigneur.

 

Une fois de plus, Paul parle de ceux qui sont « conduits » [AGO : conduire, amener] par l'Esprit de Dieu. Il place ceux qui sont conduits par l'Esprit en contraste avec ceux qui sont conduits par la chair. Seuls ceux qui sont conduits par l'Esprit sont « fils » [HUIOS : comme fils, un enfant] de Dieu. Vous souvenez-vous de ce que Paul a écrit dans notre dernière section? Il a dit que si vous n'avez pas l'Esprit de Christ, vous ne lui appartenez pas (v.9).

 

15 Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!

 

Une façon d'identifier l'esprit qui habite en vous est simple. Si « l'esprit » [PHEUMA : courant d'air, souffle, esprit] qui est en vous, vous conduit à la « servitude » [DOULEIA : esclavage, servitude] qui conduit à la « crainte » [PHOBOS : être mis dans la peur, l'alarme, frayeur], cela ne vient pas du Seigneur Dieu. Je ne crois pas avoir jamais lu que Dieu a envoyé un esprit de peur pour encourager Son peuple. La peur ne mène pas à l'encouragement. Dieu ne soutient pas Son enfant en le faisant vivre dans la crainte. Je ne parle pas de la « crainte du Seigneur », que nous devrions tous avoir, mais de la peur qui fait de vous un esclave incapable d'avancer dans la vie et de faire ce que vous devez faire.

 

Ce que les vrais croyants en Christ ont « reçu » [LAMBANO : saisir, obtenir], c'est l'Esprit « d'adoption » [HUIOTHESIA : la filiation, l'adoption]. Paul en parle aussi lorsqu'il écrit aux Galates :

 

Galates 4

4 mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi,

5 afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l'adoption.

 

Et aussi aux Éphésiens :

 

Éphésiens 1

4 En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui,

5 nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté,

 

Nous avons l'Esprit d'adoption, et à cause de cela, nous pouvons crier « Abba! Père! » Le Seigneur Dieu est maintenant très personnel et proche de vous. Il est devenu VOTRE Père céleste, et de grands privilèges viennent avec cela. Cela signifie également que vous pouvez lui parler ouvertement. Votre accès à sa Majesté est garanti, puisque vous êtes un enfant du Tout-Puissant.

 

16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.

 

Au verset seize, nous voyons comment fonctionne la communication spirituelle. Tout d'abord, nous voyons que c'est le Saint-Esprit qui « rend témoignage » [SUMMARTUREO : témoigner ensemble, corroborer]. C'est le Saint-Esprit qui parle ou communique avec vous; mais c'est par notre « esprit » [PNEUMA : souffle, brise, esprit]. Le Saint-Esprit ne parle pas à votre chair, Il parle à votre esprit, qui a été ravivé par votre seconde naissance. Rappelez-vous qu'il n'y a rien de bon dans notre chair et qu'elle déteste tout ce qui vient du Seigneur.

 

Ce que le Saint-Esprit confirme à notre esprit, c'est que « nous sommes », pas que nous serons, parce que nous dépendons peut-être de ceci ou de cela. C'est un « nous sommes » des enfants de Dieu "affirmatif". Dieu est devenu notre Père céleste grâce à l'adoption. Nous sommes à lui, et Il est à nous.

 

1 Jean 3

1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.

 

Puissions-nous ne jamais douter de l'amour de Dieu pour nous, car Il a fait de nous Ses enfants adoptifs à grand prix : la mort de Son Fils unique !

 

17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.

 

Être un enfant de Dieu nous accorde beaucoup de choses, et l'une d'elles est que nous devenons Ses « héritiers » [KLERONOMOS : un partageur par le sort, un héritier]. Nous sommes devenus « cohéritiers » [SUGKLERONOMOS : cohéritier, cohéritier] avec le Christ. Je ne crois pas que nous puissions pleinement comprendre l'étendue de ce que cela signifie. Quel est l'héritage qui attend l'enfant de Dieu? Pierre nous en donne un aperçu quand il écrit :

 

1 Pierre 1

3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts,

4 pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux,

5 à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps!

6 C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves,

 

Paul termine la section parlant de notre adoption avec cette phrase :

 

v.17 … si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.

 

L'héritage de l'enfant de Dieu est une chose à venir et durera pour toujours. Tant que nous ne sommes pas avec notre Père céleste, nous sommes dans la chair, dans un monde qui aime les ténèbres et déteste la lumière. Un enfant de Dieu « souffrira » [SUMPASCHO : ressentir la douleur conjointement, souffrir avec] avec le Christ. Jésus a prédit que Ses disciples seraient haïs afin qu'ils soient préparés quand cela arrivera :

 

Jean 15

18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous.

 

L'histoire a prouvé que Jésus avait raison. Ses disciples ont été haïs d'une manière ou d'une autre tout au long de l'histoire, et cette haine des chrétiens se poursuivra jusqu'à la toute fin, lorsque l'Antéchrist, le faux prophète et la bête tenteront de détruire tous les disciples de Jésus.

 


 

Philippiens 1

29 car il vous a été fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui,

 

Si nous participons à Sa gloire, nous sommes aussi appelés à participer à Ses souffrances.

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L’épître aux Romains

26 – La gloire à venir

 

Romains 8

18 J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.

20 Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, (8:21) avec l'espérance

21 qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

22 Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.

23 Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.

24 Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore?

25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, Paul nous a parlé de souffrir avec Christ et d'être glorifié avec Christ. Dans cette section, Paul parlera de cette gloire à venir, pour les enfants de Dieu.

 

18 J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

 

Paul commence par une déclaration d'ouverture : « J’estime que » [LOGIZOMAI : estimer, conclure, compter]. Ce sont ses pensées par rapport aux souffrances endurées par les croyants en Christ. Voici quelques persécutions auxquelles les croyants ont été confrontés et que nous trouvons dans le Nouveau Testament :

 

 

Actes 5 :33 (Les apôtres)

Furieux de ces paroles, ils voulaient les faire mourir.

 

Actes 7 :57, 58 (Étienne)

Ils poussèrent alors de grands cris, en se bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme nommé Saul.

 

Actes 12 :1,2 (Jacques)

Vers le même temps, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques membres de l'Église, et il fit mourir par l'épée Jacques, frère de Jean.

 

Un exemple de persécution chrétienne à grande échelle est lorsque Rome a brûlé en 64 après JC, et que l'empereur Néron a blâmé les chrétiens. Dans les Annales de Tacite (15 :44), voici ce qu'il écrit : "Néron punit les chrétiens en les clouant sur des croix, en les brûlant comme des torches pour s'éclairer après le coucher du soleil, et en les recouvrant de peaux d'animaux pour qu'ils puissent être mangés par les chiens. Néron offrit ses jardins pour le spectacle, et montra un spectacle dans le cirque, tandis qu'il se mêlait au peuple en habit de conducteur de char ou se tenait debout." (Traduction libre)

 

Ce sont les types de « souffrances » [PATHEMA : épreuve, douleur, affliction] du « temps présent » [NUN KAIROS : maintenant, l'occasion présente]. Les autorités romaines prenaient plaisir à martyriser et mutiler vicieusement les disciples du Christ. On dit que le Colisée romain n'a pas été détruit au Moyen Âge, car il était devenu « un sanctuaire » pour les martyrs chrétiens!

 

v.18 … ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

 

Toutes ces horribles souffrances ne « sauraient être » [AXIOS : méritant, convenable] comparées à quelque chose que les enfants de Dieu recevront un jour. Toutes ces atrocités et souffrances sont comme un grain de sable dans le désert comparé à « la gloire » [DOXA : gloire, dignité, honneur] qui est sur le point de nous être « révélée » [APOKALUPTO : lever le voile]. Jean parle aussi de cette future révélation :

 

1 Jean 3

1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.

2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.

 

Paul va maintenant parler d'un autre aspect de la révélation future des enfants de Dieu.

 

19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.

20 Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, (8:21) avec l'espérance

21 qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

 

Paul parle de la création en relation avec la révélation complète de ce que deviendront les enfants de Dieu. Il parle de la création comme s'il s'agissait d'un être vivant : « attend-elle » [APOKARADOKIA : anticipation intense]. Le monde anticipe avec joie la « révélation » [APOKALUPSIS : révélation, apparition, venue] des « fils de Dieu ».

 

Nous savons que la terre a été maudite à cause du péché d'Adam et Ève (Gen. 3 :17-19). Elle n'est plus ce qu'elle était censée être. Et, dans un sens, Paul dit que la terre attend et espère que la révélation des fils de Dieu arrive. Mais pourquoi en est-il ainsi? À la fin des temps, Dieu anéantira ce cosmos infecté par le péché et en créera un nouveau, sans péché, comme il l'était au commencement (2 Pierre 3 :10-13). C'est aussi à cette époque que les fils de Dieu seront révélés, tels qu'ils sont vraiment devenus : « nous serons semblables à lui » (1 Jean 3 :2), comme Jésus.

 

20 Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, (8:21) avec l'espérance

21 qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

 

Paul écrit que la création a été « soumise » [HUPOTASSO : subordonner, être soumis] à la « vanité » [MATAIOTES : dépravation, vanité]. Lorsque le péché est entré dans le cosmos, il a changé la face de l'univers qui était sans péché. Ce n'est pas la création qui a voulu cela : « non de son gré » [HEKON : volontaire, volontairement]. Le péché s'est imposé dans son nouveau domaine. « Celui qui l'a soumise » est le Seigneur Dieu. Il avait prévenu nos premiers parents de ce qui arriverait, et puisque Dieu ne ment pas, la mort est entrée non seulement dans la vie d'Adam et Ève, mais aussi dans tout l'univers.

 

Mais il y a « l’espérance » [ELPIS : anticiper avec plaisir]. Cette situation changera un jour. Tout cela reviendra comme c’était autrefois. La création sera « affranchie » [ELEUTHEROO : libérer, rendre libre], comme un esclave dont les chaînes ne sont plus! La création sera libérée de la « servitude de la corruption » [PHTHORA : décadence, ruine, corruption]. L'effet du péché sur la création peut être comparé à l'effet d'une maladie sur le corps humain. La création ainsi que notre corps meurent.

 

v.21 … pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

 

L'espérance est l'avènement de la « liberté de la gloire » [DOXA ELEUTHERIA : liberté honorable] des enfants de Dieu. Quel événement ce sera lorsque les enfants de Dieu seront transformés à l'image du Fils bien-aimé, et que l'univers sera lavé de tous les effets du péché!

 

22 Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.

23 Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.

 

Paul déclare que la création « soupire » [SUSTENAZO : gémir ensemble] et « souffre les douleurs de l’enfantement ». Il existe différents points de vue sur cette pensée. Est-ce que les êtres vivants de la création souffrent aussi du péché avec les descendants d'Adam et Ève? Il se peut qu'ils tombent malades, qu'ils souffrent, qu'ils aient faim, et qu'ils meurent comme les fils d'Adam. C'est peut-être le cas, puisque Paul décrit maintenant les enfants de Dieu : « nous aussi » qui avons les « prémices de l'Esprit », « soupirons » [STENAZO : soupirer, murmurer, gémir] aussi en nous-mêmes. Ainsi la nature et l'homme gémissent sous le poids du péché. Les croyants gémissent en « attendant » [APEKDECHOMAI : attendre pleinement] leur « adoption » [HUIOTHESIA : la création d’un fils]. L'adoption actuelle n'est pas complète, parce que la nature pécheresse est toujours dans le vrai croyant. Mais un jour, il y aura une « rédemption » [APOLUTROSIS : rançon intégrale] de nos corps. Paul en parle dans sa première lettre aux Corinthiens :

 

1 Corinthiens 15

52 en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.

53 Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité.

54 Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire.

 

Paul termine cette section concernant la gloire à venir en parlant de l'espérance que nous avons en tant que croyants en Christ.

 

24 Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore?

25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.

 

C'est notre espérance en Christ qui apporte le salut. L'espoir s'étend aux choses qui n'ont pas encore été obtenues. Les croyants « espèrent » [ELPIS : anticiper avec plaisir] dans le « salut » [SOZO : sauver, délivrer, protéger] futur. Actuellement, on ne peut pas le « voir » [BLEPO : regarder, contempler, percevoir]; je ne peux pas voir mon salut. Je sais que je l'ai et qu'un jour, je serai complètement sauvé de cet état de péché. Alors, que doivent faire les croyants jusqu'à ce que le salut final soit accordé? Paul dit que nous « attendons » [APEKDECHOMAI : attendre pleinement] avec « persévérance » [HUPOMONE : endurance joyeuse et pleine d'espoir].

 

La création et l'humanité attendent la gloire à venir. Puisse cette pensée soutenir tous les vrais croyants tout au long de leur vie.

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25 Rom 8:14-17
26 Rom 8:18-25

 

L’épître aux Romains

27 – L’intercession du Saint-Esprit

 

Romains 8

26 De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables;

27 et celui qui sonde les coeurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons appris que la création gémit, parce qu'elle est sous le jugement du péché. Nous avons vu que l'humanité gémit également, à cause des effets du péché sur le monde et sur la vie des gens. Parfois, les croyants sont si profondément touchés par les circonstances que le péché nous apporte, que lorsque nous nous tournons vers Dieu, nous ne savons pas comment exprimer ce qui est dans notre cœur. Dans cette section, nous verrons un autre aspect de l'œuvre du Saint-Esprit.

 

26 De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables;

 

C'est merveilleux de comprendre que le Saint-Esprit « nous aide » [SUNANTAO : rencontrer]. Il est là pour l'enfant de Dieu : dans « notre faiblesse » [ASTHENEIA : faiblesse, maladie]. Lorsque nous sommes opprimés, brisés et subjugués, le Saint-Esprit est là pour nous. C'est l'un de Ses nombreux ministères envers nous. À quatre reprises, Jésus a dit à Ses disciples que le Saint-Esprit qu'ils recevraient deviendrait leur aide.

 

Jean 14

16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous,

 

 

 

 

Jean 14

26 Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

 

Jean 15

26 Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi;

 

Jean 16

7 Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai.

 

Cette section de Romains huit concerne le Saint-Esprit aidant l'enfant de Dieu, lorsqu'il est incapable de prier comme il le devrait, parce que son cœur est trop lourd.

 

v.26 … car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables;

 

Nous « ne savons pas » [EIDO : voir, savoir, percevoir]. Il y a des moments où nous n'avons plus cette capacité de « prier » [PROSEUCHOMAI : prier Dieu]. Avez-vous remarqué que les disciples du Christ qui savent prier et prient, peuvent perdre la disposition de le faire, à cause de la grande pression qu'ils subissent? Parfois, c'est trop, et nous sommes inondés d'émotions que nous pouvons à peine supporter.

 

Lorsque cela se produit et que nous ne sommes plus capables de parler à notre Père céleste comme nous le pouvons normalement, ne vous découragez pas, car le Saint-Esprit est présent en vous. Il est écrit que le Saint‑Esprit « intercède » [HUPERENTUGCHANO : intercéder en faveur de] pour nous. Lorsque nous ne pouvons plus prier le Père, le Saint-Esprit nous aide, vient à nos côtés et parle en notre nom. Le Saint-Esprit prend nos gémissements et leur donne un sens, une forme, pour ensuite les adresser au Père.

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27 et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.

 

Qui est « celui qui sonde les cœurs »? C'est Dieu le Père. Le roi David a demandé à Dieu de sonder son cœur.

 

Psaumes 26

1 De David. Rends-moi justice, Éternel! car je marche dans l'intégrité, Je me confie en l'Éternel, je ne chancelle pas.

2 Sonde-moi, Éternel! éprouve-moi, Fais passer au creuset mes reins et mon coeur;

3 Car ta grâce est devant mes yeux, Et je marche dans ta vérité.

 

Au verset vingt-sept, Paul écrit que Dieu le Père « connaît » [EIDO : voir, savoir, percevoir] la « pensée » [PHRONEMA : inclination ou intention mentale] du Saint-Esprit. Dieu le Père connaît parfaitement Dieu, l'Esprit et vice versa. Il sait que le Saint-Esprit « intercède » [ENTUGCHANO : implorer en faveur de] en faveur de Ses enfants, et cela « selon Dieu ». C'est ce que le Père veut du Saint-Esprit, et c'est ce que fait l'Esprit - intercéder en faveur des vrais croyants quand ils ne peuvent plus prier pour eux-mêmes.

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27 Rom 8:26,27

 

L’épître aux Romains

28 – Les objectifs éternels de Dieu

 

Romains 8

28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.

30 Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons vu le travail d'intercession du Saint‑Esprit dans la vie des enfants de Dieu. On peut se demander pourquoi Dieu a déclaré justes ceux qui placent leur foi dans le Messie. Pourquoi le Saint-Esprit encourage-t-Il Ses enfants quand ils sont dans le besoin? Dans cette section, nous verrons ce que l'objectif ultime de Dieu a prévu pour Ses enfants par adoption.

 

28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

 

Nous avons vu dans la section vingt-six que Paul parlait des dures souffrances que les enfants de Dieu peuvent traverser – la persécution pouvait être trouvée presque partout. Dans la section vingt-sept, nous voyons que le Saint-Esprit intervient auprès du Père quand il semble que tout cela est trop lourd à porter. Alors on pourrait se demander, pourquoi tout cela? Comment donner un sens à ma souffrance? Y a-t-il une raison à cela? Pour encourager et réconforter les vrais croyants, l'apôtre Paul écrit ce qui sont probablement deux des versets les plus connus de ses écrits. Ils apportent tant de bénédictions à l'âme, qu'ils se démarquent à travers tous ces siècles.

 

Il commence par écrire : « Nous savons » [EIDO : voir, savoir, percevoir]. Paul ne devinait pas ou ne prenait pas de risque en écrivant ces mots, il savait! Puis il écrit : « que toutes choses », Paul se réfère-t-il seulement à la persécution qui a été mentionnée auparavant ou à TOUTES CHOSES? Comme nous le verrons plus tard, Paul signifie « toutes choses »; toutes les circonstances que la vie apporte, toutes les difficultés, toutes les tentations. Toutes ces choses « concourent » [SUNERGEO : être un compagnon de travail]. Ils sont là pour travailler dans votre vie. Cela me rappelle ce que le Seigneur Dieu a dit à Israël par l'intermédiaire du prophète Jérémie.

 

Jérémie 18

1 La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l'Éternel, en ces mots:

2 Lève-toi, et descends dans la maison du potier; Là, je te ferai entendre mes paroles.

3 Je descendis dans la maison du potier, Et voici, il travaillait sur un tour.

4 Le vase qu'il faisait ne réussit pas, Comme il arrive à l'argile dans la main du potier; Il en refit un autre vase, Tel qu'il trouva bon de le faire.

5 Et la parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots:

6 Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d'Israël? Dit l'Éternel. Voici, comme l'argile est dans la main du potier, Ainsi vous êtes dans ma main, maison d'Israël!

 

Oui, tous les enfants de Dieu sont dans Ses mains et elles nous façonnent.

 

v.28… que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

 

 

Toutes les circonstances concourent « au bien » [AGATHOS : bien dans tous les sens, bien]. Les circonstances de votre vie travaillent pour votre bien. La phrase suivante est très importante pour que nous comprenions ce qui vient d'être dit : « de ceux qui aiment Dieu ». Si vous n'aimez pas Dieu, alors vous ne pourrez pas voir où Dieu veut en venir avec cette circonstance. Vous ne verrez pas les nouvelles portes qui s'ouvrent, les opportunités que vous avez maintenant, que vous n'avez pas utilisées pour glorifier Dieu et plus tard être glorifié par lui dans l'éternité.

 

Ces circonstances ne fonctionnent pas ensemble pour tout le monde, mais seulement pour ceux qui sont « appelés » [KLETOS : invité, nommé, appelé]. Certains sont appelés, d'autres non, comme Jésus l'a dit :

 

Matthieu 22

14 Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.

 

Comme nous le verrons, la fin du chapitre huit et tout le chapitre neuf aborderont le sujet de la prédestination, difficile à comprendre, voire à accepter pour certains croyants.

 

Les personnes dont Paul parle : ceux qui sont « appelés » et qui sont appelés selon « son dessein » [PROTHESIS : un exposé, une intention, un but]. Comme nous le verrons au chapitre neuf, Dieu a un plan de salut qui inclut l'appel de certaines personnes à y participer.

 

29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.

30 Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

 

Paul explique le processus de "l'appel" de Dieu. Rappelez-vous que nous entrons dans l'un des plus grands mystères que la Bible nous offre. Nous sommes très limités dans notre compréhension des questions spirituelles, et il n'est pas étonnant que nous ne comprenions pas entièrement ce qui est écrit devant nos yeux.

 

Regardons simplement le sens des mots et essayons de suivre les pensées qui nous sont données. Paul commence par Dieu et ceux qu'il a « connus d'avance » [PROGNINOSKO : connaître d'avance]. Quand cette prescience a‑t-elle eu lieu dans le temps? Voici quelques exemples :

 

Dieu avait préparé Son royaume en héritage pour ceux qui devaient être sauvés "depuis la fondation du monde" — avant le début des temps. (Matt.25 :34)

 

Dieu nous a choisis en lui (Jésus) avant la fondation du monde, avant le commencement des temps. (Ép.1 :4)

 

Le Livre de Vie avec les noms des sauvés a été écrit depuis la fondation du monde avant le commencement des temps (Apoc. 13 :8; 17 :8)

 

La prescience de Dieu n'a pas commencé lorsque les gens ont été sauvés, mais PLUTÔT, parce que leurs noms ont été écrits dans le Livre de Vie avant que le monde n'existe. Ainsi Dieu connaissait non seulement chaque personne qui naîtrait, mais, plus précisément, toutes celles qui deviendraient Ses enfants par adoption.

 

Ceux que Dieu a « connus d'avance », il les a aussi « prédestinés » [PROORIZO : limiter d'avance]. Dieu savait, et a choisi de limiter ceux qui deviendraient « justes » devant lui. Je vous ai dit que cela serait difficile à accepter pour certains, mais nous devons nous rappeler que Dieu est l'autorité suprême, et que notre façon de penser n'est certainement pas la sienne!

 

Ésaïe 55

8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel.

9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.

 

Lorsque Dieu a prédestiné les gens, c'était pour s'assurer qu'ils seraient sauvés en devenant « justes » devant lui. Rappelez-vous que PERSONNE n'est juste devant le Seigneur (Rom. 3 :10-19,23). Personne ne viendrait au Seigneur et ne se repentirait par lui-même. Ces personnes sont prédestinées à « être semblables » [SUMMORPHOO : rendre comme]. Notre métamorphose finale est d'être rendu comme le Christ, soit à « l'image » [EIKON : une ressemblance, une image, une représentation] de Son Fils. Jean écrit :

 

1 Jean 3

2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.

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Être conforme à Son image, c'est être comme lui, comme Jésus. Pas un "petit Jésus" — JAMAIS. Les enfants de Dieu ne deviendront jamais des "petits dieux", comme disent certaines sectes! Mais nous deviendrons semblables à Christ, reflétant la lumière comme nous le devrions. Pourquoi le Père fait-Il cela? Pourquoi y aura-t-il tant de personnes qui deviendront « à son image »?

 

v.29… afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.

 

Il semble que le Père désire avoir une famille nombreuse! Paul parle de « plusieurs frères » [POLUS ADELPHOS : beaucoup ou beaucoup de frères]. Il y aura un nombre incalculable de frères et sœurs qui participeront aux noces de l'Agneau. L'épouse de l'Agneau sera remplie de différentes tribus, nations et peuples. Tout au long des âges, ceux qui se sont sincèrement repentis de leurs péchés et ont demandé à Christ de devenir leur seul Sauveur participeront (Matt. 22 :1-13; Apoc. 19 :6-9).

 

30 Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

 

Paul poursuit son explication de la manière dont le Seigneur Dieu met en œuvre Son plan de salut. Donc, ceux qu'Il a « prédestinés » (nous avons déjà étudié cela), Il les a aussi « appelés » [KALEO veut dire : invoquer]. Au moment précis, désigné par le Seigneur, le nom de cette personne est appelé, son esprit est ouvert par l'œuvre du Saint-Esprit; elle se repent de ses mauvaises voies, se tourne vers Christ et est née de nouveau. Je me souviens du moment précis où j'ai été « appelé » par Dieu - un moment béni que je n'oublierai jamais! Lorsque vous êtes « appelé », vous devenez « justifié » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent]. Au moment précis de l’appel, la personne est imputée à la justice du Seigneur Jésus-Christ. En d'autres termes, la justice de Christ enveloppe le nouveau croyant, et il devient instantanément juste devant le Père. Non pas parce qu'il a quelque justice ou droiture qui lui soit propre, mais à cause de la grâce qui est donnée au pécheur repentant.

 

La dernière étape de la rédemption est le fait que chaque enfant sera « glorifié » [DOXAZO : gloire, honneur, magnifier]. L'histoire de la rédemption culminera aux noces de l'Agneau, où Abraham, Isaac, Jacob et tous les vrais croyants seront présents (Matt. 8 :11). C'est incontestablement LE moment de gloire.

 

Puis-je vous demander si VOUS allez participer aux noces de l’Agneau? Êtes‑vous un enfant de Dieu? Christ est-il votre Sauveur? Avez-vous reçu la nouvelle naissance?

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28 Rom 8:28-30

 

L’épître aux Romains

29 – La sécurité totale du croyant

 

Romains 8

31 Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?

32 Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?

33 Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie!

34 Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!

35 Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée?

36 selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.

37 Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.

38 Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, (8:39) ni les puissances,

39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, on nous a parlé des objectifs éternels de Dieu en ce qui concerne Ses enfants. Dans cette section, nous apprendrons qu'il n'y a absolument personne ou quoi que ce soit, qui puisse empêcher le Seigneur d'atteindre Son but. Paul veut que les croyants comprennent qu'ils ont une totale sécurité concernant leur salut éternel.

 

31 Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?

 

Comme il le fait souvent, Paul commence par une déclaration d'ouverture sur laquelle il va construire ses arguments. « Que dirions-nous à l’égard de ces choses? » Ce sont toutes les difficultés, les souffrances et les adversités auxquelles les croyants sont confrontés. Elles font aussi partie du dessein de Dieu et Son œuvre pour la personne choisie, afin de l'amener à l’image du Christ. C’est tout ce dont Paul a parlé au chapitre huit, y compris le combat entre l'ancienne et la nouvelle nature qui sont en nous, en prenant tout cela en considération : « Que dirions-nous à l’égard de ces choses? » En d'autres termes, que devons-nous conclure? Voici la conclusion de Paul :

 

v.31 … Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?

 

« Si Dieu est pour nous », et nous avons vu qu'Il l'est vraiment, nous n'avons plus à nous poser la question. La conclusion est : « qui sera contre nous? » La réponse évidente est : PERSONNE!

 

Paul commencera à expliquer pourquoi il est arrivé à cette conclusion.

 

32 Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?

 

C'est son premier argument en faveur de notre sécurité totale en Christ. Dieu n'a pas « épargné » [PHEIDOMAI : traiter avec indulgence, épargner] Son propre Fils, qui est le Christ; mais l'a plutôt « livré » [PARADIDOMI : se rendre] pour « nous ». Sa première pensée est que le Père a donné le Fils pour être un sacrifice parfait et éternel (Héb. 10 :10-14). Comme pour Abraham, Dieu a fourni le sacrifice. Dieu a pourvu, et Sa provision suffit. La preuve en est dans la résurrection de Jésus.

 

Paul argumente : Si Dieu a donné Son Fils, comment ne nous donnera-t-Il [CHARISOMAI : nous accorder comme une faveur] pas toutes choses aussi « avec lui », avec Jésus? Autrement dit, Dieu le Père ne pouvait rien donner de plus grand que Son propre Fils - c'est dire à quel point Il nous aime et prend soin de nous. Je veux juste apporter une note rapide sur le « nous » dans ce verset. Le « nous » représente les vrais croyants au Messie; les rachetés, l'épouse de Christ et personne d'autre.

 

33 Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie!

 

Dans son deuxième argument, Paul évoque la pensée de la justification. Lorsque Paul écrit : « Qui », il inclut toute créature vivante, mais nous savons que celui qui est l'accusateur des croyants est Satan. Nous voyons cela dans Job, chapitres un et deux; dans Zacharie 3 :1-5 et Apoc. 12 :9,10. Nous voyons aussi qu'il y a un autre accusateur important et c'est la Loi de Moïse. Voici ce que Jésus a dit :

 

Jean 5

45 Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.

46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu'il a écrit de moi.

47 Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles?

 

Alors, qui a le pouvoir de porter des « accusations » [EGKALEO : amener à rendre des comptes, accuser] contre le croyant? Est-ce Satan ou même la Loi de Moïse?

 

v.33 … C'est Dieu qui justifie!

 

La réponse de Paul est PERSONNE, parce que Dieu [THEOS : le Dieu suprême, créateur et soutien de toutes choses] est celui qui « justifie » [DIKAIOO : rendre juste ou innocent]. Dieu a déclaré la paix avec le croyant à cause de Christ (Rom. 5 :1). Il déclare également qu'il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont "en Christ" (Romains 8 :1). Dieu est l'autorité ultime, et Il déclare ceux qu'Il a choisis en Christ irréprochables devant toutes accusations.

 

34 Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!

 

Son troisième argument concerne la condamnation. Qui est celui qui « condamnera » [KATAKRINO : juger contre, condamner]? Dans un tribunal, il y a un procureur et un avocat de la défense. Le travail du procureur est de porter des accusations contre une personne. De plus, il doit apporter des preuves pour pouvoir demander au juge de condamner cette personne à une amende ou à une peine de prison. Comme avec l'exemple de Josué, le souverain sacrificateur (Zacharie 3 :1-5), le diable porte des accusations contre lui. Pour preuve, nous pouvons voir que Josué (qui représente Israël) était vêtu de vêtements sales (symbole des péchés). Mais le diable n'a pas pu obtenir de condamnation contre Israël, ainsi le Seigneur réprimande Satan et enlève les vêtements sales de Josué et lui donne des vêtements et un turban propre.

 

v.34 … Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!

 

Les croyants ne peuvent pas être condamnés car « Christ est mort ». La mort de Christ enlève toutes les iniquités du croyant. Puis Paul écrit que le Christ « est ressuscité » [EGEIRO : se réveiller, sortir du sommeil]. La mort n'a pas pu le retenir puisqu'Il n'avait jamais péché. Paul apporte une troisième pensée, et c'est le fait que Jésus est « à la droite de Dieu » (Matt. 26 :64 ; Ép. 1 :20; Col. 3 :1; Héb. 1 :3). Il n'y a pas de position ou de symbole de pouvoir plus élevé que d'être à la droite du Père. Avec une quatrième pensée, Paul écrit que personne ne peut condamner les croyants, parce que Jésus « intercède » [ENTUGCHANO : conférer avec, intercéder] pour eux. Ainsi, les croyants peuvent être rassurés, car personne ne peut apporter de condamnation contre nous. Amen! Paul l'a écrit ainsi :

 

Colossiens 2

13 Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;

14 il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix;

 

Un autre argument de Paul pour établir la sécurité totale du croyant en Christ est le suivant.

 

35 Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée?

36 selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.

 

Si personne ne peut être contre nous, si personne ne peut porter plainte contre nous, et si personne ne peut nous condamner, peut-être que quelqu'un pourra nous « séparer » [CHORIZO : mettre de l'espace entre, nous séparer] de « l’amour » [AGAPE : affection, amour] du Christ? Christ peut nous sauver de toute accusation ou condamnation ou de quiconque étant contre nous; peut-être ne nous aime-t-il pas à cause de tous nos péchés, et nous devenons « sauvés » mais séparés de lui. Pour Paul, c'est impossible et comme vous le verrez, Paul donne une liste de choses qui ne peuvent jamais nous séparer de l'amour de Christ.

 

La « tribulation » [THLIPSIS : angoisse, trouble, tribulation] nous séparera‑t‑elle de l'amour du Christ? Nous aurons des tribulations (Rom. 5 :3) mais nous nous en glorifions aussi, sachant que nous avons la victoire en Christ (Jean 16 :33).

 

Est-ce que « l’angoisse » [STENOCHORIA : calamité, angoisse, détresse] nous séparera de l'amour du Christ? Paul dit NON comme nous le voyons dans 2 Cor. 6 :3-10. Le Saint-Esprit est avec nous quand nous sommes en détresse.

 

La « persécution » [DIOGMOS : persécution, traque, maltraitance] nous séparera-t-elle de l'amour du Christ? Paul écrit dans 2 Cor. 4 :9 qu'il a été persécuté, mais pas abandonné.

 

La « faim » nous séparera-t-elle de l'amour du Christ? Paul écrit dans 2 Cor. 11:27 qu'il a souffert de la faim et de la soif pendant son ministère, mais cela n'a pas empêché le Christ de l'aimer et de prendre soin de lui; Jésus l'a délivré de toutes les difficultés!

 

La « nudité » [GUMNOTES : nudité] nous séparera-t-elle de l'amour du Christ? Encore une fois, "NON" est la réponse, les vêtements ne font aucune différence dans la façon dont Christ aime Son disciple (Jacques 2 :1-5).

 

Le « péril » [KINDUNOS : danger, péril] ou « l'épée » [MACHAIRA : un couteau, une épée] nous sépareront-ils de l'amour du Christ? Tous les disciples du Christ étaient un jour ou l'autre, menacés d'exil, d'emprisonnement, de lapidation et de condamnation à mort. Certains ont dû fuir, comme les croyants auxquels Pierre écrivait, et certains sont morts comme Étienne, Jacques et Paul. Mais rien de tout cela ne les séparait de l'amour de Christ pour eux.

 

36 selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.

 

Ici, Paul cite le Ps. 44 :22 comme s'il voulait confirmer par les Saintes Écritures que la souffrance sous ses différentes formes n'est pas quelque chose d'inhabituel, et pas quelque chose dont le Seigneur détourne la tête quand Il voit que nous souffrons. Combien de fois voyons-nous David crier au Seigneur quand il est en danger ou en grande détresse? Dieu est toujours avec lui.

 

37 Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.

38 Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, (8:39) ni les puissances,

39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Alors, toutes ces choses peuvent-elles nous séparer de l'amour de Christ? Dans ces trois derniers versets, Paul donne sa réponse finale et des exemples. Sa réponse est "NON"! - PERSONNE ne peut faire ça. Il continue d'écrire que bien que ces choses semblent démontrer que nous ne sommes plus aimés ou même abandonnés par le Seigneur, Paul écrit tout le contraire! Dans TOUTES ces choses (ce que nous voyons dans les versets 31-36) nous sommes « plus que vainqueurs » [HUPERNIKAO : remporter une victoire décisive]. Non seulement nous sommes continuellement aimés par le Christ dans toutes nos difficultés, mais nous sommes totalement victorieux « par celui qui nous a aimés ». Par Jésus-Christ! Ce qui peut paraître être une grande défaite à nos yeux, la parole de Dieu nous dit de ne pas nous inquiéter, car nous sommes en Christ et avons remporté la victoire finale.

 

38 Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, (8:39) ni les puissances,

39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Paul nous donne maintenant une deuxième liste de choses qui ne peuvent pas nous séparer de notre Sauveur bien-aimé. Encore une fois, nous voyons qu'il a « l’assurance » [PEITHO : convaincre, approuver, avoir confiance]. Aucun des éléments suivants ne pourra jamais nous séparer de l'amour du Christ. Puisse cette deuxième liste encourager le croyant.

 

La « mort » [THANATOS : mort, mortel] peut-elle nous séparer de l'amour de Dieu? Non, car la mort a été vaincue par Christ (1 Cor. 15 :55-58).

 

La « vie » [ZOE : vie, durée de vie] peut-elle nous séparer de l'amour de Dieu? Non, parce que nous sommes morts à cette vie de péché et sommes nés de nouveau en Christ (Jean 3 :36).

 

Les « anges » [AGGELOS : un messager, surtout un ange] peuvent-ils nous séparer de l'amour de Dieu? Non, puisqu'ils sont envoyés pour servir les enfants de Dieu (Héb. 1 :13,14) et non pour les séparer du Seigneur Tout‑Puissant.

 

Les « dominations » [ARCHE : chef, magistrat, le premier] peuvent-ils nous séparer de l'amour de Dieu? Puisque Paul utilise des contraires (la mort et la vie) dans cette liste, je crois qu'il fait référence aux mauvais esprits qui pourraient vouloir entraver l'enfant de Dieu. Mais nous savons que Satan et les esprits déchus n'ont aucun pouvoir sur les rachetés (1 Jean 5 :18).

 

Les « choses présentes » [ENISTEMI : être à portée de main, présent] peuvent-elles nous séparer de l'amour de Dieu? Il n'y a aucune circonstance qui puisse nous séparer de l'amour de Dieu, parce que toutes les circonstances sont données par Dieu pour notre bénéfice (Rom. 8 :28).

 

Les « choses à venir » [MELLO : sur le point d'être, à venir] peuvent-elles nous séparer de l'amour de Dieu? Non, car nous reposons maintenant entre les mains du Père (Jean 10 :28,29).

 

Les « puissances » [DUNAMIS : force, pouvoirs miraculeux, pouvoir] peuvent‑elles nous séparer de l'amour de Dieu? Non, aucune autorité humaine ne peut le faire. Elles peuvent être capables de tuer le corps, mais n'ont aucun pouvoir sur l'âme (Matt. 10 :28).

 

Est-ce que la « hauteur » [HUPSOMA : un endroit où une chose élevée] ou la « profondeur » [BATHOS : profondeur, plénitude, immensité] …? Ici, Paul semble parler des dimensions de la vie. Rien à quoi vous pouvez penser concernant la distance qui soit loin au-dessus ou au-dessous (Ps. 139 :8), ne peut vous séparer de l'amour de Dieu.

 

« Ni aucune autre créature » [KTISIS : création, créature, chose] peut-elle nous séparer de l'amour de Dieu? Non, parce que le croyant est déjà avec Dieu en Christ à Sa droite (Ép. 2 :6,7).

 

v.39 … ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

 

RIEN, ABSOLUMENT RIEN « ne pourra » [DUNAMAI : pouvoir, être de pouvoir]. Rien n'a assez de pouvoir pour nous « séparer » [CHORIZO : mettre de l'espace entre, séparer] ou nous éloigner de « l'amour » [AGAPE : affection, amour] qui est en Jésus-Christ notre « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité].

 

Si vous êtes un véritable enfant de Dieu, vous êtes alors en totale sécurité et aimé.

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L’épître aux Romains

30 – Paul et Israël

 

Romains 9

1 Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit:

2 J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le coeur un chagrin continuel.

3 Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair,

4 qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, (9:5) et les promesses,

5 et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!

(LSG)

 

Dans cette section, Paul réfléchit à propos d’Israël, ses frères dans la chair. Il sait combien ils ont largement rejeté le Messie qu'ils attendaient. Nous voyons aussi l'amour inégalé de Paul pour ses compatriotes.

 

1 Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit:

 

Il semble que Paul ait été invité à témoigner devant le tribunal. Il dit : « Je dis la vérité » [ALETHEIA : vrai, véritablement, vérité]. Pour ajouter à cette affirmation, il déclare « en Christ » [CHRISTOS : oint, Messie]. Il prend Jésus pour témoin de ce qu'il va révéler. Connaissant le grand respect que Paul a pour son Messie, nous comprenons qu'il ne ment pas aux croyants romains. Il fait une déclaration audacieuse, « Je ne mens point » [PSEUDOMAI : proférer une contrevérité, un mensonge]. Cela devrait capter l'attention de ceux qui lisent ou écoutent ce qui est écrit. Paul affirme que sa « conscience » [SUNEIDESIS : conscience morale, co-connaissance avec soi-même] lui rend « témoignage » [SUMMARTUREO : témoigner ensemble]. Sur les trente-deux fois où ce mot est utilisé dans le Nouveau Testament, Paul l'utilise vingt‑et‑une fois. La conscience est "la faculté par laquelle nous appréhendons la volonté de Dieu" (W.E. Vine). Cela apporte un sentiment de culpabilité devant le Seigneur (Héb. 10 :2). La conscience traite la différence entre ce qui est bien et ce qui ne l'est pas, devant le Seigneur. Ce que Paul dit, c'est que sa conscience ne le dérange pas (car c'est la vérité), et tout cela est par le Saint-Esprit.

 

2 J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le coeur un chagrin continuel.

 

Voilà la vérité dont il parle – sa grande « tristesse » [LUPE : tristesse, chagrin]. Cette tristesse en lui est « grande » [MEGAS : large, grand, abondant]. Il y a ce poids dans son cœur et on voit qu'il est décrit comme un « chagrin » [ODUNE : la douleur, le chagrin, la détresse, du corps ou de l'esprit] qui est « continuel » [ADAILEIPTOS : sans omission]. Le cœur de Paul est très lourd et cet état d'être était constant. Cette grande tristesse était toujours sur son « cœur » [KARDIA : au figuré les pensées et les sentiments de l'esprit].

 

3 Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair,

 

Chaque fois que je lis ce verset, cela reflète mon manque de véritable amour spirituel pour mes propres compatriotes! Je « voudrais » [EUCHOMAI : souhaiter, prier] dit Paul, c'est au conditionnel, ce qui donne l'idée de "si le Christ le permettait". C'est le désir de son cœur. Il souhaite qu'il soit « anathème » [ANATHEMA : maudire, invoquer des malédictions, vouer à la destruction] et séparé de Christ! Pour « mes frères » [ADEPHOS : un frère, proche ou lointain]. Moïse avait la même pensée (Ex. 32 :32) en ce qui concerne Israël. Paul les appelle aussi « mes parents » [SUGGENES : un parent, un cousin, un parent] selon la chair. Il parle naturellement du peuple juif.

 

Je ne peux pas imaginer la profondeur de l'amour de Paul et de Moïse pour leurs semblables. Ils étaient tous les deux prêts à mettre de côté leur avenir éternel au profit du peuple de Dieu. Ce n'est pas comme donner sa vie pour en sauver d'autres, car une fois mort, vous êtes avec le Seigneur. Ils étaient prêts à aller en enfer et à subir le châtiment éternel pour sauver les autres. Ce type d'amour est bien au-dessus de tout ce que je peux comprendre et que je serais prêt à faire. Imaginez à quel point l'amour du Christ est extraordinairement infini, lui qui est allé à la croix à notre place et a goûté la colère du Père!

4 qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, (9:5) et les promesses,

5 et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!

 

Avec ces deux versets, l'apôtre Paul donnera une description de la grâce que Dieu a accordée aux Israélites pour être Son peuple. La première affirmation : ils ont reçu « l'adoption » [HUIOTHESIA : la filiation]. Dieu a adopté les Israélites comme Ses propres enfants. Ils étaient LA nation choisie par Dieu. Ils étaient la prunelle de Ses yeux (Deut. 32 :10-14). Cela n'a pas changé. Israël est toujours dans les plans de Dieu et le Messie reviendra pour eux. Ils ont aussi reçu la « gloire » [DOXA : gloire, dignité, louange]. Dans Michée 1 :15, Dieu est appelé la "gloire d'Israël". Il se peut que Paul décrive comment Israël a été choisi pour recevoir le Seigneur Dieu lui-même et marcher parmi eux. Veuillez noter que l'adoption et la gloire sont réunies comme les deux prochaines paires de corrélatifs.

 

La deuxième paire de corrélatifs sont les « alliances » [DIATHEKE : une disposition, un testament, une alliance] et la « loi » [NOMOTHÉSIE : donner la loi, la législation]. À Israël fut donnée la Loi par Moïse, mais aussi une nouvelle alliance, que l'on retrouve dans le livre du prophète Jérémie.

 

Jérémie 31

31 Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,

32 Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d'Égypte, Alliance qu'ils ont violée, Quoique je fusse leur maître, dit l'Éternel.

33 Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit l'Éternel: Je mettrai ma loi au dedans d'eux, Je l'écrirai dans leur coeur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.

 

La troisième paire de corrélatifs est le « culte » [LATREIA : ministère de Dieu, service divin]. Cela parle de tout le service du temple. Cela comprend son entretien, ses musiciens, ses sacrifices et tout le reste. Il y a aussi les « promesses » [EPAGGELIA : une annonce, une promesse]. Le service du temple et les promesses découlent du don de la Loi. Les Israélites avaient le grand privilège de pouvoir réellement prendre soin et manifester la présence de Dieu avec l'humanité, à travers le service du temple et l'observance de la Loi le concernant.

 

5 et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!

 

Ici, nous voyons qu'aux six privilèges précédents mentionnés au verset quatre, Paul en ajoute deux autres. Le premier : les « patriarches » [PATER : un père, un parent]. Dieu s'était personnellement manifesté à Abraham, Isaac et Jacob. Par la semence des patriarches, la nation d'Israël est née. Abraham engendra Isaac, qui engendra Jacob, qui engendra douze fils, qui devinrent plus tard les douze tribus d'Israël. Le second est le « Christ » [CHRISTOS : oint, messie]. À Israël appartenait le Messie, qui serait un descendant direct du roi David, et qui s'assiérait sur Son trône (Jérémie 33 :17, Matt. 25 :31).

 

v.5 … Dieu béni éternellement. Amen!

 

Ici, l'apôtre Paul appelle le Christ « Dieu » [THEOS : le Dieu suprême, créateur et soutien]. Il dit que le Christ est « au-dessus de toutes choses »! Il nomme Jésus comme étant Dieu dans les versets suivant :

 

Tite 2 :13

Attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ.

(Darby)

 

1 Tim. 3 :16

Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu par les anges, é été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire.

(Darby)

 

Dans le livre de l'Apocalypse, Jésus est également décrit comme étant Dieu. À trois reprises, il est appelé "l'Alpha et l'Oméga" — le commencement et la fin, le premier et le dernier (Apoc. 1 :8; 21 :6; 22 :13). Il s'agit d'une référence donnée uniquement au Tout-Puissant comme nous voyons dans :

 

Ésaïe 41

1 Iles, faites silence pour m'écouter! Que les peuples raniment leur force, Qu'ils avancent, et qu'ils parlent! Approchons pour plaider ensemble.

2 Qui a suscité de l'orient Celui que le salut appelle à sa suite? Qui lui a livré les nations et assujetti des rois? Qui a réduit leur glaive en poussière, Et leur arc en un chaume qui s'envole?

3 Il s'est mis à leur poursuite, il a parcouru avec bonheur Un chemin que son pied n'avait jamais foulé.

4 Qui a fait et exécuté ces choses? C'est celui qui a appelé les générations dès le commencement, Moi, l'Éternel, le premier Et le même jusqu'aux derniers âges.

 

Que notre Seigneur et Sauveur soit béni par Ses rachetés pour toujours et à jamais. Puissent-ils glorifier Son nom jusqu'à leur dernier souffle.

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29 Rom 8:31-39
30 Rom 9:1-5

 

L’épître aux Romains

31 – La postérité naturelle et spirituelle

 

Romains 9

6 Ce n'est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël,

7 et, pour être la postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité,

8 c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité.

9 Voici, en effet, la parole de la promesse: Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils.

10 Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père;

11 car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal, -afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, -

12 il fut dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune;

13 (9:12) selon qu'il est écrit: (9:13) J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Ésaü.

(LSG)

 

Dans la section qui est nous devant nous, l'apôtre Paul poursuivra et approfondira ses enseignements concernant l'un des sujets les plus controversés du Nouveau Testament : la prédestination.

 

6 Ce n'est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël,

7 et, pour être la postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité,

 

Paul commence par une déclaration audacieuse en ce qui concerne qui est le vrai Juif. Nous verrons que tous les juifs ne sont pas des enfants de Dieu, et à cause de cela, Paul affirme que la Parole de Dieu n'est pas restée « sans effet » [EKPIPTO : abandonner, devenir inefficace]. La Parole ne peut pas échouer parce qu'elle est de Dieu. Les paroles mêmes de Dieu portent le pouvoir illimité de celui qui les prononce. Gardez cela à l'esprit, « ce n'est point à dire que la Parole de Dieu soit restée sans effet ». Car Si TOUT Israël n'avait pas reconnu son Messie, alors la Parole de Dieu aurait échoué. Mais Dieu soit loué, une partie d'Israël a reçu et continue de recevoir son vrai Messie.

 

N'oublions pas que nous sommes ceux qui ne reconnaissent pas et ne comprennent pas totalement le plan de Dieu pour l'humanité déchue, et croyons parfois que sa Parole échoue. Souvenez-vous de ces paroles prononcées par le prophète Ésaïe.

 

Ésaïe 55

8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel.

9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.

 

Nous sommes confrontés à une vérité spirituelle difficile à comprendre si nous ne nous laissons pas enseigner par le Saint-Esprit.

 

v.6 … Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël,

7 et, pour être la postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité,

 

Paul commence par dire qu'il y a une différence entre être un descendant d'Israël et un vrai descendant « d'Israël » [ISRAEL : le nom adopté de Jacob, y compris ses descendants]. La formulation grecque pour les versets six et sept est :

 

"Pour tous ceux d'Israël, ces Israël ni parce qu'ils sont la semence d'Abraham tous les enfants mais en Isaac seront appelés à vous semence." (Traduction libre)

 

Ces descendants d'Israël ne sont pas tous des « descendants » [SPERMA : semence, progéniture] d'Abraham. Nous savons qu'Abraham est le père de ce qui est devenu la grande nation d'Israël, selon la promesse de Dieu (Gen. 22 :16-18). Nous savons tous qu'Abraham avait deux enfants. Le premier est Ismaël, qu'il a eu avec Agar, la servante de sa femme Sara. Le second était Isaac, que Sara avait eu dans sa vieillesse. Puisqu'il peut y avoir deux lignées de descendants d'Abraham, Paul cite Gen. 21 :22, pour démontrer laquelle est le véritable héritage des promesses de Dieu.

 

8 c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité.

 

Il y a une séparation dans la lignée d'Abraham. Paul écrit que la lignée d'enfants « de la chair » [SARX : la chair, le corps] ne sont pas des « enfants » [TEKNON : un enfant] de « Dieu » [THEOS : le Dieu suprême, créateur et soutien de toutes choses]. Alors, qui sont les enfants de Dieu? Les enfants de Dieu sont les enfants « de la promesse » [EPAGGELIA : une annonce, un gage]. Ce sont eux qui sont « regardés » [LOGIZOMAI : faire un inventaire, une estimation], comme sa « postérité » [SPERMA : semence, progéniture]. En d’autres mots, les vrais enfants d'Abraham sont les enfants de la promesse.

 

9 Voici, en effet, la parole de la promesse: Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils.

10 Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père;

 

Dans ces deux versets, Paul expliquera pourquoi ceux appelés le "vrai Israël" sont les enfants de la promesse. Il parle d'abord de Sara, la femme d'Abraham, et cite Gen. 18 :10,14. C'est là que le Seigneur promet de revenir l'année suivante, parce que Sara aura un enfant. Puis il parle de Rebecca, qui ne pouvait pas non plus concevoir (Gen. 25 :21), mais qui avait aussi un enfant. Les deux enfants n'étaient pas des enfants de la chair, mais de la foi au Seigneur Dieu et dans Sa ferme promesse.

 

11 car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal, -afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, -

12 il fut dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune;

13 (9:12) selon qu'il est écrit: (9:13) J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Ésaü.

 

Dans ces versets, Paul prouvera que la prédestination est l'œuvre du Seigneur. Il écrit : « ils » - soit Ésaü et Jacob. Ce sont les jumeaux que Rebecca va mettre au monde. AVANT qu'ils soient « nés » [GENNAO : procréer, concevoir, naître] ou qu’ils n’aient « fait » [PRASSO : pratiquer, exécuter à plusieurs reprises] quoi que ce soit de bon ou de mauvais, Dieu a fait un choix. N'oubliez pas que c'est AVANT qu'ils soient nés, AVANT qu'ils ne puissent faire le bien ou le mal dans leur vie. Tout cela est pour manifester (ou prouver) le « dessein » [PROTHESIS : un exposé, un dessein] de Dieu. Ce but (le but ou l'intention de Dieu) est selon « l'élection » [EKLOGE : sélection divine, choisi]. Le but de Dieu est que cela « subsistât » [MENO : rester, demeurer, endurer] par le moyen de l'élection. Si Dieu n'était pas intervenu, Sa promesse ne se serait pas réalisée puisque Sara et Rebecca ne pouvaient pas avoir d'enfants. Lorsque Rebecca a conçu des jumeaux, Dieu n'est pas seulement intervenu pour la rendre capable d’enfanter, mais a également élu quel enfant serait porteur de la promesse ainsi que ses descendants. Dieu, déterminé à tenir Sa promesse, intervint dans la vie d'Abraham et d'Isaac, et ils devinrent tous deux parents.

 

12 il fut dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune;

13 (9:12) selon qu'il est écrit: (9:13) J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Ésaü.

 

Ésaü et Jacob, qui étaient jumeaux, étaient prédestinés avant leur naissance à suivre deux voies différentes. Ces deux voies d'élection différentes n'ont pas été données en raison d'éventuels œuvres. Leur élection n'a rien à voir avec ce qu'ils ont fait dans leur vie (comme nous l'avons déjà vu), puisque l'élection a eu lieu alors qu'ils étaient encore dans le ventre de leur mère. Leur élection dépendait de celui qui appelle. Cela ne peut être que le Seigneur Dieu.

 

Quand Rebecca était enceinte, les jumeaux en elle "luttaient ensemble", alors elle a parlé au Seigneur, et voici ce que fut sa réponse :

 

Genèse 25

23 Et l'Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit.

 

C'est la citation que Paul utilise pour manifester la prédestination par l'élection de Jacob comme héritier spirituel d'Abraham et d'Isaac. Par tradition, comme Ésaü était le premier-né, c'est lui qui aurait dû être choisi comme héritier de son père et continuer au nom de son père une fois qu'il était décédé. Mais le Seigneur Dieu, pour montrer qu'il choisit qui Il veut, fit de Jacob, le deuxième fils, l'héritier de son père. Les plus jeunes auraient dû servir les plus âgés, pas l'inverse! Mais Dieu avait choisi Jacob, et rien ne pouvait changer cela.

 

v.12 …selon qu'il est écrit:

v.13 J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Ésaü.

 

Ceci est une citation de Malachie 1 :2,3 qui dit :

 

Malachie 1

2 Je vous ai aimés, dit l'Éternel. Et vous dites: En quoi nous as-tu aimés? Ésaü n'est-il pas frère de Jacob? dit l'Éternel. Cependant j'ai aimé Jacob,

3 Et j'ai eu de la haine pour Ésaü, J'ai fait de ses montagnes une solitude, J'ai livré son héritage aux chacals du désert.

 

Ces deux versets sont difficiles, comme l'est tout le sujet de la prédestination et de l'élection. Le contexte est que les Juifs ne croyaient plus que Dieu les aimait. Dieu dit qu'Il les aime et le prouve en disant qu'Il a « aimé » [AGAPAO : aimer au sens social ou moral] Jacob, dont ils étaient les descendants; et qu'Il a « haï » [MISEO : détester, moins aimer, haïr] Ésaü. Pour prouver que c'était vrai, Dieu a dit à Israël de jeter un coup d'œil au pays d'Ésaü et à la façon dont il était devenu un désert, alors que le pays d'Israël était un bon pays.

 

En fait, Dieu a manifesté Son amour pour Jacob parce que, dans sa souveraineté, Il a élu Jacob et ses descendants pour conclure une alliance personnelle avec lui (Gen. 29 :31-35; Deut. 21 :15-17), afin qu'ils deviennent Sa possession spéciale (Deut. 4 :37; 5 :10; 7 :6-9). Puisque Dieu s'est abstenu de bénir Ésaü de cette manière, on considérerait qu'Il ne l'aimait pas.

 

L'élection est vue partout dans les Écritures si nous prenons le temps de le remarquer. Voici quelques exemples :

- Dieu a choisi Abraham pour devenir père d'une grande nation.

- Dieu a choisi Jacob même s'il était le deuxième fils.

- Dieu a choisi Moïse pour faire sortir Son peuple d'Égypte

- Dieu a choisi David parmi tous les jeunes hommes d'Israël.

- Dieu a personnellement choisi tous les prophètes qui ont un livre nommé d'après eux dans la Bible.

- Dieu a choisi Marie pour enfanter le Messie

- Les apôtres ont tous été choisis personnellement.

 

Cette liste pourrait s'allonger encore et encore. L'élection et la prédestination par Dieu de certaines personnes sont évidentes. Comprenons-nous complètement cela – non! Je ne peux pas dire que quelqu'un comprenne parfaitement les voies du Seigneur.

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31 Rom 9:6-13

 

L’épître aux Romains

32 – La souveraineté et miséricorde de Dieu

 

Romains 9

14 Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là!

15 Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion.

16 Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.

17 Car l'Écriture dit à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre.

18 Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.

19 Tu me diras: Pourquoi blâme-t-il encore? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté?

20 O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi?

21 Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil?

22 Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition,

23 et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire?

24 Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens,

(LSG)

 

Dans notre dernière section, Paul a expliqué que Dieu choisit les gens selon Son plan. Dans cette section-ci, Paul écrira concernant certains qui pourraient croire que Dieu est donc injuste en ne choisissant pas tout le monde pour faire partie de Son plan éternel.

 

14 Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là!

 

L'expression « Que dirons-nous donc » fait référence à ce qui a été dit dans notre dernière section sur la postérité naturelle et spirituelle d'Israël. Paul a expliqué que ce n'est pas parce que vous êtes juif selon la chair que vous êtes un descendant spirituel d'Abraham. C'est là que l'élection et la prédestination entrent en jeu pour expliquer cette vérité. Pour beaucoup à l'époque, et encore aujourd'hui, il y a une négation de cette pensée puisque, pour eux, cela semble injuste et ne correspond pas au caractère aimant du Seigneur Dieu Tout-Puissant. Si cette théologie devait être vraie, alors Dieu serait injuste dans Ses relations avec la race d'Adam.

 

v.14 … Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là!

 

L'expression grecque est : « Pas d'iniquité avec Dieu » Il s'agit d'une construction négative, qui devrait se conclure par une réponse négative telle que : « Non, il n'y a pas d'injustice avec Dieu ». Le mot « injustice » signifie [ADIKIA : injustice légale, illicéité, injuste], et pour les personnes qui pourraient penser qu’il y en ait en Dieu, Paul ajoute : « Loin de là » [GINOMAI faire être, devenir, à Dieu ne plaise]. Le mot grec « GINOMAI » est utilisé dans de nombreuses références différentes. L'une d'elles est « Dieu nous en préserve » (que ce ne soit pas le cas). Il semble être utilisé à dix occasions différentes dans l’épître aux Romains (3 :4,6,31; 6 :2,15; 7 :7,13; 9 :14; 11 :1,11). Il n'y a JAMAIS d'injustice avec Dieu, jamais!

 

15 Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion.

 

Pour prouver qu'il n'y a pas d'injustice dans le Seigneur Dieu, l'apôtre Paul utilise les Saintes Écritures pour faire un point en utilisant le texte trouvé dans Ex. 33 :19. Moïse voulait voir la gloire de Dieu, et voici qu’elle fut sa réponse : Je ferai « miséricorde » [ELEEO : compatissant, miséricordieux] envers qui je fais « miséricorde » [ELEEO : compatissant, miséricordieux]. Cela suggère d'aider celui qui est affligé ou d'apporter de l'aide aux misérables. C'est la propre déclaration de Dieu : J'aurai pitié de qui je veux avoir pitié. Nous devons nous rappeler que le Tout-Puissant est l'autorité ULTIME et SUPRÊME. Il est aussi écrit : et j'aurai « compassion » [OIKTEIRO : exercer la pitié] de qui j'ai « compassion » [OIKTEIRO : exercer la pitié]. Dans les deux cas, nous voyons que Dieu fait ce qu'Il veut et nous savons que Sa volonté est juste en toutes choses (Ps. 145 :17) et sainte (Ésaïe 6 :3, Apoc. 4 :8).

 

16 Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.

17 Car l'Écriture dit à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre.

 

Par conséquent, Paul continue son explication de l'élection et de la prédestination et dit : « donc » [ARA : donc, vraiment, de quelle manière]. Si Dieu dit qu'Il aura pitié et compassion de qui Il veut; cela signifie donc que cela ne dépend pas de celui qui « veut » [THELO : déterminer, choisir, préférer]. Cela donne à penser à une personne souhaitant que quelque chose se produise comme si sa volonté prévalait. Cela ne dépend pas non plus de celui qui « court » [TRECHO : courir ou marcher à la hâte]. Les deux, soit désirer ou courir, manifestent une énergie qui est dépensée pour obtenir quelque chose. La Bible appelle cela les "œuvres de la chair", ce qui vous fait croire à tort que vous êtes éligible pour obtenir le salut par elles.

 

v.16 … mais de Dieu qui fait miséricorde.

 

La miséricorde et la compassion de Dieu ne sont PAS obtenues en voulant et en faisant des choses pour les obtenir. Elles sont UNIQUEMENT obtenues par Dieu qui fait « miséricorde » [ELEEO : compassion, miséricorde]. N'oublions pas que le salut est un acte de la grâce de Dieu envers une personne indigne et injuste.

 

17 Car l'Écriture dit à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre.

 

Paul donne un exemple de Dieu faisant miséricorde et compassion à qui Il veut. Une fois de plus, Paul utilise les Saintes Écritures comme fondement de son argumentation; cette fois cela se trouve dans Ex. 9 :16. Le sujet est Pharaon, qui était roi d'Égypte. Je t’ai suscité à « dessin » [AUTOS : même, ensemble]. La même raison pour laquelle Il exerce Sa compassion et Sa miséricorde avec certaines personnes est également utilisée avec Pharaon, que Dieu a « suscité » [EXEGEIRO : réveiller pleinement, ressusciter]. En d'autres termes, Dieu a fait de Pharaon ce qu'il était devenu : souverain, monarque et roi du pays d'Égypte. Il y avait une raison à cela : « pour montrer » [ENDEIKNUMI : indiquer, manifester] ma « puissance » [DUNAMIS : force, pouvoir, capacité] en toi. Dieu choisit certaines personnes à travers lesquelles Il démontre Sa compassion et Sa miséricorde, et Il choisit certaines personnes pour démontrer Sa puissance.

 

v.17 … et afin que mon nom soit publié par toute la terre.

 

D'une manière ou d'une autre, le saint nom de Dieu sera « publié » [DIAGGELLO : annoncer à fond, déclarer]. Je crois que c'est une grande faute des temps modernes de proclamer surtout l'amour, la miséricorde et la compassion de Dieu tout en oubliant sa colère, sa sainteté et le jugement à venir. Dieu veut que Son nom soit connu comme il se doit : saint, juste et compatissant.

 

18 Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.

 

C'est la conclusion de Paul au sujet de l'élection et de la prédestination et l’élection - c'est simple, si vous êtes disposé à le recevoir. Dieu fait « miséricorde » [ELEEO : compassion, miséricorde] à qui « il veut » [THELO : déterminer, choisir, préférer]. Aussi, Dieu « endurcit » [SKLERUNO : endurcir, rendre têtu] le cœur de qui « il veut » [THELO : déterminer, choisir, préférer].

 

19 Tu me diras: Pourquoi blâme-t-il encore? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté?

 

Ceci est une autre question qu'il propose afin de poursuivre ses arguments en faveur du Seigneur. C'est une question lourde pour la conscience, et c'est une question que beaucoup de gens se sont posés. Si Dieu choisit qui Il veut, si cela ne dépend pas de si tu « veux » ou si tu « cours », pourquoi Dieu « blâme-t-il encore? » [MEMPHOMAI : blâmer, trouver des fautes]. Comment puis-je être blâmé alors que je n'ai pas la capacité (à cause de ma nature pécheresse) de changer? Une très bonne question, n'est-ce pas? Paul ajoute : Car qui « résiste » [ANTHISTEMI : s'opposer, résister] à Sa « volonté » [BOULEMA : une résolution, un but, une volonté]?

 

PAUL NE RÉPOND PAS À CETTE QUESTION! Cela m'a toujours troublé. Comme j'aurais aimé qu'il donne une réponse à sa propre question rhétorique. Ce qu'il fait, c'est rappeler qui nous sommes en relation avec le Seigneur.

 

20 O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi?

 

Il rappelle à ses lecteurs qu'ils ne sont que des hommes. « O homme » [ANTHROPOS : être humain]. Puis, il ajoute : « Qui es-tu pour contester avec Dieu? » Ceci se compare à l'idée moderne de : "qui pensez-vous que vous êtes pour" - « contester » [ANTAPOKRINOMAI : contester, contredire] Dieu? Sur quelle autorité contestons-nous Dieu? Êtes-vous plus grand que lui? Ensuite, Paul donne un exemple de ce qu'il veut dire.

 

v.20 … Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi?

 

Paul mentionne l'argile et le potier. Ce qui est moulé est le « vase » [PLASMA : quelque chose de moulé]. Nous sommes ceux qui ont été formés par la main même de Dieu!

 

Genèse 2

7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant.

 

Donc, nous sommes les "moules". Le moule (le vase) peut-il dire à celui qui l'a « formé » [PLASSO : mouler, façonner], qui est Dieu : « Pourquoi m'as-tu fait ainsi? » Paul fait référence à ce que le Seigneur a dit à Ésaïe au chapitre vingt-neuf concernant Israël, qui est l'argile dans Ses mains. L'argile ne peut certainement pas demander des comptes au potier sur la masse qu'il a fait. L'argile n'a aucune autorité sur le potier.

 

21 Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil?

 

Paul nous dit que c'est le potier (Dieu) qui est « maître » [EXOUSIA : force, capacité, puissance, maîtrise] sur l'argile (les êtres humains). L'autorité du potier est de fabriquer, à partir de « la même masse », [PHURAMA : mélanger un liquide avec un solide] deux types de « vases » [SKEUOS : un récipient, instrument]. Le premier type est un « vase d’honneur » [TEMPS : une valeur, une estime, un honneur]. Le second est d’un « usage vil » [ATIMIA : infamie, disgrâce, honte].

 

22 Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition,

23 et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire?

24 Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens,

 

Vous rappelez-vous comment Dieu a suscité Pharaon pour démontrer Sa puissance au monde entier, afin que Son nom soit connu (v.17)? On voit que Paul reprend ce raisonnement et écrit : si Dieu, « voulant » [THELO : déterminer, choisir, préférer] « montrer » [ENDEIKNUMI : indiquer, manifester] sa « colère » [ORGE : passion violente, colère, colère] et « faire connaître » [GNORIZO : faire connaître, déclarer] sa « puissance » [DUNATOS : puissant, puissant, fort] au monde entier?

 

Paul soulève une question qui ressemble à ceci : Et si Dieu, voulant démontrer Sa colère et Sa puissance, faisait ce qui suit? Après avoir « supporté » [PHERO : supporter, porter] avec « grande patience » [POLUS MAKROTHUMIA : grande patience] les « vases » (c'est le genre humain) de « colère » [ORGE : passion violente, colère, colère] pour faire connaître Sa puissance, Il leur apporte la « perdition » [APOLEIA : ruine, damnable, perdition]? Serait-ce mauvais?

 

23 et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire?

24 Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens,

 

Paul affirme aussi que le Seigneur Dieu déverse Sa miséricorde sur certains vases afin qu’Il puisse « faire connaître » [GNORIZO : faire connaître, déclarer], non pas Sa colère et Sa fureur, mais la « richesse » [PLOUTOS : richesse, abondance] de Sa « gloire » [DOXA : gloire, dignité, honneur] envers des « vases de miséricorde ». Ce sont les rachetés, ceux qui ont été rendus justes par Jésus-Christ. Or, les élus ou prédestinés en Christ, ont été « préparés » [PROETOIMAZO : équiper d'avance, préparer] d'avance pour la « gloire » [DOXA : gloire, dignité, honneur].

 

Nous voyons ici que certains vases sont là pour manifester la sainteté et le jugement de Dieu sur leur état pécheur, tandis que d'autres vases ont été préparés à l'avance pour manifester Sa miséricorde et les richesses de Sa gloire.

 

24 Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens,

 

Une fois de plus, nous voyons l'élection et la prédestination avec la phrase : « ainsi nous a-t-il appelés » [KALEO : appeler, appeler] comme nous l'avons vu dans Rom. 8 :29,30. Cet appel n’est pas seulement pour les « Juifs » [IOUDAIOS : appartenant à Jehudah], mais aussi pour les « païens » [ETHNOS : une race, un non-Juif, une nation païenne]. Dès le début des temps, Dieu avait appelé les Juifs et les païens pour former un seul peuple dans le Messie (1 Cor. 1 :23,24).

 

Colossiens 3

11 Il n'y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre; mais Christ est tout et en tous.

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32 Rom 9:14-24

 

L’épître aux Romains

33 – Israël et les non-juifs

 

Romains 9

25 selon qu'il le dit dans Osée: J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée;

26 et là où on leur disait: Vous n'êtes pas mon peuple! ils seront appelés fils du Dieu vivant.

27 Ésaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël: Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, Un reste seulement sera sauvé.

28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu'il a résolu.

29 Et, comme Ésaïe l'avait dit auparavant: Si le Seigneur des armées Ne nous eût laissé une postérité, Nous serions devenus comme Sodome, Nous aurions été semblables à Gomorrhe.

30 Que dirons-nous donc? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi,

31 tandis qu'Israël, qui cherchait une loi de justice, n'est pas parvenu à cette loi.

32 Pourquoi? Parce qu'Israël l'a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement,

33 selon qu'il est écrit: Voici, je mets en Sion une pierre d'achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons vu la souveraineté de Dieu non seulement en Israël, mais sur toute l'humanité. En tant que potier, il fait avec le morceau d'argile qui est devant lui ce qu'Il veut. Dans cette section, nous verrons que le Seigneur Dieu garde Son alliance avec Abraham, même si les Israélites (dans leur ensemble) n'espère plus en leur Dieu.

 

25 selon qu'il le dit dans Osée: J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée;

26 et là où on leur disait: Vous n'êtes pas mon peuple! ils seront appelés fils du Dieu vivant.

 

Dans ces versets, l'apôtre Paul affirmera le droit inhérent de Dieu d'apporter la rédemption à qui Il veut. Pour ce faire, il cite le prophète Osée 2 :25. La version complète de ce verset est la suivante :

 

Osée 2 :25

J’implanterai Jizréel dans le pays,

J’aimerai Mal-Aimée

Je dirai à l’étranger :

‘Mon peuple c’est toi’,

Et lui me répondra : ‘Mon Dieu’

(La Bible en français courant / Alliance Biblique Universelle 1991)

 

Paul se concentre sur la deuxième partie du verset et écrit : « J'appellerai » [KALEO : appeler, appeler d'un endroit à un autre] ceux qui n'étaient PAS mon peuple. Cela fait référence aux personnes qui étaient en dehors des douze tribus d'Israël. Dieu appellera les Gentils de différentes nations « mon peuple » [LAOS : un peuple]. Les Gentils seront désormais aussi appelés « mon peuple » aux côtés des descendants d'Abraham. Paul explique cela merveilleusement bien dans les versets suivants :

 

Éphésiens 2

11 C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, (2:12) souvenez-vous

12 que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.

13 Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.

14 Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation,

 

Et aussi :

 

Éphésiens 2

19 Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.

​

Paul rapporte ce qu'Osée a écrit au sujet des Gentils : "et ceux qui n'ont pas été aimés". Israël était aimé de Dieu; il avait reçu la promesse, les alliances, les prophètes, les oracles et la Loi. C'est ainsi que Dieu a manifesté Son amour pour lui. Mais en même temps, Dieu dit à Son peuple que les Gentils seront aussi aimés de lui. Pour ceux "qui n'étaient PAS aimés" [AGAPAO : aimer dans un sens social ou moral], ils seront "aimés" (AGAPAO).

 

26 et là où on leur disait: Vous n'êtes pas mon peuple! ils seront appelés fils du Dieu vivant.

 

Ceci est une citation d'Osée 1 :9. Dans cette section d'Osée, le Seigneur rejette Israël à cause de ses mauvaises voies, mais aime Juda pour son attachement à lui. Puis il rappelle à Israël que même s'ils ont été rejetés, il y aura un reste qui demeurera Son peuple. Dieu tient Sa promesse envers les douze tribus d'Israël. Nous oublions souvent que l'alliance que Dieu a faite avec Abraham devait faire de lui une grande nation. Cependant, Il a également déclaré que cette grande nation sera une bénédiction pour tous.

 

Genèse 12

1 L'Éternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.

2 Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction.

3 Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.

 

Au moment où Paul a écrit sa lettre aux Romains, la nation juive avait oublié leur grand mandat de devenir une bénédiction pour toutes les nations.

 

27 Ésaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël: Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, Un reste seulement sera sauvé.

28 Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu'il a résolu.

29 Et, comme Ésaïe l'avait dit auparavant: Si le Seigneur des armées Ne nous eût laissé une postérité, Nous serions devenus comme Sodome, Nous aurions été semblables à Gomorrhe.

​

Cette section est une paraphrase d'Ésaïe 10 :22,23. Encore une fois, cela montre que Dieu est souverain, et même s'il y a une incrédulité endémique parmi Son peuple élu, Dieu gardera Son alliance et un « reste » [KATALEIMA : quelques-uns, un reste] fidèle sera sauvé à cause de cela. Ce n'est pas à cause de leurs œuvres, mais à cause de leur foi au Seigneur Dieu. Nous pouvons dire que dans le Nouveau Testament, nous trouvons des personnes qui ont également gardé la foi, des personnes telles que : Marie et Joseph, Élisabeth et Zacharie, et aussi des personnes âgées comme Siméon et Anne. Ésaïe déclare que la grâce de Dieu était sur eux et que, aussi mauvais qu'ils aient été, une « postérité » [SPERMA : une semence, quelque chose semé] resterait pour être sauvée. Sinon, ils seraient devenus aussi morts que Sodome et Gomorrhe (Ésaïe 1 :9).

 

30 Que dirons-nous donc? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi,

 

Ceci est un verset très important pour comprendre tout cet argument concernant Israël (et son infidélité) et les Gentils. Que « dirons-nous » [EREO : prononcer, parler, dire]? Que les « païens » [ETHNOS : une race, une tribu, des non-Juifs, des Gentils] CECI EST TRÈS IMPORTANT « qui ne cherchaient pas » [DIOKO : poursuivre, aller de l'avant] la justice. Les Gentils N'ONT PAS regardé vers la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture], mais ils ont « obtenu » [KATALAMBANO : prendre avec empressement, saisir] cette même « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture]. Ils ont atteint la justice « par la foi » [PISTIS : persuasion, croyance, conviction morale]. Oui, les Gentils, qui ne savaient absolument pas comment devenir justes par la Loi, sont devenus justes par la foi dans les promesses de Dieu.

 

31 tandis qu'Israël, qui cherchait une loi de justice, n'est pas parvenu à cette loi.

32 Pourquoi? Parce qu'Israël l'a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement,

 

Dans ce verset, Paul oppose les Gentils qui, par la foi, ont atteint la justice à la nation juive qui « cherchait » [DIOKO : aller de l'avant, poursuivre] la justice par la « loi » [NOMOS : loi, règlements, principes]. Nous le voyons tout le temps dans les rencontres de Jésus avec l'élite religieuse. Ils l'accusaient souvent de ne pas suivre ou d'enfreindre la Loi de Moïse. Qu'est-il arrivé à Israël, qui poursuivait la Loi? Paul a écrit qu'ils n'avaient pas atteint la justice.

 

32 Pourquoi? Parce qu'Israël l'a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement,

 

Il n'y avait PAS DE JUSTICE pour eux parce qu'ils n'ont pas « cherché » (la justice) par la « foi » [PISTIS : persuasion, croyance, conviction morale], mais par les « œuvres » [ERGON : travailler, peiner]. Ils voulaient se justifier devant Dieu par leurs bonnes actions et en essayant de suivre la Loi. Rappelez-vous ce que Jacques a écrit :

 

Jacques 2

10 Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.

11 En effet, celui qui a dit: Tu ne commettras point d'adultère, a dit aussi: Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d'adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi.

 

Paul écrit que les Juifs se sont « heurtés » [PROSKOPTO : frapper dessus, se précipiter, trébucher] « contre la pierre d’achoppement ». Paul expliquera cela plus en détail en se référant à Ésaïe 28 :6 et 8 :14.

 

33 selon qu'il est écrit: Voici, je mets en Sion une pierre d'achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus.

 

Le « je » est le Seigneur Dieu parlant à Ésaïe. Il placera à Sion (Israël) « une pierre d’achoppement », ce rocher les fera chuter. Mais celui qui « croit » [PISTEUO : avoir foi en, confier] NE SERA POINT « confus » [KATAISCHUNO : honte, disgrâce, déshonneur].

 

Dieu a placé une pierre en Israël. Soit qu’elle vous fera tomber, soit qu’elle ne vous rendra point confus. Pierre l'a expliqué ainsi :

 

1 Pierre 2

6 Car il est dit dans l'Écriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse; Et celui qui croit en elle ne sera point confus.

7 L'honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l'angle,

8 (2:7) Et une pierre d'achoppement Et un rocher de scandale; (2:8) ils s'y heurtent pour n'avoir pas cru à la parole, et c'est à cela qu'ils sont destinés.

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33 Rom 9:25-33

 

L’épître aux Romains

34 – L’incrédulité et les promesses de Dieu

 

Romains 10

1 Frères, le voeu de mon coeur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés.

2 Je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence:

3 ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu;

4 car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient.

5 En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi: L'homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.

6 Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi: Ne dis pas en ton coeur: Qui montera au ciel? c'est en faire descendre Christ;

7 ou: Qui descendra dans l'abîme? c'est faire remonter Christ d'entre les morts.

8 Que dit-elle donc? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or, c'est la parole de la foi, que nous prêchons.

9 Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé.

10 Car c'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut,

11 (10:10) selon ce que dit l'Écriture: (10:11) Quiconque croit en lui ne sera point confus.

12 Il n'y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu'ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent.

13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.

(LSG)

 

Dans cette section, nous verrons deux grandes vérités que l'apôtre Paul souhaite que ses lecteurs (qui, je crois, sont pour la plupart d'origine juive) comprennent. La première est qu'il y a une immense différence entre la justice de la Loi (que personne ne peut atteindre) et la justice par la foi au Messie. La deuxième grande vérité est que devant le Seigneur Dieu, il n'y a plus de différence entre un Juif et un Gentil. À noter que ces deux thèmes sont récurrents dans cette épître.

 

1 Frères, le voeu de mon coeur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés.

2 Je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence:

 

Si nous pouvions ouvrir le cœur de Paul et regarder ce à quoi il aspire, c'est ce que nous verrions. Il parle du « vœu » [EUDOKIA : satisfaction, délice, désir] de mon « cœur » [KARDIA : au figuré les pensées et les sentiments de l'esprit]. Non seulement Paul avait ce profond désir dans son cœur, mais il a fait quelque chose concernant ce sujet : « et ma prière » [DEESIS : une requête, une prière, une requête]; il a mis ces gens dans ses prières. Son désir envers Israël l'a amené à se tourner vers Dieu. Cela ne devrait-il pas être aussi ce que tous les chrétiens devraient faire? Il a prié au nom des Juifs, et a prié pour leur « salut » [SOTERIA : sauvetage, sécurité, délivrance]. Ils avaient besoin d'être sauvés par le Messie, tout comme chaque personne juive a besoin de connaître le Messie aujourd'hui - rien n'a changé!

 

N'oublions pas que Paul avait un grand zèle pour la tradition des anciens, comme en témoignent les Écritures :

 

Actes 9

1 Cependant Saul, respirant encore la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur, se rendit chez le souverain sacrificateur,

2 et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s'il trouvait des partisans de la nouvelle doctrine, hommes ou femmes, il les amenât liés à Jérusalem.

 

Philippiens 3

4 Moi aussi, cependant, j'aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage,

5 moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux; quant à la loi, pharisien;

6 quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi.

7 Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ.

8 Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ,

 

Il avait été instruit aux pieds de Gamaliel (Actes 22 :3) et était devenu un pharisien avec un zèle ardent pour la Loi. Alors quand il écrit :

 

2 Je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence:

 

Il sait de quoi il parle. Il est capable de rendre « témoignage » [MARTUREO : être témoin, témoigner] que le peuple juif a un « zèle » [ZELOS : esprit fervent, zèle] pour Dieu. Mais il y avait un point négatif à leur zèle : ils étaient « sans intelligence » [EPIGNOSE : reconnaissance, plein discernement]. Ils avaient du zèle, mais pas la bonne connaissance, et cela a ruiné leur relation avec le Seigneur Dieu. Frères, puissions-nous connaître Dieu et vivre selon Sa volonté plutôt que la nôtre.

 

3 ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu;

4 car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient.

 

Dans ces deux versets, Paul nous dit exactement ce qui a mal tourné avec leur zèle pour le Seigneur Dieu. Leur plus grande erreur : « ne connaissant pas » [AGNOEMA : une chose ignorée, une lacune] la justice de Dieu. Ils ont VOLONTAIREMENT ignoré « la justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture] de Dieu. C'est le fondement de toutes les religions : ignorer volontairement le chemin de Dieu vers la justice. Ils ont volontairement ignoré ce que Dieu a dit et ont cherché à « établir » [KAUCHESIS : se vanter, glorifier, se réjouir] leur propre justice. Ils ont décidé de ne pas être « soumis » [HUPOTASSO : subordonné, sujétion] à la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture] de Dieu. Dieu a dit : voici le chemin de la justice, comment être justifié devant moi, et les gens (en général) ont déclaré : "non, nous n'allons pas faire les choses à votre façon, mais selon notre façon!"

 

4 car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient.

 

Paul explique que le chemin de la justice est uniquement par le Christ! Pour le Christ, le Messie est la « fin » [TELOS : la conclusion d'un acte] de la Loi. Jésus a dit ce qui suit concernant la Loi :

 

Matthieu 5

17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.

 

Puis à la croix, ses derniers mots furent :

 

Jean 19

30 Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit.

 

Jésus a parfaitement accompli la Loi et a ensuite rendu Son esprit à Son Père céleste. C'est pourquoi Paul a pu écrire : « Jésus est la fin de la loi! ». Il écrit alors, « pour la justification de tous ceux qui croient ». La justice n'est pas dans la Loi (comme nous l'avons vu à maintes reprises), mais dans « celui qui croit » [PISTEUO : avoir foi en, confier] en Jésus. C'est ce que le peuple juif en général n'a pas accepté - il a rejeté son Messie et placé sa confiance dans la Loi, qui ne peut jamais sauver puisqu'elle exige la perfection!

 

5 En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi: L'homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.

 

Ici, Paul manifeste l'impossibilité de devenir juste par la Loi. Il parle de Moïse et de la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture] qui vient de la Loi. Il détaille les exigences de la Loi en citant Lévitique 18 :5 : "Vous observerez mes lois et mes ordonnances : l'homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l'Éternel." Si vous voulez vivre, vous devez obéir à toute la Loi, ce que personne ne peut faire, parce que nous sommes tous des pécheurs (Romains 3 :23). C'était le seul moyen (en vivant parfaitement conformément à la Loi) d’être accepté devant le Seigneur.

 

6 Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi: Ne dis pas en ton coeur: Qui montera au ciel? c'est en faire descendre Christ;

7 ou: Qui descendra dans l'abîme? c'est faire remonter Christ d'entre les morts.

 

Ceux qui ont une vraie foi en Christ diraient à ceux qui placent leur foi dans la Loi : « Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel? » (Deut. 30 :12). Cela semble être un écho de leur incrédulité, même si Jésus avait accompli tant de miracles et de prodiges pour prouver qu’Il était le Messie. Ils attendaient qu’un autre Messie descende et non pas le doux et bon Sauveur qui est entré à Jérusalem à dos d’âne!

 

7 ou: Qui descendra dans l'abîme? c'est faire remonter Christ d'entre les morts.

 

Les versets six et sept sont difficiles à comprendre, et il y a différents points de vue à leur sujet. L'apôtre Paul parlait-il de la mort (l'abîme) et de la résurrection (remonter) de Jésus comme preuve supplémentaire qu'Il était le Messie ?

 

8 Que dit-elle donc? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or, c'est la parole de la foi, que nous prêchons.

9 Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé.

10 Car c'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut,

 

Au verset huit, Paul cite Deut. 30 :14. Je crois que la « parole » [RHEMA : un énoncé, un dicton, une parole] dont parle Paul est « la parole de la foi », qui est l'histoire de l'évangile. Cette « parole », la précieuse Bonne Nouvelle concernant le Fils de Dieu venu racheter un peuple de ses péchés, était « dans ta bouche et dans ton cœur ». Ils connaissaient la « parole », prononçaient la « parole » et gardaient la « parole » dans leur « cœur » [KARDIA : au figuré les pensées et les sentiments de l'esprit]. Voici ce que Paul et d'autres comme lui ont proclamé :

 

9 Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé.

 

C'est la Bonne Nouvelle en quelques mots. Après avoir entendu le message du salut : « si tu confesses » [HOMOLOGOUMENOS : confessé, sans polémique] avec ta bouche. Ce qui veut dire faire une profession de foi ouverte que Jésus est « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité]. Si tu « crois » [PISTEUO : avoir foi en, confier] « dans ton cœur » (pas dans votre esprit ou simplement intellectuellement) que « Dieu l'a ressuscité des morts », ce qui suppose que vous croyez qu'Il est mort sur la croix et que le père l'a ressuscité des morts, alors, « tu seras sauvé » [SOZO : sauver, délivrer, protéger].

 

10 Car c'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut,

 

Paul ajoute que c'est avec le « cœur » [KARDIA : au figuré les pensées et les sentiments de l'esprit] que l’on parvient à la justice (pas avec la Loi). La justice est donnée en « confessant » [HOMOLOGOUMENOS : confessé, sans controverse] d'abord dans nos cœurs, puis avec nos bouches. Alors nous avons le « salut » [SOTERIA : sauvetage, sécurité, délivrance]. C'est ainsi que tout vrai chrétien vient au salut. Cela commence dans le cœur après avoir entendu la Bonne Nouvelle, et ensuite on en parle aux autres.

 

11 (10:10) selon ce que dit l'Écriture: (10:11) Quiconque croit en lui ne sera point confus.

12 Il n'y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu'ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent.

13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.

 

Le verset onze est une citation d'Ésaïe 28 :16 où Dieu dit : "Voici, j'ai mis pour fondement en Sion une pierre, Une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée; Celui qui la prendra pour appui n'aura point hâte de fuir." C'est Dieu qui a donné Jésus le Messie pour qu'il soit la pierre angulaire de la foi et du salut d'Israël. Ceux qui rejettent cette pierre angulaire rejettent le Tout-Puissant.

 

Jean 5

22 Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils,

23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé.

 

Paul martèle la deuxième grande vérité de cette section.

 

12 Il n'y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu'ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent.

 

Il n'y a pas de « différence » [DIASTOLE : une variation, une différence, une distinction] entre le Juif et le Grec. Pourquoi cela en est-il ainsi ? Parce que le Seigneur (Jésus) est le « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité] de tous, Juifs et Gentils. Pourquoi Jésus est-il le Seigneur de tous? Parce qu'il est « riche » [PLOUTEO : être riche, riche] pour tous (Juifs et Gentils) ceux qui « l'invoquent » [EPIKALEOMAI : invoquer, prier, appeler]. Alors, venez à Jésus, qui que vous soyez, confessez votre foi en lui comme votre Messie et Il vous recevra, car Il est riche en miséricorde.

 

13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.

 

Pour rassurer ses lecteurs, Paul cite une promesse du Seigneur Dieu qui se trouve dans Joël 2 :32

 

Joël 2

32 Alors quiconque invoquera le nom de l'Éternel sera sauvé; Le salut sera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, Comme a dit l'Éternel, Et parmi les réchappés que l'Éternel appellera.

 

Le salut est garanti par la promesse de Dieu et l'œuvre sacrificielle de Jésus sur la croix. Si le Saint-Esprit vous demande de vous repentir, n'hésitez pas à le faire.

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34 Rom 10:1-13

 

L’épître aux Romains

35 – Le salut et l’évangile

 

Romains 10

14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche?

15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés? selon qu'il est écrit: Qu'ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles!

16 Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. Aussi Ésaïe dit-il: Seigneur, Qui a cru à notre prédication?

17 Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ.

18 Mais je dis: N'ont-ils pas entendu? Au contraire! Leur voix est allée par toute la terre, Et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde.

19 Mais je dis: Israël ne l'a-t-il pas su? Moïse le premier dit: J'exciterai votre jalousie par ce qui n'est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence.

20 Et Ésaïe pousse la hardiesse jusqu'à dire: J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, Je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas.

21 Mais au sujet d'Israël, il dit: J'ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle Et contredisant.

(LSG)

 

Cette section concerne l'histoire de l'évangile, qui est l'histoire du salut. Cette histoire devrait être sur les lèvres de tout vrai croyant. Un désir devrait être présent en nous de proclamer la "Bonne Nouvelle" du salut en Jésus-Christ. L'apôtre Paul commence par quatre questions qui traitent de l'histoire de l'évangile.

 

14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche?

 

Ces questions sont posées pour faire réfléchir ses lecteurs sur leur rôle dans la proclamation de l'évangile aux non-croyants. La première question porte sur « Comment donc invoqueront-ils » [EPIKALEOMAI : invoquer, appeler]. Comment le peuple va-t-il pouvoir invoquer « celui », c'est-à-dire Jésus‑Christ, s'il n'a pas « cru » [PISTEUO : avoir foi en, confier]? N'est-il pas impossible d'invoquer le Christ s'ils ne croient pas en lui? Ils doivent donc arriver à un point auquel ils peuvent croire.

 

v.14 … Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler?

 

La seconde question est un prolongement de la première, le mot « croire » est le lien entre elles. Alors comment peuvent-ils croire « en lui », en Jésus‑‑Christ, s'ils n'ont pas « entendu » [AKOUO : entendre, comprendre] la Bonne Nouvelle? Comment les gens peuvent-ils croire en quelqu'un dont ils n'ont jamais entendu parler? Ils ne peuvent pas, parce que c'est impossible. Pour pouvoir invoquer le Seigneur, les gens ont besoin d'entendre parler de lui.

 

v.14 … Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche?

 

Comme pour les deux premières questions, il existe un lien direct entre la deuxième et la troisième question. Cette fois, le lien est le mot « entendre ». Alors, comment les gens vont-ils entendre parler du Seigneur pour pouvoir croire en lui et invoquer Son nom? À moins que quelqu'un ne leur « prêche » [KERUSSO : annoncer, proclamer, publier] l’Évangile. Les gens ont besoin d'invoquer le Seigneur pour être sauvés, ils ont donc besoin d'entendre le message de l'Évangile, et pour pouvoir l'entendre, il faut qu'il y ait des gens qui le leur proclament. Annoncer le salut est le devoir de chaque disciple du Christ né de nouveau (Matt. 28 :18-20; Actes 1 :8).

 

15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés? selon qu'il est écrit: Qu'ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles!

 

La quatrième question est également très logique et liée aux trois autres avec le mot « prêcher / prédicateur ». Comment les gens peuvent-ils « prêcher » [KERUSSO : annoncer, proclamer, publier] s'ils ne sont pas « envoyés » [APOSTELLO : mettre à part, envoyer, renvoyer]? Qu'il s'agisse d'un envoi personnel du Seigneur ou d'un envoi par l'église en tant que ministère spécifique, les gens doivent être envoyés. Encore une fois, je veux vous rappeler que tous les vrais croyants ont été personnellement envoyés en mission par le Seigneur Jésus-Christ (Actes 1 :8). Cette mission est d'être Son témoin jusqu'aux extrémités du monde. Aucun disciple du Christ ne peut prétendre qu'il n'est pas obligé de partager la "Bonne Nouvelle" avec ceux qui l'entourent. Pour prouver son point, Paul cite deux prophètes :

 

Ésaïe 52

7 Qu'ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: ton Dieu règne!

 

Nahum 1

15 (2:1) Voici sur les montagnes Les pieds du messager qui annonce la paix! Célèbre tes fêtes, Juda, accomplis tes voeux! Car le méchant ne passera plus au milieu de toi, Il est entièrement exterminé...

 

L'apôtre continue avec une triste vérité, et cette fois il cite Ésaïe 53 :1,

 

16 Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. Aussi Ésaïe dit-il: Seigneur, Qui a cru à notre prédication?

 

Il est triste de voir que tous n'ont pas « obéi » [HUPAKOUO : écouter intensément, tenir compte, obéir]. Les gens entendent la « bonne nouvelle » mais s'en détournent.

 

Tous ceux qui entendent n'invoqueront pas le nom du Seigneur. L'apôtre Jean nous dit que Jésus est venu dans le monde, mais que le monde ne l'a pas compris, connu et reçu (Jean 1 :5,10,11). Certains croyants cessent d'évangéliser, parce qu'ils ne voient pas ou voient très peu de fruits de leurs efforts. Souvenons-nous que cela a été prédit il y a des siècles. Puissions-nous persévérer dans ce que le Seigneur nous a donné à faire - le reste dépend de lui.

 

17 Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ.

 

Ceci est le résumé de Paul de ce qu'il venait d'écrire. Le mot « ainsi » [ARA : tirer une conclusion] amènera Paul à construire une suite logique d'événements divisée en deux étapes. Le premier événement est que la « foi » [PISTIS : persuasion, croyance, conviction morale] vient de ce qu’on « entend » [AKOE : ouïe, rapport, rumeur] - Il faut donc l'entendre. Le deuxième événement est que ce qu’on « entend » vient de la « parole » [RHEMA : une énonciation, dire] concernant Jésus-Christ - C'est très simple. Les gens ont besoin d'entendre parler de Jésus-Christ afin qu'ils puissent venir à la foi!

 

18 Mais je dis: N'ont-ils pas entendu? Au contraire! Leur voix est allée par toute la terre, Et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde.

 

Certains diront que "tout le monde n'a pas entendu cette Bonne Nouvelle". Paul, sachant cela, soutient qu'ils l'ont entendue. Dieu a laissé une empreinte dans le cœur de chaque personne par la création (Rom. 1 :20) et aussi par leur conscience (Rom. 2 :15). En ce qui concerne spécifiquement Israël, tous ont entendu par la Loi et les Prophètes concernant le Messie à venir. Paul écrit : « au contraire » [MENOUNGE : oui, sans doute, en vérité], ils ont entendu et il cite le Psaume 19 :4.

 

v.18 …Leur voix est allée par toute la terre, Et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde.

 

Leur « voix » [PHTHOGGOS : une note de musique, un son] est « allée » [EXERCHOMAI : émettre, sortir, se répandre] vers toute la « terre » [GE : sol, région, pays, terre]. Paul déclare et est en accord avec le roi David qui a écrit ce Psaume, en ce que les gens ont entendu parler de la voix de salut de Dieu. Paul écrit aussi que leurs « paroles », qui est le même mot grec que « voix », allaient jusqu'aux « extrémités » [PERAS : une extrémité] du « monde » [OIKOUMENE : terre, en particulier l'Empire romain].

 

19 Mais je dis: Israël ne l'a-t-il pas su? Moïse le premier dit: J'exciterai votre jalousie par ce qui n'est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence.

 

Paul poursuit son argument selon lequel tout le monde a entendu le plan de salut de Dieu, soit par la nature, qui conduirait à Dieu, sa conscience, qui parlerait à la personne des choses spirituelles, et la Loi et les prophètes, qui seraient la Parole écrite de Dieu. Sa question est écrite dans la forme négative.

 

19 Mais je dis: Israël ne l'a-t-il pas su?

 

Paul dit, Israël ne « l’a-t-il pas su? » [GINOSKO : connaître, être conscient, comprendre]? Ils l'ont certainement su, et Paul citera les paroles de Moïse trouvées dans Deut. 32 :21 :

 

v.19. … Moïse le premier dit: J'exciterai votre jalousie par ce qui n'est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence.

 

Puisque les Israélites n'ont pas volontairement reçu la « Bonne Nouvelle » du salut par la venue du Messie, mais ont préféré placer leur confiance dans la Loi de Moïse, le Seigneur Dieu a dit ce qui suit : « J’exciterai votre jalousie » [PARAZELOO : stimuler, exciter à la rivalité, à la jalousie]. C'est ainsi que le Seigneur fera cela, Il utilisera ceux qui ne sont « point une nation » [ETHNOS : une race, un peuple]. Ici, le Seigneur parle des Gentils. Ces Gentils sont appelés « sans intelligence » [ASUNETOS : méchant, insensé] et Dieu provoquera leur « colère » [PARORGIZO : colère, enragé, colère] par cette nation. En d'autres termes, puisque dans la plupart des cas Son peuple, les Israélites, n'a pas reçu la « Bonne Nouvelle » de son Messie, Dieu se tourne vers les nations avec la même « Bonne Nouvelle » pour le provoquer, le réveiller spirituellement.

 

20 Et Ésaïe pousse la hardiesse jusqu'à dire: J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, Je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas.

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Poursuivant avec la même pensée, Paul utilise maintenant un verset donné par le prophète Ésaïe (65 :1). Il déclare que Dieu a été « trouvé » [HEURISKO : trouver, obtenir] par : « ceux qui ne me cherchaient pas » [ZETEO : chercher, s'efforcer, s'enquérir]. Il s’est « manifesté » [EMPHANIZO : exhiber, apparaître, manifester] à « ceux qui ne me demandaient pas » [EPEROTAO : demander, questionner], ou cherchaient si vous préférez. Quel contraste avec Israël, à travers lequel Dieu s'était manifesté de manière écrasante. Ils ont négligé le Seigneur, tandis que ceux qui ne l'ont pas cherché l'ont trouvé! C'est de la pure grâce manifestée aux Gentils.

 

21 Mais au sujet d'Israël, il dit: J'ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle Et contredisant.

 

Une fois de plus, Paul cite le prophète Ésaïe (65 :2). À Israël, Dieu avait « tendu » [EKPETANNUMI : s'envoler, étendre] Ses mains comme un père tend ses mains à un enfant qui commence à marcher. Ou comme un père qui accueille son fils égaré qui a décidé de se repentir et de rentrer à la maison (Luc 15 :11-24). Ces mains tendues du Seigneur l’étaient envers un peuple « rebelle » [APEITHEO : mécroire, désobéissant] et « contredisant » [ANTILEGO : contester, refuser, nier].

 

Son propre peuple s'est rebellé contre lui et a traité le Seigneur avec dédain, à cause de toute son idolâtrie et de sa débauche spirituelle. C'est par la grâce de Dieu envers Israël qu’un jour, le Messie reviendra, et cette fois, ils le recevront (Matt. 23 :39).

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35 Rom 10:14-21

 

L’épître aux Romains

35 – Dieu a-t-il oublié Israël?

 

Romains 11

1 Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple? Loin de là! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin.

2 Dieu n'a point rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance. Ne savez-vous pas ce que l'Écriture rapporte d'Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël:

3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie?

4 Mais quelle réponse Dieu lui fait-il? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n'ont point fléchi le genou devant Baal.

5 De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l'élection de la grâce.

6 Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les oeuvres; autrement la grâce n'est plus une grâce. Et si c'est par les oeuvres, ce n'est plus une grâce; autrement l'oeuvre n'est plus une oeuvre.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons vu comment Dieu a mis de côté Israël et a apporté le salut à un peuple qui n'en était pas un – l’amenant à devenir un peuple. Des païens, Dieu a suscité un peuple pour lui dans le but de faire réagir les Israélites, afin que ceux-ci reviennent vers lui. Dans cette section, nous verrons que le Seigneur Dieu n'a pas tourné le dos aux enfants d'Abraham.

 

1 Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple? Loin de là! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin.

 

Comme nous l'avons vu précédemment, l'apôtre Paul commence par une question sur laquelle il continuera de s'appuyer pour approfondir son enseignement. Cette phrase est dans une structure négative, ce qui devrait conduire à une réponse négative. Dieu a-t-il « rejeté » [APOTHEOMAI : repousser, rejeter] Son peuple, les Israélites? Dieu a-t-il tourné le dos aux descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob? A-t-il renoncé à Son alliance avec eux? La réponse est très claire : « Loin de là » [GINOMAI : faire en sorte que ce soit, à Dieu ne plaise]. Dieu ne pouvait pas et ne rejettera jamais complètement les Juifs, parce qu'Il avait fait une promesse solennelle à Abraham :

 

Genèse 17

7 J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations: ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.

 

Paul continue son texte.

 

v.1 … Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin.

 

Pour prouver que ce qu'il disait était vrai, l'apôtre Paul s'est servi lui-même d'exemple. Il était un « Israélite » [ISRAELITES : un descendant de Jacob]. Il était aussi un descendant d'Abraham, celui avec qui Dieu avait conclu Son alliance. Enfin, il précise qu'il était de la « tribu » [PHULE : une race, un clan, une tribu] de « Benjamin » [BENIAMIN : un des douze fils de Jacob]. Paul dit qu'il est la preuve que Dieu n'a pas rejeté Son peuple - "car je suis juif"!

 

2 Dieu n'a point rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance. Ne savez-vous pas ce que l'Écriture rapporte d'Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël:

 

Paul continue d'enseigner et de rassurer ses lecteurs (dont beaucoup étaient juifs). Dieu « n'a point rejeté » [APOTHEOMAI : repousser, rejeter] Son « peuple » [LAOS : un peuple]. C'est la deuxième fois en deux versets que Paul affirme cette vérité. Dieu « a connu d'avance » [PROGINOSKO : savoir d'avance]. Albert Barnes a écrit ce qui suit concernant les mots qu’on peut lire dans ce passage : "Les mots « connu d’avance » expriment non seulement la prévision de quelque chose, mais aussi un but ou un plan antérieur. » Nous voyons cela dans Romains 8 :29 :

 

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Romains 8

29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.

 

Dieu ne peut pas rejeter Son peuple parce qu'il fait partie de Son plan divin pour la rédemption de l'humanité, par le Messie. Paul donne un exemple de Dieu qui ne rejette pas Son peuple. Il parle du prophète Élie, qui pensait être le seul prophète qui restait. Comme nous pouvons voir, Élie fait appel ou « adresse » [ENTUGCHANO : implorer, traiter, intercéder] sa plainte à Dieu.

 

3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie?

 

Paul cite 1 Rois 19 :10 des Saintes Écritures où Elie dit :

 

1 Rois 19

10 Il répondit: J'ai déployé mon zèle pour l'Éternel, le Dieu des armées; car les enfants d'Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, et ils ont tué par l'épée tes prophètes; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie.

 

Il se plaint à Dieu concernant Israël. Premièrement : « Seigneur, ils ont tué » [APOKTEINO : tuer, mettre à mort, détruire] tes « prophètes » [PROPHETES : un prédicateur, un orateur inspiré]. Deuxièmement : « ils ont renversé » [KATASKAPTO : saper, ruiner, détruire] tes « autels » [THUSIASTERION : un lieu de sacrifice, un autel]. En d'autres termes, les Israélites détruisent tout et tous ceux qui représentaient le Seigneur. Ils font disparaître ton Saint nom d'Israël! Alors Elie fait une déclaration insensée : « Je suis resté, moi seul » [HUPOLEIPO : laisser derrière, être laissé] non seulement cela, ajoute-t-il, « ils cherchent » [ZETEO : chercher, désirer] à m’ôter la vie. En d'autres mots, ils veulent aussi me tuer. Cela aurait mis fin (dans sa pensée) aux gens qui croyaient au Seigneur Dieu. Il basait ses pensées sur ce qu'il voyait!

 

4 Mais quelle réponse Dieu lui fait-il? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n'ont point fléchi le genou devant Baal.

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Paul rappelle à ses lecteurs que même si Élie pensait qu'il était le dernier des derniers, il avait tort. Il ne voyait pas les choses comme le Seigneur les voyait. Il ne connaissait pas le plan caché de Dieu. Dieu a répondu à Élie en disant : Je me suis « réservé » [HUPOLEIPO : laisser derrière, être laissé] sept mille hommes. Ces gens étaient spéciaux en ce sens qu'ils n'avaient point « fléchi le genou » [KAMPTO : plier, s'incliner] devant Baal, qui était une idole phénicienne. Paul souligne que même dans les terribles moments spirituels d'Elie, même lorsque tout semble contraire à ce que nous attendons de Dieu, Dieu est au contrôle et ne manquera jamais de respecter Son alliance.

 

5 De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l'élection de la grâce.

 

Paul encourage ses lecteurs à se rappeler que le Seigneur Dieu avait alors un reste de Son peuple qui lui demeurait fidèle et qu'Il en a aussi aujourd'hui. Il écrit qu’il y a : dans le « temps » [KAIROS : temps propre], « présent » [NUN : maintenant, temps présent] un « reste » [LEIMMA : un reste, reste] de personnes qui sont selon « l’élection » [EKLOGE : sélection, élu, élection] de la « grâce » [CHARIS : grâce, faveur, grâce].

 

6 Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les oeuvres; autrement la grâce n'est plus une grâce. Et si c'est par les oeuvres, ce n'est plus une grâce; autrement l'oeuvre n'est plus une oeuvre.

 

Ce reste est-il choisi à cause des « œuvres » [ERGON : travailler, peiner] qu'ils font? La réponse (comme toujours) est NON. La grâce et les œuvres sont encore une fois juxtaposées. Le pardon s’obtient TOUJOURS par la grâce de Dieu manifestée par Jésus-Christ mort à la croix pour expier nos péchés.

 

Non, Dieu n'a pas rejeté ni oublié Son peuple. Il a simplement ouvert la porte aux Gentils, mais ne la ferme jamais aux Israélites.

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36 Rom 11:1-6

 

L’épître aux Romains

37 – Un esprit de sommeil sur Israël

 

Romains 11

7 Quoi donc? Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu, tandis que les autres ont été endurcis,

8 selon qu'il est écrit: Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement, Des yeux pour ne point voir, Et des oreilles pour ne point entendre, Jusqu'à ce jour.

9 (11:8) Et David dit: (11:9) Que leur table soit pour eux un piège, Un filet, une occasion de chute, et une rétribution!

10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, Et tiens leur dos continuellement courbé!

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons vu que le Seigneur Dieu n'a pas oublié Israël ni ne l'a mis de côté pour toujours. Paul expliquera dans cette section ce qui s'est passé.

 

7 Quoi donc? Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu, tandis que les autres ont été endurcis,

 

Nous savons qu'Israël « cherchait » [EPIZETEO : rechercher, s'enquérir] la justice de Dieu, MAIS il ne l’a pas « obtenu » [EPITUGCHANO : atteindre, obtenir]. Nous savons aussi qu'ils ne l'ont pas obtenu parce qu'ils ont placé leur confiance dans la Loi de Moïse au lieu d'avoir la foi comme moyen de justification.

 

Paul va continuer et réinsérer la notion d'élection. Je voudrais juste faire une remarque : s'il n'y avait pas d'élection et de prédestination, PERSONNE ne serait sauvé, car PERSONNE n'est naturellement attiré par le Seigneur comme il le voudrait (Rom. 3 :9-20,23). Mais les « élus » [EKLOGE : choisi, élection, sélection] sont le peuple que Dieu a préalablement choisi. Je crois que Paul parle principalement des élus en Israël, mais c'est la même chose pour chaque vrai enfant de Dieu. Les élus l'ont « obtenu » [EPITUGCHANO : atteindre, obtenir]. Le « l’a » est la justice de Dieu par la foi. Certains l'ont obtenu, d'autres non.

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v.7 … tandis que les autres ont été endurcis,

 

Les « autres » [LOIPOY : ceux qui restent, reste, repos] sont ceux qui n'ont pas accepté la justice de Dieu, mais qui étaient déterminés à essayer de l'atteindre par eux-mêmes. Ces gens (juifs et non-juifs) ont été « endurcis » [POROO : rendre stupide ou insensible, endurcir, aveugler]. Dans les évangiles, nous voyons aussi les cœurs "s'endurcir".

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Marc 6

51 Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d'étonnement;

52 car ils n'avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur coeur était endurci.

 

Marc 8

17 Jésus, l'ayant connu, leur dit: Pourquoi raisonnez-vous sur ce que vous n'avez pas de pains? Etes-vous encore sans intelligence, et ne comprenez-vous pas? (8:18) Avez-vous le coeur endurci?

 

Jean 12

39 Aussi ne pouvaient-ils croire, parce qu'Ésaïe a dit encore:

40 Il a aveuglé leurs yeux; et il a endurci leur coeur, De peur qu'ils ne voient des yeux, Qu'ils ne comprennent du coeur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.

 

L’apôtre Paul continue,

 

8 selon qu'il est écrit: Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement, Des yeux pour ne point voir, Et des oreilles pour ne point entendre, Jusqu'à ce jour.

9 (11:8) Et David dit: (11:9) Que leur table soit pour eux un piège, Un filet, une occasion de chute, et une rétribution!

10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, Et tiens leur dos continuellement courbé!

 

Dieu est le créateur du plan de rédemption, et l'apôtre Paul décrit ce que le Seigneur a fait à une partie de l'humanité. À cause de leur constante rébellion contre Sa Majesté, le Seigneur Dieu leur a donné un « esprit » [PNEUMA : un courant d'air, un souffle, un esprit] « d’assoupissement » [KATANUXIS : léthargie, sommeil, stupeur]. Ils avaient délibérément rejeté le plan de Dieu pour obtenir la justice, alors Dieu leur a donné d'être spirituellement somnolents. Ils préfèrent rester au lit plutôt que de se lever et de suivre le Seigneur. Il leur a aussi donné « des yeux pour ne point voir » [BLEPO : regarder, contempler, percevoir]. Déjà leurs yeux regardaient joyeusement les choses de ce monde ou les choses qui gratifiaient la chair. Le Seigneur Dieu leur a juste permis d'aller plus loin dans leur marche dans les ténèbres. Il leur a aussi donné « des oreilles pour ne point entendre ». Ils étaient incapables d'entendre la voix de Dieu. Paul cite le prophète Ésaïe.

 

Ésaïe 29

9 Soyez stupéfaits et étonnés! Fermez les yeux et devenez aveugles! Ils sont ivres, mais ce n'est pas de vin; Ils chancellent, mais ce n'est pas l'effet des liqueurs fortes.

10 Car l'Éternel a répandu sur vous un esprit d'assoupissement; Il a fermé vos yeux (les prophètes), Il a voilé vos têtes (les voyants).

 

On voit donc que ce n'est pas quelque chose de nouveau. L'humanité a toujours été rebelle au Seigneur Dieu. D'Adam et Ève, dans le jardin, à la toute fin des temps avec la grande rébellion d'Armageddon. À moins que le Seigneur n'intervienne personnellement, nos cœurs sont trop endurcis pour se repentir et crier au salut.

 

9 (11:8) Et David dit: (11:9) Que leur table soit pour eux un piège, Un filet, une occasion de chute, et une rétribution!

10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, Et tiens leur dos continuellement courbé!

 

Paul continue de partager ce qui est arrivé à Israël en général et comment ils se sont éloignés du Seigneur. Il parle de la gourmandise, de leur « table » [TRAPEZA : une table généralement pour se nourrir]. Leur gourmandise est devenue un « piège » [PAGIS : un piège, un leurre). Cela implique qu'il est soudain et inattendu et aussi un « filet » [THERA : destruction, piège]. Cela suggère de chasser pour détruire. Le piège et le filet de la gourmandise étaient pour eux une occasion de « chute » spirituelle [SKANDALON : occasion de tomber, offense] donnant l'idée qu’ils mordaient à l’hameçon de la gourmandise. Cela leur a également apporté une « rétribution » [ANTAPODOMA : une rétribution, une récompense].

 

10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir, Et tiens leur dos continuellement courbé!

 

Paul cite le Psaume 69 :22,23. C'était leur rétribution (v.9). Comme nous l'avons vu auparavant au verset huit, leurs yeux étaient obscurcis. Ils sont devenus spirituellement aveugles, incapables de voir la grâce du Seigneur Dieu. L'expression « Et tiens leur dos continuellement courbé! » suppose de porter un fardeau lourd et cruel. C'est probablement une référence au fardeau de leurs péchés qui pèsent continuellement sur leurs âmes.

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37 Rom 11:7-10

 

L’épître aux Romains

38 – Avertissement aux Gentils

 

Romains 11

11 Je dis donc: Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché? Loin de là! Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu'ils fussent excités à la jalousie.

12 Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous.

13 Je vous le dis à vous, païens: en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère,

14 afin, s'il est possible, d'exciter la jalousie de ceux de ma race, et d'en sauver quelques-uns.

15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d'entre les morts?

16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi.

17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l'olivier,

18 ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte.

19 Tu diras donc: Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté.

20 Cela est vrai; elles ont été retranchées pour cause d'incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t'abandonne pas à l'orgueil, mais crains;

21 car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus.

22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché.

23 Eux de même, s'ils ne persistent pas dans l'incrédulité, ils seront entés; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau.

24 Si toi, tu as été coupé de l'olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l'olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.

(LSG)

 

Dans notre section, nous continuerons de voir comment le plan de Dieu en est venu à inclure les Gentils. En même temps, l'apôtre Paul avertira les non‑juifs de ne pas croire que Dieu fermera les yeux sur leur mode de vie.

 

11 Je dis donc: Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché? Loin de là! Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu'ils fussent excités à la jalousie.

 

Une fois de plus, l'apôtre Paul utilise une construction négative pour cette phrase, qui exige normalement une réponse négative. Cette question signifie quelque chose comme ceci : Est-ce le plan de Dieu que les Juifs soient pour toujours rejeter de la grâce de Dieu? C'est une bonne question puisque le peuple juif avait déjà, pour la plupart, « tombé » [PTAIO : trébucher, tomber, échouer, errer] en rejetant les voies du Seigneur quant à Sa justice. La réponse de Paul est une fois de plus très forte : « loin de là » [GINOMAI : faire en sorte que ce soit, à Dieu ne plaise]. Donc, ceci N'EST PAS le plan permanent de Dieu pour Israël. Alors pourquoi ont-ils trébuché et ont-ils été mis de côté?

 

v.11 … Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu'ils fussent excités à la jalousie.

 

Paul écrit « par leur chute » [PARATOMA : dérapage, chute, offense, erreur] quelque chose s'est passé et ils ont été mis de côté, pas totalement, car il y a toujours des Juifs qui sont parvenus à la connaissance salvatrice de Jésus à travers les siècles. Pour cette raison, le « salut » [SOTERIA : sauver, délivrer, salut] est devenu accessible aux « païens » [ETHNOS : une race, une tribu, un peuple non-juif]. Dans Ses dernières directives, nous voyons que Jésus demande à Ses disciples de faire des disciples partout, même en dehors d'Israël (Matt. 28 :18-20; Actes 1 :8). Au cours de Sa vie, nous voyons également Jésus instruire, aider et guérir des personnes qui n'étaient pas d'origine juive. Dieu a ouvert la porte à la justice pour les Gentils, afin qu'elle les « excite » [PARAZELOO : exciter la rivalité, la jalousie]. Les mots « à la jalousie » ne sont pas dans le texte grec, ils sont placés là pour la clarté de la compréhension. L'idée de "provoquer" Son peuple a par ailleurs été mentionnée dans Rom. 10 :19.

 

12 Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous.

 

L'apôtre Paul pose à ses lecteurs une question qui requiert notre attention. Si la « chute » [PARATOMA : dérapage, offense, chute, erreur] du peuple juif apporte la « richesse » [PLOUTOS : richesse, argent, possessions; qui correspond ici aux richesses spirituelles] du « monde » [KOSMOS : agencement ordonné, monde] et leur « amoindrissement » [HETTEMA : détérioration, diminution, faute] la richesse des païens, combien « plus » [MALLON : plus dans un sens plus large] en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous? En d'autres termes, si leur chute a apporté des richesses spirituelles aux païens, combien leur réconciliation avec Dieu leur apportera-t-elle plus encore! Les chrétiens sont spirituellement endettés envers la nation juive. Les vrais croyants ne doivent jamais l'oublier.

 

13 Je vous le dis à vous, païens: en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère,

14 afin, s'il est possible, d'exciter la jalousie de ceux de ma race, et d'en sauver quelques-uns.

 

Nous avons remarqué que Paul s'adressait, pour la plupart, à ses compatriotes. Maintenant, il parlera spécifiquement aux païens. Je vous parle « païens » [ETHNOS : une race, une tribu, une personne non-juive]. Paul se déclare « apôtre » [APOSTOLOS : un délégué, celui qui est envoyé] des païens. Lorsque Dieu envoya Ananias à Paul pour qu'il recouvre la vue, voici ce que le Seigneur lui dit :

 

Actes 9

15 Mais le Seigneur lui dit: Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël;

16 et je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom.

 

C'est là que Paul a reçu son mandat d'être l'apôtre des païens. À travers son ministère auprès des Gentils, il espère « si possible » [POS : en quelque sorte, de toute façon, par n'importe quel moyen] qu’il pourra « exciter » [PARAZELOO : stimuler à côté] la jalousie de son peuple. Paul suit le plan de Dieu en utilisant la porte ouverte aux Gentils pour remuer les Juifs afin d’en « sauver » [SOZO : sauver, délivrer, protéger] quelques-uns.

 

15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d'entre les morts?

 

Avec cette autre question, je crois que Paul essaie de dire à quel point ce sera merveilleux quand Israël reviendra au Seigneur. Paul veut que les Gentils considèrent ce qui suit : leur « rejet » [APOBOLE : rejet, une perte] a été la « réconciliation » [KATALLAGE : restauration à, réconciliation]. Si la mise à l'écart de la nation juive a amené la réconciliation des païens avec le Seigneur Dieu, que signifiera leur « réintégration » [PROSLEPSIS : admission, réception] au Seigneur? Paul déclare que ce sera comme ramener quelqu'un à la « vie » [ZOE : vie, durée de vie]; d'entre les « morts » [NEKROS : un cadavre, mort]! Ce sera un grand jour pour les Gentils et les Juifs, car tous deux seront unis au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.

 

16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi.

17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l'olivier,

18 ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte.

 

Paul utilisera l'image de ce qui est arrivé spirituellement aux païens. Il commence par parler des « prémices ». C'étaient les fruits que l'on apportait en offrande d'action de grâces au Seigneur pour ce qui avait été récolté. Les « prémices » [APARCHE : les prémices, la première récolte de l'année] peuvent facilement représenter la nation d'Israël, car ils ont été les prémices de plusieurs à venir au salut. Les prémices sont « saintes » [GAGIOS : sacré, pur, moralement irréprochable] ainsi que les « racines » (parlant de l'olivier). Parce que les prémices et les racines sont saintes, les « branches » [KLADOS : une brindille, une branche] le sont aussi. L'arbre entier (Israël) est saint à cause de sa relation avec Dieu.

 

17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l'olivier,

 

Lorsqu’un agriculteur possédait de nombreux oliviers, il lui arrivait de « retrancher » [EKKLAO signifie : exciser, casser] ou de couper quelques branches. Il ne faisait cela que si ces branches NE PORTAIENT PAS DE FRUITS. Cela symbolise Israël, qui avait cessé de porter du fruit pour la gloire du Seigneur. Alors qu'est-ce que le Seigneur a fait? Il a pris les païens même s'ils étaient un « olivier sauvage » et les a « entés » [EGKENTRIZO : planter, greffer sur] à leur place (l'olivier cultivé). Un agriculteur faisait cela quand un olivier NE PORTAIT PAS de fruits ou que ses fruits étaient inutiles. En coupant une branche inutile de l'olivier cultivé et en greffant une branche d'olivier sauvage – la branche d'olivier sauvage commence à porter de bons fruits. Comment est-ce possible? Parce qu’il devient « participant » [GINOMAI : faire être, devenir] de la racine et de la « graisse » [PIOTES : plénitude, embonpoint, gras] de l'olivier.

 

18 ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte.

 

Paul avertit les païens qui croyaient de ne pas se « glorifier » [KATAKAUCHAOMAI : exulter ou se vanter contre] aux dépens de ces « branches » [KLADOS : une brindille, une branche]. Nous savons que les branches proviennent de l'olivier (la nation d'Israël). Lorsque vous vous vantez aux dépens des branches, vous oubliez que vous ne les « portez » pas [BATAZO : élever, soutenir, porter], mais c’est plutôt la « racine » [RHIZA : une racine], la nation juive, qui vous soutient. En d'autres termes, vous êtes qui vous êtes, parce que les païens ont été greffés avec les Juifs. Il n'y a absolument aucune raison de se vanter, aucune!

 

19 Tu diras donc: Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté.

20 Cela est vrai; elles ont été retranchées pour cause d'incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t'abandonne pas à l'orgueil, mais crains;

 

Au verset dix-neuf, nous pouvons voir quel type de vantardise certains Gentils pourraient inventer. Les branches (Israël) ont été « retranchées » [EKKLAO : rescinder, casser] pour que je puisse être « enté » [EGKENTRIZO : piquer, greffé]. Certains pourraient penser être meilleurs qu'Israël, parce qu'ils ont été coupés et qu’ils ont pris leur place. Paul dit qu'ils n'ont pas été retranchés, parce que les Gentils étaient meilleurs, mais à cause de leur « incrédulité » [APAISTIA : infidélité, incrédulité]. La seule raison pour laquelle ils ont été greffés est qu’ils tenaient ferme dans leur « foi » [PISTIS : persuasion, crédibilité, conviction morale]. Ils ont été retranchés, parce qu'ils n'avaient plus la foi, et vous avez pris leur place à cause de votre foi. N'aies donc aucune pensée « d’orgueil » [HUPSELOPHRONEO : arrogante, élevée d'esprit], au contraire, « crains » [PHOBOE : effrayer, avoir peur, avoir peur].

 

21 car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus.

 

Veuillez noter que Paul ne parle PAS du croyant individuel. Lorsqu'il parle des « branches naturelles », il parle des Juifs en général. Pas tous, car certains ont été sauvés. Quand il parle de « il ne te », il parle des païens en général et non du vrai croyant. Les vrais croyants juifs n'ont pas été retranchés, seulement les incroyants, et le vrai croyant païen n'est pas retranché, uniquement les incroyants. Ayez peur et souvenez-vous que si Dieu « n'a pas épargné » [PHEIDOMAI : se méfier de, supporter, épargner] les « branches naturelles », qui est la nation juive, il ne vous « épargnera pas non plus » [PHEIDOMAI : se méfier de, supporter, épargner]. C'est le même mot grec pour les deux groupes de personnes.

 

22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché.

 

Paul décrit la « bonté » [CHRESTOTES : douceur, bonté, gentillesse] et aussi la « sévérité » [APOTOMAI : décision, rigueur, sévérité] de Dieu. Paul dit qu'Il est sévère envers ceux qui sont « tombés » [PIPTO : tomber, échouer]. Je crois que le verset qui manifeste à quel point le peuple juif est tombé est quand, juste avant la crucifixion, ils ont dit ce qui suit :

 

Matthieu 27

24 Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit: Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde.

25 Et tout le peuple répondit: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants!

 

Mais le Seigneur Dieu répandit Sa bonté sur les païens en général, car la porte était grande ouverte pour qu'ils viennent à la croix. Mais les païens ne doivent pas rejeter, repousser ou décliner la bonté de Dieu, parce qu'ils seront également « retranchés » [EKKOPTO : scinder, abattre, retrancher) et sa grâce cessera.

 

23 Eux de même, s'ils ne persistent pas dans l'incrédulité, ils seront entés; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau.

24 Si toi, tu as été coupé de l'olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l'olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.

 

Paul termine en assurant à ses lecteurs (Juifs et Gentils) que s'ils ne « persistent » [EPIMENO : rester, persévérer] pas dans l’incrédulité, ils (les Juifs) seront « entés » [EGKENTRIZO : piquer, greffer] une fois de plus. Nous l'avons vu maintes et maintes fois, des juifs venant à la connaissance salvatrice de Jésus comme leur Messie.

 

24 Si toi, tu as été coupé de l'olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l'olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.

 

Paul dit aux païens que s'ils ont été « coupés » et « entés » sur un olivier « franc » [KALLIELAIOS : un olivier cultivé], « à plus forte raison » [POSOS MALLON : combien plus grand] Dieu est-Il capable de greffer des branches naturelles, la nation juive, sur leur propre « olivier » naturel. Dieu peut facilement amener la nation juive à sa juste place, et un jour, Il le fera.

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38 Rom 11:11-24

 

L’épître aux Romains

39 – Le Messie reviendra pour Israël

 

Romains 11

25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.

26 Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés;

27 Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j'ôterai leurs péchés.

28 En ce qui concerne l'Évangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés à cause de leurs pères.

29 Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.

30 De même que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que par leur désobéissance vous avez maintenant obtenu miséricorde,

31 de même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde.

32 Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.

33 O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car

34 Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller?

35 Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour?

36 C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!

(LSG)

 

Nous arrivons maintenant à la fin de la première section de ce livre. Paul divise ses épîtres en deux sections. La première parle de l'aspect théologique, et la seconde de l'aspect pratique, soit l'application de la théologie qui a été enseignée.

 

25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.

​

Dans notre dernière section, Paul a parlé aux croyants païens et leur a dit de ne pas se regarder comme sages, parce qu'ils avaient été greffés sur l'olivier cultivé. Cela n'est arrivé que parce que les Juifs avaient cessé de porter du fruit pour la gloire de Dieu, et non à cause de quelque chose en eux-mêmes. Paul continue dans la même veine et apporte un autre aspect dont il ne veut pas qu'ils soient « ignorants » [AGNOEO : ne pas savoir, ignorer, ne pas comprendre]. Il leur révélera un « mystère » [MUSTERION : un secret, un mystère]. Ce n'est pas pour le commérage, mais pour leur connaissance spirituelle, afin que vous ne vous « regardiez point comme sages » [PHRONIMOS HEAUTOU : intelligent en soi]. Il ne veut pas qu'ils soient imbus d’eux-mêmes. Cela me fait penser aux versets suivants :

 

Proverbes 15

33 La crainte de l'Éternel enseigne la sagesse, Et l'humilité précède la gloire.

 

Proverbes 18

12 Avant la ruine, le coeur de l'homme s'élève; Mais l'humilité précède la gloire.

 

Paul commencera à révéler le mystère que nous devons tous comprendre.

 

v.25 … c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.

 

L'endurcissement de l'esprit et du cœur mentionné par Paul n'a été que pour une « partie » [MEROS : une division, une part, une portion] d’Israël. Tout Israël n'était pas devenu terne et insensible envers la justice de Dieu. La porte du salut était ouverte à ceux qui avaient des oreilles pour entendre. Non seulement cela, mais Paul enseigne que cet « endurcissement » n'était pas permanent, il devait rester jusqu'à ce que la « totalité » [PLEROMA : réplétion, achèvement, remplir] des païens « soit entrée » [EISERCHOMAI : entrer, rentrer]. Grâce à cela, nous savons qu'il y a un nombre déterminé de Gentils qui entreront dans le royaume de Dieu par le Messie. PERSONNE ne sait quel est ce nombre.

 

26 Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés;

27 Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j'ôterai leurs péchés.

 

Dès que le nombre des païens sera atteint, Paul écrit que « tout Israël », pas seulement une partie, mais « tout Israël », sera « sauvé » [SOZO : sauver, délivrer, protéger]. Le plan de Dieu se concentrera une fois de plus sur les enfants d'Abraham. Le Messie reviendra pour sauver Israël de son ennemi, et ils tourneront les yeux vers lui et l'appelleront.

 

Dans les versets vingt-six et vingt-sept, Paul utilise une citation d'Ésaïe 59 :20,21 et Jérémie 31 :31-33 pour souligner que le Rédempteur, ou le Messie, si vous préférez, reviendra et cette seconde fois, ce sera spécifiquement pour Israël en tant que nation.

 

28 En ce qui concerne l'Évangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés à cause de leurs pères.

 

Si les juifs étaient devenus des « ennemis » [ECHTHROS : haïr, ennemis, adversaires] c'était « à cause de vous ». Cependant, en ce qui concerne « l'élection » [EKLOGE : sélection divine, élu], ayant été choisis par le Seigneur Dieu pour devenir une "grande nation", ils sont très « aimés » [AGAPETOS : bien-aimés] non pas pour eux-mêmes, car ils s'étaient fortement révoltés contre Dieu, mais à cause de leurs « pères » [PATER : un père proche ou lointain]. Dieu avait fait des promesses à Abraham, Isaac et Jacob, et à cause d'eux, Il aimait leurs descendants.

 

29 Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel.

 

Parlant de Ses « dons » [CHARISMA : une gratuité divine, une dotation spirituelle] et de Son « appel » [KLESIS : une invitation, un appel] envers Israël, Paul écrit que Dieu ne se « repent » [AMETAMELETOS : irrévocable, immuable, immuable] pas de ceux-ci. Amen, que le Seigneur Dieu garde Ses promesses et Ses alliances. Cela signifie que la promesse d'être sauvé du jugement à venir, si vous vous repentez et croyez au Messie, restera éternellement.

 

31 de même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde.

32 Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.

 

Les païens avaient reçu la « miséricorde » [ELOS : compassion active, miséricorde], parce que les Juifs avaient « désobéi » [APEITHEIA : mécréance, incrédulité obstinée]. Un jour, comme nation, ils recevront également la « miséricorde ». Dieu n'oubliera pas les Israélites et les couvrira une fois de plus de Sa compassion.

 

32 Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.

 

Dieu a « renfermé » [SUGKLEIO : enfermer ensemble] tout Israël et les païens dans la « désobéissance » [APEITHEIA : incrédulité obstinée], rappelez-vous Romains 3 :23; afin qu'ils puissent tous recevoir Sa miséricorde.

 

33 O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car

34 Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller?

35 Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour?

36 C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!

 

Paul termine sa section théologique avec ce que je crois être une doxologie et loue le Seigneur Dieu pour les raisons suivantes.

 

33 O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles!

 

Il glorifie Dieu pour la « profondeur » [BATHOS : profondeur, mystère] de la « richesse » [PLOUTOS : richesse, fortune], de la « sagesse » [SOPHIA : sagesse, bon jugement] et de la « science » [GNOSE : savoir, connaissance] de Dieu. Ce qui me frappe, c'est que Paul glorifie le Seigneur pour les choses qu'IL NE COMPREND PAS à Son sujet. Qui est-Il? C’est au-delà de la compréhension de Paul, et il le glorifie pour cela. Un dieu dont nous pourrions tout connaître et tout comprendre ne serait pas vraiment un dieu, n'est-ce pas!

 

v.33 … Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles!

 

Paul nous dit à quel point Ses « jugements » [KRIMA : une décision, un jugement] sont « insondables » [ANEXEREUNETOS : interprétable, inexplorable]. Paul nous a enseigné la justice de Dieu en relation avec Israël et les païens. Ces choses sont difficiles à comprendre. Il écrit aussi à quel point Ses voies sont « incompréhensibles » [ANEXEREUNETOS : interprétable, inexplorable]. Cela me rappelle ce qui est écrit :

 

Ésaïe 55

8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel.

9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.

 

Pour prouver son argument selon lequel les jugements et les voies de Dieu ne peuvent être compris, il cite Ésaïe 40 :13.

 

Ésaïe 40

13 Qui a sondé l'esprit de l'Éternel, Et qui l'a éclairé de ses conseils?

 

Car qui a « sondé » [GINOSKO : connaître, être conscient de] l’esprit du Seigneur? Cela me rappelle Job (vv.38-41) lorsque Dieu lui pose une série de questions auxquelles il ne peut pas répondre. Qui a été son « conseiller » [SUMBOULOS : un conseiller, un mentor]? Qui donne des conseils au Tout‑Puissant? Personne!

 

35 Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour?

 

Ceci est une citation de Job 41 :11. Y a-t-il quelqu'un qui ait D'ABORD donné à Dieu pour qu'Il ait à « recevoir » [ANTAPODIDOMI : exiger, rendre] en retour? Dieu a-t-Il besoin de nos conseils et quand Il les reçoit, nous donne‑t‑il une récompense? Bien sûr que non!

 

36 C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!

 

Paul termine par une phrase en trois parties. Certains ont vu cela comme une déclaration trinitaire, d'autres non. « De lui » semble parler de Dieu étant la source éternelle de toutes choses, le grand Créateur. « Par lui » indique que Dieu est la cause première et efficace de toutes choses. « Pour lui » parle de Dieu étant la fin ultime de toutes choses. À ce Dieu soit « la gloire » [DOXA : gloire, dignité, louange, honneur] dans tous les « siècles » [AION : un âge, perpétuité, éternel] — Amen, ainsi soit-il!

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39 Rom 11:25-36

 

L’épître aux Romains

40 – La consécration du disciple

 

Romains 12

1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.

2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

(LSG)

 

Nous commençons une nouvelle section dans l’épître aux Romains. Comme je l'ai déjà dit, ce livre est divisé en deux sections. La première est la section théologique, et la seconde, l'aspect pratique. Maintenant que Paul a enseigné le plan et le mystère de la rédemption, la justice, l'élection et la prédestination de Dieu, la culpabilité universelle de l'homme, le rôle de la Loi et de la grâce de Dieu, et d'autres merveilles spirituelles, la question est : maintenant, qu'allons-nous faire sachant tout cela? C'est de cela qu'il s'agit dans cette section : vivre comme un vrai disciple du Christ.

 

1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.

 

Le mot « donc » est une conjonction liante, ce qui a été dit et ce qui sera écrit. Ce qui suit est directement lié à ce que nous avons appris. Je voudrais faire un petit commentaire sur l'ordre des épîtres de Paul aux églises. D'abord vient la théologie, et il y a une raison simple à cela. Nous devons d'abord apprendre à connaître la pensée de Dieu avant de pouvoir agir d'une manière qui lui plaise. Vous ne pouvez tout simplement pas plaire à quelqu'un si vous ne savez pas ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas.

 

Paul dit : Je vous « exhorte » [PAKAKALEO : appeler de près, inviter, implorer] « frères » [ADEPHOS : un frère proche ou éloigné]. Paul invite et appelle les frères et sœurs dans la foi (qu'ils soient Juifs ou païens) à faire ce qui suit. Mais avant de leur dire ce qu'il les appelle à faire, il parle de la raison pour laquelle ils devraient le faire volontairement et avec joie. C'est à cause des « compassions » [OIKTIRMOS : pitié, miséricorde] de Dieu. Rappelez-vous ce que Dieu a fait en votre faveur. Rappelez-vous que le Messie a pris sur lui votre dette et votre jugement. Rappelez-vous qu'il y a maintenant la paix et qu'il n'y a plus d'inimitié, que la condamnation n'existe plus. Ce sont les « compassions » que vous avez reçues gratuitement à cause de votre foi au Messie. C'est ce dont vous devez vous souvenir et garder pour pouvoir « offrir » [PARISTEMI : exposer, être à portée de main, se tenir debout] vos « corps » [SOMA : le corps dans son ensemble] à Dieu. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi Paul communique aux croyants de Rome de présenter leur « corps » et non leur esprit ou leur cœur? Je crois que c'est parce que (comme nous le verrons) c'est l'esprit qui est renouvelé et non la chair. Il n'y a pas de rédemption pour notre chair, car c'est l'instrument que le péché utilise pour devenir vivant. Les croyants ont besoin de présenter leurs « corps », puisqu'ils sont encore sauvages et désireux de pécher (Rom. 7). D'une certaine manière, Dieu veut que nous présentions nos corps puisqu'Il a déjà notre cœur et notre esprit.

 

De quelle manière doit-on présenter son corps? C’est en tant que « vivant » [ZOA : vivre, toute une vie], comme un « sacrifice » [THUSIA : un sacrifice, ou l'acte de sacrifier]. Ainsi, Dieu veut que nous vivions une vie qui lui plaise. Un exemple de ceci serait la vie d'Adam et Ève avant qu'ils ne pèchent, ou mieux encore comme Christ, qui marchait dans la lumière en communion avec Son Père. Alors qu'Il était dans le jardin de Gethsémané, Jésus a dit ce qui suit à Ses disciples :

 

Matthieu 26

41 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.

 

Notre esprit est bien disposé, mais notre chair est faible et c'est pourquoi nous devons présenter notre corps à Dieu.

 

v.1 … à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.

 

Nous ne pouvons tout simplement pas présenter notre corps comme un sacrifice vivant à Dieu comme nous le désirons. L'offrande de nos corps pour une vie de sacrifice doit être « sainte » [HAGIOS : sacré, pur, consacré]. Présenter notre corps à Dieu et vivre comme nous le désirons n'est pas ce que Paul a en tête. Un sacrifice devait être saint pour être offert. Notre sacrifice, en plus d'être saint, doit être « agréable » [EUARESTOS : pleinement agréable, agréable] à Dieu. Un exemple de ceci serait l'histoire de deux frères : Caïn et Abel. Tous deux offraient un sacrifice à Dieu, mais un seul lui plaisait, celui d'Abel. Ce que nous faisons dans la vie doit plaire au Seigneur. Offrir nos corps en sacrifice vivant est-il une "GRANDE" chose dont nous devrions être fiers et même nous vanter? NON, Paul dit qu'une telle vie est votre « culte » [LATREIA : ministère de Dieu, adoration, service] « raisonnable » [LOGIKOS : raisonnable, rationnel]. Il n'est que raisonnable qu'après avoir reçu toutes les miséricordes de Dieu, on doive, en retour, offrir sa vie pour manifester sa gratitude envers son Sauveur.

 

2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

 

Dans ce verset, l'apôtre Paul enseignera aux croyants comment ils peuvent devenir un sacrifice vivant. Autrement dit, que peuvent-ils faire pour devenir un tel sacrifice. C'est un plan en trois étapes que Paul donne, qui est toujours efficace pour vous et moi aujourd'hui.

 

La première étape consiste à NE PAS ÊTRE « conforme » [SUSCHEMATIZO : être façonné de la même manière, se conformer au même modèle] au « siècle présent » [AION : un âge, le monde]. Les croyants ne sont plus des citoyens du monde, comme nous le lisons dans :

 

Éphésiens 2

19 Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.

 

Paul dit que le modèle auquel nos vies doivent être conformes n'est plus celui du monde. Le modèle que nous avons maintenant est le Seigneur Jésus, et nos vies devraient être façonnées pour refléter la sienne.

La deuxième étape est d’être « transformé » [METAMORPHOO : être transformé, changer]. Sous l'influence du Saint-Esprit, nous devons nous permettre de devenir la nouvelle personne que Dieu nous a donné d'être par la nouvelle naissance. Cette transformation passe par le « renouvellement » [ANAKAINOSIS : rénovation, renouvellement] de votre « intelligence » [NOUS : l'intellect, le mental, la compréhension]. Notre esprit, qui s'est conformé à ce monde qui en est devenu l'esclave, a besoin de se détacher de son ancien maître et de voir, penser et vivre différemment. Cette fois selon les normes des ordonnances de Dieu. En d’autres termes, apprenez à penser comme Jésus pense, et vivez comme Il vit.

 

v.2 … afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

 

Ceci est la troisième étape pour devenir un sacrifice vivant. Parce que nous n'avons plus le monde comme modèle et que nous nous laissons transformer dans notre esprit, nous grandissons en Christ. Nous sommes maintenant en mesure de « discerner » [DIKOMAZO : tester, discerner, examiner] ce qui est « bon » [AGATHOS : bon dans tous les sens, bienfait, bien], « agréable » [EUARESTOS : pleinement agréable, agréable] et « parfait » [TELEIOS : complet, majeur, parfait] selon la « volonté » [THELEMA : une détermination, un choix, un désir, une volonté] de Dieu. La troisième étape semble représenter la personne qui est mature dans le Seigneur et capable de discerner ce que le Seigneur approuve.

 

C'est à cela que le disciple du Christ doit se consacrer : grandir dans la connaissance du Seigneur, ce qui change sa vie pour qu'il devienne de plus en plus semblable au Christ. Jésus a dit cela en deux mots très simples :

 

Jean 1

43 …Suis-moi.

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40 Rom 12:1-2

 

L’épître aux Romains

41 – Servir dans le Saint-Esprit

 

Romains 12

3 Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.

4 Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction,

5 ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.

6 Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi;

7 que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement,

8 et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie.

(LSG)

 

Dans notre section actuelle, l'apôtre encouragera les croyants romains à permettre à Dieu de travailler en eux afin qu'ils puissent œuvrer pour le bénéfice de leurs frères et sœurs dans la foi.

 

3 Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.

 

Paul parlera de la « grâce » [CHARIS : faveur, don, grâce] non seulement qu'il a reçue, mais surtout de la grâce que chaque vrai croyant reçoit. Cette grâce est « donnée » [DIDOMI : donner, accorder, octroyer]. Elle n'est JAMAIS acquise par le travail ou l’argent. Elle est donnée gratuitement par le Seigneur Dieu à Ses enfants. Paul, rempli de la grâce de Dieu, désire faire savoir à tous quelque chose qui ENTRAVERA l'œuvre de la grâce de Dieu en nous. Nous savons tous que nous pouvons attrister le Saint-Esprit.

 

Éphésiens 4

30 N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.

 

C'est ce que tout enfant de Dieu ne doit jamais faire, c'est-à-dire avoir une trop « haute » [HUPERPHRONEO : s'estimer trop, être vaniteux] opinion de lui-même. En d'autres termes, Paul dit aux croyants de ne pas être trop imbus d’eux-mêmes, mais d’avoir des « sentiments modestes » [SOPHRONEO : être sain d'esprit, raisonnable]. Cela me fait penser à un dirigeant d'église qui avait ces pensées de lui-même.

 

3 Jean 1

9 J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point.

 

Nous devons toujours nous rappeler que l'humilité précède la gloire.

 

v.3 … selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.

 

Nous devons avoir une opinion raisonnable de nous-mêmes selon ce que Dieu nous a « départi » [MERIZO : répartir, donner, partager]. Soit une « mesure » [METRON : une mesure, une portion limitée] de « foi » [PISTIS : persuasion, crédibilité, conviction morale] à chacun. En fait, Dieu a donné à chacun de Ses enfants une mesure de foi et de grâce (capacités) pour les habiliter à accomplir leurs devoirs spirituels. Il n'y a AUCUNE GLOIRE en cela, parce que cela ne provient pas de vos propres compétences, mais donné par Dieu comme Il l'entend. Paul a enseigné la même chose aux croyants de Corinthe.

 

1 Corinthiens 12

4 Il y a diversité de dons, mais le même Esprit;

5 diversité de ministères, mais le même Seigneur;

6 diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous.

7 Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune.

 

Le verset suivant fait écho à ce que Paul avait enseigné aux Corinthiens sur le corps de Christ et les différents ministères que nous y trouvons.

 

4 Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction,

 

Paul commencera à parler de l'église dans son ensemble et non de l'individu. Il semble que pour de nombreux croyants, le concept d'être « un » corps a été oublié depuis longtemps. Vivre pour soi s'est glissé dans le cœur de beaucoup de ceux qui se disent croyants. Paul parle « d’un seul corps » [SOMA : le corps dans son ensemble]. Cet organe a « plusieurs membres » [POLUS MELOS : de nombreuses parties différentes]. Le corps humain a des oreilles, des yeux, des doigts, des orteils, un nez, une bouche, etc., mais c'est la somme de chaque partie qui fait une "unité", un corps. Ce qui est merveilleux concernant ce corps à plusieurs membres, c'est qu'ils N'ONT PAS la même « fonction » [PRAXE : pratiquer, un acte, une fonction]. Ils ne font pas tous la même chose pour le corps. Le corps, pour être en bonne santé, a besoin que ses différentes parties travaillent ensemble, et l'église aussi.

 

5 ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.

 

Paul enseigne que de la même manière, « nous », qui se réfère aux croyants, qui sommes « plusieurs » [POLUS : beaucoup dans tous les aspects], formons UN SEUL CORPS en « Christ » [CHRISTOS : oint, le Messie]. En Christ, il ne devrait y avoir aucune division. Tous devraient avoir le même cœur. Parce que nous sommes des individus, mais chacun de nous est « membre » [MELOS : un membre ou une partie d'un corps, un membre] les uns des autres. Si une congrégation compte quarante-sept personnes présentes, alors il y a quarante-sept parties qui forment UN SEUL corps de Christ.

 

6 Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi;

7 que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement,

8 et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie.

 

Dans ces versets, Paul dit aux croyants romains comment cela devrait se passer. Puisque nous sommes des individus qui composent le corps tout entier, nous avons reçu individuellement des dons spirituels qui nous sont donnés par le Seigneur Dieu. Nous avons des « dons » [CHARISMA : une gratuité divine, une dotation spirituelle] « différents » [DIAPHOROS : différents, divers]. Ce sont des capacités spirituelles que Dieu donne à Ses enfants pour l'amélioration et l’édification du corps de Christ. Ces dons sont « selon la grâce » [CHARIS : bénéfice, faveur, don, grâce] qui est « accordée » [DIDOMI : donner, accorder, accorder]. Encore une fois, nous voyons que les capacités spirituelles que les gens reçoivent leur sont données, elles n'ont pas été gagnées, achetées ou reçues, parce que nous faisons quelque chose d’extraordinaire. Examinons quelques dons spirituels qui sont donnés à un individu pour être utilisés à l'édification des autres.

 

v.6 … que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi;

 

Le mot « prophétie » [PROPHETEIA : prédiction, faire naître] se réfère principalement à la communication de la Parole de Dieu à Son peuple. Si une personne a une telle capacité, alors elle doit être utilisée selon « l’analogie » [PROPHERO : porter en avant, faire avancer] de sa foi. Une telle personne doit exercer ce don avec toute la capacité qui lui a été donnée.

 

7 que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement,

 

Une autre capacité spirituelle est d’avoir un « ministère » [DIAKONIA : assistance, aide, service]. Si vous avez cette capacité spirituelle de servir les gens, alors utilisez-la et rendez service à ceux qui ont besoin de vous. Si vous avez reçu le don d'être celui qui « enseigne » [DIDASKO : enseigner, instruire], alors faites-le et enseignez au niveau de théologie dont vous êtes capable.

 

8 et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie.

 

Si « l'exhortation » [PARAKALEO : appeler, inviter, invoquer] est votre don de Dieu, alors utilisez-le pour accompagner les personnes qui recherchent une direction spirituelle et invitez-les à suivre le Seigneur. Si vous avez le don spirituel de la « libéralité » [HAPLOTES : simplicité, libéralité] et que vous êtes quelqu'un qui « donne », [METADISOMI : donner, partager], faites-le avec « zèle » [SPOUDE : rapidité, empressement, diligence]. Soyez généreux non seulement envers certaines personnes parce que vous les aimez, mais envers tous ceux qui sont dans le besoin. Rappelez-vous ce que Jésus a enseigné.

 

Luc 14

12 Il dit aussi à celui qui l'avait invité: Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille.

13 Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles.

14 Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la résurrection des justes.

 

Paul termine cette section avec deux autres dons spirituels qui doivent être exercés avec sagesse.

 

Si vous avez le don de « présider » [PROISTEMI : se tenir devant, présider, gouverner] pour quelque raison que ce soit, alors faites-le avec « zèle » [SPOUDE : rapidité, empressement, diligence]. Faites-le bien, faites-le avec énergie et montrez aux gens que vous êtes content d'être devant eux. Enfin, si vous avez le don de « miséricorde » [ELEEO : être compatissant en paroles ou en actes], faites-le avec « joie » [HILAROTES : empressement d'esprit, gaieté]. N'ayez pas l'air d'avoir été forcé d'être miséricordieux. Soyez reconnaissant de pouvoir faire preuve de miséricorde.

 

Dans l'aspect pratique de cette nouvelle section, nous voyons que chaque vrai croyant est un membre officiel du Corps de Christ et devrait utiliser les dons spirituels qu'il a reçus pour l'amélioration du corps tout entier.

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L’épître aux Romains

42 – Nos relations entre les Chrétiens

 

Romains 12

9 Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien.

10 Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques.

11 Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur.

12 Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière.

13 Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité.

14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas.

15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent.

16 Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, nous avons vu que le Seigneur Dieu donne à Ses enfants des dons et des capacités spirituels au profit du Corps de Christ. Dans cette section, l'apôtre Paul donne des ordres directs concernant nos relations avec les autres croyants.

 

9 Que la charité soit sans hypocrisie…

 

Que notre « amour » [AGAPE : amour, affection, bienveillance] « soit »; ce n'est pas une question de choix de notre part; c'est une obligation : « sans hypocrisie : [ANUPOKRITOS : honnête, sincère]. Cela devrait être le fondement de nos relations avec les autres croyants. Il est basé sur l'amour qui est vrai. Nous aimons nos frères et sœurs non pas à cause de qui ils sont, mais parce qu'ils sont aimés et acceptés par Dieu tout comme nous (même avec nos défauts).

 

 

v.9 … Ayez le mal en horreur

 

Ayez le mal en « horreur » [APOSTUGEO : haïr complètement, abhorrer]. Si nous voulons aimer sans hypocrisie, cela signifie automatiquement que nous haïssons ce qui est « mal » [PONEROS : blessant, mauvais, vicieux]. Les croyants doivent prendre position et rejeter tout ce qui est mal aux yeux du Seigneur. Nous sommes enfants de lumière et non plus de ténèbres (Ép. 5 :8).

 

v.9 … attachez-vous fortement au bien.

 

Cela va de soi que si l'on abhorre ce qui est mal, il faut être « attaché » [KOLLAO : coller, se joindre, se lier] à ce qui est « bien » [AGATHOS : bien, bénéficier]. Donc, selon la signification de ce mot, nous devons nous en tenir à ce qui est bon aux yeux du Seigneur Dieu. Ce n'est pas quelque chose de nouveau. La Bible a enseigné cela à plusieurs reprises dans le livre des Psaumes (34 :14; 36 :3; 37 :3). Être attaché signifie que faire le bien n'est pas quelque chose que nous faisons de temps en temps, mais c’est plutôt une façon de vivre.

 

10 Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques.

 

On nous dit d'être « pleins d’affection » [PHILOSTORGOS : amoureux d'un parent naturel] les uns envers les autres; encore une fois, pas seulement les croyants avec lesquels nous nous entendons ou ceux que nous préférons, mais « les uns les autres ». Nous devons être affectueux et attentionnés avec tous les enfants de Dieu dans un « amour fraternel » [PHILADELPHIE : affection fraternelle]. Cette affection est spirituelle et pure, non charnelle.

 

v.10 … par honneur, usez de prévenances réciproques.

 

Une manière de se dévouer l'un envers l'autre est de regarder les autres comme étant plus grands que nous - avec « honneur » [TEMPS : valeur, estime, précieux]. La façon dont nous pensons et agissons les uns envers les autres devrait démontrer que nous apprécions les frères. Cela parle de la manière dont nous les traitons quand nous sommes avec eux.

 

11 Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur.

 

Cette commande parle d'être attentif dans tout ce que nous faisons. Il ne faut pas avoir de la « paresse » [OKNEROS : tardif, indolent, paresseux], mais avoir du « zèle » [SPOUDE : être occupé, empressement]. Nous devrions être occupés et ne pas remettre à demain ce que nous savons que le Seigneur veut que nous fassions. Il y a un dicton qui dit : "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui", et c'est tellement vrai.

 

v.11 … Soyez fervents d'esprit.

 

Pour ne pas être paresseux, il faut être « fervents » [ZEO : avoir chaud, être fervent] dans « l'esprit » [PNEUMA : courant d'air, souffle, esprit]. Nous devons faire des choses, nous rappelant que nous les faisons pour notre Seigneur et non pour l'homme. Paul a écrit :

 

1 Corinthiens 10

31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.

 

Alors, soyons enthousiastes dans le Seigneur, sachant que tout ce que nous faisons au nom du Seigneur recevra une récompense, même en donnant un simple verre d'eau (Marc 9 :41).

 

v.11 … Servez le Seigneur.

 

Voilà ce qui suit l’enthousiasme (ferveur) dans l'Esprit. Lorsque nous sommes enthousiastes, nous voulons « servir » [DOULEUO : être esclave, en servitude] le « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité]. Vous souvenez‑vous quand Dieu a dit à Moïse et Aaron d'aller voir Pharaon pour qu'il laisse partir Son peuple? La raison en était la suivante :

 

Exode 7

16 et tu diras à Pharaon: L'Éternel, le Dieu des Hébreux, m'a envoyé auprès de toi, pour te dire: Laisse aller mon peuple, afin qu'il me serve dans le désert. Et voici, jusqu'à présent tu n'as point écouté.

 

Dieu voulait libérer Son peuple afin qu'il puisse jouir de la liberté et le servir. Après avoir été libérés de la condamnation du péché, nous sommes maintenant libres d'aimer et de servir notre Seigneur.

 

12 Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière.

 

Le Seigneur désire que Son peuple « se réjouisse » [CHAIRO : être joyeux, se réjouir] dans « l'espérance » [ELPIS : anticiper, généralement avec plaisir]. Notre espérance est en Jésus notre Messie (2 Cor. 1 :7; 1 Thes. 2 :19; 1 Tim. 1 :1; 1 Pierre 1 :3). Puissions-nous nous réjouir de notre salut et de l'espérance que nous avons en notre Sauveur bien-aimé.

 

v.12 … Soyez patients dans l'affliction.

 

La patience est très nécessaire dans notre vie. Nous devons être « patients » [HUPOMENO : rester derrière, rester, demeurer, endurer] dans « l’affliction » [THLIPSIS : pression, affliction, angoisse]. Lorsque les tribulations se présentent, nous devons rester forts et persévérer à travers elles. Rappelez‑vous ce que le Seigneur nous a dit :

 

Jean 16

33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.

 

Paul écrit aussi :

 

v.12 … Persévérez dans la prière.

 

Les vrais croyants en Christ prient, mais « persévérons-nous » [PROKARTERREO : être sérieux envers, persévérer] dans la « prière » [PROSEUCHE : prière, adoration]? Est-ce un point d'honneur à prendre volontairement du temps pour la prière? Croyons-nous qu'il soit important et utile dans notre vie spirituelle de prier?

 

 

13 Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité.

 

Il s'agit de participer au bien-être de nos frères et sœurs en « pourvoyant » [KOINONEO : partager avec les autres] aux « besoins » [CHREIA : nécessaire, besoin, manque] des « saints » [HAGIOS : sacré, pur, saint]. Prenons-nous le temps de regarder et d'écouter pour voir s'il y a des gens dans nos églises qui sont dans le besoin? Notre cœur est-il ouvert à intervenir et à leur apporter un soulagement?

 

v.13 … Exercez l'hospitalité.

 

Il se peut que contribuer aux besoins des saints puisse arriver à un point avec lequel vous seriez appelé à « exercer » [DIOKO : poursuivre, suivre, donner à] « l'hospitalité » [PHILONEXIA : divertir un étranger]. Pour une raison quelconque, quelqu'un peut avoir besoin d'un abri, et puisque vous avez une chambre supplémentaire, Dieu peut vous appeler à prolonger son séjour de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines. C'est une chose d'inviter des gens à dîner après l'église, mais c'en est une autre de faire vivre cette personne chez vous, jusqu'à ce qu'elle soit installée ailleurs.

 

14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas.

 

Le Seigneur Dieu veut que nous « bénissions » [EULOGEO : dire du bien de, bénir] les gens même s'ils vous « persécutent » [DIOKO : vous poursuivre, faire fuir, chasser]. Cela me fait penser à ce que Jésus a dit dans Son sermon sur la montagne :

 

Matthieu 5

38 Vous avez appris qu'il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent.

39 Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre.

40 Si quelqu'un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.

41 Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui.

42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.

 

Les disciples du Christ sont appelés à « bénir » et non à « maudire » [KATARAOMAI : condamner, maudire]. Il ne faut jamais souhaiter le mal à une personne.

 

15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent.

 

Nous devons agir d'une manière appropriée en relation avec la façon dont l'autre personne se sent. Nous devons nous « réjouir » [CHAIRO : être joyeux, être heureux, se réjouir] avec ceux qui se réjouissent. L'inverse est également valable; il faut « pleurer » [KLAIO : sangloter, gémir à haute voix] avec ceux qui pleurent. Quelle insensibilité ce serait de se réjouir quand la personne à côté de vous est en deuil ou de porter le deuil quand elle se réjouit!

 

16 Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

 

La première partie de ce verset devrait nous aider à nous entendre avec les autres croyants. On nous demande d’avoir les mêmes « sentiments » [PHRONEO : exercer l'esprit, penser] que nos frères et sœurs, c'est-à-dire penser de la même manière les uns envers les autres, et d’avoir les mêmes bonnes pensées dans le Seigneur les uns pour les autres.

 

v.16 … N'aspirez pas à ce qui est élevé

 

Nous sommes appelés à avoir de bonnes pensées envers les autres croyants, mais pour ce qui est de nous, il faut faire attention à la façon dont nous nous voyons. Nous ne devons pas « aspirer » [PHRONEO : exercer l'esprit, penser] à ce qui est « élevé » [HUPSELOS : haut de caractère, hautement estimé] pour nous-mêmes. Après tout, je suis un pécheur racheté par la grâce de Dieu, tout comme l’autre croyant.

 

v.16 … mais laissez-vous attirer par ce qui est humble.

 

Plutôt que d’avoir une trop haute opinion de moi, je devrais me « laisser » [SUNAPAGO : céder, abaisser, décoller ensemble] attirer par ce qui est « humble » [TAPEINOS : déprimé, abattu, humble]. Tout comme Jésus était souvent avec les humbles, les malades, les pauvres et les souffrants, Ses disciples devraient l'être aussi.

 

v.16 …Ne soyez point sages à vos propres yeux.

 

Ce commandement termine très bien cette section. Ne sois pas « sage » [PHRONIMOS : intelligent, prudent, sensé, sage] à tes propres « yeux » [HEAUTOU : soi, lui, le sien]. Ne pensez pas que vous savez mieux que quiconque; même si parfois vous pourriez, parfois ce n'est pas le cas… Alors, restez humble devant votre Seigneur et vos frères et sœurs en Christ. N’ayez pas une attitude hautaine dans vos relations avec les autres.

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41 Rom 12:3-8
42 Rom 12:9-16

 

L’épître aux Romains

43 – Relations avec tous les gens

 

Romains 12

17 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes.

18 S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.

19 Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.

20 Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.

21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.

(LSG)

 

Si vous remarquez dans cette section, l'apôtre Paul mentionne deux fois « tous les hommes ». C'est pourquoi j'ai choisi d'intituler cette section « Relations avec tous les gens ». Sous la conduite du Saint-Esprit, Paul donne aux croyants de Rome des directives sur la manière de traiter les gens en général. Comme dans notre dernière section, il s'agit d'une série de brefs impératifs.

 

17 Ne rendez à personne le mal pour le mal.

 

Une chose que la plupart des gens gardent à l'esprit en attendant le moment idéal pour le faire, et c'est « rendre » [APODIDOMI : donner, rembourser, payer] le mal. Quand quelqu'un nous fait du mal, nous voulons répondre avec une force égale ou supérieure. Mais ce n'est pas la voie chrétienne. Nous ne devons rendre à « personne », pas une seule âme : « le mal » [KAKOS : sans valeur, dépravé, mauvais, méchant] pour le « mal ». Jésus a enseigné ceci :

 

Luc 6

27 Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,

28 bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.

29 Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique.

30 Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare.

31 Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.

 

Alors, que doivent faire les disciples s'ils ne doivent pas riposter? Paul écrit :

 

v.17 … Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes.

 

Au lieu de réfléchir à la façon dont nous pouvons nous venger de ceux qui nous font du tort, nous devrions « rechercher » [PRONOEO : considérer à l'avance, prévoir] ce qui est « bien » [KALOS : bon, vertueux, honnête, digne] « devant » [ENOPION : en face de, en présence de] tous les gens. Nous devrions penser à faire du bien à ceux qui ne nous font pas de bien. Tout comme Jésus sur la croix quand il a dit :

 

Luc 23

33 Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche.

34 Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort.

 

Être un disciple du Christ n'est pas une chose facile à faire. Nous sommes appelés à faire le contraire de ce que notre ancienne nature nous pousse à faire. Ceci est un exemple.

 

18 S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.

 

Le fardeau semble être du côté des disciples. Ils doivent « si possible » [DUNATOS : puissant, capable, possible] être en « paix » [EIRENEUO : être pacifique, vivre en paix] avec tous les gens. Cela donne l'idée que l'initiative doit venir de celui qui croit. On peut tendre un "rameau d'olivier" (symbole d’amour et de paix), mais il se peut qu'il ne soit pas accepté par le destinataire. Ce qu'on nous dit de faire, c'est de faire notre part, et le reste n'est pas entre nos mains. C'est pourquoi Paul a écrit « si possible ».

 

19 Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.

 

Ainsi, les croyants ne doivent pas « se venger » [EKDIKEO : (a) se venger, une défense, une vengeance, une justification, (b) une punition complète]. Alors, qu'est-ce qu'on doit faire - juste s'asseoir là et laisser les gens nous piétiner? NON! Nous devons faire quelque chose d'encore plus grand que toute la vengeance que nous pourrions déverser sur eux. Nous devons « faire place » [DIDOMI TOPOS : donner une place] à la « colère » [ORGE : passion violente, colère]. Paul cite ensuite Deut. 32 :35 et écrit : « la vengeance » [EKDIKESIS : justification, rétribution, vengeance] est à moi, elle appartient au Seigneur. Il promet : « à moi la vengeance, à moi la rétribution ». Ce que nous devons faire, c'est remettre tout entre les mains du Seigneur, et simplement attendre que justice soit rendue par Dieu.

 

20 Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.

 

Ce que nous devrions faire à nos ennemis est le contraire de ce que notre chair désire que nous fassions. Si votre « ennemi » [ECHTHROS : haïr, ennemi] a « faim » [PEINAO : affamer, avoir soif, faim], soyez heureux? NON! Paul dit, donne-lui à manger. Soyez gentil et fournissez-lui de la nourriture à en être rassasié. Si votre ennemi « a soif » [DIPSAO : avoir soif de], vous devez lui donner quelque chose à « boire » [POTIZO : fournir à boire, donner de l'eau]. Une fois de plus, l'apôtre Paul renvoie les croyants à la Parole de Dieu et cite librement le Pr. 25 :21,22.

 

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Proverbes 25

21 Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger; S'il a soif, donne-lui de l'eau à boire.

22 Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, Et l'Éternel te récompensera.

 

Être gentil et généreux envers les gens qui sont vos ennemis ne fera qu'ajouter à leur jugement à venir. Cela peut aussi les amener à la repentance, voyant votre amour pour eux.

 

21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.

 

Comme pour notre dernière section, Paul termine par une phrase qui récapitule sa pensée principale. Ne soyez pas « vaincu » [NIKAO : être victorieux] par le « mal » [KAKOS : sans valeur, mauvais, dépravé, méchant]. En d'autres termes, ne vous laissez pas conquérir par le mal. Cela me rappelle un autre avertissement, cette fois de Pierre :

 

1 Pierre 5

8 Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.

9 Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde.

 

Nous devrions être ceux qui sont victorieux, pas l'ennemi! Paul écrit : mais « surmonte » [NIKAO : être victorieux] le mal par le « bien » [AGATHOS : bien dans tous les sens, bénéfice]. Faire le bien est notre arme contre le mal qui nous est fait.

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43 Rom 12:17-21

 

L’épître aux Romains

44 – Les relations avec les autorités

 

Romains 13

1 Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.

2 C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes.

3 Ce n'est pas pour une bonne action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité? Fais-le bien, et tu auras son approbation.

4 Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal.

5 Il est donc nécessaire d'être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience.

6 C'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction.

7 Rendez à tous ce qui leur est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur.

(LSG)

 

Dans notre section présente, nous examinerons ce qui est attendu des vrais croyants. Pour beaucoup, cela ne sera pas très apprécié, car nous avons tous un cœur rebelle et n'aimons pas qu'on nous dise comment faire.

 

1 Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.

 

L'apôtre Paul commence par une déclaration audacieuse, et il désire que tout le monde comprenne qu'ils ne sont pas l'exception à ce qui est écrit. Il commence par écrire « toute » [PAS : entier, tout, le tout] « personne » [PSUCHE : souffle, courant d'air, esprit]. Si vous êtes un vrai chrétien, cela VOUS inclut! Vous ne pouvez pas dire que ces impératifs ne s'appliquent pas à vous - Paul dit « TOUTE » personne. Tous les chrétiens doivent être « soumis » [HUPOTASSO : subordonner, être soumis] aux « autorités » [EXOUSIA : force, maîtrise, autorité] « supérieures » [HUPERECHO : se tenir au-dessus, supérieur]. Chaque enfant de Dieu doit être soumis aux autorités locales - quelles qu'elles soient et à quelque niveau d'autorité qu’elles se trouvent.

 

Paul dit aux croyants romains pourquoi il en est ainsi.

 

v.1 … car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.

 

Paul écrit qu'il n'y a « point d'autorité » [EXOUSIA : force, maîtrise, autorité] et j'insisterai sur le mot « POINT » (donc il n'y a pas d'exceptions) « qui ne vienne » [EI ME : mais, sauf, que, sinon] de Dieu. Toutes les autorités sont là à cause de la volonté de Dieu. Rappelez-vous que Paul vivait dans un monde où les autorités haïssaient les chrétiens, les emprisonnaient, torturaient et tuaient les disciples du Christ! S'il est capable de dire « d’être soumis » en se référant à l'Empire romain, combien plus nous le devrions avec nos gouvernements? Paul dit aussi qu'elles existent parce qu'elles ont été « instituées » [TASSO : assigner, disposer, nommer, ordonner] par Dieu. Avec nos yeux humains, nous ne pouvons pas comprendre, mais chaque gouvernement est là parce que Dieu veut qu'il soit là. Le problème est que nous ne connaissons pas le plan de Dieu, ni pourquoi il leur a permis d'être là.

 

2 C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes.

 

Paul avertit les croyants qui ne croient peut-être pas qu'ils doivent se soumettre à l'autorité des gouvernements. Ils peuvent penser qu'ils sont mauvais et s'opposer à tout ce qui est saint et dire "NON". Paul écrit que celui qui « s’oppose » [ANTITASSOMAI : s'opposer, résister, être contre] à « l’autorité » [EXOUSIA : force, maîtrise, autorité] résiste en fait à « l'ordre » [DIATAGE : arrangement, institution] qui vient de Dieu. En réalité, ce n'est pas aux personnes en autorité que vous résistez, mais au Seigneur Dieu qui les a placées là. Alors que se passera-t-il si vous leur résistez volontairement? Paul écrit que toi, le croyant, tu « attireras » [LAMBANO : prendre, saisir, tenir, recevoir] une « condamnation » [KRIMA : venger, condamné, jugement] sur toi-même. Peut-être devrions-nous réfléchir deux fois avant de désobéir à nos gouvernements. Nous savons qu'il y a des limites morales ou spirituelles à ce qu'un gouvernement déchu peut nous demander de faire. Il y a des moments où nous devrons désobéir, parce que ce qu'ils demandent est un ordre direct qui va à l'encontre du Seigneur Dieu. Un exemple de ceci serait si le gouvernement vous dit de tuer votre voisin, vous ne pouvez pas faire cela puisque c’est une violation du désir de Dieu pour vous.

 

3 Ce n'est pas pour une bonne action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité? Fais-le bien, et tu auras son approbation.

 

Paul explique que les « magistrats » [ARCHON : un premier, chef, prince, souverain], ceux qui nous gouvernent, ne sont pas à être « redoutés » [PHOBOS : être mis dans la crainte, l'effroi] pour une « bonne action » [AGATHOS ERGON : une bonne œuvre], mais plutôt pour une « mauvaise » [KAKOS THELO : une mauvaise action]. Vous ne devriez pas craindre les autorités si vous faites de bonnes choses, mais seulement si ce que vous faites est mal! Paul est très logique et dit que si vous ne voulez pas « craindre » [PHOBEO : s'alarmer, avoir peur, avoir peur], faites simplement ce qui est « bien » [AGATHOS : bien dans tous les sens]. En faisant le bien, vous recevrez son « approbation » [EPAINOS : une chose louable, une louange]. Vivez simplement votre vie, suivez ce qui est demandé et faites du bien aux autres.

 

4 Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal.

 

Ici, Paul explique que le magistrat (gouvernement) est le « serviteur » [DIAKONOS : un préposé, un serveur, un serviteur] de Dieu. Il est là pour le « bien » [AGATHOS : bon dans tous les sens]. Les magistrats sont-ils toujours bons? Non! Font-ils toujours ce que Dieu veut? Non! Il y a de fidèles et sages serviteurs, aussi bien que des mauvais serviteurs (Matt. 24 :51). Remarquez que Paul passe du gouvernement à l'individu : « mais si tu ». Si vous faites quelque chose de « mal » [KAKOS : sans valeur, dépravé, mauvais, méchant] « craignez » [PHOBEO signifie : s'alarmer, avoir peur]. Vous devriez avoir peur, parce que les autorités ne portent pas « l'épée » [MACHAIRA : un couteau, une punition judiciaire, une épée] en vain. Vous devriez craindre de faire le mal, puisque les autorités que Dieu a placées sur terre sont là pour punir ceux qui commettent de telles choses. Les autorités sont le « serviteur » [DIAKONOS : un préposé, un serveur, un serviteur] de Dieu. Ils sont là pour « punir » (faire justice, punir) ceux qui font ce qui est « mal » [KAKOS : sans valeur, dépravé, mauvais, méchant].

 

5 Il est donc nécessaire d'être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience.

 

Dans ce verset, Paul explique qu'il y a deux raisons pour lesquelles il est « nécessaire » [ANAGKE : contrainte, nécessaire, devoir] d'être « soumis » [HUPOTASSO : être soumis à] aux autorités. La première est à cause de la « punition » [ORGE : châtiment, vengeance, colère] que vous pourriez recevoir, et la seconde est à cause de votre « conscience » [SUNEIDESIS : conscience morale]. Le Saint-Esprit utilisera votre conscience pour vous parler et vous diriger dans un sens ou dans un autre. Là encore, on voit qu'il faut (ce n’est pas un choix) se placer sous l'autorité du gouvernement.

 

6 C'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction.

 

Paul parle maintenant d'impôts et du fait que nous devrions « payer » [TELEO : terminer, conclure, payer] nos « impôts » [PHOROS : une charge, un impôt, un tribut]. Paul rappelle à nouveau aux croyants que les autorités « sont des ministres de Dieu ». Ils sont là pour une raison. Cela ne doit pas être pris à la légère, car ils doivent être « appliqués » [PROSKARTEREO : être sérieux envers] à cette fonction. Doit-on payer nos impôts? Jésus nous dit que nous devrions.

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Matthieu 17

24 Lorsqu'ils arrivèrent à Capernaüm, ceux qui percevaient les deux drachmes s'adressèrent à Pierre, et lui dirent: Votre maître ne paie-t-il pas les deux drachmes?

25 Oui, dit-il. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, et dit: Que t'en semble, Simon? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des tributs ou des impôts? de leurs fils, ou des étrangers?

26 Il lui dit: Des étrangers. Et Jésus lui répondit: Les fils en sont donc exempts.

27 Mais, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l'hameçon, et tire le premier poisson qui viendra; ouvre-lui la bouche, et tu trouveras un statère. Prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi.

 

Pour terminer cette section, l'apôtre Paul essaie de rendre ce message très clair; les croyants doivent être honnêtes avec les autorités et leur payer ce qui leur est dû.

 

7 Rendez à tous ce qui leur est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur.

 

Les croyants doivent « rendre » [APODIDOMI : donner, livrer, rendre] à chacun ce qui est « dû » [OPHEILE : une somme due, une obligation, un dû]. Paul donne quelques exemples de ce qu'il veut dire :

 

v.7 … l'impôt à qui vous devez l'impôt

 

Nous venons de lire sur cet aspect.

 

v.7 … le tribut à qui vous devez le tribut

 

Les droits de douane seraient des taxes à l'entrée ou à la sortie d'un lieu où vous devez payer pour y être. Comme la taxe de deux drachmes mentionnées dans Matthieu 17 :24-27.

 

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v.7 … la crainte à qui vous devez la crainte,

 

Le mot « crainte » [PHOBOS : se faire peur, avoir peur] s'inscrit dans le cadre de notre relation avec les autorités gouvernementales. Nous sommes polis avec ceux qui sont en autorité, que ce soit le policier ou la personne qui nous accueille à l'urgence de l'hôpital.

 

v.7 … l'honneur à qui vous devez l'honneur.

 

Enfin, nous devons rendre « l’honneur » [TEMPS : estime, honneur, dignité, précieux] à qui l'honneur est dû. Nous devons respecter ceux qui occupent des postes d'autorité.

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44 Rom 13:1-7

 

L’épître aux Romains

45 – L’amour chrétien

 

Romains 13

8 Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi.

9 En effet, les commandements: Tu ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

10 L'amour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi.

11 Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru.

12 La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière.

13 Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies.

14 Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.

(LSG)

 

L'apôtre Paul parlera de ce qu'est le véritable amour. Il devrait y avoir une différence dans l'esprit des vrais croyants en relation avec la définition de ce qu'est l'amour.

 

8 Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi.

 

Le mot « devez » signifie [OPHEILO : être obligé, endetté]. Les croyants en Christ ne devraient avoir aucune obligation envers les gens; nous devrions être libres de toute dette envers eux : « si ce n’est » [EI : sinon, mais, sauf] « d’aimer » [AGAPAO : s'aimer dans un sens social ou moral] les autres. J’ai une dette envers les gens qui m'entourent, et c'est de les aimer moralement et socialement. Cela parle de mon attitude envers mon prochain. Dans 1 Cor. 13 :4-7, Paul donne une description de ce qu'est le véritable amour spirituel.

 

1 Corinthiens 13

4 La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil,

5 elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal,

6 elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité;

7 elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

 

C'est ainsi que l'amour se manifeste. Cela n'a rien à voir avec le sexe, mais tout à voir avec le cœur. C'est ce que je dois aux membres de ma famille, aux amis de l'église, aux collègues, aux voisins et aux gens en général. Imaginez quel paradis ce serait si le monde avait ce type d'amour. Cela se réalisera un jour, lorsque le Seigneur reviendra et jettera tout mal dans l'étang de feu (Apoc. 19 :20).

 

v.8 … car celui qui aime les autres a accompli la loi.

 

Que se passe-t-il si j'aime les autres comme Christ m'a aimé? Que se passe‑t‑il si je ne suis plus égoïste et que je place la santé et le bien-être des autres avant les miens? Lorsque nous aimons vraiment les autres, nous « accomplissons » [PLEROO : faire rassasier, fourrer, monter de niveau] la « loi » [NOMOS : loi, règlement, principe]. Paul expliquera ce qu'il veut dire par là.

 

9 En effet, les commandements: Tu ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

 

Paul utilise quatre des Dix Commandements (Exode 20) pour faire valoir son point de vue. Remarquez qu'il a choisi des commandements qui sont contre l'humanité et non contre Dieu. Quand mes actions blessent mon prochain, cela manifeste que je ne l'aime pas et que je pèche contre lui.

« Tu ne commettras point d'adultère » - Cela voudrait dire ne pas aimer le conjoint de la personne avec qui vous avez une relation intime.

 

« Tu ne tueras point » - Cela voudrait dire ne pas aimer les gens dans la vie ou la famille de cette personne.

 

« Tu ne déroberas point » - Cela voudrait dire ne pas aimer la personne que tu voles.

 

« Tu ne convoiteras point » - Ce serait désirer illégalement ce qui appartient à un autre, et ce n'est pas de l'amour.

 

v.9 … et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

 

Paul résume tous les commandements en disant « se résument dans ». Tous les six cent treize (613) commandements que nous trouvons dans l'Ancien Testament, sont « résumés » [ANAKEPHALAIOMAI : résumer, comprendre] par cette « parole » [LOGOS : quelque chose dit, prêche, parle], qui est tirée de ce verset :

 

Lévitique 19

18 Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Éternel.

 

De plus, Jésus a également parlé d'aimer son prochain comme soi-même en ce qui concerne la Loi de Moïse, lorsqu'il a dit :

 

Matthieu 22

36 Maître, quel est le plus grand commandement de la loi?

37 Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.

38 C'est le premier et le plus grand commandement.

39 Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

40 De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.

 

Autrement dit, aimer le Seigneur Dieu et aimer son prochain est ce qui est demandé à tous, en particulier Ses disciples qui sont scellés du Saint‑Esprit.

 

10 L'amour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi.

 

Si je devais demander une définition de ce qu'est l'amour, une réponse parfaite serait : l'amour ne « fait point » [ERGAZOMAI : peiner, travailler] de « mal » [KAKOS : sans valeur, dépravé, mauvais, méchant] contre son prochain. L'amour désire bénir les autres de manière concrète. Paul termine en disant que l'amour est « l'accomplissement » [PLEROMA : plénitude, rempli] de la Loi. Vous souvenez-vous quand Jésus a dit qu'Il était venu non pour abolir la Loi, mais pour l'accomplir (Matt. 5 :17)? Si vous voulez savoir à quoi ressemble une vie remplie d'amour pour les autres, regardez simplement Jésus!

 

11 Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru.

 

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les croyants devraient aimer comme Christ a aimé, et Paul en cite deux. La première est à cause du « temps » [KAIROS : saison appropriée, saison, opportunité, occasion, temps]. Le temps est venu d'aimer comme il se doit, parce que « l'heure » [HORA : une heure, un jour, un instant, une saison] est venue de se « réveiller » [EGEIRO : s'éveiller, sortir du sommeil]. Avant, nous étions spirituellement morts dans nos offenses (Ép. 2 :1,5) mais maintenant, nous avons été ressuscités des morts en Christ (Col. 3 :1). Alors le temps est venu, puisque vous êtes vivant avec le Christ, de vivre une vie remplie d'amour.

 

La deuxième raison d'aimer comme le Christ l'a fait est que notre « salut » [SOTERIA : sauver, délivrer, sauver] est « plus près » [EGGUTERON : plus proche] que lorsque nous avons « cru » [PISTEUO : avoir foi en, confier]. Notre salut complet est quand nous serons avec le Seigneur, et ce jour est plus proche que celui où nous avons cru en lui pour la première fois! En d'autres termes, le temps presse pour aimer ceux qui vous entourent.

Dans les versets suivants, Paul enseignera aux croyants de Rome comment être capables d'aimer comme il se doit.

 

12 La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière.

13 Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies.

14 Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.

 

La première pensée qu'il apporte est le fait que la « nuit » [NUX : la nuit] est avancée. En d'autres termes, les ténèbres, qui étaient dans nos vies, sont éloignés, parce que nous avons été purifiés par le sang de Christ. Les ténèbres nous quittent et le jour « approche » [EGGIZO : rendre proche, à portée de main]. Nous sommes maintenant dans la lumière et devons vivre comme des enfants de la lumière (Ép. 5 :8).

 

v.12 … Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière.

 

La deuxième pensée est que maintenant que nous sommes dans la lumière, nous devons nous « dépouiller » [APOLITHEMI : ranger, rejeter] des œuvres des « ténèbres » [SKOTOS : obscur, ombragé]. C'est présentement possible grâce à la puissance que la nouvelle naissance nous donne par le Saint-Esprit. Une fois que les actions des ténèbres sont rejetées, nous devons « revêtir » [ENDUO : s'enfoncer dans un vêtement, revêtir] les « armes » [HOPLON : un instrument ou outil de guerre, une armure] de la lumière. Je crois que les armes de lumière sont décrites dans les deux versets suivants.

 

13 Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies.

14 Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.

 

Je crois que les armes de lumière sont une vie qui est remplie de lumière, ce qui est le contraire des actes de ténèbres dont parle Paul. La preuve en est que Paul écrit : « marchons » [PERIPATEO : marcher partout] « honnêtement » [EUSCHEMONOS : honnêtement, décemment]. Ce que dit Paul, c'est que votre vie est une véritable arme contre les ténèbres! Votre vie peut effacer l'obscurité du mal. Paul va maintenant décrire à quoi ressemble une vie décente.

 

Une vie de décence n’a pas de place pour des « excès » [KOMOS : s'amuser de manière animée et bruyante, surtout en buvant et en dansant]. Cela parle de votre comportement en général. Il ne devrait pas s'agir de vivre des excès inappropriés.

 

Une vie de décence n'est pas une vie « d'ivresse » [METHE : ivresse, intoxication profonde]. Nous devrions éviter d'être ivres, parce que c'est une « œuvre de la chair » (Ép. 5 :19,20). Nous devons rester sobres (1 Thess. 5 :8; 1 Pierre 1 :13; 5 :8).

 

Une vie décente n'est pas remplie de « luxure » [KOITE : un divan, un lit, des rapports sexuels]. Nous devons garder le lit conjugal pur (Héb. 13 :4). La fornication est une œuvre de la chair (Gal. 5 :19) et ne convient pas aux saints (Ép. 5 :3).

 

Une vie de décence n'est pas « impudique » [ASELGEIA : sale, lascivité]. Cela parle d'une vie gaspillée, remplie d'actes déréglés, une vie de décadence et d'auto-indulgence. C'est une vie de labeur inutile (Ésaïe 49 :4).

 

Une vie de décence n'est pas remplie de « querelles » [ERIS : une querelle, un conflit, une dispute]. Cela parle d'une personne qui s'éloigne des querelles et des conflits avec les autres. C'est une personne qui préfère être en paix avec les gens. Le message de Jésus était un message de paix, et il devrait être le nôtre (Actes 10 :36). Dieu nous a appelés à une vie de paix (1 Cor. 7 :15).

 

Une vie de décence n'a rien à voir avec la « jalousie » [ZELOS : chaleur, zèle, jalousie]. Nous savons que l'amour n'est pas jaloux (1 Cor. 13 :4) donc nos vies devraient être absentes de cette émotion charnelle.

Ce sont six aspects d'une vie décente que les enfants de Dieu devraient vivre au quotidien. Ce sont les armes de la lumière qui vaincront les ténèbres et ses œuvres.

 

14 Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.

 

Pour pouvoir vivre cette vie de décence, les croyants doivent « revêtir » [ENDUO : s'enfoncer dans un vêtement, revêtir] d'abord « l'armure de lumière » (v.12), et maintenant le « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité] Jésus-Christ. Nous devons vivre comme Jésus a vécu et avoir les mêmes désirs et objectifs que lui. Ceci est possible (pas parfaitement, puisque nous sommes toujours dans un corps de péché) si nous ne prenons pas « soin » [PRONOIA : fournir des soins] de la chair pour satisfaire ses « convoitises » [EPITHUMIA : un désir ardent, surtout pour ce qui est interdit].

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45 Rom 13:8-14

 

L’épître aux Romains

46 – Le principe de la responsabilité personnelle

 

Romains 14

1 Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions.

2 Tel croit pouvoir manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes.

3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli.

4 Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir.

5 Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction.

6 Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu.

7 En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même.

8 Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur.

9 Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants.

10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu.

11 Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu.

12 Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même.

(LSG)

 

Dans notre section actuelle, l'apôtre Paul parle de nos responsabilités personnelles à l'égard des personnes avec qui nous traitons. Nous avons tendance à nous mêler des affaires des autres et à les juger. En général, cela ne devrait pas être le cas. Les gens sont autorisés à penser et à prioriser leur vie comme ils le souhaitent. C'est souvent entre eux et le Seigneur.

 

1 Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions.

 

Comme nous l'avons vu maintes et maintes fois, l'apôtre Paul commence par une déclaration d'ouverture; cette fois-ci, cela a à voir avec nos responsabilités personnelles. Nous devons « accueillir » [PROSLAMBANO : prendre à soi, recevoir, prendre] celui qui est « faible » [ASTHENO : être faible, impuissant, être malade] dans la « foi » [PISTIS : persuasion, conviction morale]. Cela donne l'idée d'un croyant qui n'est pas aussi mature spirituellement que vous. Il peut être un nouveau croyant plein de zèle, mais manquant de sagesse. Que faites-vous des gens comme ça dans l'église? Les laissez-vous de côté ? Les humiliez-vous publiquement pour leur manque de compréhension spirituelle? Paul dit de les recevoir, car ils sont frères et sœurs en Christ. Une chose que nous ne devons pas faire est de « discuter » [DIAKRISIS : discerner, contester, estimer le juge] à propos des « opinions » [DIALOGISMOS : raisonnement, pensée, imagination]. Nous pouvons certainement parler, mais il est hors de question de se quereller. Paul donne des exemples des types d'opinions qui pourraient surgir et dont nous devons être avertis.

 

2 Tel croit pouvoir manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes.

3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli.

 

Ceci est le premier exemple, et il traite de la nourriture que nous apprécions ou croyons être la bonne nourriture qui devrait être consommée. Cela pourrait être une table ronde entre omnivores, végétariens, végétaliens, etc. Ça chauffe! Concernant la nourriture, Paul utilise deux groupes de personnes. Le premier est celui qui « croit » [PISTEUO : discerner, contester, appréciation judiciaire] qu'il peut « manger » [PHAGO : manger, manger de la viande] de tout, ce serait notre omnivore. Il aime tout ce que vous pouvez placer sur une table. De la viande au poisson, aux légumes, aux produits laitiers et à tous les types de pain. Le deuxième groupe de personnes ne mange que des « légumes » [LACHANON : n'importe quelle herbe en pot, n'importe quel légume]. On les appelle « faibles » [ASTHENEO : faible, impuissant, malade], car les omnivores pensent qu'ils se limitent et qu'ils manquent tellement de bonnes choses! Que devons-nous donc faire dans un cas comme celui-ci?

 

3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli.

 

Paul s'adresse à celui qui se croit meilleur, parce qu'il peut tout manger. Il dit qu'il ne doit pas « mépriser » [EXOUTHENEO : mépriser, traiter avec mépris] celui qui ne mange pas (la viande est sous-entendue ici). Ne méprise pas ton frère qui ne mange que des légumes et ne pense pas que tu es meilleur que lui. En revanche, celui qui « ne mange pas » (qui est végétarien) ne doit pas « juger » [KRINO : décider, condamner, juger] celui qui mange (l'omnivore). Les deux parties doivent réaliser que le Seigneur Dieu les a « accueillis » [PROSLAMBANO : prendre à soi]. Les deux parties doivent être très prudentes et cesser de se quereller sur des questions non essentielles et commencer à s'accepter, parce que c'est ce que Dieu a fait avec les deux groupes.

 

4 Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir.

 

Au verset quatre, Paul rappelle aux deux parties qu'un groupe n'appartient pas à l'autre groupe et vice-versa. En d'autres termes, « qui es-tu? » ou qui pensez-vous être pour porter un « jugement » [KRINO : décider, condamner, juger] sur un serviteur d’autrui? Ceux qui ne mangent pas de viande ne sont pas vos serviteurs, et ceux qui mangent de la viande ne sont pas non plus vos serviteurs. Alors avec quelle autorité les jugez-vous?

 

v.4 … S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir.

 

Cela regarde son propre maître (Jésus), s’il « se tient » [STEKO : être stationnaire, persévérer, se tenir debout] ou s’il « tombe » [PIPTO : tomber ou échouer]. Si vous pensez qu'ils tombent parce qu'ils ne mangent pas exactement comme vous, rappelez-vous que le « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité] a le « pouvoir » [DUNATOS : puissant, capable, capable] de le faire tenir debout. Le Seigneur a autorité sur cette personne, et vous non. Le Seigneur est capable de guider et de fortifier cette personne, et vous ne l'êtes pas. Alors, arrêtez toutes les querelles concernant les différents types d'aliments que les gens mangent.

 

5 Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction.

6 Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu.

 

C'est le deuxième exemple que Paul donne, et cette fois, il s'agit de jours que nous pourrions considérer comme plus saints que d'autres. Une personne fait une « distinction » [KRINO : distinguer, décider] entre un jour plutôt qu'un autre. Cette personne croit que le dimanche est le jour du Seigneur, tandis qu'une autre pourrait dire : "je préfère le samedi comme étant réservé au Seigneur". Tandis qu'une troisième personne considère chaque jour comme étant le même, car ils sont tous pour le Seigneur. Ce que Paul recommande est : pour ce que chacun croit être juste, qu’il s’assure d’avoir une « pleine conviction » [PLEROPHOREO : réaliser pleinement] dans « son » [IDIOS : se rapportant à soi, le sien] « esprit » [NOUS : l'intellect, l'esprit, les pensées et les sentiments]. Nous pouvons voir cela dans le Nouveau Testament. Les premiers croyants de Jérusalem se réunissaient chaque jour dans le Temple (Actes 4 :36), tandis que les croyants de Corinthe se réunissaient une fois par semaine; le premier jour (1 Cor. 16 :2) de celle-ci. Qui avait raison?

 

6 Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu.

 

La Bible ne donne pas d'ordre clair quant au jour où vous devez vous rassembler pour adorer le Seigneur. Pour cette raison, les vrais croyants devraient être très prudents et ne pas juger en disant : "Ceci est le bon jour et ils ont tort". Ce qu'il faut faire, c'est regarder dans le cœur des gens. Paul écrit que celui qui « distingue » [PHRONEO : exercer l'esprit, l'opinion] un certain jour le fait pour le « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité]. Si vous vous réunissez tous les jours, en tant que croyants à Jérusalem, c'est bien parce que votre intention est pour le Seigneur. Si vous vous rassemblez, en tant que croyants comme ceux de Corinthe, le premier jour de la semaine, alors c'est bien aussi, puisque vous le faites pour le Seigneur. De même, celui qui « mange » [ESTHIO : manger, dévorer] et celui qui ne mange pas (le végétarien), tous deux rendent « grâce » [EUCHARISTEO : être reconnaissant, rendre grâce] envers le Seigneur. Puisqu'il n'y a pas de commandement direct sur ce qu'il faut manger ou quel jour se réunir, vous êtes libre de faire ce que votre cœur vous dicte, tant que c'est pour le Seigneur.

 

7 En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même.

8 Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur.

 

Paul explique pourquoi nous devrions faire certaines choses et vivre d'une certaine manière. « Nul de nous » (personne n'est exclu de cette déclaration) ne « vit » [ZAO : vivre, vie] et ne « meurt » [APOTHNESKO : mourir, être mort] pour lui-même. En d'autres termes, personne ne devrait vivre ou mourir pour lui-même. Au contraire, « nous vivons » [ZAO : vivre, toute la vie] et « mourons » [APOTHNESKO : mourir, être mort] pour le Seigneur. Les croyants ne vivent ni ne meurent pour eux-mêmes, mais plutôt pour le Seigneur. D'une manière ou d'une autre, que nous vivions ou que nous mourions, nous appartenons au Seigneur.

 

9 Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants.

 

Paul renforce le fait qu'étant vivants ou morts, nous appartenons au Seigneur, en disant que le Christ « est mort » [APOTHNESKO : mourir, être mort] et Il a « vécu » [ANAZAO : retrouver la vie, revivre]. Paul ne dit pas que c'est la SEULE raison pour laquelle Christ est mort et ressuscité, mais une raison qui fait qu'Il soit le Seigneur à la fois des « morts » [NEKROS : un cadavre, mort] et des « vivants » [ZAO : en direct, à vie].

 

10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu.

 

Puisque Jésus-Christ est le Seigneur des vivants et des morts, pourquoi « juges-tu » [KRINO : distinguer, décider, condamner, punir] ton frère (dans la foi)? Pire encore, pourquoi « méprises-tu » [EXOUTHENEO : méprisable, méprise] ton frère (dans la foi)? Paul revient à son thème sur votre responsabilité personnelle - ne jugez pas et ne méprisez pas votre frère sur des questions non essentielles. Il rappelle aux croyants romains (et à nous aussi), qu'un jour chacun d’entre nous, (personne n'est exclu), « comparaîtrons » [PARISTEMI : se tenir à côté, tenir ferme] devant le « tribunal » [BEMA : un tribunal, un trône] de Dieu (2 Cor. 5 :10).

 

11 Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu.

12 Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même.

 

Pour confirmer cela, Paul se rapporte à un verset qui se trouve dans Ésaïe 45 :23. Dieu a parlé et c’est certain que cela arrivera.

 

Ésaïe 45

23 Je le jure par moi-même, La vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée: Tout genou fléchira devant moi, Toute langue jurera par moi.

 

Encore une fois, Paul se réfère à « chacun ». Aucun n’échappera au Tribunal du Christ. Il s'inclut même quand il écrit chacun « de nous »! Chacun de nous « rendra » [DIDOMI : donner, accorder, rendre] « compte » [LOGOS : quelque chose dit, énoncé] de nos paroles et actions. Pas un compte concernant les autres personnes qui étaient dans notre vie, MAIS de nous-même et de nous‑même uniquement.

 

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2 Corinthiens 5

9 C'est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions.

10 Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps.

 

Alors, laissons Dieu être Dieu et que lui seul juge ce que font Ses serviteurs - pas nous.

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46 Rom 14:1-2

 

L’épître aux Romains

47 – Le principe du bien d’autrui

 

Romains 14

13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute.

14 Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure.

15 Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort.

16 Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie.

17 Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit.

18 Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes.

19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle.

20 Pour un aliment, ne détruis pas l'oeuvre de Dieu. A la vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement.

21 Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse.

22 Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve!

23 Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché.

(LSG)

 

Dans notre dernière section, Paul a parlé des responsabilités personnelles, y compris de ne pas juger injustement les autres et du fait que nous devrons comparaître devant le Tribunal du Christ où nos propres actions (pas celles d’autrui) seront jugées pour des récompenses. Paul continue dans la même veine et parle du principe de vouloir le bien pour les autres.

13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute.

 

Paul donne une alternative spirituelle à nos désirs pécheurs de juger ce que font les autres. Tout d'abord, les croyants doivent S'ARRÊTER et ne plus « porter de jugement » [KRINO : distinguer, décider, condamner] les uns sur les autres. En d'autres termes, ARRÊTEZ de regarder ce que vous croyez être des échecs dans la vie des autres, tout comme Jésus l'a dit :

 

Matthieu 7

3 Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil?

4 Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien?

5 Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère.

 

Nous ne « jugeons » [KRINO : distinguer, décider, condamner] plus les frères et les sœurs. Aussi, nous ne devrions « rien faire » [TITHEMI : placer, faire, exposer] pour être une « pierre d’achoppement » [PROSKOMMA : une souche, une occasion d'apostasie] ou une « occasion de chute » [SKANDALON : piéger, inciter au péché] pour un frère. En d'autres mots, ne faites rien qui puisse devenir une pierre d'achoppement pour votre frère dans la foi et ainsi le faire pécher. Paul dit d'arrêter de regarder ce qu'ils font et de commencer à regarder ce que vous faites qui pourrait les faire chuter spirituellement.

 

14 Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure.

 

Je « sais » [EIDO : voir, savoir, être au courant de] et suis « persuadé » [PEITHO : convaincre par un argument, être d'accord, assurer]. Ici, nous voyons que Paul est pleinement assuré de ce qu'il est sur le point de dire. Veuillez noter « par le Seigneur Jésus » - nous y reviendrons. Voici ce que sait Paul : que rien n'est « impur » [KOINOS : profane, souillé, impur] en soi. Alors, comment certaines choses deviennent-elles « impures »? Paul dit que c'est celui qui « croit » [LOGIZOMAI : faire un inventaire, estimer] quelque chose comme étant « impur » [KOINOS : profane, souillé, impie] qui la rend impure. C’est-à-dire que quelque chose peut être parfaitement bien devant le Seigneur (nous avons vu l’exemple de manger ou ne pas manger de viande, et suivre certains jours au lieu d'autres), mais une personne peut décider de rendre cette chose « impure » pour elle. C'est la décision de cette personne, pas du Seigneur.

 

15 Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort.

 

C'est ici que commence le principe du bien d'autrui. Vous pourriez penser que quelque chose est parfaitement acceptable devant le Seigneur, mais les autres ne le pensent pas - qu'allez-vous faire? Paul donne un exemple et utilise une fois de plus la nourriture. Si, à cause d’un « aliment » [BROMA : nourriture, viande, victuailles], ton frère est « attristé » [LUPEO : affliger, causer de la peine, chagrin], tu ne « marches plus » [PERIPATEO : fouler tout autour, se promener en liberté] selon « l'amour » [AGAPE : affection ou bienveillance]. Au moment où je fais quelque chose que je crois acceptable pour Dieu, mais que mon frère ne l’accepte pas (omnivore-vs-végétarien), je ne suis plus une personne aimante envers ce frère. À savoir, je ne reflète plus le principe vital de la divinité (qui est l’amour), et c'est un péché. Paul avertit : ne cause pas « la perte » de cette personne [APOLLUMI : détruire entièrement, mourir, périr] par ton aliment (ce pourrait être autre chose). C’est une personne pour qui le Christ « est mort » [APOTHNESKO : mourir, être mort]. J'ai vu cela plus d'une fois; des chrétiens indifférents ou imprudents font ou disent quelque chose qui va dévaster un autre croyant, et à cause de cela, la personne abandonne la foi et abandonne le Seigneur. Ne soyez jamais cette personne!

 

16 Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie.

 

En tant que disciples du Christ, nous avons la responsabilité d'être certains que notre « privilège » [AGATHOS : bon, avantage, bien] ne se révèle pas être un sujet de « calomnie » [BLASPHEMEO : vilipender, blasphémer ou diffamer]. Quand le bien que nous faisons s'avère être une pierre d'achoppement pour un frère, alors ce n'est plus une bonne chose.

 

17 Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit.

 

Parfois, nous pouvons oublier ce qu'est le royaume de Dieu. Paul dit que ce n'est pas le « manger » [BROSIS : manger, nourriture, viande] ni le « boire » [POSIS : boire, une boisson]; ce sont les deux choses sur lesquelles il a écrit. Le royaume de Dieu n'est pas une série de "ne mange pas ceci ou ne bois pas cela" - comme si une série de lois pouvait nous rendre plus spirituels! Le royaume de Dieu est la « justice » [DIKAIOSUNE : équité, justification, droiture] que nous recevons de Jésus, la « paix » [EIRENE : joindre, paix, repos] ainsi que la joie qui est donnée par le Saint-Esprit.

 

18 Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes.

 

Servir le Seigneur Dieu avec une attitude pharisaïque ou le désir de faire notre propre volonté, même si cela risquait de blesser un autre croyant, ce n'est pas juste et n'est pas accepté par le Seigneur Dieu. Si vous désirez « servir » [DOULEUO : être l'esclave, dans la servitude] le Christ, il faut que ce soit bien fait. Cette personne doit être « agréable » [EUARESTEO : bien plaire, gratifier entièrement] à Dieu et aussi « approuvée » [DOKIMOS : approuvé, éprouvé, acceptable] des hommes.

 

19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle.

 

Alors, qu'est-ce que les croyants doivent « rechercher » [DIOKO : s'ensuivre, suivre après, aller de l'avant]? Les rivalités, les disputes et le fait d'être une pierre d'achoppement sont-elles des choses pour lesquelles nous devrions nous efforcer de poursuivre? Paul dit : NON! Nous devons poursuivre ce qui « contribue à la paix ». Cette phrase en grec signifie : les choses de la paix. C'est ce que les enfants de Dieu devraient promouvoir, car la paix a été établie entre Dieu et nous (Rom. 5 :1). Il faut ainsi promouvoir « l’édification mutuelle ». En grec, cette phrase signifie : les choses qui édifient les unes envers les autres. Une vie qui favorise ces deux choses plaira au Seigneur Dieu.

 

20 Pour un aliment, ne détruis pas l'oeuvre de Dieu. A la vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement.

 

Paul donne un avertissement sévère aux croyants de Rome, un avertissement auquel tous les vrais croyants devraient prêter une oreille attentive. Ne « détruis » [KATALUO : desserrer, démolir, détruire] pas « l'œuvre » [ERGON : travailler, peiner, peiner] de Dieu à cause de la nourriture. Dieu travaille dans chacun de Ses enfants. Son but est de les rendre de plus en plus proche de l'image de Son Fils bien-aimé, Jésus-Christ. Notre travail n'est pas de marcher sur le chemin de Dieu et d'interférer avec nos préférences concernant la nourriture. Si nous faisons cela, nous travaillons contre le Seigneur! Paul rappelle à ses lecteurs, comme il l'a fait au verset quatorze, que tout est « pur » [KATHAROS : propreté, pureté]. Il dit aussi que c'est mal pour la personne qui mange (de la viande) d’être une « pierre d’achoppement » [PROSKOMMA : un talon, occasion d'apostasie, offense]. En d'autres termes, il est mal pour vous de manger de la viande et, par vos préjugés, vous faites tomber dans le péché quelqu'un qui a une conscience plus faible.

 

21 Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse.

 

Il s'agit d'une déclaration générale sur nos droits et le principe du bien d'autrui. Comme l'écrit Paul, nous pouvons manger de la viande, boire du vin ou faire toute autre chose que Dieu permet - TANT que cela ne devienne pas une « occasion de chute » [PROSKOPTO : frapper, faire trébucher] - ou ne devienne pas un scandale ou une faiblesse pour cette personne. Jésus a résumé cela en disant :

 

Matthieu 7

12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes.

 

Paul termine avec deux autres commentaires.

 

22 Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve!

 

La « foi » [PISTIS : persuasion, croyance, conviction morale] que vous avez, vous permet de manger certaines viandes et de boire du vin. Soyez certain que votre foi est sainte et vraie devant le Seigneur, sans aucune hypocrisie. N'utilisez pas votre liberté pour vivre dans la chair.

 

Celui qui est « heureux » [MAKARIOS : suprêmement béni, fortuné, aisé] est celui qui ne se « condamne » [KRINO : distinguer, condamner, punir] pas lui‑même. En d'autres termes, si votre conscience ne vous condamne pas pour ce que vous faites devant Dieu, vous êtes heureux.

 

23 Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché.

 

Car si vous « doutez » [DIAKRINO : hésiter, douter] de ce que vous « mangez » [PHAGO : manger, manger de la viande], faites attention, car c'est un signe que ce n'est pas fait par la « foi » [PISTIS : persuasion, croyance, conviction morale]. N'oubliez jamais que ce qui n'est pas issu de la foi est un « péché » [HAMARTIA : un péché, une offense, un pécheur].

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47 Rom 14:13-23

 

L’épître aux Romains

48 – Le disciple et l’édification

 

Romains 15

1 Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes.

2 Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification.

3 Car Christ ne s'est point complu en lui-même, mais, selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi.

(LSG)

 

Plus nous approfondissons la Parole de Dieu, plus nous voyons l'importance pour notre Père céleste de l'édification parmi Ses enfants. La justice ne nous est pas donnée comme une licence pour rabaisser et humilier nos compagnons dans la foi. S'édifier les uns les autres est crucial pour maintenir un groupe de croyants sains.

 

1 Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes.

 

Paul énonce le principe de base de l'édification chrétienne. Il semble qu'il puisse y avoir deux groupes ou types de personnes dans une congrégation. Les premiers sont ceux qui sont « forts » [DUNATOS : être efficace, être puissant]. Je ne crois pas que Paul se réfère à la force physique, mais plutôt à la maturité spirituelle d'une personne. Il y a des gens qui ont plus d'expérience dans le Seigneur et qui ont acquis une force et une endurance spirituelle. L'auteur aux Hébreux a écrit à ce sujet :

 

Hébreux 5

13 Or, quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice; car il est un enfant.

14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.

 

Le deuxième groupe de croyants est ceux qui ont des « faiblesses » [ADUNATOS : faible, ne pouvait pas faire, impossible]. Il y a des croyants qui semblent incapables d'avancer avec le Seigneur comme d'autres le peuvent. Ils sont tout aussi aimés et précieux pour leur Père céleste que ceux qui sont forts, mais pour une raison quelconque, ils sont faibles dans la foi.

 

Alors comment la personne forte doit-elle agir par rapport à la personne faible? Est-ce qu'elle la rejette ou la met subtilement de côté? Laissée pour compte comme un petit enfant qui ne doit pas être avec les grands? L'apôtre Paul écrit que la personne forte doit « supporter » [BASTAZO : élever, endurer, soutenir, porter] les « faiblesses » [ASTHENEMA : un scrupule de conscience, une erreur provenant d'une faiblesse d'esprit] des personnes faibles. Il semble que les croyants aient le devoir sacré de veiller sur ceux qui ont une conscience ou un esprit plus faible. Nous devons les protéger du mal qui peut leur arriver, comme une mère chatte protège ses chatons des autres animaux.

 

v.1 … et ne pas nous complaire en nous-mêmes.

 

Qu'est-ce qui naturellement nous « complairait » [ARESKO : être agréable, plaire] en nous-mêmes dans un tel cas? Notre "vieil homme" naturel nous dirait de ne pas nous embêter avec de telles personnes, qu'elles sont un fardeau et que nous avons mieux à faire de notre temps. Les Saintes Écritures nous disent le contraire. Nous devons soutenir ceux qui sont faibles non seulement dans la foi, mais aussi dans l'esprit.

 

2 Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification.

 

Que « chacun » [HEKASTOS : chacun, n'importe qui] - une fois de plus, nous voyons que ces enseignements sont pour chaque vrai croyant. Personne ne peut dire : "ce n'est pas pour moi"! J'ai noté que Paul se rapporte « au prochain », sous différentes formes, à quatorze reprises. Si vous faites partie du Corps de Christ, alors vous faites partie "les uns - les autres". Il n'y a pas d'échappatoire à cela. Chaque croyant doit « complaire » [ARESKO : être agréable, plaire] à son « prochain » [PLESION : proche, un voisin, un semblable]. Dans ce cas, Paul parle des autres croyants en Christ. Pourquoi devrions-nous être agréables et gentils avec TOUS les croyants plutôt qu'avec ceux que nous aimons? Car lorsque nous agissons ainsi, c'est pour leur « bien » [AGATHOS : bien, bénéfice]. La Parole de Dieu nous dit qu'une personne juste désire faire le bien.

 

Proverbes 11

23 Le désir des justes, c'est seulement le bien; L'attente des méchants, c'est la fureur.

 

Cela nous dit aussi que notre relation avec Dieu dépend de notre attitude envers les autres. Si vous voulez la faveur de Dieu mais que vous fermez votre cœur aux autres, alors vous allez avoir une grande surprise.

 

Proverbes 12

2 L'homme de bien obtient la faveur de l'Éternel, Mais l'Éternel condamne celui qui est plein de malice.

 

Paul continue et écrit : « en vue de l'édification ». Le but de « plaire à son prochain », c'est-à-dire d'être bon et de lui faire du bien, est son « édification » [OIKODONE : une structure, une édification]. Dans Éphésiens 4 :9, nous voyons que l'édification est donnée pour partager la grâce aux autres. Paul a dit aux croyants de Corinthe ce qui suit concernant l'édification mutuelle.

 

Corinthiens 14

26 Que faire donc, frères? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l'édification.

 

Tout ce que nous faisons, en paroles ou en actes, doit être fait pour que les gens qui nous entourent soient édifiés. Cela donne l'idée d'être fortifié, d'être édifié. Notre objectif est d'encourager les croyants et de les rendre plus forts dans leur foi.

 

Pour ajouter du poids à ce qu'il dit, l'apôtre Paul donne Jésus comme modèle de quelqu'un qui désirait édifier, et nous savons tous qu'il n'y a pas de plus grand modèle à suivre pour les disciples.

 

3 Car Christ ne s'est point complu en lui-même, mais, selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi.

 

Paul écrit que même « Christ » [CHRISTO : Messie, oint] N'A PAS décidé de se « complaire » [ARESKO : être agréable, plaire] lui-même. Le but du Christ n'était pas de faire des choses qui lui plairaient. S'il en était ainsi, il n'aurait jamais quitté le ciel! Si la vie de Christ ne se résumait pas à se plaire lui-même, mais plutôt à chercher à édifier les autres, cela ne devrait-il pas aussi être l'un des buts de la vie du croyant? Pour prouver son point, Paul invoque un verset dans les Psaumes.

 

Psaumes 69

9 (69:10) Car le zèle de ta maison me dévore, Et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi.

 

Paul souligne une partie spécifique de ce psaume. Les « outrages » [ONEIDISMOS : langage injurieux, reproche, critique, accusation] de ceux qui t’insultent « tombent » [EPIPITO : tomber dans] sur moi. Alors Christ a pris sur lui tous les reproches qui nous étaient adressés, et nous savons que c'était pour notre bien, car cela a apporté le salut à l'âme perdue! Par Ses propres souffrances, Jésus nous a édifiés, et nous sommes aussi appelés à souffrir parfois pour l'édification d’autrui.

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48 Rom 15:1-3

 

L’épître aux Romains

49 – Juifs et païens unis en Christ

 

Romains 15

4 Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance.

5 Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ,

6 afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.

7 Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu.

8 Je dis, en effet, que Christ a été serviteur des circoncis, pour prouver la véracité de Dieu en confirmant les promesses faites aux pères,

9 tandis que les païens glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu'il est écrit: C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, Et je chanterai à la gloire de ton nom.

10 (15:9) Il est dit encore: (15:10) Nations, réjouissez-vous avec son peuple!

11 Et encore: Louez le Seigneur, vous toutes les nations, Célébrez-le, vous tous les peuples!

12 Ésaïe dit aussi: Il sortira d'Isaï un rejeton, Qui se lèvera pour régner sur les nations; Les nations espéreront en lui.

13 Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit!

(LSG)

 

Nous avons vu que l'une des choses importantes qui devraient préoccuper le croyant en Christ est l'édification et le bien-être de ses frères et sœurs en Christ. Dans cette section, Paul écrira une fois de plus sur l'unité entre Juifs et païens qui se trouve dans le Messie.

 

4 Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance.

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Dans sa déclaration d'ouverture, Paul rappelle aux croyants romains le rôle des Saintes Écritures. Comme nous le verrons, c'était important pour Paul, et cela devrait être important pour nous aussi. Car « tout ce » [HOSOS : autant que, tout cela] qui a été « écrit d'avance » [PROGRAPHO : écrire préalablement, annoncer avant] pour notre « instruction » [DIDASKALIA : instruction, doctrine, apprentissage]. Je voudrais souligner que Paul dit que « tout ce qui a été écrit » est important, et cela me rappelle que TOUTE la Parole écrite de Dieu est importante. Il semble que certaines personnes mettent de côté les enseignements bibliques qu'elles n'aiment pas. En faisant cela, elles ne croient pas que tout ce qui est écrit vaut la peine! Elles se placent donc au-dessus de Dieu et se font juges de la Bible. Certains soi‑disant chrétiens croient même que l'Ancien Testament a très peu de valeur, car nous sommes sous la grâce et non sous la Loi. Il est évident qu'ils ont très peu de compréhension du rôle de la Loi et de la façon dont elle devrait s’appliquer à notre vie. Rappelez-vous ce que Jésus a dit :

 

Apocalypse 22

18 Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre;

19 et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.

 

Dieu prend Sa Parole très au sérieux, et Ses enfants le devrait aussi. Il est écrit que toutes ces choses ont été « écrites » [GRAPHO : graver, écrire]. Nous verrons ici pourquoi le Seigneur Dieu nous a laissé Sa Parole, pour notre « instruction » [DIDASKALIA : instruction, doctrine]. Il veut se révéler à Son enfant et ne pas le laisser dans l'ignorance de qui est son Père et de ce qui remplit son cœur.

 

v.4 … afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance.

 

Il y a un immense bénéfice à recevoir les instructions et à connaître profondément qui est Dieu, et Paul dit que cela apporte « l'espérance » [ELPIS : attentes, confiance, foi, espérance] dans nos vies. L'espérance est essentielle pour notre stabilité mentale et notre marche dans la foi. Mais cet « espoir » n'est pas là pour la cueillette, comme avec un pommier et ses fruits! Il est écrit qu'il faut de la « patience » [HUPOMONE : endurance pleine d'espoir, endurant]. C'est un processus vivant. Nous avons besoin de recevoir les instructions de Dieu, de vivre par elles, d'être de plus en plus encouragés par elles, et l'espoir jaillira dans nos cœurs. Remarquez que Paul parle aussi de la « consolation » que l’Écriture Sainte nous apporte. Comme un petit enfant se tourne vers sa mère ou son père pour être consolé, nous devrions aussi, par les Écritures, nous tourner vers notre Père céleste.

 

5 Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ,

6 afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Cette connaissance du Dieu Vivant doit être absorbée et stockée dans nos esprits, mais elle doit aussi s'infiltrer dans nos cœurs et être vécue. Les versets cinq et six peuvent être considérés comme une bénédiction de Paul aux croyants romains. Paul appelle Dieu : le Dieu de « persévérance » [HUPOMONE » espérance, endurance, persévérant, inébranlable] et de la « consolation » [PARAKLESIS : exhortation, consolation, réconfort]. Paul appelle Dieu à « donner » [DIDOMI : donner, accorder, offrir] aux croyants une chose spéciale et importante, et c'est d’avoir les « mêmes sentiments » [PHRONEO : exercer l'esprit, s'intéresser dans] les uns avec les autres. Lorsque nous sommes comme Dieu (patient et rempli de consolation) avec les gens de foi, cela apportera « les mêmes sentiments » les uns envers les autres. Tout cela est « selon Jésus-Christ ». Comment est-ce ainsi? Rappelez‑vous ce que Jésus a dit :

 

Jean 13

34 Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.

35 A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.

 

Cette unité d’être en accord les uns avec les autres a un but en soi et Paul le révèle à ses lecteurs.

 

6 afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Lorsque les croyants sont tous « ensemble » [HOMOTHUMADON : unanimement, d'un commun accord], quelque chose de spirituel se produit. Les croyants commencent à « glorifier » [DOXAZO : rendre gloire, honorer, magnifier] Dieu d'une seule « bouche » [STOMA : la bouche, le devant, le visage]. Nous devenons une seule voix qui glorifie Dieu, qui est le « Père » [PATER : père proche ou lointain] de Jésus-Christ. Ici, nous voyons la double relation de Jésus avec Dieu le Père. Le premier est que Jésus fait partie de la Trinité (Jean 1 :1 et 14) et le second en tant que celui qui a pris chair et s'est fait homme, ayant donc Dieu pour Père (1 Tim. 3 :16).

 

7 Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu.

 

Ce verset est la conséquence logique d’avoir « une seule bouche ». Si nous sommes unis dans notre adoration du Seigneur Dieu, ne devrions-nous pas automatiquement nous « accueillir ». Certes, mais pas n’importe comment! Nous devons nous accueillir comme Christ nous a « accueillis » [PROSLAMBANO : acceptation heureuse, prendre à soi]. Remarquez que Christ nous accueille pour « la gloire de Dieu ». Tout ce qu’Il fait est pour la gloire de Dieu – même notre rédemption!

 

8 Je dis, en effet, que Christ a été serviteur des circoncis, pour prouver la véracité de Dieu en confirmant les promesses faites aux pères,

 

Paul continue de parler de la paix et de l'harmonie qui devraient exister entre TOUS les vrais croyants, quelle que soit leur appartenance ethnique. Pour ce faire, il parle du Christ devenu « serviteur » [DIAKONOS : faire des courses, un préposé, un serviteur] des « circoncis » [PERITOME : circoncision]. Paul parle des descendants d'Abraham à qui la circoncision a été donnée (Gen. 17 :10-14). En fait, Christ est devenu un serviteur de la nation juive, Il était leur Messie, pour prouver la « véracité » [ALETHEIA : vérité, en vérité, vrai] de Dieu. Dieu le Fils s'est fait homme pour que les « promesses » [EPAGGELIA : une annonce, un gage, une promesse de Dieu le Père] soient « confirmées » [BABAIOO : affermir, établir, confirmer] aux pères des Juifs. Paul fait naturellement référence à Abraham, Isaac et Jacob.

 

9 tandis que les païens glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu'il est écrit:

 

Ici, nous voyons l'unité de TOUS ceux qui sont en Christ. Paul parle d'abord des Juifs et des promesses faites à leurs « pères ». Maintenant, il parlera des croyants qui ne sont pas d'origine juive. Le Christ est venu confirmer les promesses de Dieu aux Juifs ET aux « païens » [ETHNOS : une race, une tribu ou une personne non juive]. À cause des promesses de Dieu, les païens peuvent aussi « glorifier » [DOXAZO : rendre gloire, honorer, magnifier] Dieu. Pourquoi devraient-ils glorifier le Seigneur Dieu? C'est à cause de Sa « miséricorde » [ELEOS : compassion, tendres miséricordes]. Ils ont également reçu la miséricorde de Dieu à cause de Jésus-Christ, le Messie, pour tous ceux qui l'approchent - Juifs ou païens.

 

v.9 …C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, Et je chanterai à la gloire de ton nom.

10 (15:9) Il est dit encore: (15:10) Nations, réjouissez-vous avec son peuple!

11 Et encore: Louez le Seigneur, vous toutes les nations, Célébrez-le, vous tous les peuples!

12 Ésaïe dit aussi: Il sortira d'Isaï un rejeton, Qui se lèvera pour régner sur les nations; Les nations espéreront en lui.

 

Paul utilise une série de versets différents pour faire valoir que les païens ont également le droit de se réjouir et de louer le Seigneur à cause de leur salut dans le Messie.

 

v.9 …C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, Et je chanterai à la gloire de ton nom.

 

Ceci est tiré du Ps. 18 :49 et est un Psaume écrit par David qui se réjouit dans le Seigneur, et désire louer Dieu même parmi les païens. Ici, nous voyons qu'il désire que les païens entendent parler du Dieu d'Israël.

 

10 (15:9) Il est dit encore: (15:10) Nations, réjouissez-vous avec son peuple!

 

Ceci est tiré de Deut. 32 :43 et nous voyons qu'il y a une invitation pour les païens (qui n'étaient pas le peuple de Dieu) à se réjouir avec la nation juive.

 

11 Et encore: Louez le Seigneur, vous toutes les nations, Célébrez-le, vous tous les peuples!

 

Ceci est une citation du Psaume 117 :1. Nous ne savons pas qui a écrit ce Psaume, mais encore une fois, nous voyons que « toutes les nations » sont invitées à louer le Seigneur.

 

12 Ésaïe dit aussi: Il sortira d'Isaï un rejeton, Qui se lèvera pour régner sur les nations; Les nations espéreront en lui.

 

Ceci est une citation d'Ésaïe 11 :10. Nous savons que le rejeton d’Isaï est avant tout David (1 Sam. 17 :12), mais nous savons aussi que la "racine de Jessé" est aussi un titre donné au Messie (Apoc. 5 :5), parce qu'Il est un descendant du roi David. Ici, nous voyons que le Messie « règnera » [ARCHO : être le premier, régner sur] sur les nations, qui sont les non-Juifs. Il dit aussi que les nations placeront aussi leur « espérance » [ELPIZO : faire confiance, attendre] dans le Messie.

 

13 Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit!

 

Au verset cinq, Paul a apporté une bénédiction à ses lecteurs, et il termine également avec une autre bénédiction. Que le Dieu de « l'espérance » [ELPIS : anticiper, généralement avec plaisir] « vous remplisse » [PLEROO : faire rassasier, fourrer, monter de niveau] de toute « joie » [CHARA : délice calme, joyeux] et « paix » [EIRENE : rejoindre, paix, tranquillité, repos] dans la « foi » [PISTEUO : avoir foi en]. Je voudrais souligner que la joie et la paix spirituelles ne viennent qu'en croyant en la Bonne Nouvelle. Nous ne pouvons pas créer artificiellement une paix et une joie spirituelles véritables. De nombreux mouvements essaient de créer par des moyens humains ce que seule la vraie foi en Christ peut apporter. Mais pourquoi Paul appelle-t-il à la foi pour recevoir la joie et la paix? Pour que vous puissiez « abonder » [PERISSEUO : surabonder, être en excès] en « espérance » [ELPIS : attendre, se confier, faire confiance]. Ici, Paul relie le croyant qui « espère » au Dieu « d'espérance ». Ce lien, par la foi, du croyant au Père se fait par la « puissance » [DUNAMIS : force, puissance miraculeuse, puissance] du Saint‑Esprit. Que cette bénédiction soit vraie pour chacun de nous.

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49 Ro 15:4-13

 

L’Épître aux Romains

50 – Paul serviteur de Christ

 

Romains 15

14 Pour ce qui vous concerne, mes frères, je suis moi-même persuadé que vous êtes pleins de bonnes dispositions, remplis de toute connaissance, et capables de vous exhorter les uns les autres.

15 Cependant, à certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m'a faite

16 d'être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m'acquittant du divin service de l'Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit-Saint.

17 J'ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde les choses de Dieu.

18 Car je n'oserais mentionner aucune chose que Christ n'ait pas faite par moi pour amener les païens à l'obéissance, par la parole et par les actes,

19 par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ.

20 Et je me suis fait honneur d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d'autrui,

21 (15:20) selon qu'il est écrit: (15:21) Ceux à qui il n'avait point été annoncé verront, Et ceux qui n'en avaient point entendu parler comprendront.

(LSG)

 

Nous entrons maintenant dans la conclusion de cette lettre aux Romains, où Paul parlera de son appel et de son ministère parmi les nations.

 

14 Pour ce qui vous concerne, mes frères, je suis moi-même persuadé que vous êtes pleins de bonnes dispositions, remplis de toute connaissance, et capables de vous exhorter les uns les autres.

 

Dans ce verset, nous voyons qu'il y a trois choses dont Paul est « persuadé » [PEITHO : convaincre par l'argument]. Je vois ces trois choses comme le chemin vers la maturité chrétienne. La première est qu'ils étaient « pleins » [MESTOS : plein, rempli de] de « bonté » [AGATHOSUNE : bonté, vertu, bienfaisance]. Il apparaît que l'amour de Dieu qu'ils avaient reçu individuellement débordait sur leurs frères et sœurs dans la foi. Puisque s'aimer est un signe que nous sommes des disciples de Jésus (Jean 13 :35), nous pouvons considérer cela comme une chose merveilleuse. Toutes les églises n'étaient pas aimantes comme celle de Rome. L'église corinthienne avait des combats internes. L'église que Jean mentionne dans sa troisième lettre avait un dirigeant qui maltraitait les gens, et nous voyons également que les églises de Galatie avaient des frictions au sein de leurs membres, comme Paul l'a écrit :

 

Galates 5

15 Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres.

 

La seconde est qu'ils étaient « remplis » [PLEROO : remplir, fourrer, monter de niveau] de toutes « connaissances » [GNOSIS : intelligence et compréhension générales, science]. Je crois que l'apôtre Paul parle de la connaissance des choses concernant Dieu. Ils ne sont pas restés comme des bébés à ne boire que du lait spirituel, comme nous le voyons avec les gens dans le livre aux Hébreux :

 

Hébreux 5

12 Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d'une nourriture solide.

13 Or, quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice; car il est un enfant.

14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.

 

La troisième est qu'ils étaient « capables » [DUNAMAI : pouvoir, possible, être de pouvoir] de « s’exhorter » [NOUTHETEO : se rappeler, avertir, mettre en garde] les uns les autres. Ils étaient assez mûrs pour pouvoir s'encourager, s'exhorter et s'édifier mutuellement dans le Seigneur. Nous voyons que les croyants romains ont manifesté les caractéristiques d'une congrégation mature.

 

15 Cependant, à certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m'a faite

 

Je crois que c'est précisément parce qu'ils étaient matures dans le Seigneur que l'apôtre Paul avait « écrit » [GRAPHO : graver, écrire] avec « hardiesse » [TOLMEROTERON : plus hardiment, plus hardiment] sur certains points. C'est la preuve que lorsque vous êtes considéré comme plus sage dans le Seigneur, d'autres vous parleront de problèmes spirituels plus profonds. Alors Paul « réveille » [EPANAMIMNESKO : rappeler, mettre à l'esprit] les souvenirs des croyants concernant des choses qu'il avait écrites auparavant. Nous voyons qu'il persévère en tant qu'enseignant et qu'il instruit le peuple de Dieu. Il n'a pas honte de ce qu'il a écrit. Nous voyons aussi qu'il est capable de le faire à cause de la « grâce » [CHARIS : bienveillance, avantage, faveur, libéralité] qui lui a été « faite » [DIDOMI : donner, accorder, s'engager) par Dieu [THEOS : suprême en autorité, créateur et soutien]. La grâce de Dieu a été donnée à certains pour qu'ils éduquent, encouragent et exhortent ceux qui sont en Christ. Le rôle des croyants est de recevoir ces instructions, de les vérifier et de les mettre en pratique.

 

16 d'être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m'acquittant du divin service de l'Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit-Saint.

 

Parce que Paul fait ce pourquoi il a été équipé, il peut dire qu'il est un « ministre » [LEITOURGOS : un serviteur public, un ministre] du Christ Jésus. C'est UNIQUEMENT lorsque nous faisons ce pourquoi nous sommes appelés que nous devenons un vrai serviteur du Seigneur Jésus! Paul écrit qu'il est au « service » [HIEROURGEO : être un serviteur du temple, un ministre] de « l'évangile » [EUAGGELION : un bon message, l'évangile] de Dieu. Ce ne sont pas tous les ministres qui servent l'Évangile de Dieu. Il y en a qui se servent avant de servir Dieu. Ils utilisent l'Évangile comme un moyen d'atteindre leurs propres buts, pas ceux du Seigneur. Mais pourquoi Paul annonçait-il aux autres la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ? C'est pour que « l'offrande » [PROSPHORA : une présentation, un sacrifice] des « païens » [ETHNOS : une race, une tribu, un peuple non-juif] devienne « agréable » [EUPROSDEKTOS : bien reçu, approuvé]. Nous avons appris que les nations avaient besoin d'entendre et de recevoir l'Évangile du Christ, afin qu'ils puissent recevoir la justice de Dieu par le Messie. C'était le seul moyen pour eux d'être reçus et acceptés par Dieu le Père. Nous voyons aussi que le Saint-Esprit a « sanctifié » [HAGIAZO : sanctifier, consacrer) les croyants païens. C'est pourquoi l'apôtre Paul était un serviteur du Seigneur Jésus-Christ.

 

17 J'ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde les choses de Dieu.

 

Paul est catégorique, il a une raison de se « glorifier » [KAUCHESIS : l'acte de se vanter, de se glorifier, d'exulter] en Jésus-Christ concernant les choses dont il vient de parler. Mais se glorifier n'est-il pas un péché?

 

18 Car je n'oserais mentionner aucune chose que Christ n'ait pas faite par moi pour amener les païens à l'obéissance, par la parole et par les actes,

 

Pas quand c'est fait dans cet esprit. Paul écrit : je « n'oserais » [TOLMAO : s'aventurer, être courageux] jamais « mentionner » [LALEO : parler, prêcher] aucune chose SAUF ce que le Christ a « fait » [KATERGAZOMAI : travailler pleinement, achever, accomplir] à travers moi. Sa vantardise n'était pas un péché, parce qu'il ne se vantait pas de lui-même, mais de ce que le Seigneur avait fait à travers lui. Toute la gloire est allée au Seigneur, et rien n'était pour lui. Le résultat de tout ce travail en Christ a été « l'obéissance » [HUPAKOE : obéissance, soumission, conformité] en paroles et en actes, qui ont amené les païens à la foi.

 

L'apôtre Paul a pu amener les Gentils au salut, premièrement par la « parole » [LOGOS : quelque chose dit, énoncé]. Il a prêché l'Évangile, et cela me rappelle que la puissance de Dieu réside dans l'Évangile (Rom. 1 :16). Deuxièmement, c'était par les « actes » [ERGON : travailler, un effort, un travail, un acte]. Paul a travaillé sans relâche pour faire connaître cet Évangile qui change la vie des gens. Que le modèle de Paul prêchant et travaillant assidûment au service du Seigneur soit aussi notre façon de vivre.

19 par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ.

 

Paul continue d'expliquer comment il a servi le Dieu Vivant. D'abord par la Parole (la Bonne Nouvelle), ensuite par la persévérance dans ses efforts. Nous voyons maintenant que Paul parle de la « puissance » [DUNAMIS : force, pouvoir miraculeux, capacité] et qu'elle s'est manifestée par des « miracles » [SEMEION : miracle, signe] et des « prodiges » [TERAS : un prodige, présage, merveille]. Cela parle de tous les miracles que l'apôtre Paul a accomplis, non par ses propres compétences, mais par la puissance du Saint-Esprit. Nous devons nous rappeler que Paul a été personnellement choisi et équipé par Dieu pour devenir Son témoin auprès des nations (Actes 9 :15). Ce pouvoir miraculeux n'a été donné qu'à un petit nombre de personnes.

 

Paul écrit ensuite que son ministère pour le Seigneur est allé de Jérusalem, la ville sainte de Dieu, jusqu'à Illyrie, qui est un pays au nord-ouest de la Macédoine. C'est le point le plus éloigné où Paul a porté le message de l'Évangile. Veuillez noter qu'il a « abondamment répandu » [PLEROO : remplir, fourrer] l'Évangile de Christ. Paul ne craignait pas d'expliquer tout l'Évangile et pas seulement certaines parties pour plaire à son auditoire, comme on le voit trop souvent aujourd'hui.

 

20 Et je me suis fait honneur d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d'autrui,

 

C'est très admirable de la part de l'apôtre Paul. Son « honneur » [PHILOMEOMAI : lutter avec ardeur, en faire son but] était « d’annoncer » [EUAGGELIZO : annoncer, proclamer] l'Évangile. Mais il y avait un aspect particulier à l'évangélisation de Paul, et c'était de prêcher là où Christ n'avait pas été « nommé » [ONOMAZO : nommer, prononcer, mentionner]. C'est ce qu'il y a de si admirable chez Paul. Il n'a pas voulu « bâtir » [OIKODOMEO : être un constructeur de maisons, édifier] sur le « fondement » [THEMELIOS : quelque chose posé, fondation] appartenant à quelqu'un d'autre. En d'autres termes, il est allé là où l'Évangile n'avait pas été annoncé. Paul n'a pas pris des membres de cette église et des membres de deux autres églises pour démarrer une nouvelle église, comme nous le voyons trop souvent aujourd'hui. Il est parti de zéro et a apporté l'Évangile là où il n'avait jamais été auparavant.

 

21 (15:20) selon qu'il est écrit: (15:21) Ceux à qui il n'avait point été annoncé verront, Et ceux qui n'en avaient point entendu parler comprendront.

 

Ce n'est pas la première fois que nous voyons l'apôtre utiliser la Parole de Dieu pour confirmer ce qu'il fait ou écrit. Nous devrions tous nous fier aux Saintes Écritures pour nous guider dans notre service pour le Seigneur. Ici, nous voyons que Paul cite Ésaïe 52 :15.

 

Ésaïe 52

15 De même il sera pour beaucoup de peuples un sujet de joie; Devant lui des rois fermeront la bouche; Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté, Ils apprendront ce qu'ils n'avaient point entendu.

 

C'est pourquoi Paul n'a pas construit sur le fondement de quelqu'un d'autre. Il voulait que les gens voient et entendent le merveilleux message de rédemption qui se trouve en Jésus-Christ. Paul a toujours gardé dans son cœur sa vocation personnelle.

 

Puis-je vous encourager à placer cela dans la prière? Avez-vous oublié pourquoi vous avez été rachetés? Vos lèvres sont-elles fermées au message de Christ? Êtes-vous là avec des gens ordinaires qui ont désespérément besoin d'entendre l'Évangile? Ou préférez-vous rester enfermé avec vos amis chrétiens? Efforçons-nous tous d'être comme Paul et évangélisons!

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50 Rom 15:14-21

 

L’épître aux Romains

51 – Paul prévoit visiter Rome

 

Romains 15

22 C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller vers vous.

23 Mais maintenant, n'ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis plusieurs années le désir d'aller vers vous,

24 j'espère vous voir en passant, quand je me rendrai en Espagne, et y être accompagné par vous, après que j'aurai satisfait en partie mon désir de me trouver chez vous.

25 Présentement je vais à Jérusalem, pour le service des saints.

26 Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem.

27 Elles l'ont bien voulu, et elles le leur devaient; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses temporelles.

28 Dès que j'aurai terminé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l'Espagne et passerai chez vous.

29 Je sais qu'en allant vers vous, c'est avec une pleine bénédiction de Christ que j'irai.

30 Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur,

31 afin que je sois délivré des incrédules de la Judée, et que les dons que je porte à Jérusalem soient agréés des saints,

32 en sorte que j'arrive chez vous avec joie, si c'est la volonté de Dieu, et que je jouisse au milieu de vous de quelque repos.

33 Que le Dieu de paix soit avec vous tous! Amen!

(LSG)

 

Nous verrons à travers cette section que la vie n'est pas forcément facile même si nous sommes apôtres! Paul n'a pas obtenu ce qu'il voulait et il a dû apprendre que c'est toujours au temps de Dieu que les choses se font.

 

22 C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller vers vous.

 

Paul écrit qu'il y avait une raison pour laquelle il a « souvent » [POLUS : beaucoup, abondamment] été « empêché » [EGKOPTO : couper, entraver, retenir] d’aller vers eux. Qu'est-ce qui aurait arrêté Paul? Je crois que la réponse se trouve dans notre dernière section où Paul dit qu'il a évangélisé les régions que personne n'avait encore atteintes. Il ne voulait pas construire sur les fondations de quelqu'un d'autre. Comme Rome avait déjà été évangélisée, il s'en est tenu éloigné à cause de son ministère auprès des nations. Paul est resté fidèle à son appel, au ministère que le Seigneur lui avait confié, et nous devrions faire de même.

 

23 Mais maintenant, n'ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis plusieurs années le désir d'aller vers vous,

24 j'espère vous voir en passant, quand je me rendrai en Espagne, et y être accompagné par vous, après que j'aurai satisfait en partie mon désir de me trouver chez vous.

 

Paul écrit : mais « maintenant » [NUNI : tout à l'heure, maintenant] n'ayant plus rien qui me retienne dans ces « contrées » [KLIMA : un versant, une région, une partie]. Il semble que le moment lui était favorable pour se rendre à Rome puisqu'il avait voyagé dans toute la région où il se trouvait. Il avait terminé la tâche que le Seigneur lui avait confiée dans les lointaines régions et maintenant, il allait se diriger vers l'est.

 

Paul écrit qu'il a encore un « désir » [EPIPOTHIE : un désir intense, un grand désir]. Il avait à cœur de visiter les croyants romains, et cela, depuis « plusieurs années » [POLUS ETOS : un grand nombre d'années]. Ce désir de communion avec les frères et sœurs dans la foi ne s'est pas estompé avec le temps. Que notre désir d'être avec les frères ne disparaisse jamais non plus.

 

Nous voyons que le plan de Paul (qu'il n'a jamais réalisé) était de retourner vers l'est et d'aller en Espagne. Ce faisant, il s'arrêterait un moment à Rome et continuerait ensuite son voyage. Il écrit qu'il les verra « en passant » [POREUOMAI : voyager, partir, voyager]. C'était son « espoir » [ELPIZO : espérer d'avance, première confiance]. Il peut y avoir un indice que Paul espérait également que les croyants romains viendraient à son aide financière puisqu'il a écrit : « et y être accompagné par vous », mais ce n'est pas certain.

 

v.24 … après que j'aurai satisfait en partie mon désir de me trouver chez vous.

 

Paul s'attend aussi à « satisfaire » [EMPIPLEMI : faire le plein, être satisfait] son désir d’être en leur compagnie. Nous voyons qu'il est plus qu'heureux à l'idée de voir les Romains et de profiter de la communion avec eux. Puissions‑nous aussi apprécier d'être ensemble avec le peuple de Dieu.

 

25 Présentement je vais à Jérusalem, pour le service des saints.

 

Paul dit aux Romains qu'il n'ira pas directement les voir, car il doit d'abord accomplir une mission. Ce que je vois par cela est que Paul a gardé ses priorités. Sa priorité est l'œuvre du Seigneur, puis vient son plaisir personnel. Trop souvent, je vois le contraire dans la vie des chrétiens d'aujourd'hui. Je suis le premier en ce que s'il y a du temps pour l'œuvre du Seigneur, je le ferai. Paul écrit : « je vais » [POREUOMAI : partir, aller, voyager] à Jérusalem, la ville sainte de Dieu. Il donne aussi la raison pour laquelle il se rend à Jérusalem, et c'est pour le « service » [DIAKONEO : servir, assister] des « saints » [HAGIOS : saint, pur, consacré].

 

26 Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem.

 

Ici, nous voyons que l'apôtre Paul avait œuvré pour aider les croyants à Jérusalem. Nous voyons aussi que les croyants de Macédoine et d'Achaïe ont aidé. Plus que cela, ils ont « bien voulu » [EUDOKEO : bien penser, avoir] faire une certaine « contribution » [KOINOANIA : participation conjointe, distribution] pour les « pauvres » [PTOCHOS : un indigent, un mendiant, un pauvre]. Ce verset contredit vraiment la théologie moderne d'être automatiquement appelé à être riche si vous êtes un enfant de Dieu! Quelque temps avant d'écrire son épître aux Romains, Paul avait écrit aux Corinthiens concernant la collecte d'argent pour aider les croyants à Jérusalem. Voici ce qu'il a écrit :

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1 Corinthiens 16

1 Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux Églises de la Galatie.

2 Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons.

3 Et quand je serai venu, j'enverrai avec des lettres, pour porter vos libéralités à Jérusalem, les personnes que vous aurez approuvées.

 

Je me demande si nous sommes également heureux d'aider lorsque les croyants sont vraiment dans le besoin. Où détournons-nous le visage parce que nous sommes indifférents?

 

27 Elles l'ont bien voulu, et elles le leur devaient; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses temporelles.

 

Paul écrit que les chrétiens dont il vient de parler ont « bien voulu » [EUDOKEO : bien penser, approuver, plaisir] le faire. Ils étaient très heureux de venir en aide à ceux de Jérusalem. Paul rappelle aux Romains qu'il existe une raison spirituelle pour aider ces croyants. Il écrit que les croyants romains leur « devaient » [OPHEILETES : une personne endettée] bien cela. Pourquoi les croyants romains avaient-ils une dette envers les croyants de Jérusalem? Paul répond : si les « païens » [ETHNOS : une race, une tribu, non juive] ont eu « part » [KOINONEO : coparticipant, participant de] dans les choses spirituelles, souvenez-vous de l'olivier cultivé et de la branche de l'olivier sauvage qui a été greffée sur l'arbre cultivé (Rom.11 :717). Si les païens ont reçu une part de leur héritage spirituel, alors les païens devraient les « assister » [LEITOURGEO : un fonctionnaire, un ministre] dans leurs besoins matériels.

 

28 Dès que j'aurai terminé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l'Espagne et passerai chez vous.

 

Paul explique aux Romains qu'avant de pouvoir aller les voir, il doit d'abord accomplir cette bonne œuvre envers ceux de Jérusalem. Il dit que la collecte d'argent pour les aider doit d'abord être « terminée » [EPITELEO : mettre fin, accomplir] et aussi « remise » [SPHRAGIZO : tamponner, sceller], ce qui suppose de sécuriser la livraison. Une fois cela fait, il « partira » [APERCHOMAI : partir, venir] pour l'Espagne et s'arrêtera pour les voir en passant. Ici, nous voyons que Paul n'est pas cachottier dans ses actions. Je crois que ce sentiment d'ouverture devrait habiter tous les vrais croyants.

 

29 Je sais qu'en allant vers vous, c'est avec une pleine bénédiction de Christ que j'irai.

 

Paul écrit : « je sais » [EDIO : voir, savoir, être conscient de]. Dans notre vie de disciple du Christ, il y a des choses dont nous devons aussi être certains AVANT d'agir pour ne pas se laisser aller selon nos impulsions. Paul savait que lorsqu'il serait avec les Romains, il recevrait une « pleine » [PLEROMA : réplétion, remplir, être plein] « bénédiction » [EULOGIA : belle parole, bénédiction] venant de Christ. En d'autres termes, il est certain que la main du Seigneur sera sur lui lorsqu'il visitera et servira les Romains. Sommes-nous certains que ce que nous faisons pour le Seigneur sera béni?

 

30 Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur,

 

Avant de partir pour Jérusalem, Paul encourage les frères avec ce qui suit. Je vous « exhorte » [PARAKALEO : appeler près de vous, inviter, invoquer] par (ou à cause de) notre Seigneur Jésus-Christ. C'est à cause de Jésus que Paul demande cela et non à cause d'un mérite personnel. Et aussi par « l'amour » [AGAPE : affection ou bienveillance] de l'Esprit Saint. Alors, à cause de ce que le Christ a fait pour vous et de l'amour que vous avez reçu par le Saint-Esprit, veuillez « combattre » [SUNAGONIZOMAI : lutter en compagnie de] avec moi dans vos « prières » [PROSEUCHE : une prière adressée à Dieu] adressées à Dieu. Nous voyons que l'apôtre Paul a compris qu'il avait besoin de prière dans sa vie et a invité les autres à prier pour lui. Si Paul avait besoin de prières, à combien plus forte raison en avons-nous besoin.

 

31 afin que je sois délivré des incrédules de la Judée, et que les dons que je porte à Jérusalem soient agréés des saints,

 

Il avait besoin de prières, car il savait que lorsqu'il serait à Jérusalem, ce serait dangereux pour lui. Afin que je sois « délivré » [RHOUMAI : sauver, délivrer] de ceux qui sont « incrédules » [APEITHEO : désobéir, se rebeller, être déloyal, refuser la conformité]. Ici Paul parle des non-croyants, probablement ceux qui sont des chefs religieux qui, dans le passé, avaient essayé de le tuer. Il demande aussi de la prière pour que les « dons » [DIAKO : assistance, aide, service] soient « agréés » [EUPROSDEKTOS : bien reçu, favorable] des saints. Paul espérait que l'offrande de bonne volonté pour aider les croyants de Jérusalem serait bien accueillie. Nous savons qu'il a fallu du temps aux croyants juifs pour accepter pleinement les croyants païens comme leurs vrais frères dans la foi. Malheureusement, c'est encore le cas aujourd'hui dans certains milieux chrétiens.

 

32 en sorte que j'arrive chez vous avec joie, si c'est la volonté de Dieu, et que je jouisse au milieu de vous de quelque repos.

 

Paul recherche la tranquillité d'esprit tout en servant le Seigneur à Jérusalem. Il demande des prières pour qu'il « arrive » [ERCHOMAI : venir où aller] chez eux avec « joie » [CHARA : gaieté, calme délice, joyeux]. Il espère que tout ira bien et que le cadeau d'amour sera bien accepté. Après Jérusalem, Paul arrive à Rome joyeux et veut jouir de ce temps béni soumis à la « volonté » [THELEMA : une détermination, un choix, un désir] de Dieu. Nous voyons que même si Paul a ce désir, il place tout son voyage entre les mains du Seigneur Dieu. Paul désire arriver à Rome non pas rempli du stress provenant de son voyage à Jérusalem à cause des choses qui ne se seraient pas bien passées, mais plutôt avec la joie de pouvoir se « reposer » [SUNANAPAUOMAI : se rafraîchir avec].

 

33 Que le Dieu de paix soit avec vous tous! Amen!

 

Paul termine cette section par une bénédiction. Que le Dieu de « paix » [EIRENE : paix, tranquillité, repos] soit avec vous tous. Une courte bénédiction, simple, mais tellement importante. Car rien ne surpasse la paix que le Seigneur donne à Ses enfants. Puissions-nous être comme l’apôtre Paul et désirer que chaque enfant de Dieu puisse vivre avec cette paix qui est surnaturelle. Une fois de plus, j'aimerais que vous remarquiez que la vraie paix découle du Seigneur Dieu. Il est insensé d’essayer de trouver la paix par les choses que ce monde nous offre. Souvenez-vous des paroles de Jésus :

 

Jean 14

27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point.

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51 Rom 15:22-33

 

L’épître aux Romains

51 – Mention élogieuse de Phoebe

 

Romains 16

1 Je vous recommande Phoebe, notre sœur, qui est diaconesse de l'Église de Cenchrées,

2 afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une manière digne des saints, et que vous l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même.

(LSG)

 

L'apôtre Paul « recommande » [SUNISTAO : introduire, approuver] Phoebe (ce nom signifie : resplendissante, pure), qui est notre « sœur » [ADELPHE : sœur naturelle ou ecclésiastique] dans la foi. Qui est cette croyante que Paul recommande à l'église romaine? Elle était avant tout une sœur dans la foi. On voit aussi qu'elle était une « diaconesse » [DIAKONOS : faire des courses, une préposée, une servante]. Diakonos et ses dérivés sont couramment utilisés dans le Nouveau Testament comme un titre pour quelqu'un ayant un ministère spécifique dans l'église. On pense qu'elle est la porteuse de la lettre que Paul aurait écrite aux Romains depuis Corinthe. Elle faisait partie de l'église de Cenchrées, qui était un port maritime à environ treize kilomètres de Corinthe, d'où Paul avait navigué pour se rendre à Éphèse (Actes 18 :18). La Bible ne laisse aucune information concernant cette église. On sait très peu de choses sur cette fervente croyante puisqu'un seul verset parle d'elle.

 

2 afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une manière digne des saints, et que vous l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même.

 

Paul désire que les croyants romains la « reçoivent » [PROSDECHOMAI : admettre, accepter, attendre]. C'était une procédure normale à l'époque du Nouveau Testament de donner une lettre de recommandation à un chrétien qui voyageait ou était en visite hors de la ville. Cela assurait aux frères la légitimité de cette personne en tant que disciple du Christ. Leur accueil devait être « en notre Seigneur ». Ils devaient l'accueillir comme une sœur dans la foi, mais aussi avec tout l'amour et les soins que Jésus lui-même donnerait à un disciple voyageur. Paul dit non seulement qu'elle doit être reçue comme le Christ la recevrait, mais aussi d'une « manière » [AXIOS : convenablement, dignement] digne des « saints » [HAGIOS : sacré, pur, saint]. Ils avaient un devoir religieux envers elle et avaient besoin de bien la recevoir.

 

Paul leur demande de « l’assister » [PARISTEMI : se tenir à ses côtés, aider, pourvoir] dans n'importe quelle « chose » dont elle pourrait « avoir besoin » [GINOMAI : faire en sorte que, devenir] de vous. En d'autres termes, aidez-la avec tout ce dont elle a besoin, et il y avait une bonne raison à cela.

 

v.2 … car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même.

 

Elle avait été une « aide » [PROSTATIS : une patronne, une assistante] pour « plusieurs » [POLUS : beaucoup, abondant, beaucoup]. Paul souligne qu'elle est venue en aide à beaucoup et devrait être traitée comme elle a traité les autres. Cela me rappelle ce que Jésus a dit :

 

Matthieu 7

12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes.

 

Pour souligner à quel point son service était grand envers les saints, Paul écrit : « et à moi-même ». La Bible ne donne aucune information sur la manière dont elle a aidé Paul.

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52 Rom 16:1-2

 

L’épître aux Romains

53 – Diverses salutations

 

Romains 16

3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'oeuvre en Jésus-Christ,

4 qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie; ce n'est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Églises des païens.

5 Saluez aussi l'Église qui est dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de l'Asie.

6 Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous.

7 Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une grande considération parmi les apôtres, et qui même ont été en Christ avant moi.

8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur.

9 Saluez Urbain, notre compagnon d'oeuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé.

10 Saluez Apellès, qui est éprouvé en Christ. Saluez ceux de la maison d'Aristobule.

11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le Seigneur.

12 Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent pour le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur.

13 Saluez Rufus, l'élu du Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne.

14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas, et les frères qui sont avec eux.

15 Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa soeur, et Olympe, et tous les saints qui sont avec eux.

16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Églises de Christ vous saluent.

(LSG)

 

Dans cette section, l'apôtre Paul nommera plus de vingt croyants en Christ. Nous ne savons rien ou très peu de la plupart d'entre eux. Mais nous voyons qu'ils étaient très précieux pour Paul et pour son œuvre dans le Seigneur. Nous ne sommes peut-être pas tous comme Paul, mais nous pouvons certainement être comme ceux qu'il a nommés : des ouvriers dans le royaume de Dieu.

3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'oeuvre en Jésus-Christ,

 

Paul commence sa série de salutations avec Prisca et Aquilas. Ils sont le seul couple mentionné dans le Nouveau Testament qui avait un ministère conjoint dans le Seigneur. Ils sont toujours nommés ensemble. Il semble que Prisca (Priscilla) soit parfois nommée avant son mari Aquilas (Rom. 16 :3; 2 Tim. 4 :19). Nous voyons dans Actes 18 :18 qu'ils faisaient partie d'un voyage missionnaire aux côtés de Paul. Nous voyons aussi qu'ils ont enseigné Apollos pour une connaissance plus profonde du Seigneur (Actes 18 :26). Enfin, nous voyons que ce couple a ouvert sa maison pour tenir des réunions d'église (1 Cor. 16 :19). Paul les appelle mes « compagnons d’œuvre » [SUNERGEO : être un compagnon de travail] en Jésus-Christ. De cela, nous pouvons voir qu'il les estimait beaucoup.

 

4 qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie; ce n'est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Églises des païens.

 

Ici, nous voyons que non seulement ils étaient des compagnons de travail dans le Seigneur, mais ils sont allés jusqu'à la limite pour aider Paul. Ils ont « exposé leur tête » [HUPOTITHEMI TRACHELOS : déposer leur cou – au figuré, cela signifie qu'ils ont donné leur vie] pour aider Paul; même qu’ils étaient prêts à mourir. Nous ne savons pas ce que Paul infère, mais nous pouvons voir le caractère et la profonde spiritualité de chacun d'eux. Non seulement Paul leur « rend grâces » [EUCHARISTEO : être reconnaissant], mais aussi TOUTES (c’est une grande déclaration) les « Églises » [EKKLESIA : un appel, une réunion populaire] des païens. Il semble que ce couple ait eu un impact important sur la vie de nombreuses personnes dans différentes églises.

 

5 Saluez aussi l'Église qui est dans leur maison.

 

Pour conclure ses salutations concernant Prisca et Aquilas, Paul précise que leur ministère allait jusqu'à accueillir des croyants chez eux. Ce sont des croyants comme eux deux qui devraient remplir toutes nos églises : aimants, attentionnés, audacieux et persévérants.

 

v.5 … Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de l'Asie.

 

Nous n'avons aucune autre information concernant ce chrétien à part ce qui est devant nous. Nous savons qu'il devait être très aimé de Paul puisqu'il l'appelle « bien-aimé » [AGAPETOS : bien-aimé, cher]. Ce que l'on sait, c'est qu'il faisait partie des « premiers convertis » de l’Asie. La traduction suppose qu'il fut parmi les premiers à se convertir à Jésus-Christ en Asie. En fait, cette région est également connue sous le nom d'Achaïe, qui est une étroite bande de terre en Grèce. Nous ne savons pas si Épaïnète est venu au Seigneur sous le ministère d'Apollos (Actes 18 :27) ou de Paul (Actes 19 :21). Il aurait pu être sauvé dans d'autres circonstances également.

 

6 Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous.

 

Une autre personne est Marie, que Paul « salue » [ASPAZOMAI : saluer, accueillir]. Nous ne savons pas qui était Marie, mais ce que nous savons, c'est qu'elle a « beaucoup » [POLUS : beaucoup, amplement] « peiné » [KOPIAO : ressentir de la fatigue, travailler dur] pour eux. Il est possible qu'elle ait été membre de l'Église romaine, puisque Paul écrit qu'elle a travaillé dur pour eux.

 

7 Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une grande considération parmi les apôtres, et qui même ont été en Christ avant moi.

 

Ici, nous avons deux autres hommes, que Paul salue. Le premier est Andronicus, dont on ne sait rien, et aussi Junias, qui est une autre personne inconnue, puisque la Bible n'en parle jamais ailleurs. Ce que nous savons, c'est que Paul les appelle « mes compagnons » [SUGGENES : un parent, un compatriote]. Se pourrait-il que ces deux hommes soient d'origine juive? Ils étaient aussi ses compagnons de « captivité » [SUNAICHMALOTOS : un co‑captif]. Nous savons que Paul avait été en prison à certaines occasions. Il se peut qu'il les ait rencontrés pendant qu'ils étaient emprisonnés également. Était-ce aussi pour leur foi en Christ? Nous ne savons pas. Un fait intéressant est qu'ils avaient une « grande considération » [EPISEMOS : remarquable, notable, éminent] parmi les apôtres. Il semble qu'ils étaient remarquables aux yeux de ces hommes. Cela renforcerait l'idée qu'ils étaient juifs. Enfin, ils étaient tous les deux des saints plus âgés spirituellement, puisque Paul écrit qu'ils « ont été en Christ avant moi ».

 

8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur.

 

À part d'être « mon bien-aimé » [AGAPETOS : très aimé, bien aimé] et aussi un croyant, on ne sait rien d'autre de lui.

 

9 Saluez Urbain, notre compagnon d'œuvre en Christ

 

Encore une fois, nous ne savons pas qui était cette personne. Ce que nous savons, c'est que Paul l'appelle notre « compagnon d’œuvre » [SUNERGOS : un collaborateur, un compagnon de travail]. Puisque Paul écrit « notre », il semble qu'Urbain ait travaillé non seulement avec Paul, mais avec d'autres chrétiens dans l'œuvre du Seigneur.

 

v.9 … et Stachys, mon bien-aimé.

 

Cet homme avait un nom grec et vivait à Rome. Il est un autre des « bien‑aimés » [AGAPETOS : bien-aimé] de Paul. Rien d'autre n'est connu de lui.

 

10 Saluez Apellès, qui est éprouvé en Christ.

 

Certains pensent qu'Apellès était également connu sous le nom d'Apollos, mais personne n'en est certain. Ce que nous savons, c'est que cet homme a été « éprouvé » [DOKIMOS : acceptable, approuvé, éprouvé]. Il semble qu'Apellès était un homme qui avait prouvé, sans aucun doute, sa foi en Jésus-Christ. Nous ne savons pas dans quelles circonstances cela aurait été fait.

 

v.10 …Saluez ceux de la maison d'Aristobule.

 

Veuillez noter que ce n'est PAS Aristobule (dont l'identité est inconnue) mais « ceux de sa maison » que Paul salue. Puisque Paul ne salue pas Aristobule, nous comprenons qu'il n'était pas croyant au Christ ou qu'il était mort. C'étaient les gens de sa maison qui étaient croyants. Étaient-ils ses esclaves? Nous ne savons pas. S'ils faisaient partie de sa famille, Paul aurait écrit : « saluez la femme ou les enfants d'Aristobule ».

 

11 Saluez Hérodion, mon parent.

 

Un autre croyant inconnu. Son nom est d'origine hébraïque. C'est peut-être la raison pour laquelle Paul l'appelle mon « parent » [SUGGENES : un parent, un compatriote].

 

v.11 …Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le Seigneur.

 

Narcisse était probablement mort, et c'est pourquoi Paul parle de sa « maison ». Veuillez noter que Paul écrit à « ceux... qui sont dans le Seigneur ». Cela nous dit que tout le monde dans la maison de Narcisse n'était pas « dans le Seigneur »; tous n'étaient pas sauvés.

 

12 Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent pour le Seigneur.

 

Ce sont les noms de deux femmes qui semblaient bien connues pour leurs ministères parmi les croyants. On dit qu’elles « travaillent » [KOPIAO : éprouver de la fatigue, travailler dur] pour le Seigneur. Elles n'étaient pas paresseuses, mais plutôt actives dans le Seigneur. Cela me rappelle Dorcas (Actes 9 :36), qui faisait plein de bonnes œuvres et d'actes de charité. On ne sait rien d'autre sur ces deux croyantes.

 

v.12 …Saluez Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur.

 

Perside est une autre chrétienne inconnue. Elle est appelée « bien-aimée » [AGAPETOS : bien-aimée], ce qui donne l’idée qu'elle était proche du cœur de Paul. C'était aussi une croyante qui « travaillait » [KOPIAO : éprouver de la fatigue, travailler dur] « beaucoup » [POLUS : beaucoup, abondamment] dans le Seigneur. Elle faisait partie de ces personnes qui ne comptaient pas son temps où ses efforts pour les choses de Dieu.

 

13 Saluez Rufus, l'élu du Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne.

 

Quelque chose d'inhabituel est dit à propos de Rufus, et c'est qu'il était « l'élu » [EKLEKTOS : sélectionner, choisir, élire] de Dieu. C'est le seul endroit où le nom d'une personne spécifique est cité comme ayant été choisi [EKLEKTOS]. Il était peut-être quelqu'un d'important. Paul nomme également sa mère comme quelqu'un à saluer. Il écrit : « qui est aussi la mienne ». Cela ne signifie pas qu'elle était la mère de Paul, mais plutôt qu'elle a agi comme une mère pour lui. On ne sait pas dans quelles circonstances.

 

14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas, et les frères qui sont avec eux.

 

Dans ce verset, nous avons une série de cinq noms à saluer par Paul. Le premier est Asyncrite. On ne sait rien de cet homme. Le second est Phlégon. On ne sait rien de cet homme. Le troisième est Hermès, un croyant inconnu. Le quatrième est Patrobas. La Bible ne dit rien d'autre sur cet homme. Le cinquième est Hermas, et encore une fois, on ne sait rien de cet homme. Même les « frères » [ADEPHOS : un frère proche ou éloigné] sont anonymes. Tous ces croyants nous sont inconnus, mais bien connus de Paul et de Dieu.

 

15 Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa soeur, et Olympe, et tous les saints qui sont avec eux.

 

Nous ne savons pas qui était Philologue. Puisqu'il est lié à Julie (une autre inconnue), il se peut qu'elle ait été sa femme ou sa sœur. Tous deux semblent croire au Seigneur. Nérée et sa sœur sont également inconnues, tout comme Olympe. On croit que lorsque Paul a écrit : « tous les saints qui sont avec eux », il faut comprendre qu'ils formaient une petite communauté chrétienne. Comme dans d'autres endroits, ils peuvent s'être réunis dans la maison de quelqu'un pour louer le Seigneur.

 

16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Églises de Christ vous saluent.

 

Ceci est une déclaration générale qui termine cette section. Nous voyons que Paul se soucie de chaque vrai croyant en Christ. Il leur dit de se « saluer » [ASPAZOMAI : saluer, accueillir] l'un l'autre par un « saint » [HAGIOS : sacré, pur, saint] baiser. Rien de sensuel, mais comme pour tant de nations différentes, un bisou sur la joue pour manifester qu'on est content de revoir la personne.

 

Dans sa théologie d'être une seule famille en Christ, Paul a inclus TOUTES les « églises » [EKKLESIA : un appel, une réunion populaire] du Christ dans sa salutation finale. Puissions-nous aussi apprendre que TOUS les vrais croyants sont membres de l'Église de Christ (qui est Son Corps).

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53 Rom 16:3-16

 

L’épître aux Romains

54 – Exhortation finale

 

Romains 16

17 Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux.

18 Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les coeurs des simples.

19 Pour vous, votre obéissance est connue de tous; je me réjouis donc à votre sujet, et je désire que vous soyez sages en ce qui concerne le bien et purs en ce qui concerne le mal.

20 Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous!

(LSG)

 

Ceci est la dernière section avec une série d'exhortations où Paul avertit les croyants romains concernant certaines personnes qui sont des loups déguisés en brebis.

 

17 Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux.

 

On voit que ce que Paul va dire est urgent et qu'il insiste sur l'importance de ce qui est à écrire. Je vous « exhorte » [PARAKALEO : appeler près, inviter, réconforter] vous les « frères » [ADEPHOS : frère, au sens propre ou figuré]. Cette section est pour tout le monde, pas seulement pour les dirigeants de l'église. Tous les frères et sœurs ont une responsabilité les uns envers les autres, et c'est de se méfier de certains fauteurs de troubles. Il leur demande de « prendre garde » [SKOPEO : viser, considérer, examiner] à ceux qui provoquent des « divisions » [DICHOSTSIS : désunion, division, sédition]. Cela me rappelle les paroles de notre Seigneur lorsqu'il a dit :

 

 

 

Matthieu 7

15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.

16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons?

 

Parce que Jésus savait ce qui attendait Ses disciples, Il a également dit ce qui suit sur la manière d’agir.

 

Matthieu 10

16 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.

 

Il y aura des gens (et je l'ai vu souvent) qui, au lieu de lutter pour l'unité, sont prêts à provoquer des divisions simplement pour se frayer un chemin dans la congrégation. Comme Jésus l'a dit, vous pouvez voir qui ils sont simplement en regardant les fruits qu'ils portent dans la vie.

 

Certains peuvent ne pas causer de divisions, mais ils apportent des « scandales » [SKANDALON : un piège, une occasion de tomber, une offense]. Ils sont des spécialistes quand vient le temps d’amener les croyants à la limite de ce qui est permis et, en agissant ainsi, deviennent une pierre d'achoppement. Ils sont comme les portiers de la route large, vous ouvrant pour que vous puissiez entrer et suivre la foule.

 

v.17 … au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux.

 

Comment pouvez-vous les différencier des vrais frères? Paul dit qu'il leur est assez facile de le faire, car ils disent des choses qui sont contraires aux « enseignements » [DIDACHE : instruction, doctrine, enseignement] que vous avez « reçus » [MANTHANO : apprendre de quelques manières que ce soit, comprendre]. Comme le serpent dans le jardin qui a dit à Ève que ce qu'elle avait appris de Dieu n'était pas exact, ces loups rejettent la vérité du Seigneur et apportent leurs propres doctrines. Paul a également averti Timothée à propos de ces personnes :

 

1 Timothée 4

1 Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons,

2 par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience,

3 prescrivant de ne pas se marier, et de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés pour qu'ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité.

 

Ce qu'on nous dit de faire est très simple. C'est la mise en œuvre de cela qui semble être plus difficile dans la plupart des églises. Paul dit : « éloignez‑vous » [EKKLINO : s'écarter, fuir, éviter] d'eux. C'est ce qu'on appelle la discipline, et cela fait cruellement défaut, pourtant Jésus nous dit de discipliner les gens qui disent qu'ils sont dans la foi.

 

Matthieu 18

15 Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.

16 Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.

17 S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église; et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain.

 

 

Pourquoi est-il si facile de suivre Jésus à certains égards et si difficile à d'autres? Pourquoi les disciples donnent-ils tant d'excuses, lorsque les directives du Seigneur ne nous plaisent pas? Avons-nous oublié qui est le Seigneur et quelle est Son autorité sur nous ?

 

18 Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les coeurs des simples.

 

Paul révèle le vrai mobile qui anime ces gens qui causent des dissensions et des tentations. C'est parce que ces personnes ne « servent » [DOULEUO : être esclave, servir] point notre Seigneur Jésus-Christ. Elles peuvent donner l'apparence d'aimer Jésus, et peuvent en même temps utiliser cela comme une excuse pour faire leur propre volonté. Si elles ne servent pas le Seigneur, qui servent-elles? Paul écrit que c'est leur propre « ventre » [KOILIA : l'abdomen, le ventre]. Elles servent leur propre appétit, leurs propres désirs; elles se servent avant tout le monde! Comment font ces personnes pour que les gens les suivent dans leurs dissensions et leurs tentations? Par des « paroles douces » [CHRESTOLOGIA : discours juste, bons mots]; elles sont éloquentes et persuasives avec leurs mots. Elles utilisent également des paroles « flatteuses » [EULOGIA : élégance du langage, pour invoquer une bénédiction] en utilisant un langage à consonance religieuse ou spirituelle pour piéger les gens à croire en eux. On voit cela tout le temps dans les sectes! Leur but est de « séduire » [EXPATATAO : séduire entièrement, tromper] les « cœurs » [KARDIA : le cœur, les pensées et les sentiments d'une personne] des « simples » [AKAKOS : innocent, inoffensif, simple]. Il n'y a pas de place pour la gloire du Seigneur ni pour la santé spirituelle des disciples. Ce qu'ils désirent, c'est réaliser leurs propres aspirations au détriment des gens.

 

19 Pour vous, votre obéissance est connue de tous; je me réjouis donc à votre sujet, et je désire que vous soyez sages en ce qui concerne le bien et purs en ce qui concerne le mal.

 

Contrairement à une église comme Corinthe, le rapport général que Paul avait entendu à propos des croyants romains concernait leur « obéissance » [HUPAKOE : soumission, obéissant] qui était bonne. Leur bonne réputation est « connue » [APHIKNEOMAI : sortir, venir à l'étranger] de tous. Paul se « réjouit » [CHAIRO : être joyeux, tranquillement heureux], parce qu'ils marchaient dans la lumière. Ce même thème peut également être entendu par les paroles d'un autre apôtre :

 

3 Jean 1

3 J'ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la vérité qui est en toi, de la manière dont tu marches dans la vérité.

4 Je n'ai pas de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité.

 

Le désir de Paul était qu'il voulait que les croyants romains soient « sages » [SOPHOS : sage]. Cela suggère d'utiliser les meilleurs plans et les meilleurs moyens pour leur marche chrétienne. Paul veut que les croyants soient sages vis-à-vis de ce qui est « bien » [AGATHOS : bon, avantage, bien] et « purs » [AKERAIOS : sans mélange, innocent, inoffensif, simple] vis-à-vis de ce qui est « mal » [KAKOS : sans valeur, dépravé, mauvais, méchant]. Paul a dit la même chose aux Colossiens :

 

Colossiens 3

1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.

2 Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.

3 Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.

 

C'est ce que nous devrions tous faire. Nous devons devenir sages concernant les choses de ce monde et fixer nos yeux sur ce qui est bon aux yeux de notre Seigneur. Quand nous voyons le mal, nous devons nous détourner et ne pas y participer.

 

20 Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous!

 

Paul encourage les croyants avec cette dernière phrase. Il parle du triomphe du Seigneur Dieu sur notre ennemi spirituel. Paul écrit que ce sera « bientôt » [TACHOS : un bref espace de temps]. Cela peut nous sembler long aujourd'hui, mais nous devons nous souvenir ce que l'apôtre Pierre a écrit concernant le temps de Dieu en relation avec le nôtre.

 

2 Pierre 3

7 tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.

8 Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.

9 Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.

 

Ce jour-là, Dieu « écrasera » [SUNTRIBO : écraser complètement, briser] Satan sous vos pieds (v.20). Il ne sera plus une menace pour tous ceux qui croient vraiment en Christ comme leur Sauveur.

 

v.20 … Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous!

 

Une bénédiction est donnée. La « grâce » [CHARIS : faveur, don, grâce]; cette merveilleuse grâce salvatrice de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous - Amen [AMEN : sûrement, ferme, en vérité]!

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54 Rom 16:17-20

 

L’épître aux Romains

55 – Salutations finales

 

Romains 16

21 Timothée, mon compagnon d'œuvre, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes parents.

22 Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre.

23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l'Église, vous salue. Éraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus.

24 Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! Amen!

(LSG)

 

Contrairement à notre dernière section où Paul salue les personnes qui sont dans l'Église de Rome, cette fois, il apporte les salutations des personnes de son entourage immédiat qui travaillent dans le Seigneur avec lui.

 

21 Timothée, mon compagnon d'œuvre, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes parents.

 

Paul commence par Timothée, qui est son plus proche collaborateur. Nous ne savons rien de son père, mais il était grec (Actes 16 :1). Paul l'a remarqué pour la première fois à Lystre (Actes 16 :2). Paul l'a emmené comme compagnon missionnaire à cause de sa grande foi (Actes 16 :3). Il est appelé un évangéliste (1 Tim. 4 :14). Il a suivi Paul lors de nombreux voyages missionnaires et a peut-être été emprisonné (Héb. 13 :23). Deux des lettres de Paul lui ont été écrites pour l'encourager dans son ministère. Nous ne savons pas comment Timothée est mort. Paul l'appelle « mon compagnon d’œuvre » [SUNERGOS : un co-travailleur, un compagnon de travail]. Ici, nous voyons que Timothée « salue » [ASPAZOMAI : saluer, accueillir] les croyants romains.

 

Paul nomme Lucius, qui semblait être un enseignant chrétien ou un dirigeant de l'église d'Antioche (Actes 13 :1). Il est originaire de Cyrène, situé en Afrique du Nord.

 

Paul nomme également Jason, qui semble être le chrétien qui a accueilli Paul et Silas à leur arrivée à Thessalonique. Un soulèvement s'est produit, et Jason a été saisi et amené devant le chef de la ville (Actes 17 :5-9).

 

Sosipater est nommé. C'était un chrétien de la ville de Bérée qui est venu avec Paul en Asie (Actes 20 :4-6). Bérée, est une ville de Macédoine (Actes 20 :4).

 

Paul les appelle tous mes « parents » [SUGGENES : un parent, un compatriote]. Il se peut qu’ils étaient tous d'origine juive. Nous savons que Timothée avait une mère juive (Actes 16 :1).

 

22 Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre.

 

Malheureusement, on ne sait rien de Tertius. Ce que ce verset nous dit, c'est qu'il était le secrétaire de Paul et qu'il a écrit sur un manuscrit ce que Paul lui avait dicté. Nous voyons par-là que l'apôtre lui faisait confiance. Nous savons qu'il était un vrai croyant, parce que sa salutation est « dans le Seigneur ».

 

23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l'Église, vous salue. Éraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus.

 

Nous croyons que Paul a écrit cette épître lorsqu'il était à Corinthe. Il semble que Gaïus, qui était croyant, ait été son « hôte » [XENOS : un invité, un animateur]. Non seulement cela, Gaïus a également accueilli « toute l’église ». Il est possible que les croyants de Corinthe se soient rencontrés dans sa maison. Nous pouvons dire quel type de chrétien était cet homme, par les fruits qu'il a produits. Il a aussi salué les frères à Rome.

 

Éraste est pareillement nommé. Il était trésorier de la ville de Corinthe, ce qui aurait fait de lui un officier public d'une grande dignité. Il paraît également être un compagnon de Paul dans le ministère (Actes 19 :22). Enfin, nous voyons Quartus, dont nous ne savons rien, si ce n'est qu'il est un « frère » dans le Seigneur.

 

24 Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! Amen!

 

Comme dans notre dernière section, l'apôtre Paul termine par une bénédiction. Il invoque la « grâce » [CHARIS : don, bienfait, faveur] du « Seigneur » [KURIOS : suprême en autorité] pour qu’elle soit avec eux tous. Encore une fois, nous ne voyons aucune distinction dans le Corps de Christ. Paul invoque la grâce du Seigneur comme conclusion dans ses lettres aux Romains, aux Corinthiens, aux Galates, aux Philippiens, aux Thessaloniciens et à Philémon.

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55 Rom 16:21-24
56 Rom 16:25-27

 

L’épître aux Romains

56 – Doxologie

 

Romains 16

25 À celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles,

26 mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d'après l'ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la foi,

27 à Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ! Amen!

(LSG)

 

Nous sommes arrivés à la dernière section de l’épître aux Romains. Avec une épître aussi monumentale, il convient qu'elle se termine par une doxologie.

 

25 À celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles,

 

Toute cette doxologie vise Dieu le Père. Il est celui qui « peut » [DUNAMIS : rendre possible, capable, pourrait] vous « affermir » [STERIGMOS : stabilité, constance]. Dans toute la Bible, c'est le Seigneur Dieu qui fortifie Son peuple. Il fortifiera votre cœur (Ps. 27 :14). Il vous fortifiera dans la maladie (Ps. 41 :3). Il fortifiera votre âme (Ps. 119 :28). Il fortifiera vos mains faibles (Ésaïe 35 :5). Paul continue, comme les prophètes d'autrefois, à encourager le peuple de Dieu, en leur rappelant la présence de Dieu dans leur vie. Cela fait partie du message de « l'Évangile » [EUAGGELION : un bon message, l'évangile] que Paul apporte.

 

v.25 … conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles,

 

Paul dit que son Évangile est conforme à la « révélation » [APOKALUPSIS : dévoilement, venue, révélation] du « mystère » [MUSTERION : se taire, un secret]. Nous ne savons pas quand Paul a reçu cette révélation, mais nous savons que l'apôtre a parlé vingt fois d'un « mystère » [MUSTERION] appartenant au Seigneur Dieu. Ce mystère était « caché » [SIGAO : garder près, silence, secret]. Il était caché, inconnu de l'humanité depuis le tout début des âges. Cela appartenait à Dieu et à personne d'autre.

 

26 mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d'après l'ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la foi,

 

Mais le temps est venu où il a fallu le « manifester » [PLANEROO : rendre apparent, apparaître]. Il a commencé à être révélé à travers les « écrits » [GRAPHE : un document, une écriture sainte] des « prophètes » [PROPĤETIKOS : un prédicateur, un prophète]. Par les prophètes, qui ont écrit les Saintes Écritures, Dieu a commencé à révéler le mystère dont parle Paul. Il ne l'a pas révélé tout d'un coup, mais il nous a été donné petit à petit, jusqu'au dernier segment.

 

Ce mystère a été porté à la « connaissance » [GNORIZO : faire connaître, déclarer] selon « l’ordre » [EPITAGE : un décret, un commandement] du Dieu éternel. Remarquez que cette connaissance a été manifestée aux nations pour une raison : « afin qu’elles obéissent à la foi ». Ceci engage les hommes et les femmes à se soumettre à l’Évangile. Quel est ce mystère? Paul y fait référence dans le verset suivant :

 

Romains 11

25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.

 

Les cœurs du peuple juif se sont endurcis, afin que la porte de la justice puisse être ouverte aux Gentils. Dès que leur nombre total sera compté, alors une fois de plus, la porte sera entièrement ouverte pour les Israélites. C'est le SEUL mystère dont parle Paul dans sa lettre aux Romains. Le résultat de ce mystère est « l'obéissance » [HUPAKOE : attention, complaisance, soumission] de la « foi » [PISTIS : persuasion, créance, conviction morale] pour tous les Gentils. En d'autres termes, une partie des païens ont obéi à l'appel à se repentir envers Jésus, et sont devenus justes devant le Seigneur Dieu.

 

27 à Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ! Amen!

 

Il a été prouvé que toute l'humanité manquait de sagesse et était pécheresse. Nous sommes tous privés de la gloire de Dieu. Seul Dieu est « sage » [SPOPHOS : clair, sage]. Je crois que Paul fait référence au grand mystère qu'il vient d'évoquer. Ici, nous voyons l'agent ou le moyen par lequel nous nous approchons de Dieu le Père, qui est Jésus-Christ, notre Messie. Par le Christ et à cause de Son sacrifice parfait en notre faveur, nous pouvons donner « gloire » [DOXA : gloire, dignité, louange] à Dieu pour toute l'éternité.

 

Amen

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